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09.12.21 - Victoire ! Guillermo Fernandez met fin à sa grève de la faim après 39 jours. Climatologues et écologues formeront l'Assemblée fédérale

L’Assemblée Fédérale, plus haute instance politique suisse, sera directement informée par des scientifiques dans un dialogue sur les enjeux de la crise climatique et environnementale. C’est ce que vient d’annoncer ce matin la Présidente du Parlement, Irène Kälin, en invitant l’ensemble des parlementaires à participer à une journée spécialement dédiée à la question le 2 mai 2022. C’est exactement ce que demande Guillermo Fernandez depuis 39 jours : ce citoyen suisse, père de trois enfants, est en grève de la faim depuis le 1er novembre pour obtenir un tel engagement de la part des autorités. Il accueille cette décision « avec l’espoir que cela puisse enfin ouvrir un véritable espace de discussion en Suisse et soutenir la capacité des politiques à prendre des décisions courageuses pour l’avenir de nos enfants ». Il va recommencer progressivement à se nourrir et se prépare pour l’action à long terme.

Berne, le 9 décembre 2021

(Communiqué de presse du Parlement et de l'Académie des Sciences faisant l'annonce: ici)

Guillermo Fernandez avait présenté sa demande le 1er novembre dernier, dans une lettre adressée à Mme Simonetta Sommaruga, cheffe du Département de l’Environnement, qui n’y a jamais répondu. Le Parlement, qui a débuté sa session d’hiver lundi 29 novembre dernier, a franchi le pas ce matin: sa Présidente Irène Kälin a invité l’Académie Suisse des Sciences Naturelles (SCNAT) à organiser une séance d’information et de discussion à l’intention des membres du Parlement, sur les enjeux de l’urgence climatique et environnementale. Ce seront les scientifiques suisses experts du domaine et ayant contribué à la rédaction des rapports internationaux qui en seront chargés. Cet évènement, premier du genre en Suisse, est prévu le 2 mai 2022, entre les sessions de printemps et d’été du Parlement.

Les membres de la plus haute instance politique suisse pourront ainsi saisir l’opportunité d’actualiser leurs connaissances en la matière, dans le but de renforcer leur capacité à mieux comprendre la véritable dimension de la crise et de ses enjeux, et de prendre les mesures nécessaires afin que la Suisse puisse tenir les engagements qu’elle a pris dans le cadre des accords de Paris, engagements qu’elle est loin de tenir. Après 39 jours de jeûne, Guillermo Fernandez, qui a perdu plus de 20 kg et est très affaibli, s’est dit heureux de cette décision : « Les faits scientifiques indiquent clairement que nous envoyons nos enfants dans "un futur infernal", pour reprendre la formule exacte du Secrétaire Général des Nations Unies, M. António Guterres. Bon nombre de parlementaires ne semblent pas avoir conscience de cette réalité terrifiante et urgente. Désormais, nous saurons qu'ils savent. Qui sait et n'agit pas pour sauver nos enfants n'est pas légitime pour décider de notre futur et surtout pas celui de nos enfants. »

26 scientifiques basés en Suisse, membres du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), ont récemment cosigné une lettre de soutien à la demande de Guillermo Fernandez, dans laquelle ils se déclarent “ tous d'accord pour dire qu'informer directement l'Assemblée fédérale et le gouvernement suisses des preuves scientifiques de l'ampleur et de la gravité sans précédent des crises du climat et de la biodiversité auxquelles nous sommes confrontés est une demande raisonnable qui devrait être honorée.” Ils proposent par ailleurs de “poursuivre un dialogue durable.”

Sur la base de l’annonce faite ce matin par la Présidente du Parlement, Guillermo Fernandez a décidé de mettre un terme à sa grève de la faim et de prendre le temps pour recouvrer ses forces, de manière à poursuivre au plus vite son engagement à long terme pour la cause climatique et écologique : « L’exposition de la vérité au Parlement par les scientifiques est un premier pas crucial. La population devra relever des défis existentiels. Elle exigera de notre classe politique qu'elle assume avec courage et générosité ses graves responsabilités. Je continue la lutte avec toutes les âmes vives qui se soucient de l’avenir de l’humanité, avec courage, amour et espoir. »


Interviews : M. Fernandez (français, espagnol, allemand, anglais ou italien)

Contact : media@fernandez-guggisberg.name | +41 77 443 96 21 | #PapaOnHungerStrike

Ressources média : https://sites.google.com/fernandez-guggisberg.name/terreur-climatique/news-medias

Solidarité à la grève de la faim pour le climat : des experts du GIEC et de l’IPBES et des dizaines d’autres personnes se joignent au jeûne de Guillermo Fernandez, qui en est à son 34ème jour. Le soutien populaire ne cesse d’augmenter alors que le silence des autorités devient accablant.

