Actualités Maladies des Reins 2016

Greffes rénales en Jordanie pour 2 à 3 millions de dinars

L’exil thérapeutique de trop nombreux dialysés chroniques

Depuis quelques années, des patients dialysés chroniques, las d’attendre leur programmation pour une greffe rénale dans le pays, se déplacent vers le Moyen-Orient, essentiellement vers la Jordanie pour se faire opérer dans des délais courts. Accompagnés de leurs donneurs, ils sont de plus en plus nombreux à choisir cette solution, souvent sans prendre la peine d’informer leurs médecins traitants. Le professeur Farid Haddoum, chef de service de néphrologie du CHU Mustapha-Pacha d’Alger, nous apprend qu’il continue à recevoir, dans son service, de nouveaux receveurs de greffe rénale, opérés à l’étranger avec leurs donneurs et à leurs frais, soit une moyenne de 2 à 3 millions de dinars, sans compter les charges du voyage et de l’hébergement. Pas uniquement dans cet hôpital. Des médecins, exerçant dans plusieurs centres de dialyse, en particulier dans les régions Est et Sud de notre pays, signalent régulièrement des exils thérapeutiques, qui prennent parfois la forme d’opérations organisées.

Le Pr Haddoum estime que ces patients peuvent et doivent être greffés en Algérie. “Nous devons tout faire pour mettre fin à ces départs coûteux et essayer de redonner de l’espoir à ces trop nombreux patients désespérés”, assène-t-il.

Radar / Actualités liberte 25 JANVIER 2016

Adrar : Les insuffisants rénaux en détress

Ils sont 25 malades atteints d’insuffisance rénale dont une femme, deux jeunes filles et deux enfants de 11 ans de Bordj Badji Mokhtar (BBM),

qui ont été contraints d’abandonner leurs foyers, depuis l’apparition de leur maladie, pour trouver refuge non loin d’un centre d’hémodialyse, soit à Reggane (650 km) ou à Adrar (800 km), selon M. Ahmed Békri, président de l’association des insuffisants rénaux de la wilaya d’Adrar. Il affirme que quelques malades sont décédés faute de prise en charge.

En effet, ces malheureux patients dont la vie est rattachée à un générateur (3 séances d’hémodialyse de 4 h par semaine), sont obligés de se séparer de la vie en famille. Certains ont trouvé asile chez des parents ou des amis, d’autres ont dû louer carrément une habitation le plus souvent précaire et les moins nantis font du porte à porte car BBM, malgré son nouveau statut de wilaya déléguée, ne dispose pas encore d’un centre d’hémodialyse. Cette frange de malades reste toujours le parent pauvre, en prise en charge médicale, du secteur de la Santé, selon notre interlocuteur qui s’indigne devant le mutisme de la DSP face à cette situation qui n’a que trop durer. «Nous avons sollicité, par écrit, à maintes reprises la DSP, et cela sans résultats, afin de créer un service d’hémodialyse au niveau de l’une des structures sanitaires de BBM.

Malgré le soutien de la fédération nationale des insuffisants rénaux qui nous a fait don de 6 générateurs et d’une station d’épuration d’eau. Ce qui nous faut maintenant, c’est les locaux et les autres équipements d’accompagnement, évidemment avec le personnel médical et paramédical d’encadrement». Par ailleurs, il nous dira : «Vu la spécificité de la région de BBM comme ville frontalière avec le Mali, certains habitants sont des nomades démunis d’argent et de papiers d’identité tel le cas des 2 jeunes filles et des 2 enfants.

Leurs médicaments coûtent très chers et les examens médicaux tels que les analyses PTH (chaque trimestre) sont à la charge de notre association. Nous sommes conventionnés avec un laboratoire privé mais nous n’avons pas les moyens financiers pour faire face à cette demande croissante. On s’adresse souvent aux bienfaiteurs d’Adrar que nous remercions au passage». D’autre part, les insuffisants rénaux d’Aoulef vivent, eux aussi, le même calvaire et sont aussi obligés de faire la navette de 200 km en aller et retour vers Réggane.

Et pourtant, le secteur sanitaire d’Aoulef dispose depuis longtemps d’un centre d’hémodialyse avec 6 générateurs (neufs) mais n’est pas encore fonctionnel, affirme M. Békri. Une situation qu’il a du mal à comprendre dans ce tableau noir qu’il dresse sur la santé. Il cite aussi les affres des patients résidents dans les ksour rattachés à Timimoun, à l’image de Talmine, Zaouiet Débagh, Deldoul, Tinerkouk et Aougrout. Ils seraient 43 malades à converger quotidiennement vers Timimoun. Un centre qu’il juge dépassé malgré l’existence de 8 générateurs et 4 de réserve.

«Ce centre ainsi que celui d’Adrar ne répondent plus aux exigences médicales pour une prise en charge convenable des patients et ceci par le manque surtout d’espace, de médecins et de néphrologues. Adrar compte 100 malades et dispose de 23 générateurs entassés dans un service et un espace créés il y a plus de 10 ans».

