Adieu la bamboche
Quand il arrive à quai tôt le matin,
Quand le vent du large lui glace les mains
La langue au taquet il contemple le port
Hardi mon gars faut met’ ton sac à bord
Adieu la bamboche et le port de Bordeaux
La marée n’attend pas les filles au sang chaud
A la taverne où il était un soir
Un vieux bosco avec un bandeau noir
Lui parl’ de trésor et de mill’ aventures
Main sur main avait eu sa signature
Adieu la bamboche et le port de Bordeaux
La marée n’attend pas les filles au sang chaud
Ils sont cent hommes à monter la coupée
Com’cor/saire du roi ils se sont engagés
Pour un’ part de butin quelque soit son ampleur
Et une futaille de rhum pour oublier la peur
Adieu la bamboche et le port de Bordeaux
La marée n’attend pas les filles au sang chaud
Le castor, la bigaille, l’coq et son gargaillou
Les frères, la côte, le bosco, l’vieux grignou
Marin fin sur fin, premier brin d’franc-filin
Paré à lutter contr’ le premier coup d’chien
Adieu la bamboche et le port de Bordeaux
La marée n’attend pas les filles au sang chaud
Déjà le vent les pousse toutes voiles dehors
Timonier/ à la barre/ tient bon le cap au nord
Les sifflets reprennent les ordres du capitaine
Et ils sont perçus d’la hune du mât de misaine
Adieu la bamboche et le port de Bordeaux
La marée n’attend pas les filles au sang chaud
Les voilà au large combien en reviendront
De la chass’/ à l’anglais à bord de la Suzon
Certains partiront vers d’autres horizons
Et d’autr’ auront filé leur tout dernier maillon.
Adieu la bamboche et le port de Bordeaux
La marée n’attend pas les filles au sang chaud