Suisse / Berne / Place fédérale, le 4 décembre 2021

Guillermo Fernandez, citoyen suisse, père de 3 enfants, en grève de la faim depuis 34 jours, demande que le Parlement reçoive une formation directement de la part des experts scientifiques, afin que les députés puissent saisir les véritables enjeux de la crise climatique et environnementale et prendre les mesures nécessaires. Depuis le début de son action, Guillermo Fernandez a perdu plus de 17 kg et les risques pour son état de santé augmentent chaque jour de manière dramatique. Aujourd’hui, il est apparu pour la première fois en fauteuil roulant, “pour conserver mes forces” dit-il.

Malgré cela, les autorités, et en particulier Mme Simonetta Sommaruga, cheffe du Département de l’Environnement à qui Guillermo Fernandez a adressé sa demande le 1er novembre dernier, n’ont toujours pas réagi. Un nombre croissant de parlementaires ont néanmoins exprimé leur soutien.

Lundi dernier, les auteurs du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), basés en Suisse, ont publié une lettre ouverte commune aux médias, au Parlement et au Conseil Fédéral, soutenant la demande de Guillermo Fernandez et se mettant à disposition pour organiser immédiatement une telle formation. Ils soulignent que : "La politique climatique suisse est insuffisante et non conforme à l'objectif de température à long terme convenu en ratifiant l'Accord de Paris, et Guillermo Fernandez en est déjà à sa cinquième semaine de grève de la faim." Cette lettre n’a pas non plus reçu de réponse de la Conseillère fédérale.

En signe de protestation devant l’inertie du gouvernement, Prof. Julia Steinberger (GIEC) et Prof. Antoine Guisan (IPBES) ont passé une journée de jeûne à Berne vendredi 3 décembre, en compagnie de Guillermo Fernandez. En trois jours, plus de 50 autres personnes se sont engagées à également jeûner pendant la session parlementaire, cumulant près de 100 jours de jeûne sur les deux prochaines semaines. Ces personnes ont été invitées à poster un selfie en utilisant le hashtag #IStandWithGuillermo.

Par ailleurs, la mobilisation s’organise et se renforce autour de Guillermo Fernandez, et les initiatives individuelles se multiplient : plus de 300 personnes se sont à nouveau rassemblées ce samedi 4 décembre sur la Place Fédérale à Berne pour une veillée aux bougies, la pétition en ligne a réuni à ce jour près de 10'000 signatures, de nombreux courriers d’interpellation ont atterri sur le bureau de Mme Sommaruga, et des politiques se mobilisent sur le plan local pour que des formations soient organisées au plus vite.

En appelant les signataires de sa pétition à poursuivre l’action, Guillermo Fernandez a déclaré :

« Le soutien que je reçois chaque jour des gens me porte et je sais qu'ensemble, nous pouvons encore gagner, et ce de mon vivant. Pour le futur de nos enfants, nous n'avons d'ailleurs pas le choix que de gagner. Nous gagnerons. »

Alors que la situation de santé de Guillermo Fernandez s’aggrave à vue d'œil, tout comme celle du climat et de nos écosystèmes, la balle est dans le camp de Mme Sommaruga, dans celui des autorités et du Parlement. Que faut-il encore pour qu’ils réagissent ?

M. Fernandez est disponible pour des demandes d'interview en français, espagnol, allemand, anglais ou italien.
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29.11.2021 – Soutien des chercheurs du GIEC et de l'IPBES au papa en grève de la faim depuis un mois, ignoré des autorités, et prêt à mourir pour que le Parlement suisse soit proprement formé sur les crises climatiques et écologiques

Chers journalistes internationaux,


En Suisse, Guillermo Fernandez, 48 ans et père de 3 enfants, fait une grève de la faim depuis 29 jours devant le Parlement à Berne.


Sa revendication : S'adressant à la ministre de l'environnement Simonetta Sommaruga, Fernandez demande que l'ensemble du Parlement reçoive une formation publique et obligatoire sur les crises climatiques et écologiques, dispensée par des scientifiques du GIEC, de l'IPBES et d'autres organismes experts, y compris les propres bureaux du ministère (voir sa revendication complète ici). Fernandez a juré de ne pas manger jusqu'à ce qu'une telle formation soit programmée, et il est prêt à mourir pour cela. Selon ses propres termes : "Je désire ardemment vivre, mais pour protéger l'avenir de mes enfants, je suis prêt à mourir."


