sciences humaines

Des métiers après des études en sciences humaines....

Les différentes études de sciences humaines et sociales :

Science humaine faisant appel à l’informatique et aux statistiques, la géographie offre des débouchés dans l’enseignement, mais aussi dans l’aménagement du territoire et l’urbanisme. À condition de construire son parcours dès la licence.

La géographie, qui étudie les relations entre les activités humaines et les milieux physiques, se décline en un grand nombre de spécialités : géomorphologie, climatologie, démographie, géomatique, urbanisme, paysagisme ou cartographie.


Les études se déroulent principalement à l'université, en dehors de quelques écoles d'ingénieurs spécialisées (ENSG [École nationale des sciences géographiques] à Marne-la-Vallée, École nationale de la météorologie à Toulouse…).


Les débouchés sont diversifiés : de l'enseignement à l'urbanisme, en passant par l'aménagement du territoire, le développement local, l'environnement, voire le tourisme…

Licence géographie et aménagement : avec travaux dirigés

La licence comprend des enseignements en géographie physique (étude des reliefs et des sols, du climat, des mers et des océans), en géographie des populations et des sociétés… En travaux dirigés, par exemple,les éudiants apprennent les techniques de la cartographie et de l'analyse spatiale.


Mieux vaut ne pas être trop réfractaire aux mathématiques : les statistiques sont très utiles en démographie, analyse spatiale, cartographie, analyse de données, voire en télédétection (analyse d'images satellites). Différents parcours sont proposés en cours de licence afin d'orienter le cursus vers un secteur d'activité.

À l'université Paris 13, par exemple, il existe trois parcours possibles : géographie-environnement-aménagement, histoire et géographie ou humanités numériques.

Après la L2, les étudiants peuvent postuler en licence professionnelle ; la sélection s'effectue généralement sur dossier et entretien. Il en existe plus de 50 : ESSIG (études statistiques et systèmes d'informartion géographiques) à Grenoble-Alpes, cartographie, topographie et systèmes d'information géographique à Orléans, géomatique de l'environnement, du tourisme et de l'aménagement de montagne à Aix-Marseille…

Après la licence, les carrières de l'enseignement exigent un master. Les futurs professeurs de géographie du secondaire ayant à enseigner l'histoire doivent valider une licence avec un parcours histoire.

Hors enseignement, il existe plus de 200 masters pour exercer dans l'urbanisme, l'aménagement du territoire, la cartographie.

Écoles spécialisées : pour être technicien ou ingénieur

Ces écoles recrutent des profils scientifiques sur concours pour leur cycle ingénieur.

PolyTech Tours, avec la spécialité génie de l'aménagement et de l'environnement, propose deux options : urbanisme-­ingénierie territoriale, ingénierie des milieux aquatiques. Différents accès sont possibles : après un bac S, STI2D ou STL (concours GEIPI-Polytech) ; après une prépa BCPST (concours G2E) ; ou encore après une prépa MP, PC, PSI, PT, un bac+2 ou une licence scientifique via les concours Polytech.

L'UTC (université de technologie de Compiègne) propose une spécialité génie urbain, accessible après un bac S, une prépa ou un bac+2 sur dossier et entretien. Deux rentrées possibles après le bac : en septembre et en février.

L'EIVP (École des ingénieurs de la Ville de Paris), avec sa spécialité génie urbain, recrute après une prépa MP, PC, PSI via son concours commun, après une prépa TSI sur banque d'épreuves du concours commun polytechnique ou après des licences (mathématiques, physique, génie civil) et d'autres prépas sur dossier et entretien.

L'ENSG (École nationale des sciences géographiques), à Marne-la-Vallée, forme le personnel de l'IGN (Institut géographique national), Elle est accessible aux élèves de prépas MP, PC, PSI, PT et BCPST via les concours Mines-Télécom et G2E ou aux titulaires d'un bac+2 scientifique sur dossier et entretien.

Toulouse INP-ENM (Institut national polytechnique-École nationale de la météorologie), à Toulouse, recrute à l'issue d'une classe prépa ou d'une licence scientifique via les concours communs polytechniques pour son cycle ingénieur. Le personnel technique de Météo France a généralement suivi le cursus de l'école.

Ces trois derniers établissements forment aussi des techniciens directement après un bac scientifique.

