Le puritanisme anglais

Écrit par Alix Kenny

Le thème général de notre travail d'Histoire est la lutte pour les droits civiques aux États-Unis. Nous avons toutefois décidé de parler des précurseurs de la religion et de la Constitution Américaine : les puritains. Sans ceux-ci, les États-Unis auraient eu un visage tout à fait différent, et c'est ce que nous allons vous démontrer à travers ce travail.

Les origines

Remontons plusieurs siècles en arrière, début XVIe. Avec le début des Temps Modernes, les hommes ne se contentent plus des pseudo-sciences inventées par l’Église catholique et de ses réponses farfelues aux questions fondamentales du monde qui nous entoure. De plus en plus de personnes commencent à préférer la raison, à s’instruire par elles-mêmes et à se poser des questions sur le monde et sa représentation en général. La diffusion des livres grâce à l'invention de l’imprimerie incite à la liberté de parole pour les penseurs et les sceptiques et permettent au monde de se rendre compte que les Anciens et leurs pratiques sont révolues et doivent, incontestablement, être changées. La modernité devient une doctrine, une délivrance, une promesse d’amélioration du monde.

En Allemagne, Martin Luther (pas Martin Luther King s’il vous plaît), professeur de théologie et moine, commence à critiquer l'Église catholique romaine, qu’il juge de plus en plus abusive, comme le fait de payer pour plus vite sortir du purgatoire (lieu entre le paradis et l’enfer où les catholiques attendent la purification de leur âme pendant un temps indéfini avant de monter au paradis. Cette peur de rester indéfiniment dans le purgatoire a donné naissance aux ventes d’indulgences, censées raccourcir ce délai purgatoire en fonction de la somme donné. Ce concept de purgatoire a été inventé par l'Église catholique et n’est pas cité dans la Bible.), par exemple, et mène des recherches dans la Bible même. Se sentant berné par l’Église catholique, il réforme les doctrines de celle-ci et tente de retourner aux sources même du christianisme. Excommunié à cause de ses idées, il persiste à les diffuser. C’est ainsi que la Réforme protestante naît et se répand dans toute l’Europe, notamment grâce à l’imprimerie et au mouvement humaniste. Mais, il faut attendre les réformes de Jean Calvin, qui s’ancrent dans la continuité de celles de Martin Luther, pour voir se former peu à peu le mouvement puritain.

Ses premiers travaux sont publiés en 1536 et connaissent également un grand succès. De nombreuses Églises réformées se créent dans divers pays d’Europe et le protestantisme devient le regroupement de ces différentes Églises réformées (Église qui se prête à la Réforme religieuse de l’Église catholique, qui est protestante ou qui fait partie d’une des branches de nouvelles religions inspirées par le protestantisme).

Considéré comme une recherche de sens et de purification du catholicisme de manière un peu plus radicale que tous les autres mouvements, le puritanisme prend racine en Angleterre. Celle-ci a pris comme religion d’État l’anglicanisme (L’Angleterre devient plus ou moins protestante avec la réforme Henri VIII, mais l’Église d’Angleterre est appelée anglicane. L’Église est entièrement contrôlée par le roi dirigeant l’Angleterre.), ce dont s’offusque l’Europe. À l’initiative, Henry VIII, qui aurait tourné le dos à l’Église catholique pour pouvoir imposer un divorce d’avec sa première femme, Catherine D’Aragon.

Les premières personnes considérées comme puritaines se situent dans des communautés protestantes en Angleterre et ne se suffisent pas ces réformes. En effet, l’Église d’Angleterre s’est séparée de Rome, mais garde toujours une certaine inspiration du modèle catholique à cause, tout simplement, d’habitudes ancrées dans la culture du pays. Sous le règne d’Henry VIII, une frustration vient s’installer dans des petites communautés ou des villages qui se sont tournées vers le protestantisme extrême. Ces communautés pensent que l’Angleterre n’est pas assez détachée de l’Église catholique et que l’Église d’Angleterre n’est pas assez “pure”. Ils réclament un complet détachement du catholicisme, une Église encore plus réformée et son indépendance par rapport à l’État.

