ENVIRONNEMENT

Dans le but de maintenir les unités écologiques et leur continuité écologique, le projet de dragage de la lagune de la Somone a été mis en œuvre en préservant la biodiversité et les écosystèmes qui gravitent tout autour. C’est dans ce sens que des travaux ont été effectués dans le cadre de la mise en œuvre d’un processus de gestion intégrée des zones côtières (GIZC) au niveau national qui s’est avéré être une étape indispensable pour permettre une gestion durable du territoire côtier sénégalais. ‘’Ces travaux ont pour finalité de permettre la restauration de l’écosystème côtier de la Somone tout en veillant au maintien des activités socioéconomiques et de permettre d’avoir un retour progressif au fonctionnement hydrologique de base du cours d’eau de la Somone. Le rétablissement de l’équilibre de la rivière de la Somone permettrait, avec l’effet de chasse, d’avoir des chenaux plus profonds et des eaux moins salées et faciliter ainsi la régénération de la mangrove’’, a renseigné le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique (METE).

En effet, selon le Pr. Daouda Ngom, il s’agit, en plus du dragage de 11 sections au niveau des lits majeurs de la lagune, d’autres actions comme le redimensionnement du pont catholique à Thiafoura, la reconstruction de l’ouvrage de retenue d’eau dit ‘’pont Idrissa Seck’’ et la démolition du déversoir de crue située dans la réserve de Bandia, non loin du pont de Nguekokh.

Il indique dans les colonnes du journal Enquête, que le projet veut pérenniser ses acquis et permettre l’appropriation de la GIZC par les différentes parties prenantes, dont l’Union européenne qui a financé un nouveau projet intitulé ‘’Changement climatique et gestion intégrée des zones côtières (CCGIZC)’’ dont la mise en œuvre a démarré depuis janvier 2020.

‘’Ce nouveau projet, d’un montant de plus de 3,5 milliards F CFA, a pour objectif de renforcer une action climatique intégrée au Sénégal, cohérente avec les enjeux socioéconomiques et les risques naturels dans la zone côtière. Ainsi, le projet permettra d’améliorer la résilience des communautés côtières face aux changements climatiques et de promouvoir la gestion intégrée du littoral’’, a expliqué le ministre qui est convaincu que les activités menées sur le littoral constituent la principale source de revenus des communautés côtières et occupent une place fondamentale dans le tissu socioéconomique national.

Ainsi, précise-t-il, ‘’du fait de ce double enjeu socioéconomique et écologique, le littoral subit de multiples pressions liées à la compétition entre secteurs de l’urbanisme, du tourisme, de la pêche artisanale, des habitations, mais aussi des activités agricoles et pastorales, le tout exacerbé par les changements climatiques, l’élévation du niveau de la mer et l’intensification des tempêtes’’. Il estime que ‘’le dragage de la lagune s’avère ainsi opportun pour la préservation de ses fonctions écologiques’’.