Le GAPAL (Groupement avicole des Pyrénées-Atlantiques et des Landes) était à la Moutète ce week-end, pour une 31e exposition internationale qualifiée de réussie.

Le président Jean-Jacques Brèthes pouvait en effet avoir le sourire quand le rideau est tombé sur ce rendez-vous : 1 250 cages, 1 600 têtes, des transactions d'un bon niveau malgré la crise et près d'un millier de visiteurs. Voilà pour les chiffres. Côté cages, on pouvait remarquer 200 sujets venus d'Alsace et d'Allemagne et 300 venus d'Espagne (Pays basque et Asturies).

A l'heure des récompenses, pas moins de 37 grands prix et prix spéciaux dont le prix de la Ville pour Miguel Angel et sa poule "Orpington fauve" sont venus gratifier les éleveurs. La date pour 2014 est déjà retenue : ce sera le 12 janvier.

Orthez

Jamais sans ses poules

Sébastien Labarrère élève des poules depuis quinze ans. Une passion qui a débuté à Orthez.

Sébastien Labarrère a préparé ses poules wyandotte pendant deux mois. (photo nancy ladde/« sud ouest »)

Aide soignant à la ville, passionné d'aviculture aux champs, le Landais Sébastien Labarrère, 33 ans, affectionne particulièrement la race des wyandotte.

Une race qu'il a découverte lors de l'exposition avicole d'Orthez, il y a maintenant quinze ans. « C'est ce plumage, avec un liseré blanc, qui peut faire penser à des écailles, qui m'a tout de suite tapé dans l'œil », se souvient-il. Totalement séduit par cette poule aux pattes et à la chair jaune comme on l'aime dans le Sud-Ouest, Sébastien Labarrère se lance et achète sa première bête.

LE SAVIEZ-VOUS ?

LA POULE MARANS est surnommée la poule aux œufs d'or car elle pond des œufs couleur chocolat.

LE LAPIN ANGORA doit absolument être tondu au printemps sous peine de ne pas pouvoir se reproduire dans le cas contraire.

LA POULE LANDAISE est une espèce en voie de disparition. Les éleveurs passionnés ont endigué le phénomène. Une trentaine de sujets seront en concours.

LA RACE WYANDOTTE de poules comprend 16 couleurs différentes de plumage.

Poule naine ou de grande taille, peu importe pour le soignant qui habite dans une ferme. Quinze ans plus tard, son « petit » élevage compte pas moins de 80 animaux. Et le voilà encore une fois de retour dans la cité Fébus avec une vingtaine de poules pour participer à l'exposition nationale d'aviculture qui se tient à la Moutète ce week-end.

« Pas pour le gain »

Certaines seront à vendre mais d'autres sont là uniquement pour la présentation. « La première qui est née dans mon élevage, et sa fille, je ne veux pas m'en séparer », explique le passionné. Jamais sans ses poules, Sébastien Labarrère compte bien cultiver sa passion jusqu'à la fin de sa vie. « C'est une race qui pond très bien et qui, contrairement à d'autres, couve elle-même ses œufs », détaille le spécialiste.

Aviculteur amateur n'est pas un métier mais seulement une passion. « Je ne fais pas ça pour le gain, rappelle-t-il. Entre le vétérinaire, l'achat des reproducteurs et l'alimentation, on y perd plus qu'on y gagne. »

L'une de ses wyandotte sera quand même à la vente ce week-end. « Le tarif est de 120 euros, car je veux qu'elle aille chez un éleveur confirmé », explique Sébastien Labarrère. Si les femelles restent plutôt faciles à vendre, pour les coqs, les difficultés sont plus importantes. « Les gens n'en veulent pas à cause du bruit causé par le chant », remarque l'éleveur. En cas de surpopulation de mâles, il n'hésite donc pas à en manger.

La relève est là

Durant deux jours, Sébastien Labarrère va s'appliquer à faire de la pédagogie. « Peu de gens savent en fait qu'il existe plusieurs races de poules », regrette-t-il. Selon lui, la passion de l'aviculture reste encore « marginale ».

Pourtant, la relève est déjà là. Le plus jeune éleveur présent à Orthez n'a qu'une dizaine d'années

Une immense basse-cour

Vitrine de l'activité avicole du sud-ouest, la manifestation trentenaire accueille 600 têtes de volailles ainsi que des lapins et pigeons.

Un superbe coq Bhrama, perdrix doré. (photo J.S.)

Qu'ils soient professionnels ou simples amateurs, les passionnés d'aviculture se donnent, depuis maintenant 31 ans, rendez-vous à Orthez le deuxième week-end de janvier. C'est ainsi que depuis hier matin et jusqu'à ce soir, la célèbre salle de la Moutète accueille 1 600 têtes de volailles, lapins et pigeons…

L'audience de cette manifestation organisée par le Groupement Avicole Pyrénées-Atlantiques/Landes (GAPAL), « s'étend jusqu'au-dessus de Bordeaux et au-delà de Toulouse, avec une ouverture qui s'accentue de l'autre côté des Pyrénées » ainsi que le souligne, avec une légitime satisfaction, la vice-présidente Marie-Pascale Partarrieu.

Des visiteurs espagnols

Les relations étroites et les échanges engagés entre le GAPAL et des clubs avicoles espagnols comme le l'Euskal Oiloa (poule basque) de Biscaye, et la Pita Pinta des Asturies, sont à l'origine d'une forte participation d'éleveurs, mais aussi de visiteurs, venus d'Espagne. Hier matin dans les allées de la Moutète on parlait tout autant l'Espagnol que le Français. L'exposition avicole d'Orthez accueille même cette année des exposants venus d'Alsace. Tout le site de la Moutète est mobilisé pour offrir un espace confortable et convivial et une brochure catalogue détaillée est proposée au public à l'entrée de l'exposition.

« Nous sommes des passionnés, on se bat contre la course à la production intensive pour sauver nos races traditionnelles et ancestrales » prévient Jean-Jacques Brethes, président du GAPAL dont la manifestation de la Moutète est la belle vitrine de l'activité avicole du grand sud-ouest, un vaste espace d'exposition mais aussi de vente. Un jury qualifié a procédé à des classements par catégories selon des critères définis, chaque race possédant un standard.

Le dimanche après-midi à 16 heures, a eu lieu la remise des récompenses des grands prix d'exposition et des grands prix d'honneur mais a était également proclamés les résultats du championnat régional de la poule Marans, de la poule landaise, des palmipèdes domestiques et du championnat hispano-français lancé pour l'occasion.

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