Ignoré par les autorités. Ce père de 3 enfants dépérit depuis un mois aux portes du pouvoir politique suisse, sans aucune réaction officielle des autorités, ni sur sa demande, ni sur son calvaire.


Le GIEC et l'IPBES prennent position pour lui. Lundi 29 Novembre, les auteurs basés en Suisse du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), ont publié une lettre ouverte commune aux médias, au Parlement et à l'exécutif, soutenant la demande de Fernandez et proposant d'organiser immédiatement une telle formation. Ils concluent :

"La politique climatique et la politique suisse sont certes insuffisantes et non conformes à l'objectif de température à long terme convenu en ratifiant l'Accord de Paris, et Guillermo Fernandez en est déjà à sa cinquième semaine de grève de la faim."

Lettre disponible en anglais, allemand, italien et français ici.


Une fenêtre politique critique. La Suisse a un système dit "de milice" où les politiciens ne travaillent qu'à temps partiel et sont donc potentiellement encore moins informés que ceux des autres pays. Le Parlement ne siège que 4 fois par an, pendant 3 semaines. Lundi 29 était le début de leur session d'hiver, qui durera jusqu'au 17 décembre. C'est donc un moment critique où le sort de Guillermo Fernandez et de sa revendication pourrait être décidé.


La vie de Fernandez est entre leurs mains. Fernandez a déjà perdu 16,3 kg. Son moral est bon grâce au soutien public chaleureux qu'il reçoit. Mais si sa santé est bonne jusqu'à présent, des accidents de santé majeurs pouvant entraîner la mort commenceront à être de réelles possibilités vers Noël, et ne peuvent être exclus avant.


Guillermo est un homme charmant et éloquent, il est d'abord très facile et disponible pour des interviews par téléphone ou par Zoom en anglais, français, espagnol, italien et allemand.


PLUS D'INFORMATIONS


27.11.21 - Au 27ème jour de la grève de la faim pour le climat entreprise par Guillermo Fernandez, le silence fracassant des autorités suisses perdure alors que le soutien de la population s’amplifie.

Suisse / Berne / Place fédérale, le 17 novembre 2021

Près de 300 personnes se sont rassemblées ce samedi 27 novembre sur la Place Fédérale à Berne, pour une veillée aux chandelles en soutien à Guillermo Fernandez. Ce citoyen suisse, gruérien, père de 3 enfants, est en grève de la faim depuis 27 jours. Alors que les risques pour son état de santé augmentent considérablement et qu’il a remis sa vie entre les mains de la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, cheffe de l’Environnement, Fernandez, poursuit son action et n'a toujours reçu aucune réaction officielle des autorités. Constatant que les élus suisses ne sont pas outillés pour saisir les enjeux de la crise climatique et environnementale et prendre les mesures nécessaires, Fernandez demande que le Parlement reçoive une formation obligatoire de la part d’experts scientifiques. Il a juré de ne plus se nourrir jusqu'à ce que sa demande soit entendue et est prêt à mourir pour cela.

Comme chaque samedi depuis début novembre, à 16h30, de nombreuses personnes se sont rassemblées sur la Place Fédérale à Berne pour montrer leur soutien à Guillermo Fernandez. Alors qu’elles n’étaient que quelques dizaines au début du mois, elles étaient déjà 130 samedi dernier et près de 300 cet après-midi, venues des quatre coins de la Suisse.

La mobilisation s’organise et se renforce autour de Fernandez, et les initiatives individuelles se multiplient, alors que les autorités n’ont pas même pas encore jugé bon de donner un simple accusé de réception à sa demande. Or, celle-ci est très simple : constatant l’incapacité des sphères politiques à définir un plan d’action face à la crise climatique et écologique, malgré les rapports alarmants du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), de l’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) et de l'OMM (Organisation météorologique mondiale), Fernandez demande que le parlement suisse reçoive une formation obligatoire sur le sujet, de la part des experts scientifiques auteurs de ces rapports ainsi que des experts des offices fédéraux concernés. Il demande également que cette formation soit diffusée à l'intention de la population suisse.