A. A. le 19.01.16 El Watan

Les insuffisants rénaux déplorent le manque de médicaments à Achaâcha

En attendant l’aménagement de l’établissement hospitalier public de proximité d’Achaâcha, les malades de la région, notamment les insuffisants rénaux, sollicitent les services de la santé de la wilaya d’approvisionner le service de dialyse en médicaments. Les insuffisants rénaux de Sidi Ali ont lancé un appel à l’aide à la wilaya de Mostaganem, interpellant les autorités concernées à intervenir et combler le déficit en médicaments. En effet, des habitants de la commune d’Achaâcha souffrent du manque flagrant de médicaments nécessaires aux opérations de dialyse. Et malheureusement pour eux, cette situation ne fait qu’empirer, car l’établissement de soins de Sidi Ali commence à se détériorer et connaît un manque en médicaments. Cette situation pousse les insuffisants rénaux à se rendre à Aïn Tédlès ou à Mostaganem, qui, rappelle-t-on, est à une distance de plus de 100 kilomètres et qu’il faudrait faire cette navette quotidiennement. En attendant, les malades souffrent le martyre et il est temps que les pouvoirs publics prennent le taureau par les cornes.

01 février 2016 REPORTERS

Algérie Presse Service - L’Algérie dispose des compétences nécessaires pour les transplantations rénales

MILA - L’Algérie dispose des moyens et des compétences nécessaires pour réaliser et multiplier les transplantations de reins aux patients disposant de donneurs, a indiqué jeudi à Mila le Pr Farid Hadoum, chef de service de néphrologie au CHU Mustapha-Bacha d’Alger.

Soulignant ‘‘la souffrance des malades atteints d’insuffisance rénale, à la recherche d’une intervention à l’étranger’’, le spécialiste, qui participe depuis quatre jours à une mission médicale pluridisciplinaire à Mila, a indiqué qu’une seule intervention à l’étranger coûte entre 2 et 3 millions de dinars.

Entre 2012 et 2015, soixante (60) patients de la wilaya de Mila ont subi une greffe de rein en Jordanie, a rappelé, dans ce contexte, le Pr. Hadoum.

La mission médicale de proximité dépêchée à Mila, à l’initiative l’Union médicale algérienne (UMA), a consulté, depuis son arrivée il y a quatre jours, 500 malades dont la majorité se trouvent en traitement dans les six centres d’hémodialyse de la wilaya (3 publics et 3 privés), a indiqué à l’APS, le Pr Hadoum en marge d’une conférence de formation organisée au profit de médecins et de paramédicaux.

De "précieux conseils" et des orientations ont été donnés, dans le cadre de cette mission médicale de proximité, aux staffs médical et paramédical chargé de la prise en charge de cette catégorie de malades, a indiqué le Dr Khaled Said, président de la section de Mila de l’UMA.

APS 21 01 16

Algérie Presse Service - Soixante greffes de rein sont programmées pour 2016 à Batna

BATNA - Pas moins de 60 greffes de rein sont programmées pour l’année 2016 au centre hospitalo-universitaire (CHU) de Batna, a annoncé samedi le chef du service néphrologie de cet établissement sanitaire, le Pr. Ahmed Bougueroura.

"Encouragée et confortée" par le succès des cinquante (50) interventions déjà pratiquées au CHU de Batna cette année, l’équipe médicale de cet établissement prévoit "lancer l'opération de prélèvement de reins sur des sujets décédés à partir de l’année 2016", a affirmé ce praticien, en marge d’une cérémonie au cours de laquelle la direction de cet établissement a honoré le staff médical qui avaient encadré la greffe rénale à Batna, ainsi qu'une vingtaine de patients ayant subi une opération de ce type.

La périodicité de ces interventions chirurgicales "pointues" sera revue à la hausse pour passer à deux opérations chaque semaine, a précisé le même néphrologue, soulignant que les transplantations programmées marqueront une "évolution notable" dans ce type d’interventions dès lors que 64 greffes de rein au total ont été effectuées avec succès depuis le 30 mars 2014 au profit d’insuffisants rénaux.

Ainsi, a-t-il précisé, une centaine de dossiers relatifs à des transplantations rénales, provenant de la wilaya de Batna et des régions limitrophes, est aujourd’hui enregistré au service de néphrologie du CHU de Batna pour permettre aux malades d'être programmés à partir de cette année.

De son côté le Pr. Hocine Chaouch, chef de service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire au CHU Mustapha-Bacha d’Alger, a tenu, à cette occasion, à mettre l’accent sur les efforts méritoires du jeune staff médical, estimant que le CHU de Batna a consolidé cette année sa position comme le premier établissement médical national en matière de greffe d'organes en réalisant à lui seul, le tiers du nombre de greffes effectuées sur le plan national.

Pour sa part, le directeur du CHU de Batna, Laïd Benkhedim, a estimé que "la particularité de ces greffes de rein effectuées avec succès, réside dans le fait qu'elle a été pratiquée par une équipe algérienne, permettant d’augmenter significativement le nombre de greffes en provenance de donneurs vivants, et de pallier la difficulté liée à la rareté des organes".

APS 02 01 2016

Une 39ème transplantation rénale effectuée avec succès à Batna

Une 39ème greffe de rein a été effectuée avec succès, samedi, par l’équipe médicale du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Batna, a indiqué à l’APS le Pr. Ahmed Bougueroura, chirurgien, chef du service néphrologie dans cet établissement.

La greffe a profité à un jeune homme de la wilaya de M’sila souffrant d’une insuffisance rénale très sévère, a précisé ce praticien, rappelant que trois patients résidant à Batna, Constantine et M’sila, avaient également subi avec succès des interventions similaires, pratiquées vendredi dernier par le même staff médical du service néphrologie du CHU de Batna, sous la supervision du Pr. Hocine Chaouch, chef de service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire au CHU Mustapha-Bacha d’Alger.

