2015 Août - Nouvelle Calédonie

 Belissima de retour en France… Calédonienne !

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 Cap Ndaou au sud du lagon NC

Les vacances sont terminées, la rentrée des classes est faite, pour presque tous, mais nous pensons bien que des beaux jours seront encore au rendez-vous pour vous ce mois-ci et en octobre.

Nous vous avons laissé en juillet avec nos photos des Fidji et aujourd'hui, début septembre, nous consultons chaque jour la météo pour préparer notre retour sur la Nouvelle Zélande, pour hiverner Belissima, loin des cyclones, pendant notre séjour en France.

Ce n'est pas facile en cette saison avec encore des perturbations qui viennent d'Australie et se déplacent très vite. Et puis c'est du temps encore frais et froid qui nous attend en NZ !

Les dernières semaines passées en Nouvelle Calédonie nous ont permis de naviguer dans des conditions différentes de l'an passé, même si les vents sont restés musclés.

L'accueil chaleureux de nos connaissances calédoniennes ont rendu notre séjour des plus agréables. C'est presque à regret que nous quittons ce territoire français si loin de la France.

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A peine arrivés à Nouméa, Christine et Noël nous convient à un concert d'orgue à la cathédrale de Nouméa suivi d'une très sympathique  soirée chez eux.  C'est l'occasion de papoter sur les événements dans le monde et en Calédonie (crise dans les mines de nickel et grève des transporteurs de minerai, appelés ici "les Rouleurs"…), et de parler un peu de la famille.

Puis Christiane et Xavier, nous proposent, le temps d'un dimanche, d'aller découvrir le fameux "Bonhomme" de Bourail à près de 300 km au nord ouest de Nouméa. C'est l'occasion pour nous de découvrir la partie ouest de la Chaîne, domaine des Caldoches appelés aussi les Broussards.

 

 

La plage de la Roche Percée, la Baie des Tortues sont des buts de week-end très appréciés des Calédoniens, au sens large du terme (métro ou zoreilles, kanaks et caldoches ).

Une balade à pied sur les hauteurs, nous permet d'admirer le lagon d'un peu plus haut. Le lagon de Poé au dessus de l'hôtel Sheraton est splendide, dommage que les algues l'envahissent de plus en plus.

Toujours avec Christiane et Xavier, nous descendons, avec Belissima, vers l'île des Pins. Eux qui connaissent bien l'île des Pins par la terre, se régalent de la découvrir par la mer. Nous y passons une semaine, pratiquement seuls  dans ce grand lagon, ses mouillages fantastiques et ses paysages sur fond de pins colonnaires (Araucarias) que Christiane ne se lasse pas de photographier.

C'est aussi l'occasion d'observer les baleines avec leurs baleineaux dans le sud du lagon : c'est encore la période  de reproduction et le whale-whatching est très couru ici. Nous n'hésitons pas à nous joindre aux professionnels pour suivre ces cétacés et saisir en photo un dos, un souffle, une nageoire, une queue … mais le grand saut en photo ne sera pas pour nous. Dommage !

 

 

Dauphins toujours aussi joueurs, tortues et raies mantas  sont au rendez-vous : nous avons la chance de nager longuement avec plusieurs raies manta dans la baie de Kuto le lendemain de notre arrivée à l'île des Pins (du jamais vu de mémoire de calédonien…) : absolument magique !

 

  

Pas question de mouiller dans la baie d'Oro sans aller à la fameuse " Piscine " par la " Rivière de Sable " et se régaler, les pieds dans le sable face aux eaux turquoise de la baie d'Oro, de langoustes et popinées à l'incontournable Kou-Gny. Attention, n'oubliez pas de réserver, l’endroit est connu et très couru…

  popinées (proche des cigales calédonniennes)

            Les petits plats à bord ne sont pas mal non plus…

Encore des baleines sur le chemin de notre retour vers Nouméa, et comme il nous manquait quelque chose, nous allons sur l'îlot Amédée histoire de faire la rencontre de nos amis les tricots rayés : en fin de journée, ils rentrent tous sur l'îlot pour venir dormir dans leurs trous.

Nous abandonnons Christiane et Xavier pour repartir vers l'Est dans les îles Loyauté. Nous sommes chanceux  cette année car il est souvent impossible de retourner vers les Loyauté une fois arrivé à Nouméa, à moins d'être fan de tirer des bords sur 200 miles dans un alizé d'Est fort.

Nous passons 10 jours à Ouvéa, sa plage de sable blanc de 25 km et son lagon paradisiaque : les japonais y viennent nombreux persuadés qu'Ouvéa est " l'île la plus proche du paradis" !

 

Nous ancrons dans 3 m d'eau, au sud du Pont de Mouli : c'est sans doute la plus belle vue pour apprécier les multiples couleurs du lagon et la pêche traditionnelle à l'épervier permettant aux kanaks d'attraper de petites sardines qui leur servent de leurre.

Deux jours moins ventés nous permettent d'aller à Beautemps-Beaupré, l'atoll au nord d'Ouvéa, inhabité et refuge de colonies d'oiseaux : sternes, fous, pétrels, puffins…

Nous sommes seuls. L'eau est d'une limpidité incroyable et les coraux magnifiques. Autour et dans les grottes, de gigantesques gorgones  côtoient du corail rouge et les poissons sont nombreux et de bonne taille.

