Expo Gapal Orthez 2012

Exposition de volailles à Orthez : vous allez en voir de toutes les couleurs !

Pierre-Noël présentera quelques-unes de ses poules Pékin au championnat régional qui se déroulera ce week-end.

Depuis mercredi soir, dans la grande salle de la Moutète, ça coqueline, ça cacarde, ça glougloute, ça glapit et ça finit même par roucouler.

Les coqs, les poules, dindons, lapins et autres pigeons et oies ont remplacé les discussions du marché sous la halle et se livrent à leur propre langage. Ce sont plus de 1 300 animaux qui seront présents dès aujourd'hui pour les scolaires et les résidents de maisons de retraite venus visiter en primeur la trentième édition de l'Exposition nationale d'aviculture, organisée par le GAPAL Groupement Avicole amateur des Pyrénées-Atlantiques et des Landes . Pour la quatrième fois, cette exposition sera partagée avec des éleveurs espagnols qui amèneront dans leurs bagages 300 bêtes.

Tous les milieux

D'un côté comme de l'autre de la frontière, c'est la passion qui pousse les éleveurs à venir présenter leur animal. « Beaucoup de gens pensent qu'on gagne alors qu'en fait on y perd énormément », relève Pierre-Noël, éleveur de poules Pékin dans les Pyrénées-Atlantiques.

Ce n'est donc pas un métier et les éleveurs ne vivent pas de leur passion. « J'ai grandi dans une ferme », poursuit Pierre-Noël qui dans la vie est auxiliaire de vie sociale. Ainsi, tous les milieux se côtoient. Nicole Tarascon, trésorière du Gapal était quant à elle contrôleuse de gestion. Et la passion est chronophage puisque l'éleveur s'appuie sur la biologie et la génétique pour obtenir les plus beaux spécimens. « Chaque race à un standard avec des critères de forme, de poids, de crête ou encore de couleurs », détaille Nicole Tarascon.

Œuvrer pour la biodiversité

Mais c'est surtout la richesse des couleurs et des tailles qui interpellent le visiteur. À l'image, par exemple, du faisan doré à la tête jaune et au corps partagé entre le rouge et le vert ou de la poule Brama qui propose tout un panel de couleurs sur ses plumes.

D'ailleurs, ces animaux sont choyés comme peuvent l'être les chiens lors des expositions. « Cela dépend des races de poules mais on les lave et on les shampouine », remarque Nicole Tarascon. Cette année parmi les championnats à l'affiche, les poules Pékin de Pierre-Noël concourront au niveau régional.

On pourra aussi voir des poules en voie de disparition comme c'est le cas pour la Landaise, toute noire. « Ce sont des races très rustiques mais le gabarit ne donne pas une chair assez abondante pour les professionnels », souligne Jean-Jacques Brethes, le président du Gapal.

Pour le GAPAL et la quarantaine d'éleveurs qui le compose, il s'agit aussi d'œuvrer pour la conservation des races et donc la biodiversité.