Chapelle

La Chapelle

La Chapelle est, elle aussi, sujette à bien des hypothèses ... et à bien des inconnues.

Salaberge et son mari Boson (officier à la cour du roi Dagobert) seraient les fondateurs de la chapelle primitive au VIè siècle. La tradition rapporte qu'elle se serait située à proximité de la Fontaine Le Bœuf.

Détruite vraisemblablement lors de la Guerre de Trente Ans, elle fut reconstruite vers 1752 devant la grotte.

Lors de la Révolution, elle est vendue comme bien national et, quelques années après, la pratique du culte y est interdite.

Elle fut démolie en 1937.

Après la destruction de la chapelle ancienne, la cérémonie religieuse qui y avait lieu chaque année à la Pentecôte s'arrêta ... jusqu'en 1953...

Voici le texte de cet article :

La tradition de St Martin revivra.

Dans un de nos précédents numéros, nous évoquions les fêtes qui jadis animaient le bois de Saint-Martin et nous posions la question : « la tradition de Saint-Martin revivra-t-elle ? »

Nous apprenons que la société locale, en accord avec le comité prépare activement une fête digne du passé. Certains disent même : « Ce sera beaucoup mieux! »

Nous savons déjà que la messe sera dite le 15 août en plein bois à l'emplacement de l'ancienne chapelle. Les baliveaux et les ronces qui s'étaient emparés des ruines sont disparus et la place est nette.

Nous savons aussi qu'un buffet et une buvette tous deux bien achalandés permettront à tous de « casser la croûte » au bord du clair Madon -tout près des joyeuses cascades qui se succèdent sur son cours- comme nos aînés le faisaient déjà jadis.

Nous croyons savoir que des guides piloteront les visiteurs vers les nombreuses curiosités de ce vallon évocateur de tant de souvenirs artistiques.

Ainsi au cours d'une agréable journée pourront être connus ces lieux aux vestiges historiques intéressants.

Ainsi pourra renaître une tradition perdue depuis la démolition de la chapelle Saint Martin.

Le jeu de quilles, apanage légendaire des fêtes passées, sera-t-il lui aussi réinstallé ? Nous vous le dirons sous peu en vous donnant un programme détaillé de cette fête champêtre qui promet beaucoup car les organisateurs sont constamment sur la brèche.

La tradition de Saint-Martin renaissait le 15 Août

Devant une assistance très nombreuse, M. le curé d'Escles dit la messe dans les ruines de la chapelle convenablement déblayée et aménagée au mieux tandis que M. le Curé de Vioménil prononça le sermon retraçant à la fois la vie de Saint-Martin, et aussi l’histoire de l’ermitage de Saint-Martin.

On notait la présence des chorales de Vioménil et d'Escles.

Après la bénédiction des fontaines Sainte-Claire et le Boeuf, la foule nombreuse se dispersa dans les bois pour reprendre les habitudes de jadis, c'est-à-dire le « casse-croûte » sur l'herbe.

Vers 15 heures. dérogation à la tradition : la visite organisée des lieux. Partant de la chapelle et de la grotte, M. le colonel Larose, avec une verve intarissable évoqua les moeurs druidiques : puits à ablution au fond de la grotte, culte des eaux auprès des nombreuses fontaines, sacrifices sanglants au Cuveau des Fées. Il suppose, que la « Pierre du Cheval » devait être réservée au culte d'Epone, déesse des chevaux, tandis que le châtelet était destiné à la défense du grand centre druidique qui existait alors. Le colonel Larose en profita aussi pour faire remarquer la beauté du site, la beauté de ce petit coin de nos Vosges, et c'est aux accents bien scandés de « La Vosgienne » que la visite se termina.

Ce retour à la tradition des fêtes à Saint Martin fut aussi le facteur déclenchant de la construction de la nouvelle chapelle ...

De nombreuses esquisses furent faites :

Puis vint l'idée de la faire ressembler à une autre chapelle élevée en l'honneur de Notre-Dame des Pauvres à Vandoeuvre.

Des plans furent faits après les achats de terrain.

Les fondations furent posées sur celles de l'ancienne chapelle

Et puis la construction commença, grâce à beaucoup de bénévolat aussi

Et puis la construction commença, grâce à beaucoup de bénévolat aussi


En 1958, la fête de Saint Martin put avoir lieu devant la chapelle reconstruite.


Enfin, en 1966, la cloche de l'école de Maupotel, désaffectée, fut offerte par la municipalité.


Voici le texte de cet article :

Au coeur de la forêt sonnera désormais la voix de Martine-Françoise

Plusieurs centaines de personnes avaient pris, hier matin, le chemin de la Chapelle Saint-Martin, près du Void d'Escles, en forêt de Darney. L'annuel pèlerinage à ce lieu saint, tout "proche de la source du Madon, revêtait en 1966 un éclat particulier.

Marquant la fin des travaux de la chapelle qui s’y dresse, une cloche, don de la municipalité d’Escles, a pris place au dessus du toit de l’édifice et M l'abbé Chevrier, curé de la paroisse la bénissait.

La cérémonie eut lieu à l'issue d'une grand-messe, célébrée par ce prêtre et fort bien chantée par la chorale d'Escles. Commentant l’épître et l’évangile du jour, M. le Curé d’Escles avait appelé les fidèles à l’initiation du geste de saint Martin, au partage des biens qu’ils ont reçus.

La messe achevée, la cloche qui, précisons-le pour la petite histoire, provient de l'école désaffectée, de Maupotel, recevait pour nom celui de Martine-Françoise. M. le curé d'Escles la bénissait et ses parrain et marraine, M. Roger François et Mme Marthe Demard, lui faisaient donner la voix, voix qui répondait à celle des cloches de Vioménil..

Avant la dispersion des fidèles., préalablement gâtés de dragées, M. François assignait à sa filleule son rôle, ses devoirs. « Tu seras, lui dit-il notamment, la voix de saint Martin appelant les fidèles à la charité ».

A l'issue de la cérémonie religieuse proprement dite, nombreux furent ceux qui demeurèrent en ce lieu de pèlerinage si agréable... où déjà, au VIè siècle, une aimable partie champêtre avait été, en effet, organisée au bénéfice de la restauration de la chapelle et elle connut, par ce dimanche de soleil, un joli succès.

M. Marulier, conseiller général de Darney; M. Maurice Colin, maire d'Escles, et les conseillers municipaux furent parmi les personnalités à honorer de leur présence ces cérémonies auxquelles participaient également les nombreuses bonnes volontés et les artisans qui participèrent à cette restauration.

Depuis, chaque année, cette cloche sonne le premier dimanche d'août, lors de la traditionnelle fête dans le vallon.