Les 39 patients qui ont subi depuis le mois de mars 2014 une opération de ce type au CHU de Batna sont tous en bonne santé, a affirmé le Pr. Bougueroura, précisant que des opérations similaires s’effectuent ‘‘tous les 20 jours’’ dans cet établissement de santé.

Le staff médical du CHU s'assigne également pour objectif de "mettre davantage en lumière le don et la greffe d’organes’’, et de ‘‘rétablir la confiance du citoyen dans ce moyen thérapeutique, y compris sur les plans religieux et législatif, à travers une compagne de sensibilisation devant être lancée au cours de ce mois sacré’’, a encore fait savoir le même spécialiste.

27/06/2015 APS

La Fondation du rein et la SANDT célèbrent la journée mondiale du rein ce 10 mars

La Fondation du rein célèbre, avec la société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation rénale, la journée mondiale du rein, le 10 mars 2016, à 14h salle Ibn Zaidoune Riadh El-Feth, selon un communiqué de presse parvenu ce lundi à notre rédaction.

Des examens de dépistage de l’hypertension artérielle et de chimie urinaire seront prodigués par des néphrologues en début d’après-midi sur l’esplanade de Riadh El-Feth à proximité de la salle Ibn Zaidoune. Une action destinée à sensibiliser la population à la prévention de l’insuffisance rénale, une maladie souvent silencieuse à ses débuts.

Ledit communiqué, signé conjointement par le professeur Saidani, président du SANDT (Société algérienne de néphrologie, de dialyse et transplantation), et le professeur. H. Salah, président de la fondation du rein, précise que le thème retenu cette année par la Fédération internationale des Fondations du frein et la société internationale de néphrologie est « La prévention des maladies rénales chez l’enfant ».

Les initiateurs de cette rencontre précisent que « la participation de tous les médecins spécialistes, généralistes et associations de patients est vivement souhaitée ».

Pour rappel, la Fondation du rein a reçu son agrément le 13 avril 2015 et à rejoint ainsi les 63 fondations activant dans le monde.

07/03/2016 radioalgerienne

Le Pr Atik l’a annoncé jeudi

Cinquante transplantations rénales programmées au CHU de Annaba

Le service de néphrologie au CHU de Annaba a réalisé 10 transplantations rénales depuis le début de l’exercice en cours et prévoit d’en réaliser 40 autres d’ici la fin de l’année. C’est le professeur Ahcène Atik, chef de ce service, qui a donné l’information lors de la journée de sensibilisation à l’insuffisance rénale chronique, qui s’est tenue jeudi dans l’enceinte de la maison de la culture Mohamed-Boudiaf de Annaba. Le praticien a révélé qu’une centaine de nouveaux patients sont enregistrés annuellement au niveau de son service, rien que pour les deux wilayas de Annaba et d’El-Tarf. Ce qui exige du secteur de la santé un gros budget et des moyens humains et matériels importants pour prendre en charge les insuffisants rénaux, souvent en phase aiguë de la maladie. Dès lors, la greffe rénale est la meilleure alternative aussi bien pour réduire les coûts de la dialyse que pour le confort de vie des malades. À rappeler que le 10 mars est la Journée internationale de l’insuffisance rénale.

Radar liberté 11 mars 2016

Affaire de la clinique de dialyse Les Violettes de la cité Les Eucalyptus

Quand le DSP fuit les questions

Apparemment, l’affaire de la clinique de dialyse Les Violettes de la cité Les Eucalyptus, sur la route de Zouaghi, est toujours gênante pour le directeur de la santé et de la population (DSP).

Interrogé, hier, lors de l’émission Forum de la radio locale, par la journaliste d’El Watan au sujet des mises en demeure décidées contre les cliniques privées exerçant à Constantine, notamment la clinique de dialyse Les Violettes, Amor Bentouati était très mal à l’aise. Le DSP n’a même daigné s’expliquer sur cette question ni même donné d’autres éléments au sujet de l’activité des ces cliniques privées. Rappelons que cette affaire, rapportée par El Watan au mois de juillet de l’année dernière qui a déclenché une véritable polémique au niveau de la DSP de Constantine, a provoqué l’ouverture d’une enquête menée par une commission d’inspection de la DSP. Il s’agit de faits graves concernant des patients dialysés au sein de cette clinique, ayant contracté le virus de l’hépatite C.

Dans une conférence de presse tenue au siège de la DSP, le rapport de la commission révélé à la presse a bien établi des négligences au sein de cette clinique, notamment en matière de mesures d’hygiène relatives au nettoyage des appareils de dialyse. Mais l’affaire qui a fait un scandale à l’époque sera vite étouffée. Hier au Forum de la radio locale, et malgré l’insistance de la journaliste d’El Watan, le DSP était décidé à ne pas aborder ce sujet, allant même jusqu’à demander, d’un geste de la main, de passer à une autre question. Une scène que les auditeurs de radio Constantine ne pouvaient pas voir bien sûr. De nombreuses questions demeurent toujours en suspens, au moment où les malades concernés attendaient les résultats des analyses du laboratoire de la wilaya.

