Transports

L’année 2023 restera dans les annales de la SNCF, marquée par un nouveau record de trafic avec 122 millions de passagers transportés. Soit une augmentation de 4% comparé à l’année précédente, et qui était déjà historique pour la compagnie ferroviaire nationale. En incluant les chiffres de trafic à l’international, en Europe, cette progression atteint même +6% pour 156 millions de voyageurs. Cet excellent résultat pour les comptes de l’entreprise est à mettre sur le compte de la croissance du trafic loisir (+2%/2022), mais aussi du retour à ses meilleurs niveaux des voyageurs d’affaires, en augmentation de 6% par rapport à 2022.

« Nous avons retrouvé en 2023, avec un an d’avance sur nos prévisions, le niveau des clients professionnels que nous connaissions avant les années de la crise sanitaire, et la demande continue de croître« , s’est ainsi félicité Christophe Fanichet, le directeur général de SNCF Voyageurs. La SNCF a ainsi fait plus que résister à la concurrence constituée de la montée en puissance de Trenitalia et l’arrivée en 2023 de la Renfe dans l’Hexagone. Sur ce segment Affaires, la SNCF a notamment bénéficié des recommandations des entreprises dans le cadre de leurs politiques RSE jouant en faveur des déplacements en train, nettement moins émetteurs en carbone comparé à l’aérien ou à la voiture.

Les trains Intercités et TER n’ont également pas démérité, affichant respectivement +4,5% de croissance (pour 11 millions de passagers) et +8% par rapport à 2022. L’engouement pour les trains régionaux s’est même accéléré ces dernières années, la hausse s’élevant à 21% comparé à 2019. « Nous constatons même des progressions exceptionnelles dans certaines régions comme en Occitanie où le nombre de voyageurs a progressé de 40% en 4 ans« , a ajouté Christophe Fanichet.

La croissance freinée par le manque de rames

La SNCF estime qu’elle aurait pu faire encore mieux en 2023 si elle n’avait été confronté à un manque de TGV durant les périodes loisirs de fort trafic, notamment les départs en vacances. Elle souligne ainsi qu’un tiers des TGV Inoui ont circulé complets, mais jusqu’à 60% pour les Ouigo, témoignage de l’engouement des voyageurs pour cette offre à petits prix. Afin de compenser ce manque d’offre et de bénéficier de meilleurs tarifs, la clientèle a davantage anticipé sa réservation avec un billet sur deux acheté plus de 24 jours avant le départ (+3 jours en moyenne).

Pour résoudre ce problème, la SNCF a décidé de faire rouler davantage ses 38 rames Ouigo et de conserver ses TGV Inoui plus longtemps, de l’ordre de 5 à 10 ans pour les unités les plus anciennes. « Mais il n’y a pas de miracle. Je n’ai pas de rames neuves, donc nous ferons quelques centaines de milliers de places en plus en 2024, mais nous n’en ferons pas des millions« , a-t-il conclu. La SNCF doit en effet patienter jusqu’en 2025 et le début de la livraison des premiers TGV M commandés auprès d’Alstom pour un montant de 3,5 milliards d’euros. Ce TGV dit « du futur » aura en plus l’avantage de pouvoir embarquer 720 passagers contre 630 aujourd’hui. La SNCF, dont le parc compte 105 TGV actuellement, devrait en recevoir 12 par an selon le calendrier prévu avec le constructeur ferroviaire.

Avec Voyages d’affaires 

Publié le 23/01/2024