L’échec de la conférence de Glasgow sur le climat (COP26), qui s’est terminée le 13 novembre dernier sur un non-engagement des acteurs principaux sur l’élimination à terme des énergies fossiles, rend la demande de Fernandez encore plus pertinente et urgente. Face à l’échec de cette conférence, Mme Sommaruga s’est dite « fâchée ». Pourtant, elle n’a pas encore donné la moindre réponse à Fernandez, qui lui a envoyé sa demande le 1er novembre, en remettant sa vie entre ses mains.

Le silence fracassant de Mme Sommaruga et des autorités suisses ne fait que renforcer le sentiment que le Conseil Fédéral et le Parlement suisse ne sont pas outillés pour faire face à la crise climatique et que, au moment où le Parlement s’apprête à entamer sa session d’hiver, le moment est venu pour que la demande de Fernandez, qui a déclaré : "Je désire ardemment vivre. Mais pour protéger l'avenir de mes enfants, je suis prêt à mourir", soit accueillie sans plus attendre.

M. Fernandez est disponible pour des demandes d'interview en français, espagnol, allemand, anglais ou italien.

Pour en savoir plus sur #PapaOnHungerStrike :

26.11.2021 – Un père suisse prêt à mourir dans une grève de la faim pour le climat, ignoré par les autorités depuis 26 jours

Guillermo Fernandez, père suisse de trois enfants, en est à son 26e jour de grève de la faim en face du Parlement suisse et n'a toujours pas reçu de réaction officielle des autorités fédérales. Fernandez demande que le Parlement reçoive une formation obligatoire sur les crises climatique et écologique directement de la part des scientifiques. Il a juré de ne pas manger jusqu'à ce que sa demande soit satisfaite, et affirme qu'il est prêt à mourir pour cela.

Guillermo Fernandez, père suisse de trois enfants, a entamé une grève de la faim le 1er novembre en face du Parlement suisse à Berne.

Il demande à la ministre de l'environnement, Mme Simonetta Sommaruga, de convoquer le Parlement pour qu'il reçoive une formation approfondie sur les crises climatique et écologique de la part de scientifiques de ses propres offices fédéraux, ainsi que du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) et de l'Organisation météorologique mondiale (OMM). La formation devrait également être filmée et diffusée à l'intention de la population suisse.

M. Fernandez a déclaré qu'il était prêt à aller jusqu'à la mort pour cette revendication.

"Je désire ardemment vivre. Mais pour protéger l'avenir de mes enfants, je suis prêt à mourir".

Il dit n'avoir jamais été un militant, ni appartenu à un parti ou un mouvement, mais "Lorsque j'ai lu les conclusions du dernier rapport du GIEC, qui est sorti le jour de l'anniversaire de ma fille, j'ai senti mon âme se briser. J'ai soudain pu imaginer ce à quoi ressemblera son avenir si nous ne changons pas les choses, et c'était l'enfer. J'ai décidé de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour empêcher cela."

Les autorités n'ont pas réagi à sa grève de la faim jusqu'à présent. La ministre lui a rendu une visite informelle sur la place du Parlement le 17 novembre pour partager une tasse de thé et ils ont discuté de sujets superficiels, mais ni sa revendication ni sa grève de la faim n’ont été abordées.

Entre-temps, M. Fernandez a reçu la visite de plusieurs auteurs du GIEC, du prix Nobel Jacques Dubochet et de chefs religieux, qui lui ont exprimé leur soutien. La mobilisation grandit autour de lui, avec des veillées aux chandelles qui ont lieu chaque samedi après-midi sur la place du Parlement. La veillée de ce week-end coïncide avec le 48e anniversaire de Fernandez, et devrait rassembler plusieurs centaines de personnes.

La semaine prochaine, à quelques mètres de Fernandez, le Parlement suisse s'apprête à entamer sa session d'hiver de trois semaines. De telles sessions n'ont lieu que 4 fois par an en Suisse. Ces 3 semaines seront critiques pour la demande de Fernandez, alors que Noël approche et qu'il s'affaiblit.

Au 26.11, Fernandez a perdu 14,6 kg mais dit être toujours en bonne santé. Mais la probabilité de complications graves et de décès augmente fortement après 60 jours. Il est donc clair que ces 3 semaines seront critiques pour la demande de Fernandez, alors qu'il s'affaiblit de jour en jour.

M. Fernandez est disponible pour des demandes d'interview en français, espagnol, allemand, anglais ou italien.

Pour en savoir plus sur #PapaOnHungerStrike :

20.11.2021 – La place fédérale se remplit en soutien au papa gréviste de la faim.