Des analyses qui pouvaient bien déterminer les responsabilités dans cette affaire. Qu’y a-t-il à cacher ? Pourquoi cette ambiguïté ? Pourtant, il y a eu une inspection ministérielle dépêchée sur les lieux, cette inspection a confirmé que ce problème est survenu suite à une négligence au niveau de cette clinique qui s’est vu adresser une mise en demeure. Concernant le résultat des visites des inspections de la DSP, Amor Bentouati a déclaré qu’il y a eu 224 visites de contrôle des infrastructures privées enregistrées en 2015. Il y a eu même, selon lui, des mises en demeure et des fermetures temporaires, tout en donnant l’exemple de la clinique Les Violettes. «Il y a eu une fermeture de 21 jours durant le premier semestre de l’année 2015.

La fermeture se fait sous la décision de la tutelle, nous avons établi un rapport et nous sommes en train d’attendre la décision ministérielle. Concernant les malades, ils ont été pris en charge», a expliqué le DSP, sans donner d’autres précisions. «Nous avons actuellement 5 inspecteurs à la DSP et nous sommes en train de former 9 autres afin de faire face à tous les problèmes qui existent dans ce secteur», a-t-il déclaré.

El watan 29.02.16 Yousra S.

CHU Abdelkader-Hassani de Sidi Bel-Abbès

Menace de grève illimitée des médecins résidents

en néphrologie-hémodialyse

Par le biais d’un rapport adressé à la Direction de la santé et de la population de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, dont une copie a été remise à notre bureau local, les médecins résidents en néphrologie-hémodialyse, affectés au service d’hémodialyse du centre hospitalo-universitaire Abdelkader-Hassani, montent au créneau et

menacent de recourir à une grève illimitée si leurs doléances ne sont pas satisfaites dans des délais raisonnables. Selon le groupe de protestataires ayant signé le rapport-pétition, la plateforme de revendications est articulée autour de points liés à l’amélioration des conditions de travail, au manque d’hygiène, de salubrité

et de commodités dans la salle de garde, laquelle n’est équipée ni de lits, ni de chaises, ni de casiers, bureau, équipements informatiques… Ils déplorent, en outre, l’inexistence d’une salle de conférences, incontournable pour leur formation ainsi que pour une meilleure prise en charge des patients

Liberté 28 avril 2016

Célébration de la Journée Mondiale du Rein

À quand une culture du don d’organes en Algérie ?

La Fédération nationale des insuffisants rénaux (FNIR) a annoncé que 20.000 patients souffrant d’insuffisance rénale sont sous hémodialyse.

Les statistiques de la FNIR font également état de 3000 nouveaux cas enregistrés chaque année à travers l’ensemble du territoire national. S’agissant des structures spécialisées, le nombre était de 237 en 2010, assurant des soins à 13.000, contre 300 prenant en charge 18.000 malades en 2013. Dans le but d’inculquer la culture du don d’organe, la FNIR va célébrer la Journée mondiale du rein qui se tiendra le 19 mars, en organisant une journée de sensibilisation et d’information sur l’insuffisance rénale, la greffe rénale et la dialyse péritonéale. Une occasion pour les spécialistes de faire le bilan de l’évolution de la dialyse en Algérie qui, contrairement aux années précédentes, s’est nettement améliorée en termes de prise en charge. D’ailleurs, les chiffres avancés par la FNIR font état de la baisse du coût de la prise en charge de 40% parce que l’Algérie fabrique depuis 1992, les consommables de dialyse et compte un nombre important de structures spécialisées en néphrologie. Seul inconvénient, aucune promotion de médecins spécialistes dans les techniques de dialyse n’a été formée depuis 1999 et les centres existants sont encadrés par des médecins généralistes. Raison pour laquelle, la FNIR appelle à former des spécialistes et surtout inculquer la culture du don d’organes. L’année 2016 sera pour la fédération, celle de la sensibilisation sur l’importance du don d’organe. Au cours des dix dernières années, le nombre de malades sur la liste pour un don de rein ne fait qu’augmenter. 20% attendent un donneur apparenté tandis que les 80% espèrent une greffe.

Certes, le nombre d’interventions chirurgicales a augmenté depuis 2007, passant d’une soixantaine de greffes par an à presque 200 chaque année, mais cela reste insuffisant pour venir en aide aux milliers de patients algériens.

Rym Harhoura Horizons 16 mars 2016

Dr Rouifed Hichem, Président du club des jeunes néphrologues,

Dr Arbaoui Ibtissame, Vice-Présidente, et Dr Amine Arfa, membre actif, au soirmagazine :

Le don de rein, l’unique espoir

Trois docteurs se sont relayés pour répondre à nos questions. Leur message est des plus simples : veillez sur vos reins car nul n’est à l’abri d’une insuffisance rénale.

Soirmagazine : Pouvez-vous présenter votre club ?

Le Club des jeunes néphrologues algériens est une association scientifique nationale fondée par un groupe de jeunes médecins néphrologues des quatre coins du pays.

Pourquoi avoir organisé récemment une journée de sensibilisation au Jardin d'essai ?

Notre club regroupe de jeunes néphrologues dynamiques et ambitieux qui se sont unis pour faire connaître cette spécialité et partager les connaissances à travers diverses activités : formations continues, journées de sensibilisation... C'est dans cette optique que nous avons organisé cette journée de sensibilisation, qui coïncide avec la Journée mondiale du rein dont le thème cette année était : «Rein et enfant, comment mieux prévenir, diagnostiquer et traiter les maladies rénales chez l'enfant».

Nous avons choisi le Jardin d’essai d’El-Hamma, puisque c’est le lieu idéal pour parler d’un organe qui adore tout ce qui est naturel. Et à la même occasion quelques scooters avec des panneaux explicatifs du rôle du rein et comment préserver ses reins ont fait le tour des hôpitaux d’Alger en distribuant des flyers.

