Les Francs
Les Francs sont un peuple germanique apparaissant sous la forme d'une confédération de tribus au moment des Grandes invasions. Une partie d'entre eux joue un rôle central dans l'Histoire de France, des Pays-Bas, de Belgique et d'Allemagne à compter de leur sédentarisation en Gaule romaine.
Sommaire
Les Francs apparaissent au début du premier millénaire dans les sources latines: dès les IIe siècle et IIIe siècle les Romains avaient déjà des contacts avec les Francs, qu'ils enrôlaient comme mercenaires dans leur armée, et ce bien avant les invasions germaniques proprement dites. Francia est d'ailleurs une adaptation latine du IIIe siècle du terme Franko(n), nom que donnaient les Francs à leur domaine. "Francia" n’a alors pas une connotation politique mais plutôt géographique ou sociologique, comme Maghreb ou Balkans au XXIe siècle. Aux IIe siècle et IIIe siècle "Franci" désignait alors une ligue ou confédération de peuples germaniques installés sur la rive inférieure droite du Rhin (c'est-à-dire au Nord-Est du Rhin), au-delà des frontières de l'Empire romain. Les Francs n'étaient assujettis ni à l'Empire ni à un autre peuple, comme les Alamans, autre regroupement d'ethnies établies plus au sud sur la rive droite du Rhin (du germanique "All-" et "Mann-", regroupement de "tous les hommes"). Ainsi "frank" ou francus signifierait "libre" (libre de la domination romaine, mais pourrait être une interprétation postérieure, un adjectif tiré du nom propre[1]) en langue germanique. La racine frank n'appartenant pas au germain primitif, l'étymologie frie-rancken (libere vacantes)[2] pourrait aussi signifier libres voyageurs[3]. On peut aussi retrouver l'origine du mot Franc dans le mot Frekkr, signifiant hardi, courageux, intrépide, vaillant en vieux norrois[1]). Le peuple franc est avant tout un peuple de guerriers qui élisait un chef de guerre, nommé roi des Francs, qui exerçait son autorité dans son gau ou pagus (pays), et se plaçait librement sous son autorité pour les affaires militaires.
En 287/288 l’empereur Maximien écrase le roi salien Gennobaude qui choisit de se soumettre sans combat, avec tout son peuple. Maximien accepte sa reddition et installe les Saliens en Toxandrie, à l'embouchure du Rhin derrière le limes en Gaule belgique, d'abord sous le statut de Lètes (soumis à l’autorité impériale), alors que des Chamaves sont reconduits à la frontière. Il semble que les Francs Saliens aient exceptionnellement bien accepté leur statut pourtant peu glorieux du point de vue romain. Protégés par la paix romaine, ils vont s'y multiplier et glisser à l'ouest le long de la mer du Nord dans les Flandres où ils produiront du sel, par évaporation de l'eau de mer ("salinatores", d’où peut-être l’origine de leur nom "Saliens"). Ils occupaient, dans l'actuel Pays-Bas, un territoire lacustre au confluant du Vecht et de l'Ijssel, le Sallzee, qui devint le Salland au moyen-âge, d'où le nom "Saliens" est originaire[4]. C'est ainsi le premier peuple germanique à s'établir de manière permanente en territoire romain, et donc le premier aussi à se latiniser. Néanmoins les premiers rois francs semblent être longtemps restés suspects aux yeux de l'église catholique romaine, comme le montrent ces paroles de Grégoire de Tours du VIe siècle: « il parait que cette race fut toujours adonnée aux cultes idolâtres, et ne connut pas du tout le vrai Dieu. Ils se firent des images des forêts, des eaux, des oiseaux, des bêtes sauvages et d’autres objets, et s’accoutumèrent à les adorer, leur offrant des sacrifices [5]».
Thor sur un manuscrit islandais du XVIIIe siècle. Institut Árni Magnússon, Islande.
