Métiers de la santé

Les études de santé à l’université : PASS ou LAS ? (28 novembre 2020)

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Objectif métier : Je veux faire médecine

présentation des parcours PASS et LAS

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Réussir ses études médicales et paramédicales

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Objectif métier : Je veux faire paramédical ou social

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exemple détaillé de Sorbonne-Université (à partir de 4'44)

Avec la fin de la PACES, trois voies différentes vous permettront d’accéder aux études de médecine, pharmacie, dentiste (odontologie) ou sage-femme (maïeutique). Elles remplaceront à la rentrée 2020 la première année commune aux études de santé.

La PACES (première année commune aux études de santé) et le numérus clausus disparaissent pour de bon à la rentrée 2020. Le décret définissant les parcours de formation permettant d’accéder aux études de médecine, pharmacie, odontologie (dentaire) ou sage-femme (maïeutique) a été publié ce 5 novembre 2019. Les étudiants ont désormais le choix entre plusieurs voies sur Parcoursup. Car l’objectif visé, c’est la diversification des parcours des futurs soignants.

1. Une licence majeure santé

Vous pouvez opter pour une première année spécifique de l’enseignement supérieur avec une majorité d'enseignements en santé, correspondant à ce que les doyens avaient qualifié de "portail santé". Les matières enseignées resteront similaires aux enseignements dispensés en PACES. Vous devriez, toutefois, choisir une "mineure" dans une autre discipline. L’objectif : faciliter la réorientation. Si vous ne passez pas le cap de la sélection, vous pourrez poursuivre les études en licence de "la mineure" choisie. Vous n’aurez plus la possibilité de redoubler.

2. Une licence mineure santé

Deuxième option qui s’offre à vous : intégrer une licence universitaire classique, en droit, en histoire, en biologie, en chimie, en mathématiques… Mais en optant pour une "mineure" santé. Et une fois que vous vous sentirez prêt, en L1, L2 ou bien en L3, vous vous présenterez aux épreuves d’admissibilité vous permettant d’intégrer la deuxième année de médecine, pharmacie, odontologie (dentaire) ou sage-femme (maïeutique).

3. Une passerelle d'auxiliaire médical à médecine

Troisième possibilité : opter pour une formation de trois ans menant au diplôme d’auxiliaire médical, comme les écoles d’infirmiers, avant de tenter d’intégrer ces cursus.

Quant au nombre de places ouvertes en deuxième année de ces filières, celui-ci sera déterminé par les universités et les agences régionales de santé (ARS).

Lire aussi : Tout savoir sur les études de médecine


source: https://www.letudiant.fr/etudes/medecine-sante/reforme-de-la-paces-trois-nouvelles-voies-d-acces-aux-etudes-de-sante-en-2020.html

NEW: étudier médecine (étudiants en médecine, pharmacie et kinésithérapie) en France (fin novembre 2019)

Les lycéens auront désormais le choix entre plusieurs parcours universitaires.

  • Ils pourront soit s’orienter vers une licence (lettres, droit, chimie, économie…) en choisissant une option « accès santé » ;

  • soit se tourner d’emblée vers un parcours spécifique « accès santé », avec une option dans une autre discipline (littérature, droit, langues…). Un système de majeur/mineur grâce auquel les étudiants pourront poursuivre leur cursus en cas d’échec dans l’un ou l’autre domaine, évitant ainsi de repartir de zéro.

  • Comment se fera la sélection des étudiants ?

Elle s’appuiera sur les notes obtenues lors de la formation et sur des « épreuves complémentaires, orales ou écrites », dont pourront être dispensés les étudiants aux notes supérieures à un seuil fixé par l’université. Ces différentes modalités seront précisées par les facultés « sur Parcoursup, à partir du 20 décembre », indique le ministère de la Santé.


source: https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Sante/A-quoi-vont-ressembler-etudes-medecine-2019-11-06-1201058877

À la rentrée 2020, toutes les universités mettront en place de nouvelles modalités d'accès aux études de santé après une, deux ou trois années d'études supérieures de santé. Chaque étudiant pourra présenter sa candidature aux études de santé deux fois.

