Les marges de la mondialisation

3) Les marges et zones grise de la mondialisation.

Les territoires et espaces marginalisés de la mondialisation souffre de handicaps structurels mais pas insolubles.

Les PMA (52 en 2018) se distinguent selon L’ONU par des facteurs divers, en particulier :

a) Un développement humain faible, comme le montre les cartes. Une part élevé de la population vivant avec moins de 1,9$/jour (Supérieure à 25% et jusqu'à 50% pour certains), une forte mortalité (mortalité maternelle ici monte jusqu’à 5/1 000 et plus ici)

a) Leur situation d'isolement ou d'enclavement. Ils sont éloignés des grands marchés mondiaux, à la fois géographiquement mais aussi du fait d'un grave déficit d'infrastructures. Ils sont par exemple dépourvus d'interface, mais aussi éloigné de l'AMM.

b) En général, ils se caractérisent par une forte dépendance vis à vis d'un nombre réduits de produits d'exportation. Soit des produits primaires ou faiblement transformés. Ainsi l'Angola dépend à 90% du pétrole, le Burkina Faso à plus de 50% de l'or. La dépendance au cours y est plus forte.

c) Le secteur Primaire y joue un rôle très important dans la structure de l’économie.

- remarque sur le Bangladesh : Le pays exporte pour 85% de produits textile transformés, alors que sa population est au 2/3 dans l'agriculture qui ne représentent que 3,5% de ses exportations, signe de la très faible productivité de ce secteur. (IDH de 0,57).

d) Enfin, les pays sont la fragilité vis à vis des aléas et risques naturels, dont l'impact économique y est potentiellement plus fort qu'ailleurs.

La particularité est la forte croissance démographique de ces espaces, qui en fait potentiellement des bassins d'émigration.

Néanmoins, leur croissance économique est actuellement aussi parmi les plus fortes du monde, mais il s'agit d'un rattrapage pour beaucoup d'entre eux, après notamment une période 1980-2000 souvent catastrophique (Les années 90 - « La décennie perdue » en Afrique pour les années 90).

Mais ces espaces peuvent devenir des « zones grises », échappant à tout contrôle d'Etat. Peuvent alors y prospérer les trafics, les groupes terroristes comme c'est le cas en Afghanistan, en Afrique Sahélienne.