monde numérique


Télécom Paris

Numérique : quel ingénieur pour transformer le monde ?

Alors que le numérique et ses applications prennent une place de plus en plus importante dans la société, quel est l'impact dans la formation des ingénieurs d’aujourd’hui et de demain ? Quels sont les nouveaux métiers qui vont émerger dans les prochaines années et dans quels domaines les compétences numériques des ingénieurs seront-elles attendues ? Pour faire le tour de la question, Campus-Channel a réuni des experts de Télécom ParisTech pour un oral thématique sur l’impact du numérique dans le secteur de l’ingénierie.

ENSTA ParisTech

Comment bien se former aux métiers de l'Intelligence Artificielle ?

Aujourd’hui, l’Intelligence Artificielle est partout et ses progrès concernent l’ensemble des secteurs : transport, énergie, systèmes complexes, défense ...Il est donc nécessaire pour les ingénieurs y travaillant d’avoir suivi une formation transverse couvrant tous les aspects de l’IA.

Dans le domaine maritime, notamment, les applications de l’Intelligence Artificielle sont de plus en plus reconnues et appréciées : sécurité des systèmes autonomes, classification de signaux sonores et visuels, maintenance prédictive, etc

Alors quelles sont les principales évolutions attendues dans ce secteur ? Quelles sont les compétences requises aujourd’hui par les ingénieurs ? Et, enfin, faut-il avoir peur de l’IA ?

L’ENSTA ParisTech nous apporte son expertise pour tenter de répondre à toutes ces questions !

Université de Caen Normandie

Mise en place de la Licence 2 Humanités parcours Humanités numériques

le nouveau Master « Humanités numériques » de l'Université PSL a pour ambition de former à l’exploitation et l’analyse des données des sciences humaines des étudiants titulaires d’une licence qui approfondissent également la connaissance de leur discipline (histoire et philologie, lettres, archéologie, etc.).

Universitéde Lausanne (Suisse)

Université Paul Valery Montpellier 3

ENS Lyon et université de Lyon

Université Sorbonne Nouvelle Paris 3

Université Lumière - Lyon 2

Université de Rennes 2

Université Polytechnique Hauts-de-France à Valencienne

une liste des université proposant un master en humanités numériques

ou encore les formations en humanités numériques, à partir d’une analyse en cours de la base Dariah course registry.

ou encore les masters en humanités numériques en France

- Comment s’y retrouver dans la jungle des écoles du numérique

Par Louis Heidsieck • Publié le 18/09/2019 à 17:29 • Mis à jour le 18/09/2019 à 17:52

L’Epitech, du groupe Ionis, est une école d’informatique accessible directement après le bac.

Plusieurs centaines de formation prétendent former de jeunes développeurs ou analystes de données. Parmi elles, certaines sont réservées aux meilleurs mathématiciens, et d’autres accueillent des jeunes sans le bac.

Comment s’y retrouver? Les écoles du numérique qui forment les informaticiens, développeur web ou mobile, experts en cybersécurité ou des analystes de données se multiplient. Rien que sous le label «Grande école du numérique» (GEN), mis en place par le gouvernement pour regrouper les formations adaptées aux jeunes peu ou pas qualifiés, 750 formations ont été listées depuis 2015. Et à cela il faut ajouter les nombreuses écoles d’ingénieurs et d’informatique qui forment des profils plus qualifiés.

Deux types de formations

«L’offre de formation est de plus en plus large, concède Neila Hamadache, déléguée à la formation de Syntec numérique, principal syndicat du secteur. On peut toutefois identifier deux types de formations: d’un côté les écoles d’ingénieurs ou d’informatique qui proposent des formations très qualifiées avec des diplômes souvent bac +4 ou 5, et de l’autre labellisées GEN et qui s’adressent à des jeunes éloignés de l’emploi ou qui ont arrêté l’école assez jeune».

