Images de la visite de Mgr Camiade - 16 au 20 juin 2021

La visite pastorale de Mgr Camiade en Ségala-Limargue du 16 au 20 Juin 2021

Cette visite pastorale de Mgr Camiade, dans la petite « région » du Quercy, que l’on appelle le ségala-limargue, a constitué une véritable immersion dans le monde agricole.

M. Pierre Lafragette, directeur général des Fermes de Figeac, nous a tout de suite expliqué les ressorts profonds, la vitalité, sa diversité (du bio au productivisme) et la créativité de ce monde en pleine évolution.

Auparavant Mgr Camiade s’était rendu à l’hôpital psychatrique de Leyme pour y célébrer des communions et des confirmations de jeunes résidents, preuve que dans le grand projet créateur de Dieu, et la mission spécifique de l’Église, chacun a sa place, sa partition à jouer, sa pierre à apporter au grand édifice du Royaume de Dieu, qui prend naissance ici-bas et s’épanouit dans les cieux.

En ségala-limargue, notre foi chrétienne s’enracine dans le monde rural. Monde rural, pas totalement agricole, car des artisans sont bien présents, ainsi que tout un petit monde de services, des enseignants, des commerçants, des associations et des paroisses !

A l’assemblée générale de Ste-Colombe, nous avons proposé comme titre de notre future grande Paroisse : St Pierre en ségala-limargue (34 clochers ou églises et chapelles appelés à ne former qu’une seule et unique Paroisse, mais en conservant de l’animation dans chacune avec pour pôles centraux Lacapelle et Latronquière). Le symbole de la pierre est omniprésent et en plus il sert d’image dans une Lettre de l’apôtre Pierre pour parler des « pierres vivantes » qui servent à bâtir l’édifice spirituel du Christ qu’est l’Église, le Christ étant lui-même la « pierre angulaire » dont Dieu le Père connaît toute la valeur.

Durant ces différents jours de visite, Mgr Camiade a pu apprécier la qualité relationnelle des habitants et leur attachement à ce beau terroir. C’est dans cet univers relationnel que se révèlent les principales requêtes : proximité, fraternité, dialogue, opposées à anonymat, isolement, monde éclaté. Face à ce rural difficile, la population et en particulier les élus (largement rencontrés) attendent que l’Église « ne les laisse pas tomber » ! Car la campagne est parfois vraiment « profonde », en ses solitudes, ses détresses économiques, l’incompréhension des évolutions, les méconnaissances et suspicions de nouvelles populations.

L’Église doit alors se faire proche, modeste, pour écouter, créer des liens, sans se prendre au sérieux, ni avoir la grosse tête.

Comme chrétiens engagés, nous avons à faire vivre cet Evangile de la rencontre, où le partage en vérité du coeur de l’existence fait émerger un avenir en commun, désirable.

Cette transmission de la Bonne Nouvelle, directement issue de la foi pascale, est le mouvement auquel tous les fidèles peuvent prêter leur concours, à quelque niveau que ce soit.

A l’image de ce monde rural qui est en profonde mutation, il nous faut tous accueillir les défis que constituent ces changements dans la vie de notre Église, et surtout rendre compte de l’espérance qui nous anime. L’Evêque est ici notre guide et notre soutien, et nous pouvons tous nous en remettre à son enseignement et à son discernement pour avancer joyeusement sur le chemin qui est le nôtre aujourd’hui.

Nous voulons une Eglise proche de tous, accueillante, avec de petites fraternités locales qui se réunissent dans les villages et les animent. A l’origine d’ailleurs, c’était le nom que portaient ensemble les premiers fidèles du Christ, assidus à la prière, à la lecture de la Parole de Dieu, au partage des biens, c’était « la » fraternité !

Notre espace rural, malgré les difficultés rencontrées, reste porteur d’espérance car il est et peut devenir plus encore source d’initiatives nouvelles, de collaborations mutuelles, de solidarités nouvelles. Il s’agit d’accueillir avec confiance , dans la foi, ces mutations et d’agir.

La semaine s’est magnifiquement terminée avec les communions et les professions de foi de 18 jeunes de cette future grande Paroisse.

Deo gratias. Père Jean-Pierre Rigal, curé+