Tourisme

Augmentation des taxes de séjour touristiques en 2024 : Quels sont les pays  

Avec la reprise du tourisme dans des proportions pratiquement pré-pandémie, de nombreuses destinations profitent de l’occasion pour établir de nouveaux tarifs pour les visiteurs. Ainsi, les taxes dites de tourisme font leur grand retour, notamment en Europe, où de nombreuses destinations vont modifier leur réglementation.

Le cas le plus notable est celui d’ Amsterdam , où en 2024 elle aura la taxe de séjour la plus élevée au monde, passant à 12,5 % de la taxe prélevée sur le prix du séjour, et affectant même les croisiéristes, dont le taux augmentera du huit à 11 euros par personne et par jour.

Dans le cas de l’Islande , et dans le but de réduire son empreinte carbone, l’exécutif compte introduire sa taxe de séjour tout au long de l’année, même si son montant est encore inconnu.

En Angleterre, la ville de Manchester sera la première à appliquer cette réglementation, puisque les visiteurs qui viennent dans la ville devront payer 1,25 livre (1,45 euro au taux de change) par nuit.

De plus, à Venise , même s’il n’y aura pas de taxe sur les nuitées, une taxe sera imposée aux personnes qui, sans séjourner dans le centre-ville, souhaitent accéder au centre historique.

France : Vers une hausse de 200% de la taxe de séjour en 2024 ?

L’augmentation de la taxe de séjour l’année où Paris accueille les Jeux Olympiques et Paralympiques fait couler beaucoup d’encre depuis son annonce. Une hausse conséquente qui n’est par ailleurs pas du goût des syndicats patronaux du secteur de l’hôtellerie-restauration comme l'ont fait savoir l'UMIH et le GNC dans un communiqué de presse en date du 19 décembre.

Le Gouvernement a retenu un texte de loi pour le projet de loi de finances 2024 qui conserve le fameux article 27 ter sur la hausse de 200% de la taxe de séjour à Paris et en Ile-de-France pour l’année à venir.

Si les organisations patronales telles que l’UMIH et le GNC se sont montrés réticents face à cette annonce dès septembre, elles ne semblent pas avoir été réellement écouté par l’Etat.

Les deux entités dénoncent ainsi « des négociations en trompe l’œil que ce soit entre Ile-de-France Mobilités et le Gouvernement ou entre le Gouvernement et les organisations professionnelles » dans un communiqué.

Les acteurs de l’industrie ont pourtant proposé « des scénarios qui prenaient bien en compte le besoin de financement des transports franciliens, conservaient la proportionnalité de la taxe tout en baissant drastiquement la hausse de la taxe de séjour appliquée aux hôtels ». Tout autant de scénario qui ont finalement été rejeté au grand désarroi de l’UMIH et du GNC.

Alors que Ile-de-France Mobilités et le Gouvernement annonçait un besoin de financement à hauteur de 200 millions d’euros pour l’année 2024, cette augmentation de la taxe de séjour représentera une collecte annuelle de 423 millions d’euros. Soit presque le double de la somme nécessaire, rendant d’autant plus surprenant le maintien d’une telle hausse.

Les dés étaient pipés dès le départ ! Y avait-il une réelle volonté de faire évoluer la situation ? Nous dénonçons cette décision arbitraire en contradiction avec l’engagement du Président de la République et du Gouvernement de ne pas créer un nouvel impôt. Il faut vraiment enrayer cette habitude qui consiste à systématiquement ponctionner les touristes pour financer les schémas de transports régionaux. Encore un coup dur pour la compétitivité de notre secteur et pour l’image de la France, à l’heure où tous les projecteurs sont braqués sur PARIS 2024.






                                                                                                                                                          Publié le 16/01/2024