Tourisme

Il y a des contrées qui surgissent au milieu de la nature. Elles sont bénies par celle-ci. Pointe Saint-Georges ou encore Ponta, comme l'appellent les Diolas, en fait partie. Situé dans la commune de Mlomp, département d'Oussouye, ce petit village de pêcheurs, qui est confronté à un réel manque d'infrastructures sociales de base, compte, avec le soutien de l'État du Sénégal, entrer dans l'ère de la modernité.

ZIGUINCHOR Pointe Saint-Georges ! Un village que les habitants eux-mêmes qualifient de petit paradis du fait de son ouverture et de sa proximité avec le fleuve Casamance mais aussi, et surtout, du fait des nombreuses ressources halieutiques dont il dispose.

Pour se rendre à Pointe Saint-Georges, il faut, à partir du village de Cagnoute, emprunter une piste latéritique, à une quinzaine de kilomètres d'Élinkine, l'un des pôles économiques du département d'Oussouye. L'accès à ce bourg touristique n'est pas trop compliqué pendant la saison sèche. Tout le contraire en hivernage. Situé en Basse-Casamance, sur la rive gauche du fleuve, entre la commune de Ziguinchor et l'ile de Carabane, le village de Pointe Saint-Georges revendique fièrement sa sénégalité et tend la main à l'État du Sénégal pour l'aider à entrer dans le concert des villages modernes de la commune de Mlomp (Kassa). Ces populations, par le biais de leur chef de village, Pierre Diémé, veulent obtenir du Gouvernement le minimum vital. Pointe Saint-Georges est un tout petit village qui est appelé à grandir. Et pour grandir, il faut un développement. Un développement qui passera forcément par notre détermination.

Pour cela, nous avons besoin d'électricité et bien d'autres infrastructures sociales de base.

Nous en avons vraiment besoin, insiste-t-il. Avant de vanter les merveilles de son village. À Pointe Saint-Georges, nous avons un slogan: "nous sommes le village le plus proche du paradis".

Et pour entrer dans ce paradis, il urge de trouver des solutions pour le développement de ce village», poursuit le représentant de l'État du Sénégal dans cette bourgade.

Un passé douloureux Pierre Diémé est un chef de village qui croit aux énormes potentialités dont dispose Pointe Saint-Georges. D'ailleurs, il soutient qu'on peut amorcer le processus d'émergence du département d'Oussouye, à partir dudit village qu'il a l'honneur de diriger.

Pour y arriver, le premier des citoyens de Pointe Saint-Georges affirme qu'il faut tout simplement une bonne politique de développement ». De plus, il trouve anormal que son village, qui s'ouvre sur le fleuve Casamance, ne dispose pas de quai d'embarquement. Un quai qui, selon le chef de village de Pointe-Georges, Pierre Diémé, peut desservir la zone et permettre le désenclavement de tout le département d'Oussouye. En Casamance, plusieurs villages ont fait les frais du conflit armé. Pointe Saint-Georges, ce petit paradis n'a pas été épargné. À l'image des autres localités; ce village a eu un passé douloureux à cause de cette crise. Car, sept pêcheurs originaires du Nord du pays y avaient été tués. C'était le 11 novembre 1992. Aujourd'hui, Pointe Saint-Georges a fini de faire le deuil de ses concitoyens, même si le souvenir reste encore vivace.

Ce village, qui dispose d'un joli campement prisé des touristes, s'ouvre au tourisme dans un environnement paisible et si accueillant. Aujourd'hui, en dépit des difficultés soulignées plus haut, Pointe Saint-Georges continue de tracer les contours de son développement et sa longue marche vers la modernité !

Hello Sénégal le Soleil 

                                                                                                                                                          Publié le 28/10/2023