Les Francs partageaient le paganisme polythéiste des Ases, fixant le destin des hommes, avec les autres peuples germaniques et scandinaves. Le dieu Wotan était le père des dieux, il présidait à la guerre, à la poésie et à l'éloquence. Il eut pour épouse Frigg, déesse de la fécondité et de la victoire, avec qui il eut un fils, Thor, dieu du tonnerre, du vent, des saisons[6], de la fertilité[7]. Les germains vus comme héros étaient également déifiés. Le chef des Chérusques, Hermann ou Irmin (latinisé en Arminius), qui avait été élevé à Rome et avait servi dans les armées d'Auguste, retourna en Germanie et organisa une résistance contre l'empire. En 9, il tendit un piège à Varus à Teutoburgenwald, où ses légions composées de près de cinquante mille soldats furent massacrées. Hermann mena des escarmouches contre les romains, et s'employa à détruire les fortifications romaines de l'Elbe, la Weser et le Rhin. Voulant appaiser les conflits entre rois germains, il fut accusé de dictature et finalement empoisonné. Il fut alors érigé en héros et célébré par des chansons populaires. Les Saxons lui dédièrent un temple à Ehresbourg (Stadberg) en Westphalie, faisant face à un arbre nommée Irminsul. Les Germains lui vouèrent un culte en se réunissant autour de Irminsul, jusqu'à ce que Charlemagne fasse abattre l'arbre en 772 pour abolir le culte païen[8]. Ils vénéraient également la nature comme les sources, les arbres et les rochers, mais aussi les astres, notamment la Lune et le Soleil. Ils pratiquaient des sacrifices humains, généralement des prisonniers, pour apaiser les divinités. Leurs rites se déroulaient autour d'un arbre sacré, au sommet d'un rocher, ou au fond d'une caverne. Ils croyaient à la résurrection des corps[8] et , les germains occidentaux, enterraient les morts avec leurs objets précieux et leurs armes, afin de continuer à guerroyer outre-tombe et à festoyer après que Wotan les aient envoyés dans le Walhalla (Valhöll). Les germains orientaux (Burgondes, Goths...) purent pratiquer des rites funéraires différents, à cause de divergence en cette croyance[9].
Abeilles en or provenant de la tombe de Childéric.
Ainsi, Childéric Ier se fit inhumer avec des vêtements brodés d'or et était revêtu d'un manteau en brocart de soie pourpre revêtu d'abeille d'or cousues avec grenats, le paludamentum des généraux romains. Il s'agissait peut-être d'abeilles naissant dans une peau de taureau et fournissant à l'humanité le miel de l'abondance[10]. Il portait également une cuirasse et une fibule cruciforme en or, insigne des hauts fonctionnaires impériaux. Sa bourse était remplie de plus d'une centaine de pièces d'or frappées entre les règnes de Théodose II et Zénon. A cela s'ajoutaient plus de deux cents monnaies d'argent datant de la république romaine jusqu'à Constance II et un anneau sigillaire[11]. Son épée longue (spartha) possédait une garde composée de deux animaux dos à dos, sa bouterolle décorée d'une plaque à deux tête d'oiseaux symétriques, ainsi que la hache d'un seul tranchant. Le scramasaxe était rangé dans un fourreau décoré d'or cloisonné avec des grenats. A son épée était suspendue un talisman fait en boule de cristal de roche. Ses chevaux de guerre ayant été sacrifiés pour être enterrés avec lui, ils lui vinrent en aide pour combattre au Walhalla, à l'image de Wotan chevauchant Sleipnir[12]. Une imitation de tête de taureau, symbole de force et du renouvellement de la vie, était accroché sur la tête de l'un d'entre eux[13]. Le titre de chef était décerné à celui dont la famille descendait d'un dieu. Les généalogies remontant toutes à une origine divine, la succession de Chlodion, père ou oncle de Mérovée (dont la mère aurait été violée par un monstre marin en forme de serpent appelé Neptune Quinotaure[14] (cinq fois taureau), ou d'un monstre anguipède (au pied de serpent), peut-être un dieu indo-européen, engendrant une dynastie sacrée) est sûre car les généalogies apprises par coeur chez les peuples dépourvus d'écriture, étaient confiées à la mémoire collective. Ainsi, les descendants de Mérovée, appelés mérovingiens, furent les fils de Mérovée. Il en était de même chez les autres peuples germaniques comme les Amales ou les Anglo-saxons[15] : en 450-455, les chefs anglo-saxons Hengist (étalon) et Horsa (cheval) débarquèrent sur l'île de Bretagne, ils affirmaient avoir Voden (Wotan) comme arrière grand-père[16].
