Second tour du monde

de Mme Pfeiffer

Ce récit a été publié en allemand. Hachette en a acquis les droits pour la traduction en français

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Les lieux

Quand elle quitte pour la quatrième fois Vienne, le 18 mars 1851, Ida Pfeiffercommence par un périple européen ; Prague, Berlin et Londres.

Elle veut préparer son voyage. Elle est déjà assez connue pour être reçue par des hommes de science

qui lui prodiguent leurs conseils.

Port de Londres gravure par William Miller d' après Samual Bough

Carte du second tour du monde réalisé par Ida Pfeiffer (A. Lagarde Fouquet)




Elle se lance dans l'aventure

le 24 mai 1851, quittant Londres

pour rejoindre Le Cap sur un voilier .

De là, elle ira peut-être en Afrique, en Australie ou à Singapour...


Le Cap

Arrivée au Cap, Ida renonce à deux de ses projets :

l'Australie et l'Afrique sont deux destinations qui, pour des raisons différentes, nécessiteraient des moyens financiers dont elle ne dispose pas.

Elle avait été bien reçue à Singapour, elle décide d'y retourner pour tenter l'aventure en Indonésie et en Malaisie.

Indonésie et Malaisie (Bornéo, Sumatra, Java, Moluques et Célèbes)

Carte de son périple de deux ans et quatre mois (Annie Lagarde Fouquet)

Ida Pfeiffer acquiert sa réputation d'exploratrice au cours de ce séjour de plus de 18 mois dans l'archipel indonésien.

Elle va à la rencontre des Dayaks de Bornéo, des Bataks de Sumatra et des Nuaulus de Seram

Elle collecte et rapporte en Europe des insectes et des papillons dont certains sont pour la première fois identifiés.


Elle a aussi contracté ce qu'elle appelle la fièvre de Sumatra et devra désormais composer avec une santé chancelante.

Ida Pfeiffer échoue dans son entreprise d'atteindre le grand lac Toba, jamais atteint par un Européen.

Elle n'est pas encore rentrée en Europe quand le missionnaire van der Tuuk réussit à rejoindre les rives du lac sacré. Une entreprise pour laquelle plusieurs européens ont payé de leur vie

Quelques visites touristiques à Java, avant de nouvelles aventures

aux Moluques et

aux Célèbes

Ida rentre à Singapour , elle obtient, par l'intermédiaire du Consul des Etats-Unis, un passage gratuit sur un bateau à destination de la Califormie.

Côte Ouest des Etats Unis, Pérou, Equateur


Après trois mois de navigation, Ida aborde la côte ouest des Etats-Unis le 29 septembre 1853.

Elle visite la région de San-Francisco et remonte vers le nordpour rencontrer les Indiens de Rogue River, dans l'Oregon;

Ida envisage une traversée de l'Amérique du sud, jusqu'à la côte Est, elle y renonce en raison de l'insécurité. Elle reprend le bateau pour Guayaquil et entame un difficile voyage jusqu'à Quito. Cette fois, c'est la maladie et le mauvais temps qui lui font rebrousser chemin et renoncer à la traversé de la Cordillère.

Aux Etats Unis, de La Nouvelle-Orléans aux chutes du Niagara

Après la traversée de l'isthme de Panama qui

n'est pas encore percé et où on cronstruit une

voie ferrée ,

Ida reprend ses habits de touriste pour naviguer

sur le Mississippi, visiter La Nouvelle-Orléans,

et remonter jusqu'aux Grands Lacs

Mme Pfeiffer est célèbre aux Etats-unis, ce qui lui permet de faire des rencontres intéressantes et de voyager à bon compte.

Mais, dès qu'elle entre au Canada, elle doit bien constater que sa situation y est bien moins favorable,

elle n'y reste que le temps d'un aller-retour jusqu'à Québec, avec une visite de Montréal.

Elle rentre en Angleterre et séjourne à Londres avant de repartir pour les Açores où elle rejoint son fils cadet.

Elle revient à Southampton via Lisbonne.

Les étapes de Londres et Berlin sont l'occasion de rencontres avec des hommes de science qui lui témoignent leur admiration.


Aux Etats-Unis, au Royaume Uni, et dans l'Europe germanique, Mme Ida Pfeiffer est un personnage connu et reconnu.

Elle n'a aucune difficulté à publier le récit de ce deuxième tour du monde

Les Rencontres

Ida a séjourné à Londres pour préparer son second tour du monde. Elle y a rencontré M. Owens, anatomiste à l’École de chirurgie.

Elle est invitée à résider chez M. Waterhouse, naturaliste, conservateur au British Museum, qui l’a conseillée sur les techniques de conservation. Elle rend visite au géographe et cartographe allemand August Petermann, installé en Angleterre depuis 1847, à qui elle adressera plusieurs lettres au cours de ce voyage.

Arrivant à Bornéo, James Brooke, le Rajah blanc de Sarawak (Bornéo) est en Angleterre. C’est son neveu et fils adoptif, le capitaine John Brooke-Brooke qui reçoit la voyageuse.

Le gouverneur hollandais, M. van Rees, la reçoit à Djakarta. Elle gravit le volcan Merapi, à Java, avec le Docteur Bauer, un médecin et botaniste allemand.

Mme Pfeiffer échange certains de spécimens de poissons prélevés à Sumatra contre d’autres poissons, de Java ou d’ailleurs, avec Pieter Bleeker qui a fait un travail considérable de collecte et de classification de spécimens de poissons. Il est l’auteur d’un Atlas ichtyologique en 36 volumes illustrés de 1 500 planches.

Elle visite Boro-Bodur en compagnie de Frans Carel Wilsen qui a été chargé par le gouvernement hollandais de dessiner les temples. Il a reproduit, avec ses collaborateurs, le temple, ses statues, ses bas-reliefs et autres décorations sur 400 grandes feuilles de papier vélin.

En Califormie, elle rencontre le fils cadet de John Sutter. Elle a l’opportunité de visiter des mines de quartz et d’or, situées à Browns-valley, en compagnie de Sir Henry Vere Huntley. Arrivé en Californie pour la compagnie anglaise, l’Anglo-Californian Mining Company, il est l’auteur d’un livre de souvenirs souvent cité lorsqu’on évoque la ruée vers l’or.

Le Docteur Autenrieth, un scientifique d’origine bavaroise, la guide dans ses visites à Panama. Près de Quito, Mme Pfeiffer séjourne dans l’hacienda du général Algierro.

En remontant le Mississipi, puis en rejoignant le nord est des Etats-Unis, elle rencontre des exilés politiques allemands. Charles Louis Bernays, un ami de Heine, Marx et Engels et Friedrich Hecker, contraint de quitter son pays de Bade en 1848. Dans le Wisconsin, elle fait la connaissance de Mme Booth, femme de l’abolitionniste Sherman M. Booth, poursuivi par la justice.

Ida rencontre à New-York Bayard Taylor, poète et écrivain américain, très connu pour ses articles publiés dans les principaux journaux aux États-Unis.

Mme Pfeiffer fait deux excursions hors de la ville de New-York pour rendre visite à deux personnages importants de l’histoire de la littérature des États-Unis. William C. Bryant, avocat de formation, poète et écrivain, rédacteur en chef du New York Evening Post, et l’écrivain Washington Irving.

Le Docteur John Collins Warren lui montre à Boston sa collection de fossiles et ses dinosaures. Elle est présentée à Louis Agassiz, grand savant américano-suisse, professeur à l’université de Cambridge. Ces rencontres nous confirment la notoriété de Mme Pfeiffer aux États-Unis.

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