NOS RECHERCHES

L’eau est une ressource essentielle dont dépendent toutes les espèces vivantes. Elle est aussi importante pour le développement économique et social ainsi que pour la production de l’énergie.

Cependant l’humanité doit faire face à l'énorme défi que représente la montée des eaux, un exemple des effets néfastes du changement climatique.

Ce problème reste une difficulté importante dans ce monde malgré les efforts de la société civile active dans le domaine de l’environnement et les engagements de certains états.

La Tunisie sera le pays d’Afrique le plus impacté par le réchauffement climatique, selon différents scénarios, la température pourrait augmenter de 2° d’ici 2050 et celle de la mer de 0,8 ° par an ; le niveau de la mer pourrait aussi s’élever de 5 à 10 m submergeant de nombreuses terres cultivables.

Nous avons donc étudié les effets de cette montée des eaux sur le littoral à travers 3 grands thèmes :

  • l'érosion du littoral

  • la submersion des terres

  • les conséquences sur les nappes phréatiques

Puis nous avons évalué les conséquences sur la population de Sousse.

L’érosion du littoral peut être due à la montée des eaux, aux violentes tempêtes d’hiver, à l’attaque des houles mais aussi aux habitations et aménagements érigés en bord de mer. Les conséquences sont la destruction des constructions, la salinisation des nappes phréatiques, mais aussi la diminution des espaces cultivables et des ressources de pêche L’ Apal est l’organisme chargé de la protection du littoral en Tunisie.

Etant donné la forte urbanisation du littoral Tunisien, celui-ci est soumis à une érosion de plus en plus menaçante d’origine principalement anthropique. Les phénomènes naturels et l’élévation du niveau de la mer dû aux changements climatiques ont aggravé davantage la situation. D’après un diagnostic réalisé, sur le littoral Tunisien il y a environ cent kilomètres soumis à une érosion nécessitant des interventions urgentes.


A Kantaoui les problèmes d'érosion sont directement liés à la construction des digues du port. Des épis et enrochements ont été implantés au Sud d’El Kantaoui sauvant toutes les maisons et les hôtels du bord de mer mais aggravant l’érosion en aval.
A Monastir le littoral est passé d’un espace rural et agricole à un espace touristique très urbanisé. Dès les années 1980 et en 2016, des travaux maritimes ont été mis en place pour faire face à l’érosion littorale et aux courants marins. Mais ces travaux ont eu, ici aussi, un effet néfaste, perturbant le transport des sédiments et l’alimentation en eau des plages, accentuant l’érosion de certaines zones.
Une des conséquences de la montée des eaux est la salinisation des nappes phréatiques et donc des sols. La Tunisie compte plus de 400 000 ha de surfaces irriguées dont 25 % sont touchés par la salinisation, particulièrement dans la région de Sousse. La surexploitation des nappes augmente progressivement la salinité des eaux d'irrigation abaissant les rendements des cultures et pouvant détériorer les terres de façon irrémédiable.
Les conséquences de l’érosion des côtes sur la population de Sousse sont surtout économiques : le tourisme est fortement impacté ainsi que la pêche et l’agriculture dont les ressources diminuent. Avec une population en constante augmentation du fait de l’exode rural, le taux de chômage atteint 20 % et même 40% chez les moins de 25 ans.