Les lycéens pourront ainsi choisir entre plusieurs parcours, intégrés dans les mentions de licence (une licence avec une option "accès santé" (L.AS) ou un parcours spécifique "accès santé", avec une option d'une autre discipline (PASS).

Le numérus clausus, auparavant fixé nationalement, sera supprimé, et les universités pourront, en lien avec les Agences Régionale de Santé et dans le souci de s'adapter au mieux aux besoins des territoires, définir le nombre d'étudiants qu'elles admettent dans les différentes filières.

La démographie des professions médicales sera anticipée par une analyse nationale à une échelle pluriannuelle des besoins de santé des territoires et des évolutions des métiers.

Les universités seront ainsi les garantes d'un système plus juste et plus efficace, conjuguant les besoins réels des différents territoires avec les capacités d'accueil de chaque faculté de santé.

Ces nouvelles voies d'accès à ces études de santé sont mises en place pour diversifier les profils des étudiants sélectionnés et permettre à tous des poursuites d'études et des perspectives d'insertion professionnelle variées.


source: https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid146432/suppression-de-la-paces-les-nouvelles-modalites-d-etudes-de-sante-publiees.html

Etudier MEDECINE en Europe (comparatif des conditions)

Articles de presse:

Le Figaro Étudiant (site web)

lundi 30 septembre 2019 - 15:22 UTC +02:00 633 words

Etudes supérieures ; Santé - Médecine - Social

Didier Gosset, doyen de la faculté de médecine de Lille: «Les études de santé vont s’ouvrir à de nouveaux profils»

Gourvennec, Rozenn

INTERVIEW - Les études de santé sont en plein chamboulement. En 2020, la Paces disparaît et le redoublement ne sera plus possible. Didier Gosset, doyen de la faculté de médecine de Lille fait le point sur cette réforme historique.

LE FIGARO- En quoi va consister la réforme de la PACES?

DIDIER GOSSET- Nous attendons toujours la version définitive de la réforme, tout n’est pas encore arrêté. Cela dit, nous savons déjà que le redoublement ne sera plus possible à partir de 2020. Soit l’étudiant est recalé et recommence à zéro en se réinscrivant sur Parcoursup dans une autre licence à mineure santé (auquel cas il pourra se rediriger vers la santé à l’issue de sa 1ère, 2e ou 3e année de licence), soit il est reçu-collé (c’est-à-dire qu’il a obtenu au moins 10/20 de moyenne générale mais n’a pas atteint la barre d’admission) et peut passer en deuxième année de licence dans une autre filière. Il pourra ensuite retenter l’entrée en deuxième année de médecine à l’issue de sa licence. Dernière possibilité: l’étudiant part d’emblée dans une licence partenaire des études de santé avec une mineure santé et revient vers les études de santé à la fin de la 1ère, de la 2e ou de la 3e année.

»Ce qu’il faut retenir sur MMOP, la nouvelle première année de médecine

On pourra donc faire du droit ou de l’économie et rejoindre les études de santé?

En théorie oui, à condition de choisir une licence à mineure santé. Toutes les universités ne souhaitent pas être partenaires de ce nouveau système. C’est le cas de la faculté de droit de Lille, par exemple. Les places seront de toute façon limitées pour ces étudiants. Il y aura d’abord une sélection sur dossier et des épreuves d’admission comprenant de l’écrit et de l’oral.

Est-ce que l’accès aux études de santé sera plus facile?

Non. Il n’y aura plus de numérus clausus, mais des quotas qui seront fixés en fonction des besoins régionaux et de la capacité de formation. Dans de nombreuses facultés en France, comme ici à Lille, les capacités sont saturées. On peut craindre que ceux qui rentreront par des voies latérales stagnent en deuxième année, s’ils n’ont pas le niveau.