Ce samedi 20 novembre, plus de 130 personnes sont venues de toute la Suisse pour une veillée aux chandelles en soutien à Guillermo Fernandez, père fribourgeois en grève de la faim depuis le 1er novembre pour le climat de ses enfants. La veillée avait la semaine dernière rassemblé 35 personnes. Après 20 jours de grève de la faim, toujours pas de réponse des autorités, mais la visite d’un Prix Nobel.


A 16h30, ce sont plus de 130 personnes qui ont convergé sur la Place fédérale pour une veillée aux chandelles. Ils venaient soutenir Guillermo Fernandez, et sa demande adressée à Simonetta Sommaruga : que l’Assemblée fédérale soit enfin éduquée officiellement par des scientifiques du GIEC, de l’IPBES, de l’OMM et des offices fédéraux, sur les urgences climatique et écologique.

Après quelques mots de Guillermo, les personnes présentes ont allumé des bougies et se sont recueillies 20 minutes face au Palais fédéral. Un temps d’échange a suivi.

La veillée aura à nouveau lieu samedi prochain, qui se trouve aussi être l’anniversaire de Guillermo.

Guillermo: “J'aimerais que mon anniversaire soit une invitation à célébrer ensemble la Vie, et l’Amour qui nous pousse à mettre la nôtre en danger pour protéger celles des personnes qui nous sont chères. J’espère que Madame Sommaruga sait qu'elle serait bienvenue si elle souhaitait nous y rejoindre.

Aux personnes personnes présentes à la veillée à qui il a été posé la question: d’où êtes-vous venus? les réponses sont allées de Berne à Genève, en passant par Lausanne, le Jura, Fribourg, Bienne, Zürich, Schaffhausen et Luzern.

Une participante, grand-maman bernoise:

Je passais par la place et j’ai vu tous ces gens debout avec des bougies. J’ai demandé de quoi il s’agissait, et on m’a répondu du papa en grève de la faim. Mon mari et moi avions entendu parler de lui, alors nous avons pris chacun une bougie. Nous sommes restés discuter après. Nous allons faire notre possible pour l’aider à gagner. Madame Sommaruga doit accéder à sa demande, elle est très raisonnable et je suis même ébahie que ça n’ait pas été fait il y a des années.

Des soutiens qui se multiplient, mais silence des autorités

Depuis trois semaines, Guillermo voit défiler de nombreuses personnes sur cette place fédérale. Ces derniers jours ont amené Céline Vara, députée Verte du canton de Neuchâtel, Jacques Dubochet, prix Nobel de chimie et membre des grands-parents pour le climat, mais aussi deux autrices du GIEC.

Depuis sa rencontre informelle avec Madame Sommaruga jeudi dernier, où la conversation était restée très superficielle, Guillermo n’a reçu aucune nouvelle des autorités quant à sa demande.

Entre-temps, c’est plus de 4100 personnes qui ont signé la pétition pour soutenir sa demande sur Campax.

Des nouvelles de Guillermo

Après 20 jours sans manger, Guillermo a perdu 12.6 kg. Sa forme est bonne, son moral et sa détermination à aller jusqu'au bout sont intacts.

Des premiers accidents de santé graves peuvent survenir après trois semaines sans nourriture. La mort peut survenir ensuite sur une période très longue.

Parmi les personnes ayant trouvé la mort en grève de la faim se comptent par exemple Martin Hurson (46 jours) et Bobby Sand (66 jours), prisonniers politiques en Irlande, et Ebru Timtik, avocate turque, décédée l’année dernière en prison après 238 jours sans manger.

17.11.2021 - Après 17 jours de grève de la faim, Guillermo Fernandez reçoit la visite de Simonetta Sommaruga sur la Place fédérale

Le mercredi 17 novembre vers 15h, Guillermo Fernandez a reçu la visite de Simonetta Sommaruga sur la Place fédérale, où il est depuis le 1er novembre en grève de la faim. Ils ont discuté une vingtaine de minutes de généralités. La Conseillère fédérale n’a pas commenté la demande du gréviste de convoquer l’Assemblée fédérale pour une session de formation publique à la crise climatique et écologique. Guillermo assure que sa grève de la faim se poursuivra jusqu’à satisfaction de cette demande raisonnable - ou sa mort.


Des nouvelles de Guillermo


Guillermo Fernandez, Gruyérien de 47 ans et père de trois enfants, en était mercredi à son 17e jour sans nourriture.


Suivant les patients, un état de faiblesse fort survient souvent après la deuxième semaine de grève de la faim, et des troubles neurologiques peuvent survenir autour de la semaine 3.