Info plus: urbaniste.com, le portail des urbanistes français.

Réservée aux passionnés d’histoire, cette licence prépare essentiellement aux métiers de l’enseignement. Les étudiants peuvent envisager d’autres secteurs professionnels. À condition de construire son parcours dès la licence.

Les études d'histoire à l'université diffèrent fortement des cours de terminale. Travail personnel, lectures, capacités d'analyse et esprit critique sont indispensables pour réussir.


Comme pour la plupart des sciences humaines, vous vous engagez dans un cursus d'au moins cinq années, avec des débouchés dans l'enseignement, les métiers de la culture, du patrimoine…

Si vous visez plutôt les médias et l'édition, un master, complété par des stages, peut vous ouvrir les portes de ces deux secteurs. La licence d'histoire constitue aussi une bonne préparation aux concours des écoles de journalisme.

Licence d'histoire : toutes les périodes au programme

La licence d'histoire offre un socle de connaissances historiques fondamentales et contribue au développement d'un savoir critique à travers l'initiation aux divers problèmes et méthodes de la recherche historique

Il s'agit surtout de comprendre l'histoire à travers la politique, l'économie, les mœurs. Face à chaque texte ou document, il faut se poser des questions d'historien : qui écrit ? À quelle époque ?


En première année, acquérir des méthodes est important : vous devrez apprendre à vous servir d'une bibliographie, à sélectionner les livres. Du côté des exercices, la dissertation et le commentaire de textes requièrent facilité d'écriture et goût pour l'analyse et le raisonnement.


Après la licence, plusieurs types d'études sont envisageables. Il existe une offre importante de masters orientés vers la recherche pour continuer en doctorat.

Si vous souhaitez passer les con­cours de l'enseignement, vous pouvez vous inscrire dans un master MEEF (métiers de l'enseignement, de l'éducation et de la formation).

Une autre option est d'intégrer une école de journalisme, de communication, du patrimoine, de médiation culturelle, etc.

Lire aussi : les meilleurs masters à la fac en arts, langues, lettres et sciences humaines

Histoire de l'art ou archéologie : la création artistique à travers les siècles

La filière histoire de l'art et archéologie aborde l'histoire de la création artistique (peinture, sculpture, architecture, arts graphiques et décoratifs) à différentes périodes (antique, médiévale, moderne et contemporaine).

La formation comprend l'études des méthodes et des techniques en archéologie, avec un premier apprentissage des fouilles, l'analyse des objets, leur classement et leur interprétation.

En dernière année, il faut choisir entre un parcours histoire de l'art et un parcours archéologie. S'orienter vers une licence pro (guide-conférencier, développement culturel, aménagement paysager…) après avoir validé la L2 est une autre possibilité.


Après la licence, différents masters mènent à une spécialisation (histoire de l'architecture, valorisation du patrimoine, administration des institutions culturelles…).

Il est possible de passer par l'École du Louvre et son diplôme de muséologie, par l'INP (Institut national du patrimoine) ou de tenter les concours de la fonction publique pour devenir conservateur via l'INET (Institut national des études territoriales) à Strasbourg.

Info plus

lhistoire.fr, magazine spécialisé, en kiosque et sur le Net.

Cette licence permet d’acquérir les bases en sciences de l’information et de la communication, puis de se projeter dans l’un des nombreux métiers du secteur. À condition de construire son parcours dès la licence.

Argumentation, capacités d’analyse et de synthèse, méthode et rigueur, culture générale… autant de compétences acquises dans cette formation et qui sont recherchées dans des domaines variés. À condition de construire son parcours dès la licence.

Les cours à l’université sont très différents de ceux suivis en terminale, ils sont plus spécialisés et plus variés. Il faut avoir le goût du travail personnel et de la rigueur intellectuelle. Parmi les compétences attendues : identifier les grandes périodes de la philosophie et connaître leur évolution, être capable de rechercher et de traiter des informations qui relèvent de différents domaines du savoir, mettre en relation les grands débats contemporains entre eux et les analyser…

Les études s’organisent généralement autour d’un tronc commun axé sur la philosophie générale et l’histoire de la philosophie auquel s’ajoute une initiation à différentes spécialités (philosophie politique, éthique, philosophie de l’art…).

La formation est plus adaptée aux bacs généraux (bac L en particulier), elle se prépare dans une trentaine d’universités.

