Infrastructures

Projet BRT : L’Etat du Sénégal s’engage à faire rouler le Bus Rapid Transit au mois de décembre 2023 et annonce la mise en place d’une police des mobilités pour protéger les chantiers du BRT 

Le premier ministre Amadou Ba a assuré mardi que les travaux du BRT (Bus rapid transit) allait immédiatement reprendre afin de respecter les délais de livraison de l’ouvrage fixé au mois de décembre.

‘’Il y a eu des dégradations assez avancées donc j’attends un rapport pour que je puisse le partager avec le président dès la semaine prochaine pour que l’on ait une évaluation très précise des dommages et que l’on puisse engager des actions en réparation’’, a-t-il dit.


Le Premier ministre s’exprimait au terme d’une visite des chantiers du BRT qui a démarré à Gadaye, en banlieue dakarois, en présence des ministres de l’Intérieur et des Infrastructures.


Le gouvernement travaille pour que les délais de livraison  soient respectés, a promis le PM.


”Il y aura certainement quelques éléments de surcoût [..] mais nous devons au mois de décembre inaugurer ce projet le mettre à disposition des Sénégalais pour améliorer leur mobilité’’, a t-il dit.


Le gouvernement compte également prendre des dispositions pour renforcer la sécuriser des chantiers du BRT.

Le ministère de l’Intérieur en relation avec le ministère des Infrastructures va initier un programme de sécurisation du BRT à l’instar de celui du TER (Train express régional), a t-il indiqué.


”Nous devrions avoir des unités spéciales qui s’occuperont de la sécurité du BRT’’, a assuré le Premier ministre.

Il a rappelé que le projet moderne de 450 milliards vise à doter Dakar d’un système de transport de masse très performant qui respecte l’ensemble des règles environnementales. Ce projet devrait permettre à 300 mille personnes de se déplacer.


Amadou Ba a rappelé que Dakar qui est une presqu’île avec 0,3% est confrontée à un problème de mobilité.

”Lors des manifestations, il y a eu beaucoup de désagréments. Les ouvrages ont été dégradés. Il s’agit d’ouvrages collectifs qui appartiennent aux Sénégalais et malheureusement ce sont les Sénégalais les plus démunis qui sont les premiers utilisateurs de ces ouvrages”, a déploré le Premier ministre.


Le chef du gouvernement a déclaré qu’un certain nombre de mesures vont être prises pour la reprise des travaux dont le niveau d’exécution dépasse 70%.


‘’Il y a des instructions qui ont été données’’ aux responsables pour que ‘’les travaux puissent reprendre immédiatement et que l’on soit dans les délais” de livraison, a t-il dit.


Parlant du BRT toujours, il a estimé que ”ce projet est l’un des plus modernes au monde cela démontre un peu l’ambition que le président de la République a pour les populations du Sénégal”.


La mise en place d’une police des mobilités pour la protection des ouvrages du BRT


Le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, a annoncé mardi la décision du chef de l’Etat de mettre en place une police des mobilités pour protéger les ouvrages du BRT (bus rapid transit).


‘’J’aimerai apporter certaines précisions relativement aux aspects sécuritaires. […]. D’ores et déjà je puis annoncer que le chef de l’Etat a décidé de la mise en place d’une police des mobilités’’, a-t-il dit.

Le ministre de l’Intérieur accompagnait le Premier ministre qui effectuait une visite des chantiers du BRT après les dégradations occasionnés par les dernières manifestations.


Le ministre des Infrastructures, Mansour Faye, les directeurs de l’Agéroutes, du CETUD er les autorités administratives ont également pris part à cette visite.


Cette police sera ”dédiée spécifiquement aux BRT”, a dit Antoine Félix Diome. ”Ce sera une compagnie spéciale comme nous l’avons vu pour le TER qui s’occupera exclusivement de protéger les passagers mais également les bus ainsi que les différentes infrastructures liées au BRT’”, a-t-il précisé.


Antoine Félix Diome a annoncé que des mesures idoines seront prises au préalable dans l’urgence pour la protection des travaux en cours.


Le ministre des Infrastructures, Mansour Faye, est revenu sur l’ampleur des dégâts enregistrés sur les stations.

”Le constat a été général. Dix-neuf stations sur vingt-trois ont été vandalisées. Des systèmes de billettiques détruits, toutes la signalisation le long du corridor détruite. Au niveau des stations, il n’y a plus de vitrage. Aujourd’hui, les équipes de Agéroutes et Cetud sont en train de faire l’évaluation avec les huissiers commis à cet effet pour donner exactement le coût des dommages subis”, a-t-il indiqué.



Avec APS 






  Publié le 14/06/2023