Les écosystèmes actuels sont le produit des 3,8 milliard d'années d'évolution de la biosphère.
Leur diversité actuelle:
est le produit de l'évolution de la biosphère (la biocénose) et celle de l'environnement (le biotope).
est donc liée à la diversité génique des individus, des espèces.
à la sélection naturelle, c'est à dire à la pression du milieu (biotope): variations climatiques, évènements géologiques majeurs, action humaine, etc...
à la dérive génétique et/ou l'isolement géographique conséquences des migrations, de la dérive des continents, de l'urbanisation, etc...
On définit une grande variété d'écosystèmes à la surface du globe, subdivisé en 7 macro-écosystèmes (ou biomes) eux-mêmes subdivisés en écosystèmes plus petits.
Carte des biomes
A- les toundras, B- les taïgas, C- les forêts feuillues tempérées, D- les steppes, E- les déserts, F- les savanes, G- les forêts équatoriales.
Représentation des biomes en fonction des principales caractéristiques du biotope.
Leur diversité dépend donc à la fois des conditions de température et d'humidité. Ils sont donc évidemment associés aux climats.
Leur diversité dépend également de l'évolution des espèces. Deux écosystèmes présentant des biotopes similaires peuvent présenter une diversité différente de biotope liée à l'isolement géographique et donc à l'évolution propre des êtres vivants qui le composent.
Un écosystème est caractérisé:
par un milieu dans lequel les conditions physicochimiques sont relativement homogènes. Les conditions climatiques (la température, le rayonnement solaire, l'humidité), géologiques (caractéristiques du sol) et hydrologiques (eaux souterraines par exemple).
Ces conditions définissent un biotope.
par le développement de certaines espèces végétales, animales et fongiques : La biocénose.
Les interactions entre biocénose et biotope au sein d'un écosystème, la forêt tempérée.
La répartition des êtes vivants au sein de l'écosystème dépend des conditions du biotope: facteurs abiotiques.
Les facteurs abiotiques de la forêt : lumière, humidité, présence de matière en décomposition sont dépendantes en grande partie de la présence des arbres qui fournissent entre autre:
l'ombre ou la lumière,
les feuilles le troncs, la matière organique indispensable à la formation du sol,
l'habitat pour de nombreuses espèces animales ou végétales?
la source de nourriture.
Les forêts modifient le biotope et sont à l'origine de microclimats.
Schéma simplifié de quelques interactions dans la forêt tempérée.
Les êtres vivants génèrent ou facilitent des flux de matière (eau, carbone, azote, etc.) qui entrent (absorption racinaire, photosynthèse, respiration), circulent (réseau trophique) et sortent (évapotranspiration, érosion) de l’écosystème. Une partie de la matière est recyclée, notamment grâce au sol.
L’effet des écosystèmes dans les cycles géochimiques se mesure par des bilans d’entrée/sortie de matière.
Micro-climat en forêt de feuillus
Source : https://lamaisondalzaz.wordpress.com/tag/microclimat
Variation verticale des facteurs environnementaux dans une forêt.
La forêt en 3D : acquisitions au LiDAR aéroporté en forêt de Compiègne – Fabien Spicher et Emilie Gallet-Moron
Les couleursreprésentent ici les températures
https://www.echosciences-hauts-de-france.fr/communautes/doctorants-des-hauts-de-france/articles/la-fraicheur-du-microclimat-forestier-face-aux-impacts-du-changement-climatique
Ces conditions déterminent aussi les interactions entre les êtres vivants, au sein de la biocénose.
Les interactions entre les êtres vivants sont étroitement liées à leur valeur sélective. En effet pour qu'un individu, une espèce survive elle doit se nourrir, se protéger, se reproduire.
La diversité des interactions biotiques peuvent donc s'étudier partir la valeur sélective des partenaires :
compétition (pour la lumière, pour l’eau, les nutriments, etc.),
exploitation (prédation, parasitisme)
coopération (mutualisme, symbiose, commensalisme).
