Esley

La crypte d’Esley a été construite en grès bigarré au milieu, du 12` siècle. Suivant Dom Calmet, elle aurait appartenu à l'ordre des Templiers. En effet, ceux-ci auraient établi vers 1100 une commanderie à Esley et construit à une lieue d'ici une forteresse prison. Lorsque Philippe le Bel extermine les Templiers, elle passe aux mains des chevaliers de Malte.

Construite sous le chœur de l’église, elle est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 1er avril 1910. Elle a conservé ses anciens autels, dont l’autel central, un massif de maçonnerie, décoré de colonnettes rustiques, un Martyrium (architecture), ainsi que des statues polychromes de la Vierge et de Saint André.

Elle comprend une nef principale terminée par une abside percée de trois petites fenêtres. Les absidioles, de chaque côté de la nef, n'ont qu'une seule fenêtre de forme semi-circulaire à l'intérieur, et voûtée en demi-coupole. La nef principale comprend deux travées dites géminées et les bas-côtés, deux travées simples. Le tout est voûté d'arêtes. De puissants arcs doubleaux séparent toutes les travées et retombent soit sur les trois colonnes centrales, soit sur de gros piliers.

Le pilier, face à l'entrée, est sculpté, d'une main peu habile, d'entrelacs qui semblent sortir de la gueule d'un monstre. Cet ornement assez original fait penser à l'ornementation scandinave. C'est le seul motif de sculpture de l'édifice qui soit d'une grande sobriété.

Les colonnes, quant à elles, sont surmontées de chapiteaux cubiques aux faces bordées d'orles. Un seul est orné, dans les angles, d'une sorte de volutes.