Odin chevauchant Sleipnir jusqu'au Valhalla, pierre runique du VIIIe siècle.
Au combat, le roi-prêtre[17] s'exposait à la vue des adversaires, action vue comme preuve d'une grande hardiesse [18]. Seul cavalier de la troupe, il chevauche une monture blanche afin de se rendre mieux visible de ses ennemis. Souverain sur le plan temporel et spirituel, il est sacré par la diffusion du charisme (heil[19]) du chef de guerre (heerkönig, littéralement « roi d'armée »[20]) : véritable incarnation de Wotan chevauchant Sleipnir, il est possédé par le heil qui lui procure vie, santé, victoire (devenant ainsi heilag), puissance sacrée déclenchant la violence destructrice. Il devient ainsi le descendant des dieux possédé par les puissances de l'au-delà[21]. S'il est tué au combat, c'est que les dieux l'ont abandonné ou choisi pour le Walhalla. La mort du roi signifiait la retraite pour les adorateurs de ce chef de guerre possédé, dont la fureur guerrière était divine. Wotan étant fourbe, inconstant et rusé, il inspirait un tel comportement à ceux qu'il possédait. Le pouvoir des guerriers pouvait être renforcé par Thor, et par Freya dont les prêtresses sacrifiaient des hommes pour équilibrer les morts et obtenir la victoire, ou pour obtenir des enfants[7]. Le paganisme déclina à partir de l'adoption du catholicisme après le baptême de Clovis Ier en 496. Le choix catholique permit aux Francs d'avoir l'appui du clergé gallo-romain qui luttait contre l'arianisme, une hérésie que les autres peuples germaniques avaient adoptés afin se rapprocher des chrétiens et de Rome. Cependant, pour les germains, l'arianisme se rapprochait plus de leur ancienne religion, car le roi-prêtre païen conservait toute sa sacralité et restait détenteur de pouvoirs temporels et spirituels, engendrant un totalitarisme chrétien[17].
Article détaillé : Mythologie germanique.
Différents auteurs décrivent l'aspect et les caractéristiques physiques des Francs tel leur contemporain Sidoine Apollinaire « Ils ont la taille haute, la peau blanche, les yeux bleus, ils se rasent entièrement le visage, sauf la lèvre supérieure où ils laissent pousser deux petites moustaches ; leurs cheveux, courts derrière et longs devant, sont d'une blondeur admirable ; leur vêtement est si court qu'ils ne leur couvre même pas le genoux, et si serré qu'il laisse voir la forme de leur corps ; ils portent une large ceinture où pend une lourde épée, très tranchante[22] ».
Au XIXe siècle, Chateaubriand dans son sixième chant des Martyrs se plaît à imaginer leur aspect : « Parés de la dépouille des ours, des veaux marins, des aurochs et des sangliers, les Francs se montraient au loin comme un troupeau de bêtes féroces. Une tunique courte et serré laissait entrevoir toute la hauteur de leur taille, et ne leur cachait pas les genoux. Les yeux de ses Barbares ont la couleur d'une mer orageuse ; leur cheveleure blonde, ramenée en avant sur leur poitrine, et teinte d'une liqueur rouge, est semblable à du sang et à du feu. La plupart ne laisse croître leur barbe qu'au-dessus de leur bouche, afin de donner à leurs lèvres plus de ressemblance avec le mufle des phoques et des loups ».
