J7 : Mercredi 3 juillet 2013
Même météo qu'hier, 80 % de ciel bleu et… 17 degrés, du jamais-vu jusqu'à ce jour.
En attendant le petit déjeuner (servi à partir de 8 heures), une petite balade matinale s'impose sur la propriété de la guesthouse, blottie au creux de vertes collines surplombant l'estuaire de la rivière Kudafljot.
Notre chambre (avec lits twin) se trouve au sous-sol de la maison blanche qui comprend une grande cuisine/salon/salle à manger (à disposition si l'on souhaite se faire à manger), une salle de bains et deux WC que se partagent cinq chambres.
Décoration chaleureuse et soignée.
Hors saison, cette maison est louée en entier tandis qu'en été, elle est louée "à la découpe".
Les deux maisons rouges abritent d'autres chambres encore, ainsi que la cuisine et la salle à manger où la maîtresse de maison nous sert le petit déjeuner et, sur demande, le dîner. Comme dans tous les intérieurs islandais, on se déchausse dans l'entrée.
Nous appréhendions un peu le concept de salle de bains partagée, mais au final - car nous aurons l'occasion de l'expérimenter à plusieurs reprises - tout s'est toujours bien passé. De manière générale en Islande, les chambres sont très petites mais les installations sont neuves, de très bonne qualité et très propres
Après cette petite digression, nous voici prêts pour une nouvelle journée à Vik.
En route, petit arrêt rapide au Laufskalavarda, l'emplacement d'une ancienne ferme où la tradition veut que chaque voyageur dépose une pierre sur les cairns déjà existants afin d'assurer le bon déroulement de son voyage. Je rajoute donc notre petit caillou à l'édifice en formulant le même vœu !
Comme hier, notre première halte a lieu à l'est de Vik où une courte piste mène, côté mer, au pied de Hjörleifshöfdi, un promontoire rocheux de palagonite posé tel une île au bord de l'océan.
Hier, nous l'avions aperçu depuis les hauteurs de Thakgil !
En gravissant les 232 mètres de dénivelé qui nous séparent du sommet, nous sommes frappés par le contraste saisissant entre les pentes verdies de lupins et la vaste étendue de sable noir, totalement désertique, aux alentours.
Appelée "sandur" en islandais et dans ce cas particulier Myrdallssandur, cette morne plaine a été formée par la projection de matériaux provenant du volcan caché sous la calotte glaciaire du Myrdallsjökull.
La balade a également un objectif historique. Au sommet se dressent un tumulus ainsi que la tombe de Hjörleifur, Viking norvégien et deuxième colon à s'être installé en Islande, tué en 875.
Je signe le livre d'or !
Tout en poursuivant, nous profitons de la vue qui s'étend depuis le glacier Myrdall jusqu'aux aux falaises de Vik.
Vue sur l'impressionnant sandur !
Après avoir longé le bord de la falaise dressée telle une proue de navire échoué sur le sable…
…nous voilà de retour dans les champs de lupins au bout de deux heures !
Petit aparté à propos de ces plantes : originaires d'Amérique du Nord, elles ont été introduites en Islande pour pallier l'érosion des sols. Si elles ont effectivement reverdi de vastes zones, elles nuisent désormais à la biodiversité de l'île. Comme les moutons ne les mangent pas en raison de leur goût amer, les lupins prolifèrent et bloquent la lumière aux espèces locales (mousses, lichens).
La région de Vik est tout particulièrement concernée par cette question. Ici la petite église du village cernée de lupins.
Autour de Vik, nous avons déjà vu le bord de mer depuis le centre du village ainsi qu'au bout de la Route 218, il manque l'extrémité de la Route 215 à explorer.
Au lieu dit Reynisfjara, une plage volcanique noire, des falaises percées de grottes de basalte aux formes torturées et sans doute la meilleure vue à la fois sur les pitons rocheux de Reynisdrangur ainsi que sur le promontoire et l'arche de Dirholaye.
Après avoir parcouru les environs de Vik en long, en large et en travers, il nous reste une dernière expérience à faire et puisque nous avons quelques heures devant nous, allons-y ! Où ? A la piscine !
En Islande, chaque petite localité possède son Sundlaug (= piscine chauffée). Vik a donc bien sûr la sienne, chauffée mais en plein air. Après avoir acquitté quelques couronnes, l'accès au bain n'est possible qu'après le passage très réglementé par la douche comme le montre de façon très explicite le panneau à l'entrée.
En effet, l'eau des piscines n'est pas chlorée, une hygiène irréprochable est donc demandée aux utilisateurs.
Il fait 10 degrés, un soleil radieux et un ciel (encore) bleu ! Trois bassins sont à la disposition des baigneurs : le premier à 28 ° pour nager, le deuxième à 37 ° pour chauffer et le dernier à 40 ° pour bouillir ! Nous faisons l'impasse sur le dernier mais utilisons sans modération les deux premiers.
Bien ramollis, le retour à la guesthouse se fait aujourd'hui de bonne heure (18 heures), ce qui nous laisse le temps de faire connaissance avec les autres hôtes : un couple islandais, un couple hollandais, deux couples allemands. C'est toute l'Europe réunie autour de la table pour un dîner traditionnel !
Une soirée sympathique qui fait momentanément oublier la pluie qui a commencé à tomber en début de repas !
Distance parcourue dans la journée : 100 km.