Premiers résultats

- Etude du fonctionnement démographique

Au total sur la période 1998 à 2008 près de 150 jeunes marqués ont été re-contrôlé à l’envol, ce qui représente 72% de l’ensemble des jeunes à l’envol sur l’île pour cette période. Ces oiseaux ont ensuite été régulièrement suivis (totalisant plus de 3000 observations). Cela a permis par exemple d’estimer les taux de survies des oiseaux au cours de leur première année : 32% de survie. Mais également en focalisant cette fois-ci sur les survies mensuelle, d’identifier les périodes critique pour la survie des jeunes Craves au cours de leurs 12 premiers mois.

Enfin, l’analyse des sources de variations des survies notamment en août a relevé l’impact fortement négatif de la fréquentation touristique : plus il y a de touristes en août sur l’île, plus la survie des jeunes Craves ce même mois est faible. Dans le cas d’une augmentation de la fréquentation touristique du littoral ouessantin, la survie même de la population est engagée

- Etude des phénomènes de dispersion et immigration/émigration entre les autres populations bretonnes

Les craves sont connus pour être extrêmement sédentaires (sauf dans les secteurs montagnard ou de petites transhumances existes) et philopatrique (c’est à dire que les jeunes né dans une localité deviendront la plupart du temps reproducteur dans cette même localité). Cependant dans un contexte de fragmentation des populations au cours des 150 dernières années en Europe, il est important d’évaluer les capacités de dispersion. Celles-ci si elles sont trop faibles pourraient être une source importante de consanguinité et à terme une menace pour le maintien de l’espèce dans ses derniers refuges. Jusqu’à présent quelques rares cas de dispersions ont pu être observées.

- Utilisation de l’espace et des habitats en fonction de l’âge et du statut des oiseaux L’individualisation à l’aide du marquage couleur permet également d’étudier les différences d’occupation en fonction du statut de l’oiseau (reproducteur/non-reproducteur, alors qu’il n’existe que très peu d’élément distinctif visible sur le terrain) ou encore d’étudier l’occupation spatiale entre les différents couples reproducteurs. Les premiers résultats ont mis en évidence que les couples qui avaient des surfaces d’habitat favorables importants à proximité de leurs nids (dans un rayon de 300 mètres) avaient un plus grand nombre de jeunes à l’envol. (pour plus de détails cliquez ici)

Déplacements de PistacheMétal/BleuOrange

Déplacements de craves dans le Finistère

pour plus de détails [PDF] article publié dans la revue Ibis