Quel est l'état de santé des reins des Algériens ?

L’état de santé des reins des Algériens laisse encore à désirer, et ce, malgré les efforts fournis dans ce domaine, un très grand nombre de mesures reste à faire. Il faut savoir que suite au nombre élevé des malades hypertendus et diabétiques dans notre pays, l'allongement de l'espérance de vie, l'incidence de l'insuffisance rénale chronique ne cesse de progresser. Des moyens ont été déployés par les pouvoir publics avec un résultat ressenti sur la prise en charge des patients, surtout ceux nécessitant le recours à l'épuration extrarénale, mais le véritable challenge c'est de continuer à développer la transplantation rénale étant donné que c'est le meilleur traitement pour le patient et aussi en terme de coût. Il est aussi impératif d'agir en amont en sensibilisant les médecins et les patients aux principales causes des maladies rénales pour pouvoir assurer aux patients une prise en charge précoce. Sans oublier que le médecin généraliste a un rôle important dans la prévention de la maladie rénale chronique. Les maladies rénales de l'enfant posent un véritable problème de prise en charge sur tous les plans : psychologique, thérapeutique, chirurgical... d'où l'intérêt de journées de sensibilisation comme celle organisée par notre association.

Comment prévenir l'insuffisance rénale ?

La prévention passe par plusieurs volets :

il faut déjà commencer par faire un bon dépistage de la population à risque : diabétiques, hypertendus, cardiopathes, sujets âgés et les enfants, personnes avec antécédents familiaux de maladie rénale, etc. Sensibiliser les médecins à inclure un bilan rénal de base dans le suivi des patients afin de les référer à temps vers un néphrologue. Parfois, des mesurer simples ont un impact majeur, par exemple il faut éviter de se déshydrater en buvant suffisamment d’eau, manger équilibré, faire une activité physique régulière, arrêter l'automédication.

Quels sont les symptômes de la maladie ?

L’insuffisance rénale est malheureusement silencieuse, l'apparition des symptômes signe généralement la progression vers un stade avancé de la maladie.

Les symptômes sont très souvent non spécifiques : fatigue, perte de l’appétit, trouble du sommeil, nausées et vomissements ; d'autres sont plus évocateurs : gonflement des pieds, hypertension sévère résistante, des urines qui brûlent, etc.

Pourtant, un simple bilan rénal (urée et créatinine sanguins) ou encore une bandelette urinaire sont suffisants pour démasquer la maladie rénale à un stade encore précoce et ainsi retarder l'échéance d'une éventuelle insuffisance rénale dans la mesure du possible.

Comment se guérir ?

Malheureusement, il n'y a pas actuellement un traitement qui peut guérir de l'insuffisance rénale chronique avérée. Par contre, un bon suivi chez un néphrologue, un bon contrôle glycémique et tentionnel, une réduction de la perte des protéines dans les urines (protéinurie), une adaptation des médicaments au degré d'insuffisance rénale, un traitement efficace des infections urinaires à répétition, une bonne hydratation du patient sont toutes des mesurer qui peuvent retarder ou même stopper la progression de cette insuffisance rénale chronique vers le stade terminal requérant l'épuration du sang pour éliminer les déchets (dialyse).

Qu’en est-il du don de rein ? Quel regard portez-vous sur ce sujet ?

Le don de rein représente le seul espoir pour les patients qui sont en insuffisance rénale chronique terminale. A ce stade et comme sus-souligné, le traitement par transplantation rénale est actuellement le meilleur choix, non seulement pour le patient mais aussi pour l'économie de santé.

Malheureusement, beaucoup de patients n'y ont pas accès surtout par manque de potentiels donneurs vivants compatibles. C'est pour cela qu'il est impératif de faire la promotion du don de rein en sensibilisant, non seulement les pouvoir publics afin d'en faire une priorité en mettant en œuvre tous les moyens nécessaires pour y parvenir, ainsi que le grand public pour encourager le don, surtout à partir de personnes en mort encéphalique.

Un dernier mot...

Nul n’est à l’abri.

La fréquence de la maladie rénale dans notre pays est en perpétuelle augmentation. C'est pour cela qu'il est impératif de fournir un effort de sensibilisation et d'information. L'implication de tous les acteurs de santé ainsi que des médias est devenue une nécessité majeure et un travail de fond est indispensable.

Notre association en a fait une de ses priorités majeures ; pour aider les patients, mettons tous la main dans la main et encourageons surtout le don de rein. Pour conclure, je tiens, au nom de l'association, à vous remercier de nous avoir donné cette opportunité tout en espérant avoir un impact positif à tous les niveaux.

S Raymouche le soir d’algerie 26mars 2016

Le coût de la prise en charge a baissé de 40% selon le président de la Fnir

Plus de 20 000 insuffisants rénaux en dialyse

La Fédération nationale des insuffisants rénaux (Fnir) organise, à l’Institut national du rein, une journée de sensibilisation et d’information sur l’insuffisance rénale le 19 mars. Cette rencontre est opportune pour évoquer, pour la énième fois, le déficit de l’Algérie en matière de la greffe rénale et accessoirement la dialyse péritonéale. Environ 20 000 patients souffrant d’insuffisance rénale sont sous hémodialyse. Le chiffre est donné par le président de la Fédération qui en égrène d’autres. L’Algérie enregistre 3000 nouveaux cas d’insuffisance rénale chaque année. En 2013, le nombre de centres spécialisés est passé à 300 structures assurant des soins à 18 000 malades. “Contrairement aux années précédente, la dialyse s’est nettement améliorée en termes de prise en charge grâce aux progrès enregistrés dans la recherche médicale”, affirme le président de l’association. “Le coût de la prise en charge a baissé de 40% dans la mesure où l’Algérie fabrique les consommables de dialyse depuis 1992”, poursuit-il. Dans ce contexte, il annonce que l’année 2016 sera celle de la sensibilisation à l’importance du don d’organes.