Retour à Ouvéa, rencontre de baleines, passage à Lifou, rencontre de baleines, décidément cette année nous sommes gâtés par la présence des cétacés.

Nous retrouvons Nouméa après avoir pris le temps d'aller explorer les ilots Larégnère et Signal ainsi que la Passe de Dumbéa à une dizaine de miles au nord de Nouméa. Mais pas le temps de rêvasser : nous laissons Belissima seul quelques jours à Port Moselle. Un autre programme nous attend…

Christiane et Xavier nous invitent dans leur " carrosse " pour faire le tour de Calédonie par la côte est et le grand nord : domaine des tribus kanaks et des mines de nickel à ciel ouvert, découverte de pins colonnaires de montagne de l'ère primaire, arrêt à Hienghène puis tout au nord à Poingam, pour redescendre par la côte Ouest retrouver pour la dernière fois notre Bonhomme de Bourail .

Trois jours intenses où nous traversons des paysages grandioses et prenons conscience de l'impact de l'homme sur le paysage.

La baie de Hienghène avec en arrière plan le Mont Panié (1629m), point culminant de l'archipel,  est impressionnante  de beauté avec sa Poule et ses falaises de Lindéralique, rochers de calcaire noir. Notre soirée au gite très confortable de Mme Djibaou, face à la petite marina de Hienghène nous rappelle que nous sommes en pays kanak.

Après l'arrêt incontournable à " la plage du billet de 500 CFP ", nous continuons notre remontée vers le nord.

Surprise : la route s'arrête net, à une vingtaine de kilomètres de Hienghène  : nous devons prendre un bac  pour traverser l'estuaire de la Ouaïème, aux airs de fjord tropical.

A l'entrée de l'estuaire se trouve un banc de sable aussi photogénique que le cœur de Voh (situé au nord ouest  de la Calédonie, visible uniquement du ciel et rendu célèbre par Y. A. Bertrand).

entrée de l'estuaire en 2015 et en ....................2007 >>

Poingam, au bout du bout, on se sent vraiment loin de tout, même si la piste a laissé place maintenant à une route goudronnée presque jusqu'au bout. C'est l'occasion pour nous de voir des chevaux sauvages et  de découvrir d'étranges étoiles de mer endémiques.

presqu'île de Golonne dans le grand nord

La descente le long de la côte ouest, pays des caldoches, est plus monotone, avec ses bourgs  qui se succèdent, ses vastes paysages de pâturages et de savanes à niaoulis (eucalyptus à écorce blanche feuilletée) qui s'étalent entre le lagon bleu, visible de temps en temps de la route, et les couleurs vertes sombres de la Chaîne.

Il est temps de rentrer à Nouméa. Dans un mois nous avons un avion à prendre pour rentrer en France. Nous avons encore une belle traversée de 900 miles pour rallier la Nouvelle Zélande où nous avons décidé pour la troisième fois de laisser Belissima.

Chaque jour nous prenons la météo pour guetter la bonne fenêtre. Très vite après notre retour nous avons les conditions requises pour partir. Un gros anticyclone nous arrive d'Australie et va nous permettre d'avoir des vents favorables : forts mais dans la bonne direction.

Nous partons le 7 septembre et parcourrons les 900 milles en six jours avec des vents de 20 à 25 nœuds mais du soleil chaque jour et une mer relativement maniable. Nous ne sommes d'ailleurs pas indisposés sur cette traversée exempte de mers croisées super inconfortables.

 après force 7 le pavillon a mauvaise mine

Et c'est ainsi que nous retrouvons la marina d'Opua en Nouvelle Zélande. Trois  jours à Opua, nous permettent de faire appel aux professionnels très compétents que nous connaissons pour remettre à niveau Belissima qui mine de rien a déjà engrangé l'équivalent de presque 2 tours du monde depuis 6 ans que nous vivons dessus.

Le 17 septembre, jour des 40 ans de notre fille Marina, nous faisons notre dernière navigation de cette année pour atteindre 80 milles plus au sud la rivière de Whangarei où Belissima va se reposer 6 mois au sec avant d'attaquer notre futur programme : la traversée de l'Océan Indien en passant  par l'Australie et la mer de corail.

 remontée de la rivière de Whangarei NZ

Grâce  à notre fille Alice et à Thomas qui ont décidé de se marier en Guadeloupe en Octobre 2015, nous avons pu ainsi prolonger d'une année, notre séjour dans toutes ces îles du Pacifique ouest que sont, entre autres, Wallis, les Fidji, la Nouvelle Calédonie.

Une année que nous avons pleinement appréciée car  nous avons navigué différemment, en prenant plus notre temps. Cela nous a permis d'attendre le bon moment au niveau météo pour  découvrir des endroits que nous n'aurions pas vu dans un contexte Tour du Monde où l'objectif est d'avancer et de traverser les Océans en tenant compte des impératifs météos et saisonniers.

Bref, une très belle année de navigation, de beaux paysages, de belles rencontres, mais aussi la joie, de vous retrouver tous très bientôt, Famille et Amis.

dernière navigation de la saison d'Opua à Whangarei - NZ