Guillermo a perdu 12kg mais se porte pour l’instant encore très bien. Sa concentration est normale et son moral est très bon, grâce notamment, dit-il, à la gentillesse des Bernois.



L’entrevue avec Madame Sommaruga


Vers 15h, la Conseillère fédérale a rendu visite à Guillermo, qui s’est vu offrir un thermos de thé qu’il a apprécié. La conversation a duré une vingtaine de minutes.


La Conseillère a dit avoir éprouvé des difficultés à négocier à Glasgow pendant la COP26 et être fâchée du résultat obtenu. Elle a également évoqué l’échec de la loi CO2, et son intention de se contenter à l’avenir de mesures incitatives, même si, elle l’a admis, “cela sera insuffisant pour atteindre nos objectifs”. Les euphémismes en moins: “insuffisant pour éviter un dérèglement catastrophique du climat”. Des insuffisances qui inquiètent assez au sein des offices fédéraux, pour que des employés fuitent le projet de loi pour lancer l’alerte, comme révélé récemment par Heidi News.


Sur la demande de Guillermo de convoquer l’Assemblée fédérale pour une session de formation obligatoire, la Conseillère n’a pas offert de commentaire.


Guillermo a réagi dans une vidéo suite à la conversation:


Chez nos politiques comme dans la population, le niveau d’information doit être correct, et le problème bien posé. Pour l’instant, on demande aux gens: “Quels efforts êtes-vous prêts à faire pour éviter ce danger abstrait sur lequel court toute sorte de désinformation?” C’est complètement malhonnête. La vraie question devrait être: “Quels efforts ne seriez-vous pas prêts à faire pour sauver vos enfants?”. C’est sur cette question que l’Assemblée fédérale devrait travailler, et que nous devrions voter."


Puisque tous les canaux de communication sont saturés par des groupes d’intérêts puissants, seul le le DETEC peut porter la vérité scientifique à nos concitoyens et à l’Assemblée fédérale.”


Par rapport aux négociations de la COP26, le Fribourgeois ajoute:


Comment négocier si l’on a aucune crédibilité vis-à-vis des autres? Les émissions annuelles de la Suisse continuent à augmenter année après année![1] Il est dans notre intérêt vital de faire de la Suisse un pays exemplaire, pour pouvoir émuler les autres pays, et accélérer par notre exemple la transition énergétique mondiale dont notre survie à tous dépend.”


Guillermo continue bien évidemment sa grève de la faim. Il appelle ses sympathisants à le retrouver ce samedi à 16h30 pour une veillée aux bougies

Que demande exactement Guillermo


Guillermo a fait voeu de ne pas se ré-alimenter tant que l’Assemblée fédérale n’a pas été convoquée à une session de formation sur les crises climatique et écologique, dispensée par des chercheurs des offices fédéraux, du GIEC, de l’IPBES, et de l’Organisation Mondiale de la Météo, et filmée pour être partagée avec la population. Il adresse sa demande à Madame Simonetta Sommaruga, responsable du département de l’Environnement.


Une fois l’Assemblée fédérale proprement informée, Guillermo espère qu’elle mandate le Conseil fédéral pour engager la Suisse dans l'atteinte des objectifs suivants: Déclarer l'urgence climatique, Émissions neutres d'ici 2030, Justice climatique et sociale, Interdiction de la finance fossile, Diplomatie climatique volontariste.


  • Je veux vivre, mais pour le futur de mes enfants, je suis prêt à mourir.



Références


[1] https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home/themes/climat/en-bref.html ; il convient de compter dans les émissions de la Suisse celles liées aux produits de consommation qu’elle importe


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13.11.2021 - Au 13e jour de sa grève de la faim, des gens viennent de toute la Suisse soutenir Guillermo


Ce samedi sur la Place fédérale, 40 personnes venues de toute la Suisse se sont réunies pour une veillée aux bougies, autour de Guillermo Fernandez, papa de 3 enfants actuellement en grève de la faim illimitée pour le climat de ses enfants. Le midi, une maman genevoise était venue spécialement exprimer son émotion par une danse.


Ce samedi, et les suivants, amenez des bougies et du thé chaud à partager. Vous n’êtes pas obligés de mettre du sel dans le vôtre, comme mon régime à moi me le demande ;)” annonçait le Fribourgeois de 47 ans sur les réseaux sociaux.