La pureté devient le précepte à suivre pour ces communautés et l’impureté, le fléau qu’il faut éradiquer. Ce refus de l’anglicanisme tel quel leur vaut d’être appelés avec les presbytériens (principalement présents en Écosse et en Irlande, les personnes qui suivent le presbytérianisme sont considérées comme des calvinistes et/ou des puritains en raison de leurs doctrines quasiment identiques. La seule chose qui les différencie réellement est leur position géographique et des manières de vivre), les calvinistes ou encore d’autres protestants des non-conformistes sous Elisabeth Ière, bien qu'elle ne pratique aucune réelle forme de discrimination ni de persécution à leur égard.

Hans HOLBEIN le jeune, Henry VIII, 1540. Conservé à la Galleria Nazionale d'Arte Antica, Rome.

Wikipédia L'encyclopédie libre, consulté le 17 mai 2021 sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_VIII

Henry VIII

  • Henry VIII, Roi d'Angleterre, Maison Tudor (1491-1547)

  • Fils d'Henry VII et d'Elisabeth d'York

  • Prédécesseur : Edouard VI

  • Règne : 1509-1547

  • Catholique puis Anglican

Henry VIII se marie avec Catherine d'Aragon en 1509 mais "divorce" en 1533 pour épouser Anne Boleyn. Catherine d'Aragon n'a donné qu'un fils à Henry VIII en 1511, toutefois celui-ci est mort la même année. Ils n'ont jamais réussi par après à avoir de fils, uniquement Mary Ière. Il entretient une brève relation avec Mary Boleyn, la sœur d'Anne Boleyn, qui lui aurait donné un fils qu'il ne reconnait pas puisque Mary et lui ne sont pas mariés. Face au problème de ne pas avoir de fils légitime pour lui succéder, Anne Boleyn lui en promet un seulement s'ils se marient. Problème : l'Église interdit le divorce. Henry VIII prend alors une décision radicale : il se sépare de l'Église catholique et fonde l'Église d'Angleterre. Avec cette séparation, il peut désormais divorcer de Catherine d'Aragon et épouser Anne Boleyn, qui lui donnera un enfant : Elisabeth Ière. Anne est exécutée en 1536. Il se marie, après cela, avec Jeanne Seymour, qui lui donnera un fils, Edouard VI. Jeanne meure d'une fièvre en 1537. Henry VIII se mariera encore avec trois autres femmes avant de mourir en 1547.

William SEGAR, Elizabeth I of England, vers 1585, Conservé à Hatfield House, Hatfield

Elisabeth Ière (reine d'Angleterre), Wikipédia L'encyclopédie libre, consulté le 20 mai 2021 sur https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lisabeth_Ire_(reine_d%27Angleterre)

Elisabeth Ière

  • Elisabeth Ière, Reine d'Angleterre et d'Irlande, alias The Virgin Queen, Maison Tudor (1533 - 1603)

  • Fille d'Henry VIII et d'Anne Boleyn

  • Prédécesseur : Mary Ière

  • Règne : 1558 - 1603

  • Anglicane

Elisabeth Ière est la fille d’Henry VIII et d’Anne Boleyn. Elle est la reine d’Angleterre et d’Irlande de 1558 à 1603 et succède au trône après sa demi-sœur Marie Ière, catholique, qui, lors de son règne de cinq ans, fait repasser le royaume d’Angleterre sous le joug catholique. Elisabeth est anglicane, comme sa mère, ce qui fait que l’Angleterre redevient anglicane sous son règne.


Persécutions

Anthonis MOR, Maria Tudor, reina di Ingleterra y esposa de Felipe II, 1554, conservé au Musée du Prado, Madrid

Marie Ière (reine d'Angleterre), Wikipédia L'encyclopédie libre, consulté le 17 mai 2021 sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Ire_(reine_d%27Angleterre)

Mary Ière

  • Mary Ière, Reine d'Angleterre, Maison Tudor alias Bloody Mary (1516-1558)

  • Fille d'Henry VIII et de Catherine d'Aragon

  • Prédécesseur : Édouard V

  • Règne : 1553 - 1558

  • Catholique

  • Envoie au bûcher des centaines de protestants en cinq ans

Le père de Mary Tudor, Henry VIII, veut divorcer de sa femme, Catherine d'Aragon, puisqu'elle ne sait pas lui donner de fils et pour se remarier avec Anne Boleyn. Il se sépare du Vatican en 1530. L’Angleterre devient donc plus ou moins protestante avec la réforme Henri VIII, mais l’Église d’Angleterre est appelée anglicane. L’Église est entièrement contrôlée par le roi dirigeant et les futures reines l’Angleterre.

