SVR et KGB

Quand la délégation de la Russie est incapable de différencier le SVR et le KGB, Amnesty Internationale se voit dans l'obligation de voler à son secours...

En ce samedi 13 mai 2017, la délégation russe présidée par Mme Salma Arhzane ouvre les hostilités en annonçant ses résolutions visant à assurer la sécurité du peuple sans pour autant empiéter sur sa liberté. Néanmoins, bien qu'elle ai été soutenue par certaines délégations telles que la Turquie lors des échanges, la délégation russe se voit attaquée de toutes parts après le début de son discours. En effet, la délégation de Russie ayant choisi d’entamer celui-ci en citant les différents attentats terroristes vécus ses dernières années tel que celui de Moscou ou encore de Stockholm commet l’impardonnable. De ce fait, la délégation russe se voit d'une part traitée de « plus grand terroriste du monde » étant donné d'une part qu'elle a oublié de mentionner les centaines d'attaques lancées à l'encontre du peuple syrien et d'autre part décrédibilisée par Amnesty Internationale et le Royaume-Uni.

Amnesty Internationale, une organisation internationale non gouvernementale et fervent défenseur de la cause humaine, se porte ainsi volontaire pour démolir le peu de crédibilité restant à la commission de Russie. En effet, lors des échanges, le régime de Moscou a laissé sous-entendre qu'il ignorait le nom de ses services secrets ce qui n'a pas échappé à l'attention d'Amnesty Internationale qui a vu en ce faux pas un moyen efficace de réduire à néant la cause russe lors du débat.

Après l'échange houleux entre le régime dit de Moscou et la délégation de Turquie , Amnesty Internationale prend enfin la parole et pose la question à ne pas poser « Quel est le nom des services secrets russes ?». Après cette intervention, la délégation de Russie reste sans voix et Amnesty Internationale en profite pour enfoncer un peu plus le clou en disant je cite « Les services secrets russes portent le nom de SVR et non de KGB ». En effet, le KGB a disparu depuis la chute de l'URSS en 1991, les services de renseignement on changé de nom pour passer à Service des Renseignements Extérieurs de la fédérations de Russie (SVR) . Il est de fait regrettable de discuter une telle problématique sans avoir pris connaissance du nom de ses services secrets. Néanmoins, le supplice ne s'est pas arrêté là étant donné que la délégation du Royaume-Uni s'y est mise aussi en ajoutant qu'il était fâcheux que la Russie parle de la liberté et de la sécurité de son peuple, alors qu'elle prive le syrien et l'ukrainien de cette sécurité et liberté tant recherchées.

Ainsi, cette journée fut rude et pleine de rebondissements pour l'AG4 Géopolitique, notamment pour la délégation russe. En revanche les résolutions discutées et adoptées ont été particulièrement stimulantes.

Rania AHIZOUNE, journaliste

Pôle Presse

(Dimanche 14 Mai 13h30)