Quels sont les enjeux de cette réforme?

L’idée est de diversifier les profils des étudiants, qui sont jusqu’à présent très monomorphes (des diplômés d’un bac scientifique mention bien ou très bien et issus de catégories sociales supérieures). Ceci étant, apporte-t-on, au bout d’un an de licence, une réelle diversification? Quand on fait une licence en trois ans et qu’on revient vers des études de santé, c’est très enrichissant. Mais s’il s’agit simplement d’un écart latéral pour revenir ensuite vers la même direction, ce ne sera pas réellement de la diversification.

Quel regard portez-vous sur Parcoursup

Ce n’est pas très compliqué à appliquer. Il faut simplement décider des paramètres que l’on prend en compte dans sa propre faculté. À la lueur du travail effectué l’année dernière, on observe une bonne corrélation entre le classement des élèves sur ParcourSup et leur réussite au concours. C’est plutôt encourageant. Avec le nouveau système et les deux voies d’accès aux études de santé, ParcourSup deviendra forcément plus sélectif puisque la voie directe devrait représenter 60 % des places de 2e année de médecine et la 2e voie, indirecte, représentera 40 %. Le nombre de places à l’issue du Portail santé (voie directe) sera resserré

Mise à jour : 2019-09-30 15:26 UTC +02:00

Ce qu’il faut retenir sur MMOP, la nouvelle première année de médecine

Par Emma Ferrand • Publié le 27/09/2019 à 15:10

La Paces est remplacée les études MMPP (médecine, maieutique, odontologie, pharmacie).

À partir de septembre 2020, la Paces sera remplacée par le portail santé et les licences à mineure santé. Le numerus clausus disparaîtra également.

La première année commune aux études de santé (Paces) et le numerus clausus ne seront bientôt qu’un lointain souvenir. Le 26 juillet 2019, la loi santé menée par la ministre Agnès Buzyn a été promulguée au Journal officiel. L’objectif: «Augmenter de 20 % le nombre de médecins». Désormais, l’accès à ces études sera régulé par un numerus apertus: ce seront désormais les facultés qui fixeront le nombre d’admissions en 2e année. «Cela se fera en fonction des besoins territoriaux et des possibilités d’accueil des étudiants selon les UFR», indique Sébastien Villard, vice-président de l’ANEMF (Association nationale des étudiants en médecine de France), chargé des études médicales.

Dès la rentrée de 2020, les études de santé deviendront les études MMOP, comprenant comme par le passé la médecine, la maïeutique, l’odontologie et la pharmacie. Il y aura deux modalités d’accès pour ces filières. Il sera possible aux étudiants de postuler sur le «portail santé» via Parcoursup. Cette voie remplace intégralement la Paces. «Le programme sera composé de santé, mais aussi d’anglais et de projets professionnels», ajoute Sébastien Villard. En validant 60 crédits ECTS cette année-là, les étudiants pourront accéder à l’examen d’admission de 2e année. Les étudiants issus de première année de licence de droit, chimie ou encore mathématiques pourront aussi avoir accès aux études MMOP, uniquement si leur cursus propose une «mineure santé». Là encore, ils devront valider 60 crédits ECTS en un an et toutes les unités d’enseignement de la «mineure santé» de la licence pour passer l’examen d’admission.

«La Paces était un couperet pour entrer dans les études de santé»Sébastien Villard

Leur année devra être validée en première session avec plus de 12 de moyenne. Aucun redoublement ne sera possible pour les étudiants du portail santé. «Mais ils pourront faire une passerelle vers une licence à mineure santé et retenter leur chance en L2 ou L3», précise Sébastien Villard. L’idée du concours pour accéder à la 2e année n’est pas supprimée pour autant: «Il n’y a que des QCM avec la Paces. Avec la réforme, le but est de diversifier les exercices, avec des oraux et des épreuves de rédaction». Si cette réforme bouscule les futurs étudiants, il n’y a pourtant pas de quoi s’inquiéter selon l’ANEMF. «La Paces était un couperet pour entrer dans les études de santé. La nouvelle réforme est plutôt positive. Il faut lui laisser le temps de s’installer».