Une quarantaine de personnes ont répondu à l’appel. Parmi elles, des Bernoise et Bernoises, et des personnes venues du Jura, de Genève, Fribourg, Bienne...


Une Maman et ses enfants ont apporté un paravent en carton décoré pour abriter les bougies, avec au dos écrit "Kids for Climate".


Guillermo témoigne d’un grand soutien de la part de la population, qui lui réchauffe le cœur. Des Bernois et Bernoises lui apportent couvertures et chaufferettes, des fleurs, et des personnes de toute la Suisse viennent lui rendre visite.


Jade, une Genevoise de 41 ans, mère de deux enfants, est venue spécialement ce midi pour offrir une danse.


J’ai si peur pour l’avenir de mes deux fils. M’occuper d’eux dans le présent me prend tout mon temps, et du coup je n’ai pas le temps de me battre pour leur futur. Je me sens complètement coincée, désemparée, déchirée. Je ne sais pas comment exprimer avec des mots toutes ces émotions, et ma gratitude envers ce que fait Guillermo, alors je suis venue danser. Ça ne fait que deux mois que je fais de la danse contemporaine... mais ça me tenait vraiment à cœur!


Elle continue: “Pour moi, Guillermo représente la masse silencieuse des gens ordinaires tout aussi terrorisés, mais qui n’ont pas encore trouvé où et comment exprimer leur détresse. Les gens sont victimes de leur quotidien, ils ne manquent pas de courage, mais pour savoir quoi faire il faut souvent que quelqu’un ouvre la voie.

Guillermo demande à Madame Sommaruga, la Conseillère fédérale en charge de l'environnement, de convoquer l'Assemblée fédérale pour une session d'information officielle et publique sur la crise climatique et écologique, dispensée par des scientifiques de l'OFEV, du GIEC, de l'IPBES et de l'Organisation Mondiale de la Météo.


Il a fait vœu de ne pas se renourrir tant que cette session n'a pas eu lieu, et annonce être prêt à mourir pour cette demande. Il espère qu'ensuite, l'Assemblée fédérale, pleinement conscience de l'urgence, mandatera le Conseil fédéral pour engager la Suisse vers la neutralité carbone en 2030 dans un processus socialement juste, incluant l'interdiction immédiate de la finance fossile et une diplomatie climatique volontariste.


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08.11.2021 - Papa en grève de la faim depuis une semaine

Ce lundi, cela fait une semaine que Guillermo Fernandez n’a pas mangé. Depuis lundi 1er novembre, ce Fribourgeois de 47 ans, père de trois enfants, s’est tenu chaque jour sur la place fédérale avec sa pancarte: “Grève de la faim pour le climat de nos enfants”. Il annonce s’être préparé à devoir aller jusqu’à sa mort si ses demandes ne sont pas entendues avant.


Guillermo demande à Madame la ministre de l’environnement, Simonetta Sommaruga, de convoquer l’Assemblée fédérale pour une session de formation aux faits scientifiques relatifs à l’urgence climatique et écologique, comme présentés dans les rapports des instituts fédéraux, du GIEC, de l’IPBES, et de l’Organisation Mondiale de la Météo. La formation pourrait être donnée par des scientifiques de ces mêmes offices, et devrait être enregistrée au bénéfice de la population.


Ainsi informée, Guillermo espère que l’Assemblée fédérale mandatera le Conseil fédéral pour appliquer le droit de nécessité, viser la neutralité carbone en 2030 au plus tard dans un esprit de justice climatique et sociale, interdire la finance fossile, et mener une diplomatie climatique volontariste.


Guillermo a fait le vœu de ne pas se réalimenter tant que Madame Sommaruga n’aura pas convoqué l’Assemblée fédérale pour cette session officielle de présentation des faits. Il est prêt à donner sa vie pour cette demande simple. C’est en lisant lui-même le dernier rapport du GIEC à sa sortie le 9 août dernier, qu’il a pris pleinement conscience du danger imminent qui menaçait ses enfants, et décidé de tout faire pour les protéger.


Guillermo: “Je veux intensément vivre. Mais je suis prêt à mourir, si ça peut donner une chance de sauver mes enfants de l’enfer sur Terre qui les attend si l’on ne fait rien


Faîtes votre devoir, madame, pour que nous puissions ensuite faire le nôtre”, dit-t-il dans une vidéo en s’adressant à Madame Sommaruga. “Je place ma vie entre vos mains


La semaine écoulée


Guillermo est toujours dans une excellente forme physique et psychique et le moral est bon.