John de CRITZ, James I, vers 1606, conservé à la Dulwich Picture Gallery, Dulwich.

Jacques VI et Ier, Wikipédia L'encyclopédie libre, consulté le 17 mai 2021 sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_VI_et_Ier

Jacques Ier

  • Jacques Ier, Roi d'Angleterre, d'Écosse (Jacques VI) et d'Irlande, Maison Stuart (1566-1625)

  • Fils de Mary Stuart, reine d'Écosse et de France, et d'Henry Stuart

  • Prédécesseur : Elisabeth Ière

  • Règne : 1603 - 1625 (Angleterre) et 1567 - 1625 (Écosse)

  • Anglican

  • Autorise le catholicisme à la Cour, mais est assez intolérant avec les puritains

La mère de Jacques VI, Marie Stuart, reine d’Écosse, a été élevée en France et est donc une fervente catholique. Elle fera toute sa vie la guerre à sa cousine, Elisabeth Ière, alias "la Reine Vierge", pour le trône d’Angleterre. Elisabeth promet, toutefois, à sa cousine que son fils sera le successeur de la couronne d’Angleterre, étant donné que la Reine Vierge n’a pas d’hériter.

Les puritains séparatistes sont appelés “séditieux” à la conférence de Hampton Court en 1604 après que le roi Jacques Ier ait prononcé la phrase “no bishop, no king”, ce qui signifie que si des personnes sont contre les Évêques, elles sont contre le roi. Séditieux signifie, d’après le dictionnaire Larousse, “une personne ou un regroupement de personnes voulant se soulever contre l’autorité établie, qui veut attenter à la sûreté de l’État”.

La migration massive vers les États-Unis

Les non-conformistes, les dissidents ou encore les séditieux décident de quitter leur belle Angleterre, persécutés pour leur non-conversion à l’anglicanisme et acculés par le souverain de l’époque. Cette migration commence aux alentours de 1604, sous Jacques Ier d’Angleterre, avec une petite vague qui se dirige vers les Provinces Unies (de 1581 à 1795, les Pays-Bas sont appelés les Provinces Unies) où le droit de culte est plus libre. Néanmoins, la peur de perdre leurs racines, causée par le changement de culture et de milieu de vie lors de leur arrivée aux Provinces Unies, les pousse à chercher une autre terre d’accueil. L’idée de l’Amérique émerge assez rapidement : en effet, ce nouveau territoire a l'avantage d'être déjà, en partie, sous domination anglaise. De plus, il offre la perspective d'une page blanche, d'un vaste monde où s'établir (au détriment des natifs), pour pratiquer librement leur religion.

Ainsi, en 1620, deux bateaux transportent des communautés puritaines, le Speedwell et le Mayflower, de l’Angleterre. Malheureusement, le Speedwell s’est abîmé pendant le voyage. Quant à lui, le Mayflower arrive à bon port. Durant le voyage, aucun roi ou président ne prend le pouvoir, à la place, les passagers rédigent le Mayflower Compact, pour former leur gouvernement, établir les règles (lois) de leur nouvelle société, et les voter de manière démocratique. Ce texte est considéré comme l’un des premiers textes fondateurs de la démocratie américaine.

Ils fondent quelques colonies par-ci, par là, en Nouvelle-Angleterre, comme New Plymouth, Boston et Salem et se dirigent de plus en plus loin dans le pays provoquant, au passage, une grande mortalité chez les Amérindiens (il faut toutefois savoir que les communautés puritaines traitent mieux et ont de meilleurs rapports avec les Amérindiens que les autres colons venus d’Angleterre, d’Espagne et de France) à cause des maladies venues d’Europe. Les Amérindiens qui y survivent passent un accord de partage des terres avec les puritains qui s'étendent de plus en plus vers l’Ouest. Les colons ne savent toutefois pas comment cultiver cette nouvelle terre, ce qui créé rapidement des disettes dans beaucoup de colonies. Les natifs apprennent aux colons comment cultiver dans le nouveau monde, ce qui les sauve d’une famine certaine et met en place la première fête de Thanksgiving (Thanksgiving devient une fête reconnue par le pays en 1863 par Abraham Lincoln), fêté avec les Amérindiens.