8 conseils pour réussir sa PACES

Par FANNY LAUZIER • Publié le 24/09/2014 à 15:51 • Mis à jour le 22/08/2018 à 18:09

Charge de travail importante, esprit de compétition, stress… La première année commune aux études de santé (Paces) peut se révéler angoissante. Mieux vaut bien préparer sa rentrée, être frais et dispos, commencer les cours dans le bon état d’esprit. Pour aider les étudiants à démarrer du bon pied cette année périlleuse, Pierre-Axel Domicile a créé le blog Réussirmapaces.fr.

«Je l’ai lancé en 2012, un an après avoir obtenu ma Paces», explique-t-il. «Quand j’étais étudiant, je cherchais des informations, des témoignages sur le vécu des étudiants et je n’en trouvais pas. Je me suis alors dit que si je réussissais mon année, je lancerais un blog sur le sujet». Il est également l’auteur du livre Je vais vous apprendre à réussir la Paces (Toutes universités).

1. Ne pas réviser tout seul avant la rentrée

Il n’est pas nécessaire, et même déconseillé, de réviser par soi-même le programme de Paces avant le début des cours. En revanche, il peut être très utile de s’informer sur la Paces, le vécu, son fonctionnement, en lisant des témoignages notamment.

2. S’inscrire au tutorat ou en classe préparatoire privée pour une prérentrée

Effectuer une prérentrée en tutorat ou en classe préparatoire est conseillé. Cela permet, deux semaines avant la rentrée ou au moment même de la rentrée, d’aborder les notions essentielles des premiers cours de Paces, le tout encadré par un tuteur qui est passé par là. Utile pour se mettre dans le bon état d’esprit.

3. S’occuper de l’intendance en amont

Il vaut mieux avoir le moins d’intendance possible à gérer. Vous n’aurez pas le temps de vous occuper des tâches ménagères (cuisine, ménage…), et le mieux est encore de compter sur sa famille. Demandez à vos parents d’être compréhensif. Si vous devez quitter le foyer familial, choisissez un logement près de l’université, et renseignez-vous sur les restaurants universitaires à proximité.

4. Acheter les bonnes fournitures

Une semaine avant la rentrée, il est conseillé de s’équiper et agencer son espace de travail. Il faut remiser toutes ses affaires du lycée pour faire place nette et repartir sur de bonnes bases. Il est conseillé d’avoir un espace de travail aéré, clair et fonctionnel. Libérer un pan de mur à côté de son bureau pour les affiches et Post-it®. Par ailleurs, mieux vaut prévoir assez tôt tout ce qui est fourniture: un classeur par unité d’enseignement, en général au nombre de quatre ou de six (je conseille des classeurs à levier format A4), des surligneurs, de feutres noirs à pointe moyenne qui permettent de cocher les cases du QCM en une seule fois (cela peut sembler ridicule, mais c’est important), un dictaphone pour enregistrer les cours. Si cela est possible, il est conseillé de prendre ses cours sur ordinateur.

5. Essayer de se déconnecter progressivement des réseaux sociaux

Même si cela peut sembler difficile, il est conseillé de se déconnecter progressivement de Facebook, Twitter, Snapchat ou Instagram, qui sont chronophages et incitent à la procrastination. Dernier conseil: ne pas commencer de nouvelles séries avant la rentrée…

6. Garder sa motivation intacte: le nerf de la guerre

C’est indispensable surtout pour les primants, ceux qui rentrent en première année pour la première fois. Ils doivent se fixer l’objectif de valider leur Paces en un an, même si on peut l’avoir en deux ans. Il faut croire en ses buts, se créer un objectif. Dans les coups durs, cela permettra de tenir le coup. Tout se joue sur la motivation, c’est le nerf de la guerre. Ceux qui ont réussi avaient vraiment un but à atteindre. C’est pour cela qu’il faut bien réfléchir avant de se lancer.

