Avant de rebobiner un moteur qui consiste à remplacer les enroulements de fils constituant le bobinage, il est indispensable d'effectuer des préparations.
Si vous n'avez pas résolu votre problème après consultation des pages du site, consultez l'auteur en cliquant → → →
Avant de rebobiner un moteur qui consiste à remplacer les enroulements de fils constituant le bobinage, il est indispensable d'effectuer des préparations.
Bien qu'il n'y ait pas besoin de faire de calculs compliqués l'utilité de faire une fiche (ou de noter sur un cahier) est indispensable pour avoir mémoire des caractéristiques inscrites sur la plaque signalétique : Marque, type, puissance, vitesse, voltage, intensités.
Exemple d'une fiche professionnelle :
Le contrôle des enroulements du moteur sur l'établi révèle parfois une erreur de diagnoctic effectué avec le moteur sur la machine et donc en cas de doute suivre les opérations de contrôle de l'article correspondant :
-Contrôle d'un moteur monophasé
-Contrôle d'un moteur triphasé
On peut se passer de contrôler un moteur dont l'aspect mécanique et l'odeur de brûlé indique l'évidence d'une surchauffe.
Si le moteur tourne encore et avant de passer au démontage il est bon de s'assurer du jeu ou du bruit que peuvent avoir les roulements et juger si il sont à changer ou non, cela évite ensuite d'avoir à redémonter le moteur une fois rebobiné.
Le démontage mécanique doit être effectué avec soin sans forcer ni casser et en repérant l'emplacement des pièces pour le remontage à l'identique.
L'opérateur peut prendre pour exemple l'article où cette opération est décrite et visionner des diaporamas.
Une fois le stator à nu il est procédé au repérage visuel.
Pour l'opérateur il y a une chose primordiale à savoir avant de rebobiner le moteur c'est pourquoi le moteur a "grillé" :
-Si la cause est imputable au moteur lui-même : aucun risque de revoir le moteur regriller si l'opérateur refait le bobinage dans les règles de l'art
-Si la cause est extérieure : attention d'avertir l'utilisateur du moteur car là il y risque de récidive de griller le moteur si aucune amélioration de l'installation ou de l'utilisation n'est apportée.
On entend par cause imputable au moteur : un amorçage entre bobines d'enroulement comme ici dans cet exemple :
ou amorçage dans une bobine et dont les accessoires de commande (contacteur, disjoncteur) et tension de ligne sont parfaits.
On entend par cause extérieure : absence de disjoncteur calibré, un manque de phase (triphasé alimenté en 2 phases), une tension mauvaise (sous-tension ou surtension), une inondation (rempli d'eau), une suremploi (utiliser un un moteur au delà de ce qu'il a été conçu demander par exemple 3kw à un moteur de 2,2kw ), une mauvaise conception de la machine avec une vitesse inadaptée ect...
L'utilisateur du moteur doit être averti d'une non garantie en l'absence de protection de moteur par un disjoncteur calibré.
Avant d'enlever le fil de cuivre l'opérateur doit relever sur sa fiche le schéma de bobinage et notamment le pas employé (normal ou raccourci).
Si l'opérateur est débutant dans ce domaine il est préférable qu'il s'informe à la page d'initiation au schéma de bobinage.
L'opérateur plus averti qui aurait un trou de mémoire peut aller directement aux pages des schémas de bobinages (pages 7, 8, 9, 10) pour trouver un modèle pour pouvoir faire la distinction du bobinage.
Il y a plusieurs modes de connexions et leur répérage est d'importance capitale.
Les connexions se repèrent sur une seule phase d'à partir d'un fil de sortie souple de la plaque à bornes à la soudure (ou brasure) au fil émaillé (ou des fils émaillés)de l'enroulement. Pour cela on décortique les connexions en enlevant le ruban de frettage et les gaines de protection des soudures avec un cutter.
On enlève ensuite une ou 2 sorties de fils complètes surtout dans le cas de fils en parallèle. Voilà un exemple de ce que l'on peut trouver à la soudure du fil émaillé avec le fil souple de sortie :
Si la soudure(et plus souvent la brasure) ne comporte qu'un fil émaillé le couplage est série et on peut passer directement au démontage du cuivre, mais lorsqu'il ya plus d'un fil il vaut mieux s'informer du processus de repérage au schéma des connexions.
Il est d'abord procédé au découpage d'un des 2 chignons de fil, en principe celui côté connexions, par tronçonnage au raz des encoches avec un burin courbe affilé et bien aiguisé.
La coupe doit se faire bien au raz des tôles afin de ne pas les entamer.
Pour enlever le reste des fils 2 solutions sont possibles :
Par repoussage à froid
C'est la plus simple, mais il faut procéder par essai car si la section de fil ne circule pas cela risque de bourrer dans l'encoche et devenir alors très difficile à sortir.
Le stator est mis à plat sur 2 tasseaux ou à l'étau et on procède avec un poinçon dont la dimension approche le plus de la grosseur de l'encoche. Si le poincon est trop petit fatalement le cuivre est maté et bourre l'encoche.
Par tirage à chaud
Le stator est chauffé aux environs de 200°, soit au chalumeau, soit sur un petit brûleur à gaz. De cette façon tout l'ensemble des fils est ramolli.
On bloque ensuite le stator à l'étau (ou sur tout autre support adéquat) et très rapidement avant que cela refroidisse trop, on tire à la pince à gaz ou tout autre grosse pince, sur les fils du chignon encoche par encoche.
Attention : il faut absolument mettre de côté 2 sections de bobine (tas de fils par encoche) afin de pouvoir compter leur nombre plus tard.
Il faut ensuite retirer à la petite pince les isolants d'encoche qui sont restés collés.
Si il reste encore de l'isolant dans l'encoche il faut le faire disparaitre au grattoir car une encoche mal nettoyée est succeptible ensuite au rebobinage de ne plus pouvoir rentrer tous les fils.
Le stator est ensuite peint pour rendre plus agréable et y voir plus clair lorsqu'il faut y caser les fils du bobinage.
Afin de pouvoir en compter le nombre de fils, une section de bobine mise de côté est chauffée à la lampe à gaz pour la ramollir.
Elle est aplatie ensuite au maillet afin de pouvoir bien écarter les fils que l'on va compter par paquet de 10 et les paquets de 10 par paquet de 100.
Le nombre total est de suite noté sur la fiche de rebobinage.
Ensuite on brûle au rouge à la lampe à souder le(s) fil(s) émaillé(s) soudés des sorties de fils récupérés afin d'éliminer toute trace d'émail (qui pourrait fausser la mesure).
Une fois refroidi on mesure au palmer le diamètre du (ou des) fil(s) que l'on note sur la fiche.
La section de fils qui a été comptée, la 2ème section non comptée et les fils de sorties sont soigneusement mis de côté avec les pièces mécaniques démontées du moteur.
Cela est très utile en cas de problème en cours de rebobinage pour pouvoir refaire le comptage et les mesures du fil.
La préparation du moteur est maintenant terminée on peut passer au rebobinage proprement dit.