Les doubles licences

Des universités ont mis en place des programmes permettant d’obtenir une double licence associant la philosophie et une autre discipline (droit, lettres, psychologie, science politique, langues, sociologie…). Ces doubles cursus sont exigeants et les capacités d’accueil sont limitées, il faut donc s’attendre à une forte sélection pour y accéder.

Après la licence

L’enseignement ou la recherche nécessitent de poursuivre deux ans en master (bac+5) à l’université. Certains masters offrent une spécialisation dans la discipline (philosophie du droit, éthique, philosophie des sciences…). Les masters métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF) permettent d’accéder aux carrières de l’enseignement dans le premier ou le second degré. Ces masters sont organisés par les écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) au sein des universités. Après un master validé, passer l’agrégation permet d’enseigner dans les lycées et dans le supérieur.

Le doctorat (bac+8 minimum), grade le plus élevé, est le passage obligé pour une carrière d’enseignant-chercheur à l’université.

L’obtention de la licence permet également de passer les concours de catégorie A de la fonction publique (métiers du patrimoine et des bibliothèques notamment).

À noter, le CELSA, école des hautes études en sciences de l’information et de la communication, propose une voie d’accès interne pour les étudiants inscrits en L2 ou L3 de philosophie à Paris-Sorbonne (Paris 4).

Les écoles normales supérieures

Les ENS, écoles prestigieuses et très sélectives recrutant sur classes prépas, proposent une formation de quatre ans intégrant la validation d’un master. Elles préparent à l’agrégation pendant l’année qui suit le master. Les normaliens peuvent par la suite valider un doctorat.

Seules les ENS de Paris et de Lyon enseignent la philosophie.

Alliant sciences humaines et matières scientifiques, cette licence permet de découvrir les différentes disciplines de la psychologie. Pour ensuite poursuivre ses études selon un projet professionnel à peaufiner dès la licence car les débouchés en psychologie sont limités !

Pour accéder à la profession de psychologue, un master (bac+5 et stages) est nécessaire.

La psychologie clinique permet d'exercer à l'hôpital, en maison de retraite ou auprès d'enfants.

La psychologie sociale ouvre, par exemple, sur des carrières dans les services de ressources humaines des entreprises et dans l'accompagnement des salariés.

La psychologie peut aussi mener à certains métiers paramédicaux (infirmier en psychiatrie, psychomotricien, orthophoniste, ergothérapeute…), sociaux (assistant de service social, éducateur spécialisé ou auprès de jeunes enfants…) et de l'orientation (psychologue de l'Éducation nationale).

Licence de psychologie : une filière scientifique

Plus d'une quarantaine d'universités proposent une licence de psychologie. La formation comporte des cours de statistiques et de biologie : il est par conséquent nécessaire d'avoir un minimum d'intérêt pour les sciences.


Le programme fait découvrir les grandes disciplines de la filière : psychologie clinique et pathologique (maladies mentales, troubles du comportement et leurs thérapies), psychologie cognitive (fonctionnement de l'intelligence, de la mémoire, du langage), psychologie sociale et psychologie du développement. En jouant sur le volume horaire des cours, chaque université met l'accent sur l'une ou l'autre spécialité.


Selon le choix de vos unités d'enseignement (UE), vous pouvez commencer à vous spécialiser dès la licence. Si vous vous destinez par exemple à la psychologie du travail, sélectionnez le module psychologie sociale, centré sur l'étude du comportement des individus en société et dans l'intimité.


Après la licence, vous devez poursuivre vos études en master pour obtenir le titre de psychologue. Attention : depuis la rentrée 2017, la sélection entre le M1 et le M2 a disparu au profit d'un recrutement à l'entrée du cycle master. La mention psychologie bénéficie toutefois d'un statut dérogatoire et certaines universités ont conservé la sélection en M2 (Amiens, Toulouse Jean-Jaurès, Lille, Lyon 2…). Quelques formations, très demandées, ne retiennent que les meilleurs dossiers. Il est conseillé d'avoir de bons résultats en licence pour accroître ses chances.