Les premières citées forment des jeunes scientifiques pour des entreprises «qui ont besoin d’un niveau d’expertise élevé sur des sujets innovants, pour réussir leur transformation digitale», comme l’ensemble des sociétés qui composent le Syntec numérique, de Devoteam à Capgemini en passant par Dassault Systèmes* ou Microsoft. Ainsi, l’Ensimag à Grenoble a récemment été classée première en programmation informatique par la plate-forme de code Codingame. «Nous recrutons quasi exclusivement après prépa, explique Jean-Louis Roch, le directeur de l’Ensimag. L’école destine surtout à l’ingénierie financière, à l’analyse de données ou à la cybersécurité, avec un niveau de mathématiques très élevé. Nos diplômés sont en fait assez peu nombreux à développer des sites internet à la sortie». Comme dans la plupart des écoles d’ingénieurs dans le domaine, l’Ensimag tourne autour du plein-emploi (99% au bout de six mois) et des salaires autour de 40 000 euros dès la sortie d’école.

On peut aussi citer l’une des écoles les plus anciennes, l’Epita, créée en 1984 et qui recrute directement après le bac (concours Advance) ou sur concours après deux ans de classe préparatoire. Aujourd’hui, l’Epita compte cinq campus (Paris, Lyon, Rennes, Strasbourg, Toulouse). Quant à l’Epitech, c’est une école d’informatique créée en 1999 qui a essaimé en France mais aussi à l’étranger et compte aujourd’hui 18 campus. L’Efrei à Villejuif est également réputée. Elle a été fondée en 1936, recrute directement après le bac et bénéficie de doubles diplômes avec des écoles de commerce comme Audiencia, Grenoble EM et l’Essca.

«Couteaux suisses numériques»

Il existe aussi des formations plus accessibles, qui permettent à des jeunes d’acquérir des compétences dans les métiers du numérique. C’est le cas d’Hetic, Sup de web, Web school factory, l’IIM... Ces formations en trois ou cinq ans sont ouvertes aux bacheliers pas uniquement scientifiques. Les profils littéraires sont aussi les bienvenus. Les débouchés sont variés: marketing digital, data et création graphique.

Enfin, les formations de la grande école du numérique (GEN) sont plus courtes (la moyenne est de sept mois) et forment d’avantage des développeurs web. «Pour développer un site ou une application, les start-up regardent de plus en plus le potentiel d’un candidat et non son niveau de diplôme», confirme Neila Hamadache. «On répond à une pénurie de compétences numériques que nous constatons depuis 2015, explique Samia Ghozlane, directrice de la GEN. Nous formons à 70% des développeurs web ou mobile, des techniciens réseau ou des experts en cybersécurité, le reste étant des profils moins techniques comme la gestion de projets digitaux ou le marketing». Au sortir des différentes formations de la GEN, l’un des profils les plus appréciés des recruteurs reste le «couteau suisse du numérique», qui doit être capable d’animer les réseaux sociaux, de développer un site ou de mettre en place un plugg-in de paiement. Les salaires sont assez bas à la sortie, autour de 25 477 euros à l’embauche, mais peuvent augmenter très rapidement.

■ 3 conseils pour choisir son école d’informatique

La reconnaissance du diplôme : Il existe plusieurs niveaux de reconnaissance du diplôme. Les écoles d’ingénieurs délivrent un diplôme de grade master contrôlé par la CTI (commission des titres d’ingénieur) comme l’Ensimag et l’Epita.

Pour les écoles qui ne possèdent pas le titre d’ingénieur, il faut se tourner vers le titre RNCP (repertoire national de certification professionnelle) contrôlé par le ministère du Travail. Le niveau 1, qui correspond à un bac +5, est délivré à des écoles d’informatique comme l’Epitech, l’IIM (manager de la communication numérique...). Les titres RNCP 2 et 3 correspondent respectivement à des bac +3 et bac +2.

Alternance: Certaines écoles proposent des parcours en alternance, ce qui permet d’avoir un pied dans l’entreprise et de ne pas payer ses études. C’est le cas du bachelor «développeur web» d’Hetic.

L’ancienneté: Un fort réseau d’anciens peut aider à entrer dans le monde du travail. Les «anciennes» écoles d’informatique comme Epita, l’IIM (Institut de l’internet et du multimédia) ou la plupart des écoles d’ingénieurs généralistes offrent cet atout notable.