ENVIRONNEMENT

Leila Adamou Arouna, experte en pastoralisme durable à la Commission climat pour la région du Sahel, a souligné la vulnérabilité du pays, dépendant fortement de l'agriculture et de l'élevage, aux effets climatiques. Cette information émane d'une étude de la Banque mondiale et a été partagée lors d'un atelier à Dakar concernant les besoins de renforcer les capacités d'adaptation aux changements climatiques. Le Sénégal, en tant que nation sahélienne, est exposé à des risques accrus en raison de son économie sensible aux facteurs climatiques. 

Les effets concrets de ces changements sont déjà visibles, avec des réductions significatives des précipitations et une augmentation de l'évapotranspiration. Ces phénomènes affectent directement les ressources en eau du pays, comme la diminution des débits des fleuves Sénégal et Gambie, la remontée des eaux marines dans certaines régions et la salinisation des terres. 

Face à cette réalité inquiétante, l'experte souligne l'importance de mettre en place des mesures cohérentes et durables pour renforcer la résilience et l'adaptation des communautés face aux défis climatiques croissants. 

De son côté, le Colonel Pape Assane Ndour, qui occupe le poste de conseiller technique auprès du ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique, a mis en avant la nécessité d'une action commune pour faire face aux changements climatiques. Il a prévenu que si des mesures d'adaptation adéquates ne sont pas prises, on pourrait voir jusqu'à 13,5 millions de personnes de plus tomber dans la pauvreté d'ici 2050 dans la sous-région, en raison des effets dévastateurs des phénomènes climatiques.