Tourisme

L’heure est à une accalmie précaire au Sénégal, suite aux troubles survenus la semaine passée. 

Des affrontements ont éclaté dans la foulée de la condamnation de l’opposant Ousman Sonko à deux ans de prison, faisant 16 morts et plus de 350 blessés, ainsi que des dégâts matériels considérables.

Une situation qui a amené le ministère des Affaires étrangères sénégalais à fermer provisoirement plusieurs consulats à l’étranger, qui ont subi des actes de vandalisme. C’est notamment le cas de celui de Paris. 

Dans ce contexte, le Quai d’Orsay a fait évoluer mercredi 7 juin ses recommandations sur la destination. “Des heurts opposant les forces de l’ordre et des manifestants sont susceptibles de se produire à Dakar, ainsi que dans d’autres villes du pays, plus particulièrement à Ziguinchor en Casamance », écrit le ministère des Affaires étrangères dans ses Conseils aux Voyageurs, rapportent nos confrère l’Echotouristique.

Limiter ses déplacements en Casamance

« Il est fortement conseillé d’être très vigilant lors des déplacements, de rester à l´écart de tout rassemblement, de respecter les consignes des autorités locales et de se tenir informé de la situation. En Casamance il est conseillé de limiter ses déplacements notamment sur les axes routiers reliant la ville de Ziguinchor. » Les Français de passage sont invités à s’enregistrer sur le fil d’Ariane afin de recevoir les alertes concernant le pays où ils se trouvent, recommande également le Quai d’Orsay.

Les acteurs touristiques  dans le désarroi

Le tourisme sénégalais risque encore de perdre la face. Les violences qui ont émaillé le pays dernièrement risquent de lui porter un sacré coup avec des touristes qui commencent déjà à faire leurs bagages, d'autres ont tout bonnement annulé leur séjour au pays de la Téranga.

Sur place, les conséquences de ces événements sont palpables. Des événements d’envergure ont été annulés. 

Le secteur touristique bat de l'aile. A preuve, les récentes manifestations enregistrées au Sénégal ont fait que des touristes ont tout bonnement annulé leurs réservations, d'autres ont plié bagages et changé de destination. Ce qui n'est pas sans conséquences. Ils étaient loin de s'imaginer qu'ils allaient vivre leur pire moment de cette année. L'on se rappelle de la ..Covid 19 avec ses effets dévastateurs dans ledit secteur. « Nous restons néanmoins optimistes quant à l'avenir du secteur hôtelier et de la restauration. En effet, notre secteur est d'un dynamisme tel qu'il relève de tout facteur négatif. Il s'agissait de l'arrêt des déplacements internationaux et interrégionaux, de la fermeture des infrastructures aéroportuaires l'interdiction des rassemblements de masse, tels que réunions, séminaires, la fermeture des établissements du secteur etc. » selon les acteurs du secteur qui se sont confié au journal Rewmi.

L’impact risque d’être fort sur l’image du pays. C’est aussi un coup dur pour le tourisme, encore convalescent après la crise du Covid. Ainsi que l’indique Le Monde, les professionnels du secteur enregistrent déjà des annulations massives. « Si la crise politique s’installe et perdure jusqu’à la présidentielle, la saison touristique 2024 pourrait être compromise », selon Issa Barro, le président de la Fédération des offices du tourisme et des syndicats d’initiative du Sénégal, rapporte ainsi le journal.

                                                                                                                                                          Publié le 09/06/2023