L’arrivée des puritains ne plaît pas à tout le monde chez les colons dépendants de la couronne d’Angleterre. Les nouveaux arrivants sont très vite mis dans la case de “congrégationalistes” (Une Église congrégationaliste est une Église indépendante de l’État ou de toute autre forme d’autorité et gérant sa paroisse elle-même) et fuits comme la peste pour leur fonctionnement anormal pour l’époque, car trop écarté des traditions catholiques et/ou anglicanes de l’époque.

Peinture du Mayflower par William Halsall (1882)

Wiliam HALSALL, Mayflower in Plymouth Harbor, 1882, conservé au Pilgrim Hall Museum, Plymouth, Massachusetts

Mayflower, Wikipédia L'encyclopédie libre, consulté le 20 mai 2021 sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Mayflower

Retranscription du Mayflower compact par William Bradford (environ 1620)

1694, publication en 1898 - Source : Commonwealth du Massachusets

Mayflower Compact, Wikipédia L'encyclopédie libre, consulté le 20 mai sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Mayflower_Compact#:~:text=Le%20Mayflower%20Compact%20ou%20pacte,de%20Plymouth%20dans%20le%20Massachusetts.

Quels sont les grands principes du puritanisme ?

On peut décrire les puritains comme des personnes très attachées aux principes moraux et sociaux, à la politique et à tout autre chose de manière à ce qu’ils se créent une extrême opinion de tout. Le bien et le mal, la pureté et l’impureté sont les concepts qui les guident et qui font qu’ils ont été appelés “puritains”. En d’autres termes, ce sont de parfaits manichéens. Ils croient à toutes sortes de manifestations surnaturelles en plus des démons, grande croyance chrétienne. Ils croient aux esprits, aux fées (peut être une réinterprétation des croyances celtes) et à toutes sortes d’autres êtres. Comme le protestantisme, religion dont ils s’inspirent, les rites, textes et coutumes anciennes sont pris comme exemple, car l’Église romaine a pris trop de liberté et il faut rectifier le tir. Ils la considèrent comme “impure”. La plupart des fêtes et des rites catholiques sont bannis de leur culture, comme Noël.

Les puritains partent également de l’idée que tout le monde nait impur et que c’est en se rachetant tout au long de sa vie que l’on peut devenir pur. Leur pureté est significative de leur foi envers Dieu. L’Homme n’est rien pour eux, si ce n’est qu’en tant que serviteur de leur créateur. Comme pour rendre leurs enfants vertueux dès la naissance, ils donnaient des prénoms tels que “Grâce”, “Destinée”, “Fidèle”. Ironiquement, les puritains sont bien loin de la pensée humaniste qui a pourtant grandement influencé la Réforme protestante. La sécularisation entre l’État et la religion n’existe pas, comme dans de nombreux pays Européens à l’époque, la plupart même, et l’on peut citer comme exemple le plus flagrant, la France, avec la monarchie absolue de droit divin d’où le roi tire son pouvoir. En Angleterre le principe est à peu près le même.

Les puritains sont dirigés par un gouverneur ainsi que sept assistants élus tous les ans par la colonie. Les prêtres ont une grande place dans la communauté. Ils sont les représentants de la loi de Dieu et de la bonne conduite à suivre pour être pur.

De prime abord, le puritanisme se différencie de l’anglicanisme/du catholicisme par sa volonté de suivre les vrais textes de la Bible et dans la Bible, dont ceux-ci se sont écartés. La Bible est le livre du savoir par excellence et la seule chose en laquelle croire. Chacun a le droit (l’obligation) de voir de ses propres yeux les textes bibliques et de les connaître. On peut donc supposer que les puritains sont lettrés, mais nous n’avons pas trouvé d’informations sur cela. Toutefois, cette demande s’est vite retournée contre eux puisque ces textes bibliques étaient pris à la lettre, sans aucune remise en question.