Liberté Radar / Actualités 16 03 2016

Prélèvement d’organes sur donneur en mort encéphalique

Pourquoi les algériens sont réticents

Informer, communiquer, sensibiliser et convaincre sont les maîtres-mots des équipes médicales pour le prélèvement d’organes à partir de patients en mort encéphalique.

Une activité qui peine à avoir une place dans les traitements de l’insuffisance rénale chronique en matière de greffe, qui se limite aujourd’hui au donneur vivant apparenté. Dépasser ce cap semble être une lourde tâche pour les spécialistes, malgré l’avis favorable des religieux à procéder au prélèvement sur cadavre, la disponibilité des spécialistes à développer cette activité et de tous les moyens nécessaires à sa réalisation.

L’introduction de cette activité au CHU Mustapha Bacha, décidée en 2015, a été un challenge pour l’équipe multidisciplinaire qui s’est rendu compte au bout d’une année que la tâche n’est pas sans beaucoup de contraintes et de difficultés. Une journée d’étude a été justement organisée au mois d’avril dernier et avait pour thème «La coordination hospitalière et le prélèvement d’organes et de tissus à partir de donneur en mort encéphalique».

Armée d’une volonté de fer pour faire aboutir ce projet, la présidente du Comité greffe, le Pr Malika Benhalima, chef de service d’immunologie au CHU Mustapha, ne se laisse pas abattre par toutes les insuffisances relevées dans cette première évaluation sur les capacités de cet établissement à se lancer dans cette «aventure», car elle estime qu’en parallèle des efforts importants ont été consentis par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière ainsi que la direction de l’hôpital dans l’acquisition des équipements nécessaires et les laboratoires biologiques sans lesquels rien ne peut se faire.

«L’évaluation est faite à partir d’une étude de faisabilité de ce projet qui fait ressortir que sur le plan logistique les moyens mis en place peuvent être jugés satisfaisants, mais des insuffisances ont été relevées concernant la communication et l’organisation. on note également de légers dysfonctionnements liés à notre manque d’expérience, à l’absence de procédures et à l’absence d’une structure dédiée à la coordination opérationnelle», signale la présidente du comité qui relève que durant cette étude, deux goulots d’étranglement sont les facteurs essentiels dans cette difficulté d’avancer, à savoir la réticence des porches parents qui s’opposent au prélèvement suite à nos quatre simulations. Il y a aussi, a-t-elle indiqué, l’absence de chirurgiens préleveurs qualifiés, de médecins anesthésistes, d’instrumentistes. «Le personnel existant est insuffisamment formé et informé», a-t-elle signalé.

Le Pr Benhalima estime que les moyens mis en place peuvent permettre ponctuellement de pratiquer ce type de prélèvement, bien qu’en parallèle beaucoup de choses ont été faites dans le cadre de cette coordination. Le Pr Benhalima fait référence à la liste d’attente des receveurs qui nécessite un travail colossal, car il ne faut pas oublier que «l’attribution d’un greffon se fait dans un cadre réglementaire et selon un score.

Il est important aujourd’hui de mettre au point tous ces éléments en collaboration avec l’Agence nationale de greffe qui a un rôle primordial à jouer.» Il est donc important de connaître le profil de chaque patient candidat à une greffe de rein particulièrement à partir d’un donneur en mort encéphalique. C’est un travail de fourmi qu’effectue quotidiennement une équipe dévouée du service d’immunologie, à sa tête le Pr Benhalima, pour mettre en place un fichier complet et assurer un suivi de toute cette population dont la greffe est le seul recours. «En attente d’un greffon, une mise à jour est régulièrement faite pour ces candidat afin de mieux les préparer», nous confie-t-on en précisant qu’«un logiciel pour sa gestion et sa mise à jour a été élaboré et un site web est actuellement en construction».

Par ailleurs, un questionnaire a été adressé pour tous les intervenants afin de relever les insuffisances dans la mise en œuvre du programme et le plan 2016-2017. Ce plan est en cours d’élaboration et s’appuie justement sur ce questionnaire adressé à tous les chefs de service impliqués dans le plan d’action. Comme il est aussi prévu de définir un référentiel pour l’élaboration de l’organisation cible. La formation est également inscrite au programme du Comité rein du CHU Mustapha et sera organisée au profit des équipes dans des services de greffe à Paris et à Marseille. «Nous sommes condamnés à réussir.

On ne peut pas rester en marge des autres pays arabes où le prélèvement sur cadavre est aisément pratiqué, notamment au Maroc et en Tunisie. Les équipes médicales sont aujourd’hui mobilisées et volontaires. Nous avons des patients entre les mains que l’on peut sauver et nous sommes dans l’obligation d’informer et de sensibiliser. Certes, le problème réside dans la société, mais il faut parvenir à sensibiliser et à convaincre», a plaidé le Pr Hadoum, chef de service de néphrologie au CHU Mustapha et coordonateur du Comité greffe lors de la journée scientifique consacrée à la coordination hospitalière. Un plan externe en dehors de l’hôpital doit être aussi élaboré et expliqué à travers, par exemple, estime le Pr Benhalima, une conférence nationale regroupant tous les acteurs (équipes médicales, religieux, société civile pour aborder cette problématique du don et relever toutes les insuffisances.