Les peuples qui constituaient la ligue des Francs sont supposés être :
les Chamaves (Saliens)
les Chattes (Ripuaires)
les Ansivariens ou Ampsivariens (Ripuaires)
les Bructères (Ripuaires)
les Hattuaires (Ripuaires)
les Tubantes (Saliens)
les Tenctères (Ripuaires)
les Usipètes (Ripuaires)
les Bataves (Saliens)
les Sugambres ou Sicambres (Saliens)
les Ubiens (Saliens)
Les Chérusques sont parfois rattachés aux Francs alors que certains les mentionnent comme faisant partie des Saxons. Les Chauques, établis au nord-est des Frisons, plus souvent rattachés aux Saxons qu'aux Francs.
Plus tard une partie des francs, déplacée vers l'ouest, se fondra avec les saliens des rivages du nord de la Gaule ; on parlera des Francs Saliens à l'ouest et des Francs Ripuaires (de ripa = rive ) un peu plus à l'est, sur les rives du Rhin et de la Meuse.
L'origine des Francs Saliens est discutée ;
Certains historiens pensent que le mot « Salien » est dérivé du mot « sal » (sel), donc « Francs devenus riches grâce au trafic du sel ».
Une seconde possibilité, qui n'exclut pas la première est que le mot vient de Saalland (région de l'est de la Hollande moderne).
Une troisième hypothèse est que le mot viendrait effectivement de « sel » mais en relation avec la proximité de la Mer du Nord, donc les Francs des pays près de la mer (Belgique - partie sud de la Hollande). On sait que les Francs Saliens vivaient aussi avant la conquête de la Gaule dans le grand centre de la Belgique moderne (entre Escaut et Meuse).
Remarques :
l'historien romain Tacite ne mentionne pas les Francs en l'an 98 après J.-C. dans son livre (en réalité : un catalogue) "Germania".
dès leur installation en Belgique et dans le nord de la France actuelle (établie au quatrième siècle), les Francs (Saliens) sont considérés par les Romains comme un peuple à part, ayant leurs propres us et coutumes.
Les peuples cités plus haut auraient donc fusionné dans un temps relativement bref (120 ans).
La langue ou plutôt les dialectes originellement parlés par les Francs ainsi que leur "profil culturel" sont rattachés au groupe ethnolinguistique indo-européen dit germain occidental, appelé souvent teutonique, comprenant deux sous-groupes : les montagnards au sud avec les Alamans, Gépides, Hérules, Lombards, Thuringiens, et le groupe des plaines au nord et à l'ouest : les Angles, les Francs, les Frisons et les Saxons, par opposition au groupe germain nordique ou scandinave (vieux norrois), parlé par les normands (nord man : hommes du nord) et au groupe germain oriental ou gothique, qui se fragmenta, avec les Burgondes, Jutes, Ostrogoths, Suèves, Vandales, Wisigoths. Les montagnards parlaient le haut-allemand (hochdeutsch) et les hommes des plaines, le bas-allemand (niederdeutsch). Les peuples germaniques au nord du Rhin et des Alpes, qui acquirent une culture écrite en dehors de l'empire gardèrent leur propre langue, les peuples qui envahirent l'empire abandonnèrent leur langue pour le latin[23].
Historiquement les Francs du début du Ier millénaire (bien avant Charlemagne) parlaient des dialectes du groupe linguistique dit bas-allemand, groupe à l'origine du néerlandais, entre autres. Ce francique-là, bas-allemand, n'avait sans doute pas de forme écrite, les Saliens utilisèrent donc hâtivement le latin comme en témoigne la rédaction de la loi salique, d'autant plus que pour plusieurs autres Francs auparavant le latin leur avait permis de servir et même de graduer dans l'armée romaine. En revanche, sous les Carolingiens, les Francs principalement ceux du Rhin, s'étaient davantage répandus parmi les autres peuples germaniques et les variantes linguistiques avaient déjà pris le pas sur ce qu'on allait appeler le bas-allemand, le moyen-allemand et le haut-allemand.