7. Garder une bonne hygiène de vie

Il est indispensable de garder une activité physique, même si ce n’est pas en club. Il suffit de descendre un arrêt de bus ou de métro avant l’université, ne plus prendre l’ascenseur ou se déplacer à vélo. Le sommeil est également très important. Beaucoup d’étudiants pensent qu’en dormant moins, ils auront plus de temps pour travailler. C’est faux, ils seront seulement moins efficaces. Il faut dormir jusqu’à ce qu’on se sente en forme, sept heures minimum. Privilégiez les courtes siestes de 15 minutes plutôt que prendre des doses de café. Il est également fortement conseillé de manger sainement et d’éviter les fast-foods.

8. Travailler avec méthode: faire table rase des habitudes lycéennes

La méthode d’apprentissage en Paces et totalement différente de celle utilisée au lycée, il faut faire table rase. Ainsi, la charge de travail n’a rien à voir. Il est très important de faire des pauses, savoir dire stop pour mieux travailler par la suite. La Paces, c’est un marathon et non un sprint. Les deux dates butoir sont aux mois de janvier et de juin et il faut y arriver en bonne santé!

Quelles études pour devenir kiné ?

Par Jean Mistral • Publié le 10/03/2015 à 11:42 • Mis à jour le 02/10/2017 à 20:54

Depuis la rentrée 2017, les futurs kinés doivent passer par une année universitaire avant d’intégrer une école spécialisée. Un gros progrès, même si les études restent chères.

C’est fini: le concours n’existe plus. En septembre, les bacheliers qui souhaitent devenir kiné ont tous dû s’inscrire à la fac: en Paces (première année commune aux études de santé), en licence de Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) ou en licence de STS (sciences technologies santé). Les étudiants seront tous sélectionnés à l’issue de cette première année d’études. En effet, un numerus clausus fixé par le gouvernement fixe chaque année le nombre d’étudiants autorisé à intégrer un IFMK (Institut de formation en masso-kinésithérapie). L’avantage? Les étudiants se contentent de payer les frais universitaires, au lieu des 5000 euros demandés par une prépa privée. Et en cas d’échec, les passerelles sont plus nombreuses pour se réorienter.

»Lire aussi- Comment entrer en IFMK

■ Des études longues: 5 ans après le bac

La réforme des études de kiné qui date de 2015, a aussi provoqué un rallongement des études, passées de trois à quatre ans, sans compter l’année de sélection qui précède l’arrivée en IFMK. Ce qui permet aux étudiants d’avoir un diplôme reconnu bac +5 (niveau 1 au RNCP). Même si le grade de master se fait encore attendre, c’est déjà une grosse avancée.

La première année en IFMK permet à tous les étudiants de se remettre à niveau. Ceux qui sont issus de Paces possèdent une solide capacité de travail et connaissent déjà l’anatomie sur le bout des doigts pourtant les étudiants de Staps ont de vrais atouts. «Ils sont extrêmement motivés et surtout ils ont le sens du geste. Ils ont l’habitude d’exercer leur corps grâce à la pratique d’une discipline et savent comment apprendre un geste et l’intérêt du mouvement», constate Daniel Michon, directeur de l’IFK de Saint-Maurice dans le Val-de-Marne. Pour les étudiants issus de STS, sciences technologie et santé, c’est plus difficile, ils n’ont souvent jamais fait d’anatomie. C’est le cas de Capucine en première année à l’IFMK d’Assas: «J’ai validé une Licence 1 de chimie-biologie à l’UVSQ et je découvre l’anatomie cette année. C’est vrai que ce n’est pas évident mais ceux qui étaient passés avant moi par les concours PCB (physique-chimie-biologie ) (NDA: supprimés depuis la réforme de 2015) étaient dans le même cas que moi. Cela me rassure».

