L' ostéopathie

L’ostéopathie humaine

Tout le monde connaît (ou presque) cette Médecine de terrain, au même titre que l’homéopathie ou l’acupuncture. Elle vise à restaurer l’équilibre du corps dans sa globalité mécanique et physiologique.

Trop souvent amalgamée avec la vertébrothérapie, techniques limitées à la colonne vertébrale, l’ostéopathie vise à rétablir la mobilité partout où elle fait défaut, à libérer les grandes voies de passage artério-veineuses et nerveuses, à assurer le bon fonctionnement de nos organes et de notre système musculo-tendineux.

Il s’agit en fait d’une ré harmonisation globale dont le but est d’aider notre organisme à trouver ses propres voies de guérison : intervenir et laisser la nature agir.

L 'ostéopathie équine

C'est une science nouvelle . Elle est basée sur des connaissances poussées de l’anatomie, de la biomécanique et la neurophysiologie du cheval et intègre aussi les différentes pratiques équestres (CSO, Endurance, Courses, etc...).

En plus, de ces notions fondamentales, l'ostéopathie équine demande de la part du praticien une grande faculté de perception qui ne s'acquière qu'après de nombreuses années de formation (voir mon cursus).

Par contre, la transposition stricte de l'ostéopathie humaine au cheval n'a pas été possible du fait des différences anatomiques (colonne vertébrales en pont suspendu, pas de clavicule, etc...) , des possibilités manipulatives mais surtout dans la mise en place des stratégies thérapeutiques car le cheval se retrouve en opposition par rapport à l’humain dans l'expression de ses douleurs.

Le cheval va, très souvent, mettre du temps avant d'exprimer une boiterie . il exprimera sa douleur souvent par un manque de volonté d'exécuter un mouvement, une figure, une accélération, etc.....et l'exécutera souvent sous "la contrainte humaine", par peur du cavalier, du driver.

L'être humain, lui, exprimera oralement sa douleur, adaptera aussi son activité par rapport à celle-ci.

La boiterie du cheval sera souvent la décompensation de dysfonctions biomécaniques qui se sont installées progressivement. Mon travail avec le vétérinaire le confirme. Il n'est pas rare alors, de retrouver d'importants blocages ostéopathiques qui s'ajoutant les uns aux autres ont permis l'apparition de lésions structurelles irréversibles (micro fractures, rupture profonde tendineuses, lésions arthrosiques précoces, etc...).

L'ostéopathie est alors, moins efficace et trouve ses limites car même si on traitera les causes, notre action pourra être trop tardive . On évitera l'aggravation des lésions préexistantes par cette prise en charge globale du corps.

Ainsi, elle ne prétend en aucune manière remplacer les soins vétérinaires classique, ni constituer le seul moyen diagnostic dans l'étude des pathologies du cheval.

Il s’agit d’une ouverture du dialogue entre l’ostéopathe, le vétérinaire, mais aussi avec le propriétaire-cavalier et "l’entraîneur" intéressés par une approche globale du cheval.

L'ostéopathie équine trouve sa pleine efficacité quand l'on peut intervenir dès les premiers signes de dysfonctions biomécaniques (voir indications). Son but s'inscrit avant tout dans une approche préventive des différents systèmes biomécaniques. Le contrôle régulier des mobilités (pour un cheval de compétition: 2 séances minimum par an), permettra plus facilement de garder une intégrité des structures mécaniques ce qui jouera un rôle essentiel dans la santé du cheval.

Le point sur les techniques manipulatives structurelles

- Le cheval a un système sensoriel très développé et d'une grande réactivité.

-les blocages sont parfois violents dans un box, ou en faisant une chute, une glissade au pré, en mettant le pied dans un trou, etc.....

L’approche avec des manipulations structurelles : manœuvres brusques mais pas brutales pouvant entraîner un craquement articulaire (libération d'un gaz, l’articulation n'est donc pas remise en place) me parait être la plus appropriée, la plus efficace. Une approche fasciale peut être aussi nécessaire et s’intégrera dans le traitement en fonction des blocages rencontrés.