Mireille Senn depuis le 14 avril 1967
mère de deux filles désormais jeunes femmes merveilleuses,
soeur de trois frères : deux plus âgés un plus jeune,
tante de sept nièces et neveux que j'aime accueillir,
des ami.es très différent.es les un.es des autres,
une contrebasse
Vous pouvez me causer en français (langue maternelle - bonne orthographe), italien (bon niveau), anglais (plutôt technique), allemand (peu), turc (peu), arabe (vieux souvenirs).
Ma mère a entrepris ses études de droits après avoir mis au monde 3 enfants. Juriste spécialisée dans le droit international du travail, elle a été de longues années experte auprès du BIT. Elle n'a cessé de se former et continue aujourd'hui encore: apprentissage de diverses langues, psychologie à Palo Alto, acupuncture, hypnose, shiatsu et autres techniques pour le bien-être, danse africaine, tango, pogo, chant, lectures infinies, nombreux voyages un peu partout et particulièrement au Mali pour y vivre et étudier la culture des griots mandingue.
Militante politique très engagée dans sa jeunesse, elle m'a insufflé cette curiosité critique du monde dans lequel je vis.
Mon père, flûtiste à l'Orchestre de la Suisse italienne puis à l'OSR sous Ansermet est devenu ingénieur du son à la radio, puis producteur des émissions de musique classique (OCL + OSR) y compris des créations contemporaines et de musique du monde (Ah ! les voix bulgares). Je l'ai très souvent accompagné à son travail et aux répétitions d'orchestre, et quand j'ai commencé à la télévision (il n'était déjà plus employé à la radio), je croisais volontiers ses anciens collègues pour boire un "ovale" à la caf' radio. Militant syndicaliste, il s'est engagé pour la défense des droits des travailleuses et travailleurs au niveau local et national.
J'ai été peu assidue à l'école à l'adolescence, je m'y ennuyais. Je n'ai donc pas accédé aux études gymnasiales et ai enchaîné les petits boulots. Les métiers du son et de l'image m'ont toujours attirée et un concours de circonstance m'a permise d'être assistante monteuse de Elisabeth Waelchli sur le film long métrage "La nuit de l'éclusier" de Franz Rickenbach . J'ai adoré tout les aspects du montage, de la gestion du chutier au nettoyage des marques de scotch en passant par la recherche de la coupe "parfaite".
Je suis entrée à la télévision (TSR) en septembre 1989 pour une formation d'opératrice vidéo. J'ai appris mon métier avec les Babibouchettes (j'ai même prêté mes mains à une chaussette), les émissions de Sports (extraits des matches à diffuser alors que le match n'est pas terminé, mais aussi montages de portraits), Tell Quel, Temps présent, Carabine FM, etc. - je crois qu'il n'y a pas beaucoup d'émissions de la TSR puis de la RTS sur lesquelles je n'ai pas été amenée à travailler un jour ou l'autre.
Je travaille en post-production depuis mon stage : d'abord dans le petit studio de la Continuité 3, et surtout au montage avec effets spéciaux d'abord aux ACE, puis à l'Editsuite et enfin en PP du Centre magazines.
Quand je suis arrivée à la TSR, j'ai manipulé les télécinémas pour les films (8, 16 et 35mm), les MAZ 2 pouces puis 1 pouce, les U-Matic, les VHS, les Bétas, et j'en oublie. L'équipe de postproduction montait en linéaire, et nous maîtrisions les caméras et le câblage du plateau, les équipements, la régie image pour préparer les trucages, les ADOs, le matériel de titrage, mais aussi les magnétos, la régie son et celle d'éclairage, etc. Au moment où la postproduction est passée au non-linéaire, l'équipe a choisi le matériel sur lequel nous allions travailler au quotidien. Le choix s'est porté sur la suite Final cut pro. J'ai tout de même eu l'occasion de monter sur Avid le temps d'une olympiade, j'ai fait partie de la 1è équipe à la création du Centre Sports, j'ai tâté plusieurs softs de montage et d'animation par curiosité, et j'ai réalisé plusieurs projets vidéos divers dans un peu tous les rôles.
Sans maturité, je suis entrée à l'université pour des études en sociologie en septembre 1994 tout en continuant à travailler à 50% (mon taux d'activité depuis lors).
Ma fille Eda est née en juillet 1995, suivie par Damla en mai 1998.
J'ai obtenu une licence en sociologie "Venise, sujet ou objet de mémoire (kaléïdoscope théorique)" en 2002, puis un DEA (diplôme d'études approfondies) en 2006 "Venise, une évidence symbolique - utilisation de photographies pour faire dire les représentations mythiques à quelques producteurs de discours vénitiens".
Je suis très attachée à l'idée de service public et je me suis élevée contre les inégalités depuis la cours de récré de la première enfantine. C'est donc tout naturellement que je me suis approchée des syndicats depuis mon entrée dans le monde du travail.
En tant que travailleuse TSR puis RTS, je suis passée des classes de salaires avec automatisme des augmentations salariales aux fonction-clés et aux salaires figés. J'ai connu la joie du temps de travail non-annualisé.
En tant que militante syndicale, j'ai assez vite été élue au comité SSM à Genève, puis co-vice-présidente dans un triumvirat pendant quelque temps, pour finalement accepter le rôle de présidente du comité SSM Genève jusqu'en 2012. J'ai écrit plusieurs articles pour le journal du SSM Impulsions, par exemple "Novlangue - langage convenu et rigide destiné à dénaturer la réalité" dans le n° 29, ou "Le temps partiel à l'épreuve de la réalité" dans le n° 26.
La Convergence en 2009-2010 m'a permis de faire la rencontre de collègues de la radio, avec qui nous avons vécu les magnifiques expériences de Radio Resistencia sur la place fédérale en 2009, puis en 2011 à l'occasion du 14 juin, et en janvier 2018 pour la manifestation nationale "Contre l'extinction des lumières" lors de la campagne "Non à no Billag". Lors de cette dernière, je me suis beaucoup impliquée dans cette belle expérience des Lacs-à-l'épaule puis dans la négociation pour obtenir une consultation du personnel que j'ai accompagnée en janvier 2019.
Mon implication syndicale ne tarit pas, que ce soit au niveau régional dans des actions diverses décidées par le personnel, ou au niveau national lors de la négociation de la CCT 2021 (devenue 2022).