Il a reçu beaucoup de soutien, et de visites d’inconnus qui sont venus sur la Place fédérale après avoir entendu parler de lui, dont une autrice du GIEC. Des amis appellent à se rendre sur la Place fédérale avec des bougies et du thé chaud tous les soirs entre 16:30 et 17:00, pour des veillées.


Guillermo rencontre des personnes intéressantes sur la place. La plupart lui témoignent du soutien et partagent leurs inquiétudes personnelles. Il raconte sur twitter:


Jeudi, deux classes d’enfants visitant Berne sont venus me demander ce que je faisais. J’ai expliqué, ils ont applaudi et dit merci. Ils savent. Ils savent, mais à l’école, on n’a pas le droit d’en parler. La maîtresse m’a dit que son directeur interdit de parler de climat en classe, et impose des examens les jours de grève du climat. Quelle trahison de nos jeunes!


Parmi les quelques députés qui sont venus parler à Guillermo dès le premier jour, plusieurs UDC.


J’ai constaté que certains députés savent très bien que si on continue on va vers l’apocalypse. Ce qui m’a glacé, c’est que leur réponse, c’est d’acheter des fusils et des boîtes de conserve. Sans une réponse immédiate, concertée et solidaire, nous allons vers la barbarie. C’est ce qui me terrifie le plus pour mes enfants.”


Il raconte également une rencontre avec une députée Verte:

Elle m’a raconté son sentiment de mal-être et d’impuissance, l’impression d’être face à un mur de collègues qui ne veulent pas savoir, de crier dans le vide.”


Informations pratiques

01.11.2021 - Un père de trois enfants ne s’alimentera plus tant que l’assemblée fédérale continuera d’ignorer le péril climatique et écologique

Guillermo Fernandez, fribourgeois de 48 ans et père de trois enfants, s'est rendu lundi 1er novembre devant le Palais fédéral pour y entamer une grève de la faim. Il demande à Simonetta Sommaruga de convoquer le Conseil national et le Conseil des États, pour qu’ils soient informés officiellement des faits sur la crise climatique et écologique, tels que connus par les offices fédéraux et les corps scientifiques internationaux reconnus par la Suisse.

Face à l'urgence et la nécessité objectives de la situation, il attend ensuite de la cheffe du département de l’environnement qu’elle demande à l'Assemblée fédérale de mandater le Conseil fédéral pour conduire la Suisse vers la neutralité carbone dès 2030, dans un esprit de justice climatique et sociale, incluant l’interdiction de la finance fossile et une diplomatie climatique volontariste.

Guillermo explique sa résolution, et annonce explicitement qu’il refusera de s’alimenter tant que sa demande ne sera pas entendue, quitte à y laisser sa vie :

« Le 9 août dernier, l’anniversaire de ma fille, j’ai lu le rapport du GIEC. Mon âme s’est brisée. Pour ma fille, demain serait pire qu’aujourd’hui, toujours pire, pour toujours. Un seul des scenarios décrits dans le rapport était acceptable pour un parent : celui où tous les pays agissent aujourd’hui-même, avec le même courage qu’en temps de guerre. Je suis prêt à risquer ma vie pour obtenir cela, parce que c’est ce que les parents font pour protéger la vie de leurs enfants. »

Concernant la nécessité d’informer officiellement les membres de l’Assemblée fédérale de l’état des connaissances, il ajoute :

« Nos élus sont mal informés de la gravité absolue de la situation, même certains élus Verts. Ça devrait être à eux de nous informer et de nous guider dans la bonne direction. Notre Constitution elle-même nous engage envers les générations futures.

Nos élus nous rendent complices du sacrifice du futur de nos enfants. Au lieu d’être les héros des générations futures, nous allons être ceux qui les trahissent. Si nos élus voulaient bien prendre leurs responsabilités, nous pourrions prendre collectivement les nôtres. »

Le 1er novembre marque le début de la 26e conférence des parties (COP26) à Glasgow, où s’est rendue Mme Simonetta Sommaruga. Les 25 COP précédentes, qui ont pour but depuis 1995 de stabiliser puis réduire les émissions de gaz à effets de serre dans le monde, ont été une succession d’échecs: la quantité de gaz à effet de serre émise annuellement dans le monde n’a fait qu’augmenter année après année [1], y compris en Suisse [2].


Informations pratiques


Références

[1] https://ourworldindata.org/co2-emissions

[2] https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home/themes/climat/en-bref.html ; il convient de compter dans les émissions de la Suisse celles liées aux produits de consommation qu’elle importe