L’Agence nationale de greffe a du pain sur la planche si on veut réellement faire de cette activité une thérapeutique comme toutes les autres ; il est temps de se mettre au travail. La création d’une structure communication dédiée au don pour informer les familles, les rassurer et améliorer les conditions d’accueil sont autant de propositions qui constituent des pistes de travail, souligne le Pr Benhalima.

«La greffe d’organe à partir de donneur vivant a connu une réelle évolution depuis la première greffe en 1986 à l’hôpital Mustapha Bacha. Nos études sur dossiers le montrent assez bien, que ce soit sur le plan médical ou sociétal. De 1986 à 2008, le don ne s’effectue qu’au sein de la famille (parents, frères, enfants).

De 2009 à 2015, le don s’est élargi aux conjoints et cela a permis à de nombreux patients d’être greffés. Sur le plan de survie, une nette augmentation a été enregistrée pour atteindre les 82% à cinq ans et à 99% à une année contrairement aux années précédentes. Cette amélioration de survie est atteinte grâce aux traitements mis sur le marché et aux néphrologues qui maîtrisent cette activité qui diagnostiquent précocement les rejets», a-t-elle indiqué.

La greffe à partir de donneur en mort encéphalique peut connaître cet essor, pour peu que les pouvoirs publics l’inscrivent en tant que priorité nationale, sensibiliser la population pour une adhésion massive de la société.

Djamila Kourta el watan 08.05.16

Centre hospitalier universitaire de Annaba

La greffe rénale et les poses de fistules se multiplient

A l’hôpital Ibn Rochd de Annaba, les transplantations de reins et les poses de fistules continuent d’entretenir l’espoir pour les malades.

Depuis juillet 2015 — date de la relance de cette activité sensible — et jusqu’à aujourd’hui, des dizaines de malades ont été soulagés d’une contrainte plus que handicapante.

En effet, ces personnes subissent pas moins de trois séances d’hémodialyse, de quatre heures chacune, par semaine. Et si pour les insuffisants rénaux qui disposent d’un donneur compatible, la greffe rénale résout définitivement leur problème, pour ceux qui n’en disposent pas, la pose d’une fistule dans le bras leur évite, un tant soit peu, l’incommodité de la dialyse.

Au chevet de ces malades, une équipe locale pluridisciplinaire est présente en permanence, et chacun assure avec brio une mission relevant de sa spécialité. A sa tête, on trouve le Pr Atik Ahcène, chef de service de néphro-hémodialyse-transplantation. Sa mission est très sensible. Il s’agit de préparer, minutieusement, les malades candidats pour subir la greffe rénale, sans oublier ceux qui sont en attente d’une pose de fistule. «C’est un travail de longue haleine, où tous les détails sont pris en considération.

La préparation passe par plusieurs stades et concerne au même titre le donneur et le récepteur du rein. En somme, nous sommes ici pour assurer cette mission et soulager dans la mesure du possible tous nos malades», estime le même professeur. Et de préciser : «A ce rythme, le CHU de Annaba honorera son engagement, devant le ministre de la Santé, d’assurer avant la fin de 2016 40 interventions similaires, sinon plus. Nous avons commencé avec une cadence de deux greffes et voilà que le rythme passe au double, dont les quatre prochaines sont d’ores et déjà programmées.»

De leur côté, les adhérents à l’association SAFA des malades hémodialysés de la wilaya de Annaba apprécient grandement l’évolution de leur prise en charge assurée par ce professeur.

Rappelons qu’ils sont plusieurs centaines d’hémodialysés à Annaba, dont la majorité sont des démunis ou ayant un faible revenu, à attendre leur tour pour subir une greffe rénale, sinon se contenter d’une pose de fistule en espérant un éventuel don de rein d’un proche.

G M Faouzi el watan le 27.04.16

Hôpital Ahmed-Medeghri d’Aïn Témouchent

Cinq nouveaux appareils de dialyse réceptionnés

Le service d’hémodialyse de l’hôpital Ahmed-Medeghri d’Aïn Témouchent a acquis cinq nouveaux appareils de dialyse, a indiqué le directeur général de l’établissement. L’achat a coûté 11 millions de dinars. C’est assurément une bonne nouvelle pour les 108 insuffisants rénaux, qui souffraient des pannes récurrentes des anciens appareils. Le président de l’Association locale des insuffisants rénaux saisit l’occasion pour plaider en faveur de l’ouverture d’un service de transplantation rénale au niveau de la wilaya.

