Tourisme

L’Algérie table sur l’arrivée de 12 millions de touristes d’ici 2030 : le Gouvernement dévoile sa stratégie 

L’Algérie veut capter plus de touristes étrangers. Elle table sur l’arrivée de 12 millions de touristes à horizon 2030. L’annonce a été faite, hier à Alger, par le ministre du Touriste et de l’Artisanat, Mokhtar Didouche, en faisant savoir que la stratégie mise en place par son secteur commence à donner ses fruits.

Le nombre de touristes est en nette progression. Chiffres à l’appui : 3,3 millions de touristes ont été enregistrés en 2023, dont 2,2 millions touristes étrangers et 1,1 million Algériens établis à l’étranger. Rien que pour le premier trimestre de 2024, 800 000 touristes étrangers ont déjà visité l’Algérie, ajoute le ministre qui s’exprimait au «Forum d’El Moudjahid». « Nous attendons à un afflux important de touristes étrangers au courant de cette année et pour les années prochaines également», a souligné Didouche qui a rappelé que le gouvernement a adopté une nouvelle stratégie visant à la promotion de la «destination Algérie», en accordant une grande importance au tourisme intérieur. 

Ce dernier est l’une des priorités du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sans toutefois négliger le tourisme externe. En effet, le ministère veut maintenir cette dynamique en la renforçant davantage par la concrétisation de nouveaux projets touristiques, peut-on lire dans le quotidien algérien : les Enjeux Eco. 

«Pas moins de 2200 projets sont enregistrés, dont 800 en cours de réalisation. Le but est d’augmenter les capacités d’accueils qui restent en-déca de la demande», affirme-t-il.

Selon les précisions du ministre, entre 50 à 60 hôtels et complexes touristiques sont

 réceptionnés annuellement, soit une capacité supplémentaire de 6000 lits/an. « Ceci va nous permettra d’augmenter notre capacité d’accueils et de répondre à la forte demande», souligne-t-il, en indiquant que l’ambition de son secteur est d’atteindre 12 millions de touristes/ an à l’horizon 2030 et l’augmentation de la contribution du tourisme au PIB à entre 5 et 6%. « Nous sommes entrain de travailler afin d’atteindre les objectifs fixés pour le schéma directeur à l’horizon 2030.

Nous sommes entrain de mettre en place des politiques d’amélioration de services, d’augmentation du nombre de structures d’accueils, d’investissement et la promotion de l’image de l’Algérie», détaille-t-il, en notant que le secteur ne contribue qu’à 2%.

En 2023, le secteur touristique n’a contribué qu’avec 1,6 milliard de dollars au Trésor public. Un montant calculé sur la base qu’un touriste débourse 500 dollars, indique le ministre. Pour atteindre les objectifs fixés par le schéma directeur, le ministère accorde une grande importance à la promotion de l’image de l’Algérie à l’étranger. Des actions sont menées par l’ONAT et Tours opérateurs aux niveaux des foires et expositions à l’étranger.

«Nous assistons à toutes les manifestations internationales afin de présenter nos produits touristiques notamment celui saharien dont nous n’avons pas de concurrents et thermales. Uniquement pour ce dernier, nous avons enregistrés 80 projets d’investissements, dont 20 en cours de réalisations. Nous tablons sur le tourisme saharien et thermal pour capter plus de touristes étrangers», indique-t-il, en précisant que dans sa stratégie, l’Algérie cible les marchés traditionnels de l’Europe comme la France, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie, et également les marchés lointains comme celui de la Chine et la Russie. « Nous régissons en tans que commerçants et nous ciblons les marchés prometteur et fidèle. Les résultats sont papables», explique le ministre Mokhtar Didouche. Il a noté au passage que la promotion du tourisme est l’affaire de tous le monde et pas uniquement de celui du tourisme. Pour lui, tous les secteurs doivent s’impliquer. Concernant la disponibilité du foncier, le ministre a précisé que cette contrainte ne se posait pas désormais. «Nous avons 249 zones d’expansion touristiques (ZET), dont 79 en cours d’aménagement et 50 d’entres elles seront mises incessamment à la disposition de l’Agence algérienne de la promotion de l’investissement (AAPI) pour les octroyer aux investisseurs», précise Didouche, en notant que le foncier touristique est à l’abri et qu’il n’y aura plus de projets urbains aux niveaux de ces zones.







                                                                                                                                                          

Publié le 24/05/2024