André Baillon
André Baillon naît à Anvers en 1875. Son père décède un mois plus tard, son frère cadet en 1880 et sa mère en 1881.
Il se lancera dans l'élevage de poules, sera journaliste. À ce titre il touchera même une pension du gouvernement belge pendant la guerre 14 pour qu'il ne soit pas obligé de collaborer. Cela lui permettra de rédiger plusieurs romans.
En 1920 son premier livre « Moi quelque part » est publié à Bruxelles et il se rend à Paris. En 1923 il est interné à La Salpétrière, période assez féconde car il rédigera trois romans.
En 1932 il prend une overdose de somnifère et décède à l'hôpital de Saint-Germain-en-Laye.
(Pour une information plus complète consultez le site de l'association Présence d’André Baillon.)
Aujourd'hui, 06 mars 2017, je viens de constater que le site « Présence d’André Baillon » ne repond plus. Le service du livre luxembourgeois (Luxembourg Belge) a créé un fiche biographique sur André Baillon : Fiche de André Baillon. Vous pouvez également y consulter une brochure rédigée par Mme Francine Mikolajczak-Thyrion : Dossier L - André Baillon. Vous y trouverez une biographie plus complète ainsi qu'une analyse rapide de son œuvre. André Baillon est un auteur très autobiographique et tous ses romans reprennent des faits de sa vie et donc une petite biographie est bien utile
Pour une édition papier : Espace Nord et Cambourakis
Vous pouvez trouver « Zonzon Pépette, fille de Londres » chez Ebooks libre et gratuits
Délires (1927)
Deux courts romans où les mots tournent, s'obsèdent et s'entrainent l'un l'autre, ou les gens se suivent et se remplacent dans comme dans un manège fou
Moi quelque part (1920)
André Baillon devient éleveur de volailles en Campine. Il y décrit avec humour sa vie, sa maison, le village, les voisins. Toujours dans une langue très vivante il nous donne une série de portraits pleins de tendresse. Préface de Georges Eekhoud
Chalet 1 (1926)
André Baillon ou son double sous le nom de Mr Martin est hospitalisé à la Salpétrière à Paris, la Pépette comme il dit. Comme dans « Moi Quelque Part » il y décrit sa vie, les gens qu'il rencontre, les lieux où il passe. Toujours avec humour et de tendresse
Par fil spécial. Carnet d'un secrétaire de rédaction (1924)
Après une deuxième tentative avortée d'élevage de poules à Westmalle (« Moi quelque part »), André Baillon rentre à Bruxelles et retrouve sa place de rédacteur de nuit au quotidien « La Dernière Heure ». Ceci nous donne « Par fil spécial » où il nous décrit le petit monde d'un journal au travers d'une suite de portraits des lieux et des personnes rencontrés. Dans une langue vive et proche de la parole, il recrée une galerie de personnages savoureux et pittoresques. Un livre dont la langue très vivante n'a pas vieilli.
Histoire d'une Marie (1921)
Innocence, Marie traverse la vie avec innocence et reste Marie, malgré la brutalité de l’existence de ce début de XXe siècle. Fille d’un père alcoolique et dur, devenue mère par amour, prostituée par amour de son enfant, épouse de Henri Boulant par amour, éleveuse de poules par amour de Henry, la vie de Marie passe par Bruxelles, Londres et enfin Bruxelles. Composé de deux parties, ce roman suit d’abord Marie jusqu’à son mariage avec Henry Boulant, véritable double d’André Baillon, pour ensuite s’attacher plus à Henry, écrivain qui terminera ce roman en offrant à Marie un livre : « Histoire d’une Marie ». Nous retrouvons quelques-uns des personnages déjà rencontrés dans « Moi quelque part... » et « Par fil spécial » et croisons à Londres Zonzon Pépette. La vie est dure et brutale dans les années 1900. André Baillon nous le montre bien, mais grâce à l’innocence de Marie et à la vivacité de son écriture le récit n’est jamais sordide ni misérable. Un grand roman où André Baillon a su mettre dans un long récit avec humour, toute la tendresse qu’il a pour ses personnages. Le prénom « Marie » est aussi utilisé en Belgique pour désigner les femmes. Marie-café, toujours à boire du café. Marie Clape-Sabots, toujours en route à trotter partout. Histoire d’une Marie, c’est aussi l’histoire de tant de femmes.
Le perce-oreille du Luxembourg (1921)
Marcel, un des avatars d'André Baillon, se trouve dans un chalet à l'hôpital. On lui conseille d'écrire. Et il nous raconte sa vie. Son enfance, son séjour en Provence alors que sa mère est malade. Ses premiers émois amoureux. Mais tout est compliqué quand on est André Baillon et qu'on cherche l'absolu. Lors de sa communion, il faut se confesser, mais que dire. Après il ne faut plus pécher, mais que faire ou ne pas faire et surtout comment ne pas faire. Ses premières amours, mais aussi ses obsessions et sa paranoïa qui verront le basculement dans la maladie mentale.
L'écriture d'André Baillon est ici un mélange de sensibilité très classique qui parfois devient du grand-guignol et n'est pas sans rappeler « Délires ». Un texte écrit dans une langue vivante toujours très actuelle.
Roseau (1932)
Nous retrouvons dans ce livre Henri Boulant de « Histoire d'une marie » qui va nous conter ses années collèges. Nous retrouvons donc un peu Mr Martin du « Perce-Oreille du Luxembourg » mais quelques années plus tard.
André Baillon nous raconte ici, ses années de secondaire et son passage dans trois collèges tenus par « Les Pères ». Parfois proches de la bigoterie, parfois plus libéraux. Il nous conte les amours adolescentes entre garçons mais aussi la rencontre de l'autre sexe. On retrouve le côté obsessif et maniaque de son caractère. Les premières crises signe d'une schizophrénie future.
Contrairement à d'autres textes où les dialogues sont vifs et les échanges rapides, ici, la phrase se fait plus ample, le texte plus continu. Les années ont passé, André Baillon se raconte
Un homme si simple (1925)
En cinq confessions, Jean Martin, raconte au psychiatre de la Salpêtrière sa vie depuis son arrivée à Paris. Arrivé avec son épouse Jeanne et son amante Claire ainsi que, Michette, la fille de celle-ci la cohabitation n’est pas toujours facile. Rien ne s’améliore quand Claire déménage à Paris pour que sa fille puisse aller voir son père. Mais son père à une fille, Dah vers laquelle Michette semble très attirée. Ce qui est difficile pour Jean qui est aussi amoureux de Michette. La vie d’Un Homme si simple. Écrit dans un style direct qui en fait toute sa modernité André Baillon nous montre également la vision d’un homme qui regarde la montée de sa propre folie.
La vie est quotidienne (1929)
La vie est quotidienne et elle se vit chaque jour. Dans ce recueil nous retrouvons plusieurs des personnages qu'André Baillon nous a déjà présentés dans ses livres. Ici,ce sont de courtes histoires. Toujours avec ce regard à la fois amusé et plein de bienveillance. Un des livres les plus lumineux d'André Baillon.
Ce livre incorpore la police « Linux Libertine ». Les liseuses et les programmes ne se comportant pas toujours de manière égale avec les formats je vous propose de télécharger le livre fait avec des polices au format Truetype (ttf) ou au format Opentype (otf). Ce dernier est en principe reconnu pas toutes les liseuses acceptant le format Epub.
Certaines liseuses peuvent avoir des problèmes avec la police Linux Libertine embarquée dans ce cas vous devez charger le fichier « Simple » qui a une typographie plus simple mais devrait être lisible par toutes les liseuses
OpenType : epub
Simple : epub