■ Des études qui coûtent cher. Si les étudiants n’ont plus à payer de prépa privée, les études ne sont pas moins coûteuses. Selon une étude de janvier 2017 de la Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie le coût des études moyen est de 3 360 € par an. Et selon la FNEK, certains établissements peuvent facturer l’année jusqu’à 9 200 €. En effet, les IFMK existent sous différents statuts. Le coût de la formation ne dépend pas de ce statut mais de la région qui finance une partie des études dans lequel l’IFMK est implanté. Le reste est donc à la charge de l’étudiant.

« Je paie 5 600 € par an sans aucune aide de la région »Carl, étudiant en troisième année à l’IFMK de Nantes.

Certains IFMK comme celui de Saint-Maurice peuvent ainsi calquer leurs frais aux frais universitaires: 189,10 € par an. Mais ce n’est pas toujours le cas. «Je paie 5 600 € par an sans aucune aide de la Région» constate Carl, étudiant en troisième année à l’IFMK de Nantes. Une situation qui laisse un sentiment d’injustice chez les étudiants obligés de se faire aider par leur famille, de contracter des prêts ou de travailler pendant leurs études. Parfois les régions peuvent aussi financer la formation d’un étudiant qui s’engage à exercer dans un hôpital du territoire ou une zone sous-dotée pendant un certain nombre d’années après leurs études. Mais choisir la région la plus généreuse n’est pas toujours possible: le choix de l’IFMK dépend en effet de sa licence d’origine. Si une région compte plusieurs IFMK elle peut aussi faire le choix de ne pas tous les aider.Autre frustration: ne pas comprendre pourquoi les coûts sont si élevés. «Je paie 9 000€ par an alors que je n’ai que deux heures de cours par semaine jusqu’à quelques semaines avant les partiels où on nous ajoute vite 2 heures le soir. Je trouve que le compte n’y est pas», explique Matthieu étudiant en troisième année.

»Lire aussi- Mon avis sur les études de kiné: «Le prix des études n’est pas justifié»

■ Une poursuite d’études possible à l’université

Il existe des solutions pour décrocher un master. Depuis quelques années, certains IFMK proposent à leurs étudiants un double parcours avec une université partenaire. C’est le cas à Saint-Maurice. En 3ème année, les étudiants peuvent s’inscrire au Master 1 Vieillissement, handicap, mouvement et adaptation proposé par l’UFR STAPS de Paris-Descartes en collaboration avec Paris-Saclay et les universités Paris-Sud. À la fin de leur cursus en IFMK, ils valident ainsi un Master 2. «Les principales motivations pour nos étudiants sont d’approfondir leurs connaissances, de faire de la recherche ou d’enseigner au sein d’un IFMK. Cela peut être aussi de s’ouvrir à l’international», constate Daniel Michon. Ces doubles parcours peuvent être axés sur le sport, la biologie, la psychologie, etc.

Des débouchés variés: salarié ou libéral. Si votre rêve est de devenir kiné du sport, sachez qu’il n’existe pas de spécialisations spécifiques. Votre passion, vos réseaux feront la différence. Il existe aussi des possibilités de suivre des cours au sein d’une école d’ostéopathie. Notez que la majorité des étudiants choisissent d’exercer leur métier en libéral. D’autres deviennent salariés au sein d’un hôpital, d’une clinique ou d’un établissement de soins (centres de rééducation, maisons de retraite, etc.) en conservant parfois une activité libérale en parallèle.

» Liste complète des IFMK en France (Ordre des masseurs-kinésithérapeutes)


  • étape 1: classes prépa BCPST (prépa agro-véto) pendant deux ans (il est aussi possible de faire une licence ou une licence pro)

  • étape 2: passer le concours (il y a en fait plusieurs concours d'accès, bien regarder le nombre de places disponibles)

  • étape 3: rentrer dans l'une des quatres écoles vétérinaires en France (consulter la fiche) pour 5 ans d'études

en Espagne, il y a 10 universités publiques à proposer cette formation sur 5 ans après le bac