Nota bene: "bas" signifie "nord" (bas-Rhin, ou proche de la mer), et "haut" signifie "sud" (haut-Rhin, ou plus haut géographiquement).
Article détaillé : Francique (langue morte).
Au IIIe siècle, les Francs participent aux grandes invasions barbares (257), aux côtés d'autres peuples qui pénètrent dans l'Empire romain. Le rôle des Francs reste cependant controversé. Il s'ensuit un rétablissement pour Rome, car les ligues germaniques de l'époque ne pouvaient tenir tête à l'armée impériale.
Vers la fin de l'Empire Romain, aux IVe et Ve siècles, on retrouve des Francs établis en Gaule comme Lètes dans la défense du limes, alors grandement romanisés, et en lutte contre d'autres barbares plus menaçants.
Pour plus de détails sur ces Francs soumis à l'empire, voir les : Fédérés francs.
Le terme de « barbare » disparaît avec la fin de la civilisation romaine et de l'espace culturel gallo-romain.
Dans le milieu du Ve siècle, sous l'influence du roi Clodion (ou Clogion), les Francs Saliens vont s'étendre jusqu'au nord de la France actuelle mais seront battus par les armées d'Aetius aux Vicus Helena en 446. Ils obtiendront tout de même un foedus de ce dernier. Le siège royal le plus important du territoire Franc Salien deviendra alors Tournai.
Articles détaillés : Grandes invasions et Royaumes francs.
Parmi les Francs servant l'Empire depuis la fin du IIIe siècle, se trouvent les Francs saliens. Mérovée, ancêtre légendaire et quasi-divin est selon la tradition germanique la principale source de légitimité de leurs souverains qui en descendraient.
Toutefois, au Ve siècle leur roi est aussi devenu proconsul des Gaules, c'est-à-dire un fonctionnaire romain d'origine germanique mais très bien assimilé (en savoir plus sur cette dynamique d'intégration). Les Francs sont alors solidement établis dans les territoires qui allaient devenir la Neustrie et leurs fonctions militaires leur confèrent un pouvoir important en ces temps troublés : le jeune Clovis (germ. Hlodowec, qui donne par la suite les prénoms Ludovic ou Ludwig en Allemagne et Louis en France) devient leur roi à Tournai, probablement en 481. Mais il lui faut plus que le pouvoir d'essence divine que lui confère la mythologie tribale germanique, pour s'imposer face aux évêques, aux patrices ou à la population gallo-romaine en partie christianisée.
Les "domaines francs" de 511 à 561 issus de Clovis, duc des Francs saliens.
Installé à Soissons, où il a renversé un général romain nommé Syagrius, Clovis est sans doute d'abord sensible aux conseils de sa femme burgonde, Clothilde, convertie au christianisme, et à ceux de l'évêque de Reims, Rémi.
Peut-être au cours d'une bataille importante contre les Alamans, la bataille de Tolbiac, il promet de se convertir à la religion chrétienne s'il est victorieux. Il tient parole et reçoit le baptême en 496 à Reims, avec 3 000 guerriers. Par la suite, il tente d'inculquer les principes chrétiens à son peuple encore largement païen.
Après une suite de victoires sur ses rivaux barbares, notamment sur les Burgondes lors de la bataille d'Autun, Clovis apparaît donc comme l'un des premiers rois germains d'Occident à avoir adopté la religion chrétienne dominante, celle de Rome, contrairement aux Wisigoths ou aux Lombards ariens et aux Alamans païens.
Il parvient ainsi à gagner le soutien des élites gallo-romaines et à fonder une dynastie durable (laquelle prend le nom de son ascendant germanique) : les Mérovingiens.
Les Mérovingiens règnent alors sur toute l'ancienne Gaule jusqu'au milieu du VIIIe siècle. Leurs souverains les plus connus sont : Dagobert Ier et la reine Brunehilde. À cette époque, comme sous la dynastie suivante, il n'est pas question de « France », mais bien d'un « royaume des Francs » : les rois germains, en effet, ne règnent pas sur un territoire, mais sur des sujets.