GRC | Les Fondamentaux : Glossaire
Note: les définitions ci-dessous sont celles issues du rapport du groupe de travail intergouvernemental d’experts à composition non limitée chargé de la terminologie relatifs à la réduction des risques de catastrophe commandite par l’Assemblée Générale des Nations Unis (UNGA) en 2016.
Dans certains cas spécifiés, les définitions de IFRC sont mentionnées.
Processus ou phénomène naturel ou associé à un ensemble de facteurs naturels et anthropiques pouvant faire des morts ou des blessés ou avoir d’autres effets sur la santé, ainsi qu'à entraîner des dégâts matériels, des perturbations socio-économiques ou une dégradation de l'environnement.
Les aléas peuvent avoir une origine et des conséquences individuelles, séquentielles ou cumulatives. Chaque aléa est caractérisé par sa localisation, son intensité, son ampleur, sa fréquence et le degré de probabilité qui lui est associé.
La caractéristique essentielle d'un aléa est son aspect incertain, car il peut se produire à tout moment et avec des niveaux variables d'intensité. En évaluant et en comprenant les différents aléas auxquels une région ou une communauté peut être exposée, les professionnels de la gestion des risques peuvent élaborer des stratégies appropriées pour atténuer les conséquences potentielles de ces événements sur les personnes, les biens et l'environnement. (UNGA, 2016)
Note: Dans des concepts récents, notamment dans la définition de résilience de IFRC, on utilise le terme de “chocs” de manière quasi-interchangeable avec le terme aléa.
Plus spécifiquement les chocs sont “des déviations externes à court terme par rapport aux tendances à long terme qui ont des effets négatifs importants sur l'état actuel de bien-être des personnes, leur niveau d'actif, leurs moyens de subsistance, leur sécurité ou leur capacité de résister aux chocs futurs” (REAL, 2018)
Pour plus d'information voir ces notes d'orientation du REAL
Une catastrophe est une grave perturbation, qui dépasse la capacité de la communauté de faire face avec ses propres ressources. Parmi les nombreuses causes potentielles d’une telle perturbation figurent les aléas naturels et technologiques, les accidents industriels, les mouvements massifs de populations et les maladies infectieuses et contagieuses, entre autres, ainsi que divers facteurs qui influent sur la vulnérabilité des communautés et leur exposition aux risques.
Ensemble des forces, moyens et ressources disponibles au sein d’une organisation, d’une collectivité ou d’une société pour gérer et réduire les risques de catastrophe et renforcer la résilience.
La notion de capacité peut renvoyer aux infrastructures, aux institutions, aux connaissances et compétences humaines, ainsi qu’à des attributs collectifs tels que les relations sociales et les capacités de direction et de gestion.
Situation des personnes, infrastructures, logements, capacités de production et autres actifs tangibles situés dans des zones à risque.
Note: les mesures de l’exposition peuvent intégrer le nombre de personnes ou les différents types d’actifs présents dans une zone donnée.
La réduction des risques de catastrophe vise à empêcher l’apparition de nouveaux risques, à réduire ceux qui existent déjà et à gérer les risques résiduels pour renforcer la résilience et, partant, contribuer à la réalisation du développement durable.
Les stratégies et politiques de réduction des risques de catastrophe permettent de définir des objectifs établis sur des échelles de temps différentes et assortis de cibles, d’indicateurs et d’échéances concrets. Conformément aux dispositions du Cadre de Sendai, ces stratégies et politiques doivent être axées sur la prévention de nouveaux risques de catastrophe, la réduction des risques existants et le renforcement de la résilience économique, sociale, sanitaire et environnementale.
Le Cadre de Sendai, approuvé par l’Organisation des Nations Unies et adopté en mars 2015, a permis d’établir un programme global et concerté de réduction des risques de catastrophe qui vise à parvenir, au cours des 15 prochaines années, à une « réduction substantielle des pertes et des risques liés aux catastrophes en termes de vies humaines, d’atteinte aux moyens de subsistance et à la santé des personnes, et d’atteinte aux biens économiques, physiques, sociaux, culturels et environnementaux des personnes, des entreprises, des collectivités et des pays ».
Le risque de pertes en vies humaines, de blessures, de destruction ou de dégâts matériels pour un système, une société ou une communauté au cours d’une période donnée, dont la probabilité est déterminée en fonction du danger, de l’exposition, de la vulnérabilité et des capacités existantes.
Le terme « multirisque » fait référence aux multiples aléas importants auxquels un pays est confronté et aux contextes particuliers dans lesquels des événements dangereux peuvent se produire simultanément, en cascade ou de façon cumulative au fil du temps et produire d’éventuels effets concomitants.
La vulnérabilité se définit comme la condition provoquée par des facteurs ou processus physiques, sociaux, économiques et environnementaux qui ont pour effet de rendre les personnes, les communautés, les biens matériels ou les systèmes plus sensibles aux aléas.
Note : les facteurs positifs propres à renforcer la capacité des personnes de faire face aux catastrophes sont énoncés dans la définition du terme « Capacité ».
La notion de résilience est définie par la IFRC comme « la capacité des individus, communautés, organisations et pays, exposés à des catastrophes, des crises, et des vulnérabilités sous-jacentes à anticiper, se préparer, réduire l’impact, s’adapter et se rétablir des effets de chocs et de stress* sans compromettre leurs perspectives à long terme ».
* Dans cette définition, on comprend les termes de chocs et stress comme aléas.
Cette définition illustre bien le continuum Urgence/ Relèvement/ Développement et la nécessité d’agir à chacune de ces phases pour renforcer la résilience des populations. La résilience est un concept global faisant appel à différents domaines, dont la lutte contre le changement climatique, la réduction des risques de catastrophes, et les ODD. Toutes ces approches concourent à un objectif commun de réduction des vulnérabilités et de renforcement de la résilience.
Pour l'UNDRR (définition de UNGA 2016), La résilience s’entend de la capacité d’un système, d’une communauté ou d’une société exposés à des aléas de résister à leurs effets, de les résorber, de s’y adapter, de se transformer en conséquence et de s’en relever rapidement et efficacement, notamment en préservant et en rétablissant les structures et fonctions essentielles au moyen de la gestion des risques.