Tourisme

Sénégal : Reprise des activités touristiques (le taux de remplissage et le satisfécit des acteurs).

Fortement impactées par la pandémie du Coronavirus, pendant deux ans, les entreprises hôtelières du Sénégal se relancent et sont prises d'assauts par les clients surtout au niveau de la Petite- Côte (Mbour).

Le bond est spectaculaire. C'est comme un miracle. Du fond d'un profond trou noir, le secteur s'est non seulement retrouvé en pleine lumière, mais il s'envole vers les étoiles, révèle la Une du journal l’Observateur dans sa livraison de ce samedi 27 août


Pour le tourisme sénégalais, la galère née des deux années de Covid est bien derrière lui. L'on est passé de la fermeture des réceptifs hôteliers et le licenciement du personnel à un taux de remplissage très correct. Une prouesse réussie grâce à la politique de relance mise en place par les acteurs, en collaboration avec le gouvernement, les entreprises hôtelières sénégalaises. Aujourd'hui, les acteurs se frottent bien les mains. Les activités marchent bien avec une très forte demande. Président du syndicat d'initiative du tourisme du département de Mbour, Boly Guèye confirme: «Nous sommes totalement pleins durant tous les deux derniers mois (juin et juillet, ndlr). Ça draine du monde au niveau de la Petite-Côte (Mbour). Les hôtels sont totalement pleins, les réservations aussi. Jusqu'au mois d'octobre prochain, nous afficherons plein.>>

D'après lui, les réservations se font maintenant, au moins, une semaine à l'avance. Cette «abondance» de touristes concerne principalement les nationaux. «Ce n'est pas la période de la clientèle étrangère, selon Boly Guèye, car la saison officielle se ferme au mois de mai-juin pour rouvrir au mois d'octobre. C'est pourquoi, à la station balnéaire de Saly, il n'y a pas beaucoup de résidents, ils sont tous rentrés. La grande affluence vient des nationaux».

Le patronat du secteur du tourisme sénégalais confirme le bon taux de remplissage des hôtels sénégalais. «Que ce soit le tourisme d'affaires ou celui des loisirs, les tendances sont très bonnes», se réjouit Moustapha Kane, secrétaire exécutif de la Fédération des organisations patronales de l'industrie touristique du Sénégal (Fopits). Il livre les détails de l'affluence: «Pour le tourisme d'affaires, aujourd'hui, la tendance est bonne. Les gens avaient envie de sortir, mais également d'avoir du contact, de se retrouver.

Cela fait partie des éléments d'appréciation pour s'assurer qu'il y a une reprise même des activités au niveau mondial.

Donc le tourisme d'affaires se comporte très bien dans les capitales régionales, mais principalement à Dakar. Il n’y a pas aussi le tourisme de loisirs qui concerne Saly, Cap Skirring et autres. Cette année, également, la tendance est bonne, mais la relance n'est pas définitive par rapport à plusieurs facteurs,».

Les sénégalais commencent à fréquenter les hôtels.

Il revient des explications fournies par Moustapha Kane que le tourisme de loisirs est en basse saison mais le constat est qu’il y a un impact très important de la clientèle domestique. « les sénégalais commencent à fréquenter les hôtels surtout les week-end, il y a aussi des séminaires que nous notons surtout dans la zone de Saly, se réjouit-il. Il révèle aussi que «la pandémie du Covid-10 a créé énormément de fluctuations, ce qui fait que les nationaux se sont appropriés tous les aspects touristiques en termes de fréquentations hôtelières, Boly Guève ajoute que l'approche promotionnelle qui a été lancée a permis de toucher énormément de Sénégalais qui n'avaient pas l'habitude de fréquenter les hôtels avec aussi des prix à leur portée. «A cause de l'absence de la clientèle, conforte Moustapha Kane, il fallait travailler sur la clientèle domestique. Ce que nous avons fait parce que les gens avaient envie de sortir. Donc, on a commencé à travailler par rapport à la promotion de cette clientèle. Même si c'est une clientèle de week-end, elle a permis aux entreprises de garder le cap en ayant une trésorerie qui leur permet de financer les besoins en fonds de roulements.

«Ceux qui étaient licenciés seront tous réintégrés après la relance totale des activités>>

La relance du secteur du tourisme a été rendue possible en grande partie, par le soutien du gouvernement du Sénégal sur les instructions du président de la République, Macky Sall. Moustapha Kano, secrétaire exécutif de la Fédération des organisations patronales de l'industrie touristique du Sénégal (Fopits) dirigée par Mamadou Racine Sy: «Cela a été possible grâce au soutien de l'Etat du Sénégal. Nous avons reçu un soutien efficace et diligent de la part du président de la République.» Pour permettre au secteur du tourisme de faire face aux effets de la pandémie, le gouvernement du Sénégal a pris des décisions fortes. Selon Moustapha Kane, l'Etat a mis à la disposition du tourisme un fonds de 50 milliards FCfa pour accompagner les acteurs dans le cadre du financement de la relance du secteur. Cette enveloppe a permis, en partie, la mise à niveau du pare. Car, les entreprises étant fermées pendant deux ans, forcément, cela a nui au parc. «La mise à niveau a été financée grâce à ce fonds mis en place par le président de la République. Mieux encore, le président de la République nous a mis en rapport avec le ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo qui nous a accompagnés dans le cadre de l'exonération fiscale. Les entreprises hôtelières ont été exonérées totalement de la fiscalité pour 2020 et 2021. Ce qui a permis d'avoir un peu de ressources pour pouvoir repartir», explique Moustapha Kane, qui ajoute que ce soutien de l'État a permis au secteur de sauver les emplois et d'éviter les licenciements, «Les emplois ont été conservés. Il y a eu un renoncement au licenciement. Et ceux qui étaient licenciés avant, ils seront tous réintégrés après la relance totale des activités».

En attendant, les acteurs du tourisme sénégalais se préparent à la conquête du marché mondial. Ils sont en train de concocter des stratégies pour promouvoir et vendre la destination Sénégal. Moustapha Kane annonce : «Aujourd'hui, nous allons vers le marché mondial. L'heure, aujourd'hui, c'est d'aller vers l'assaut de la clientèle internationale». La conquête et l'acquisition du marché mondial va compléter le marché domestique c'est-à-dire national.

L’Observateur avec Hello Sénégal

Publié le 27/08/2022