Il existe près de 200 masters correspondant à différents parcours : psychologie de l'enfance et de l'adolescence, psychologie de la santé, neuropsychologie, psychologie sociale…

“Psycho prat” : admission sur concours postbac

L'École de psychologues praticiens (EPP) de l'Institut catholique de Paris, dite “Psycho prat”, avec une antenne à Lyon, décerne en cinq ans un diplôme donnant droit au titre de psychologue. L'admission en première année des bacheliers s'effectue sur concours d'entrée, avec des épreuves écrites puis un oral.

L’école a par ailleurs mis en place une année préparatoire (PrépaPsy) pour les bacheliers souhaitant se présenter à ce concours.

La cinquième année est une année de spécialisation dans le secteur clinique ou dans celui de l’entreprise. L’atout de cette formation réside dans l’alternance entre cours et stages en entreprise, en centre hospitalier ou institution spécialisée.

Info plus

www.psychologues.org, site du Syndicat national des psychologues.

www.jdpsychologues.fr, le site du Journal des psychologues.



Discipline transversale associant la psychologie, la sociologie et la philosophie, les sciences de l’éducation offrent des débouchés dans les domaines de l’intervention sociale, de l’éducation et de la formation. À condition de construire son parcours dès la licence.

Cette licence permet d’étudier les grands courants et auteurs de la sociologie. C’est aussi un cursus interdisciplinaire qui exige un intérêt pour les sciences sociales (histoire, économie…) et pour les enquêtes de terrain. Un parcours à construire dès la licence en fonction de son projet professionnel.

Les études de sociologie, d'anthropologie et d'ethnologie exigent de la curiosité et un intérêt pour les sciences sociales au sens large. Vous étudierez les phénomènes sociaux et les relations qui régissent les rapports des individus, entre eux ou au sein d'un groupe, en vue d'expliquer l'impact de la dimension sociale sur les représentations (façons de penser) et les comportements (façons d'agir) humains.


Le plus souvent, après la licence, les étudiants optent pour un master (bac+5) de la même filière ou pour un master en aménagement du territoire et urbanisme, en développement social, en sciences politiques, en organisation du travail, ou en ressources humaines.

Licence de sociologie : théories et enquêtes de terrain

La licence de sociologie est proposée dans près d'une quarantaine d'universités en France. Elle vise à la connaissance des principales théories sociologiques et des évolutions des sociétés occidentales (dont la société française), ainsi qu’à la maîtrise des différents outils utilisés dans le cadre des enquêtes de terrain (questionnaire, entretien, observation, dépouillement d'archives).


Au programme : questions de société, description et analyse des phénomènes sociaux, pratiques de l'investigation socio­logique et statistiques appliquées à la sociologie.

Le cursus comporte une ouverture sur les autres sciences humaines et sociales (histoire, géographie, philosophie, psychologie, sciences de la communication et de l'information, et langue vivante).

En troisième année de licence, les facs proposent des parcours métiers de l’enseignement (avec une poursuite en master MEEF) : sociologie de l’urbain, ethnologie, travail social, sciences politiques, documentation…

Les étudiants mènent des en­quêtes sur le terrain ; ils apprennent à rédiger un questionnaire, à conduire un entretien, à définir un échantillon et à analyser des résultats.

À l’issue de la licence, les spécialisations des masters dans la filière sont nombreuses : études et diagnostics sociologiques à Nice, études sur le genre à Paris 8, sociologie et développement des organisations à Lyon 2, etc.

Licence sciences de l’homme, anthropologie, ethnologie

Moins de dix universités proposent cette mention de licence. Dans les rares cas où le cursus débute en L3, les étudiants admis sont le plus souvent issus d'une L2 en sociologie ou plus largement en sciences sociales.

Pluridisciplinaire, la formation est en lien avec d'autres matières (sociologie et histoire). Au fil du cursus, l'étudiant se spécialise en anthropologie-ethnologie et se forme aux techniques de l'enquête ethnographique. Celle-ci repose sur une pratique directe du terrain et a pour but la compréhension des spécificités des groupes culturels et sociaux.

Les programmes et parcours varient d'une université à l'autre et peuvent s'organiser par aire culturelle (Afrique, Asie, Océanie…) ou par domaine d'études (anthropologie urbaine, politique, religieuse…).

Info plus

liens-socio.org, portail francophone des sciences sociales.

apse-asso.fr, site de l'Association des professionnels en sociologie de l'entreprise.

msh-reseau.fr, Réseau des Maisons des sciences de l'homme.

afs-socio.fr, site de l'Association française de sociologie.



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