Sittelle torchepot et la mésange charbonnière.
les deux espèces exploitent un même espace (par exemple comme refuge ou site de reproduction) ou une même ressource limitée comme ici avec ces deux espèces granivores.
Eléphant et phacochère
les deux espèces s'affrontent pour accéder à un point d'eau.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Comp%C3%A9tition_intersp%C3%A9cifique
Prédation Coccinelle et pucérons
Les larves de la coccinelle sont aussi vorace que les adultes, en effet en fin de croissance elles peuvent manger jusqu'à 80 pucerons par jours, les adultes en dévorent presque 100 par jours. Lorsqu'un groupe de larve entre en action, une plante infestée de puceron peut être nettoyée en une journée.
http://devdurable.eklablog.com/les-predateurs-c29190160
Parasitisme Pucerons et plantes
Les pucerons sont de petits insectes noirs ou verts, qui piquent les tissus de la plante et sucent la sève pour s'en nourrir
Coopération à bénéfice mutuel
Mutualisme Fourmis fermières
Puisque les pucerons produisent un aliment recherché par les fourmis, ces dernières leur offrent une certaine protection. Les fourmis vont même parfois aller jusqu’à transporter les pucerons (qui se déplacent très peu) sur une autre partie de la plante plus riche en sève ou dans leur propre nid pour les mettre à l’abri. Leur interaction ressemble alors plus à un éleveur qui dirige et protège son troupeau. Même que, pour certaines espèces, les fourmis doivent stimuler la production de miellat en frottant leur antenne sur l’abdomen des pucerons, un peu à l’image d’un fermier qui trait une vache pour son lait.
https://www.guepe.qc.ca/blogs/predation-mutualisme-et-competition-un-triangle-alimentaire
Symbiose Les lichens
Le champignon fournit à l'algue des sels minéraux, une protection contre le dessèchement et de la vapeur d'eau pour la photosynthèse. En échange, l'algue procure des glucides et des vitamines au champignon.
Commensalisme : relation facultative, provisoire ou définitive, bénéfique pour le commensal, mais neutre (ni bénéfique, ni nuisible) pour l'hôte .
Le rémora est un poisson qui vit dans les eaux chaudes. Il est aussi connu sous le nom de poisson-suceur. Car il a pris l'habitude de se coller sur la peau des requins, notamment. Là, il se nourrit des parasites et bactéries qui s'y trouvent. Les requins sont ainsi préservés de diverses infections de peau. Un service pour lequel ils sont même prêts à défendre leurs rémoras contre des prédateurs.
Schéma synthétique bilan
Même sans l’action de l’Homme, les écosystèmes montrent une dynamique spatio- temporelle avec des perturbations (incendies, maladies) affectant les populations.
La complexité du réseau d’interactions et la diversité fonctionnelle favorisent la résilience des écosystèmes, qui jusqu’à un certain seuil de perturbation, est la capacité de retrouver un état initial après perturbation.
Un écosystème se caractérise donc par un équilibre dynamique susceptible d’être bousculé par des facteurs internes et externes.
Chefchaouen, au nord du Maroc. AFP/Fadel Senna 2021
Blanchiment des coraux sur la Grande Barrière de Corail© Brett Monroe Garner
La mer d’Aral était autrefois le quatrième plus grand lac intérieur du monde. Aujourd’hui, elle représente la quintessence de l’ « erreur » environnementale.
Régénération forestière naturelle après un incendie dans la montagne réunionnaise : "Erica reunionensis" cinq ans après l'incendie de 2006
https://planktovie.biz/actualites/la-restauration-corallienne-avec-coral-guardian/
Les « points chauds » de la biodiversité ne couvrent que 1,44% de toute la surface terrestre de la planète, mais ils hébergent 70% de toutes les espèces de plantes vasculaires connues, 35% des vertébrés terrestres connus et 75% de toutes les espèces considérées comme menacées par l’Union internationale de conservation de la nature (UICN) [source : Adapté de © Conservation International (Février 2005).]
https://www.encyclopedie-environnement.org/vivant/quest-ce-que-la-biodiversite/