Les procès de sorcières

Les premières condamnations pour sorcellerie remontent environ à la Renaissance et continuent aux Temps modernes vers le XVe-XVIe siècle en Europe. Néanmoins, cette pratique a suivi les pères pèlerins jusqu’aux États-Unis et a créé l’un des plus grands mythes de la fin du XVII siècle : les procès de Salem. Mais en quoi les puritains sont-ils liés à ces procès ? Les colonies puritaines sont indépendantes du Royaume d’Angleterre et, comme nous l’avons vu au-dessus, peuvent être considérées comme des communautés religieuses extrémistes.

Suite à des difficultés sociales, géographiques avec les Amérindiens et les Français et politiques, la colonie n’est plus sous aucune autorité interne (gouverneur), vit dans la peur et se tourne alors vers un représentant en qui ils croient le plus : le pasteur de Salem.

Un grand nombre de facteurs explique comment ces procès ont pu avoir lieu : des croyances déjà bien ancrées sur la sorcellerie venant d’Europe, des pensées radicales et une absence de structure politique plongeant la colonie dans un manque total de raison. Tout commence avec des jeunes filles souffrant d’un mal inexpliqué. Elles sont déclarées par le médecin local, puritain lui-aussi, comme étant possédées. Ces jeunes filles sont alors “contraintes” de désigner les sorcières leur ayant jeté un sort. Les sorcières, pratiquement toutes des femmes, sont accusées de pactiser avec le Diable, et d’utiliser un savoir d’origines magiques malveillants. Les accusé(e)s se retrouvent tous/tes en prison et doivent attendre l’instauration d’une première Cour par un juge pour voir se dérouler leur procès. Chose faite, ceux-cis se déroulent selon des témoignages farfelus et la preuve spectrale. L’exécution de tous les accusé(e)s se déroule de différentes manières (bûcher, corde, etc.) et marque la mort d’une vingtaine de personnes accusées à tort de 1692 à 1693. Mais pourquoi toute cette frénésie à Salem sur les sorcières ? Plusieurs théories sont avancées comme des règlements de compte, l’envie des accusateurs d’être écoutés et respectés, des maladies, les préjugés sociaux et chrétiens, etc.

Comme dit Mona Chollet dans son livre “Sorcières, la puissance invaincue des femmes”, les sorcières sont “victimes des Modernes et non des Anciens”. Nous trouvons les mots “procès de sorcières” et “chasses aux sorcières” assez intrigants. La “chasse aux sorcières” est un concept déshumanisant. On rabaisse les femmes et les hommes qui se font attraper pour sorcellerie au statut de bête. Mais, n’est-pas comme cela que les accusés étaient perçus ? Les sorcières étant accusées de pactiser avec le diable, la Bête, elles ne sont plus des êtres humains, ne sont plus des membres de la communauté respectés pour leur foi, leur travail et leur pureté. Leur mort et/ou leur exclusion sociale fait alors sens.

Mona CHOLLET, Sorcières, la puissance invaincue des femmes, Zones, 2018

Représentation du puritanisme dans les années 30

Grant WOOD, American Gothic, 1930, conservé à l'Art Institute, Chicago

American Gothic (Wood), Wikipédia L'encyclopédie libre, consulté le 15 mai 2021 sur https://fr.wikipedia.org/wiki/American_Gothic_(Wood)

Let's settle it : This is what makes up the Midwest, Twin Cities.com, consulté le 15 mai 2021 sur https://www.twincities.com/2016/01/29/this-is-whats-in-the-midwest-2/

American gothic

  • Grant Wood

  • Mouvement régionaliste

  • Représente des “campagnards” du Midwest au XIXe siècle

    • Les personnes vivant dans le Midwest sont les descendants des puritains dans la mentalité de l’époque

  • Jeune fille célibataire et son père tenant une fourche

    • La fourche représenterait la fermeture d’esprit mais aussi le travail

  • Habits traditionnels américains du XIXe

  • Peinture faite comme les photographies traditionnelles de l’époque

  • Différentes interprétations :

    • Mentalité issue du puritanisme donc “trop fermée”

    • Dur travail des ruraux

  • Fermeture : fourche, visages rugueux, rideaux tirés en pleine journée,...

-> Une des plus importantes représentations du puritanisme (voire héritage puritain) dans la culture populaire américaine