Radar liberté le 23 juin 2016

Plus de deux millions de dinars par malade et par an

La Cnas consent un gros budget dans la prise en charge des 22 000 dialysés

La Caisse nationale d’assurance sociale (Cnas) grève considérablement son budget dans la prise en charge des patients mis en hémodialyse. Dans les 175 cliniques privées conventionnées, où se soignent quelque 11 000 insuffisants rénaux chroniques, le coût direct et indirect de la dialyse est estimé à deux millions de dinars par malade et par an. Ce coût est majoré de 25%, disent nos sources, dans les hôpitaux publics à cause de la masse salariale et les prix plus élevés des consommables. Aussi, 11 000 patients sont hémodialysés dans les structures publiques du pays. À ce titre, un budget de plus de 400 millions de dollars est réservé à ce segment. Des néphrologues affirment que “le coût annuel d'un patient greffé rénal, à partir de la première année de greffe rénale, est huit fois moins cher qu’une année d'hémodialyse en centre”. Ce coût est encore appelé à baisser grâce à l'engagement de firmes pharmaceutiques nationales dans la production sur le mode “full process” des médicaments immunosuppresseurs pour les greffés rénaux.

Ce qui soustrait ces produits pharmaceutiques des programmes d’importation, dès la fin de l’année 2016, avancent nos interlocuteurs. Bien que la transplantation rénale soit moins coûteuse et offre une meilleure qualité de vie aux personnes souffrant d’insuffisance rénale, elle reste assez marginale avec moins de 500 interventions réalisées par an dans tous les CHU qui la pratique.

Liberté 23 10 16

Rupture de stock de consommables à l’unité d’hémodialyse d’El-Oued

Le ministère de tutelle débloque la situation

Une quarantaine d’insuffisants rénaux, qui se dialysaient dans l’unité de l’EPH de Djamaâ, dans la wilaya d’El-Oued, n’ont pu accéder aux soins au début de la semaine dernière en raison de la rupture de stock de kits de dialyse. Aussitôt l’information donnée (Radar du 17 octobre 2016), le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière ainsi que la Fédération nationale des insuffisants rénaux (Fnir) ont réagi de telle manière à lever la contrainte. Ainsi, l’EPH de Djamaâ, une localité distante d’environ 120 kilomètres du chef-lieu de la wilaya d’El-Oued, a été approvisionné en quantités suffisantes de kits de dialyse, mardi, par le fournisseur. Le programme des séances d’hémodialyse a repris son cours.

Liberté 20-10-2016

L’unité de dialyse fermée depuis hier pour rupture de consommables

34 insuffisants rénaux en danger de mort à El-Oued

Hier matin, les insuffisants rénaux se sont heurtés à des portes closes à l’unité d’hémodialyse de l’EPH de Djamaâ, une localité distante d’environ 120 kilomètres du chef-lieu de la wilaya d’El-Oued.

Le directeur de l’établissement hospitalier a expliqué qu’il était contraint de fermer le service car il n’a plus les moyens de renouveler le stock des kits de dialyse (principalement les capillaires de dialyse), après épuisement des quantités disponibles, en raison de “l’insuffisance du budget alloué par la tutelle”. Le DSP de la wilaya d’El-Oued a imputé les causes de la pénurie à un défaut d’approvisionnement par le fournisseur. Ce dernier renvoie la balle à la direction de l’EPH, qui lui aurait demandé de lui fournir son quota de consommables sans contrepartie financière.

Chaque partie rejette ainsi la responsabilité sur l’autre sans mesurer la détresse de 34 insuffisants rénaux, qui risquent de graves complications s’ils ratent davantage des séances d’hémodialyse. D’autant que se déplacer aux unités de Touggourt ou El-Meghaïer, équidistantes de Djamaâ de 50 kilomètres, n’est pas une alternative garantie.

“La situation dure depuis le mois de juillet. Le directeur de l’unité de dialyse se débrouillait comme il pouvait pour récupérer, ça et là, de petites quantités de kits pour ne pas arrêter les séances de dialyse. Il n’a fait que différer l’inévitable”, condamne Ben Ali Mohamed Sadok, président de l’Association locale des insuffisants rénaux.

Liberté 16-10-2016

Journée d’onco-urologie

L’immunothérapie privilégiée contre le cancer du rein

Le cancer du rein est relativement peu fréquent en Algérie. L’incidence se situe entre 2 et 2,5 pour 100 000 habitants. Ce qui fait environ 800 à 1 000 nouveaux cas dans le pays. Si le dépistage précoce promet une guérison totale, le diagnostic tardif reposant surtout sur la thérapie ciblée et dans le futur proche sur l'immunothérapie, alors qu’il y a vingt ans, les personnes atteintes de ce cancer au stade de métastase n’avaient aucune chance de s’en sortir. Justement, les journées onco-urologiques auront lieu à partir de mercredi à Constantine, sur les thérapies ciblées qui sont introduites progressivement en Algérie.

Liberté 17-10-2016

Inexistence de service et de dialyse pédiatrique

Enfants insuffisants rénaux : la lente agonie

La mise en place d’un programme national de prévention et de lutte contre les affections rénales chroniques de l’enfant, une nécessité.

L’absence d’un registre national rend difficile l’évaluation exacte de la prévalence de l’insuffisance rénale chez l’enfant. Le président de la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation ne s’avance pas à donner un chiffre. Leur prise en charge est catastrophique.

“La dialyse pédiatrique n’existe pas dans notre pays”, dénonce le porte-parole de la Fédération nationale des insuffisants rénaux, rencontré lors du 6e congrès maghrébin de néphrologie tenu à l’hôtel El-Aurassi et dont les travaux ont pris fin hier. “Les kits de dialyse ne sont pas adaptés aux enfants. La plupart d’entre eux meurent au bout de quatre à cinq ans de dialyse.” Mohamed Boukhors évoque notamment le cas d’un enfant hospitalisé actuellement à Parnet, qui a perdu, au bout de quelques années d’hémodialyse, tout son capital vasculaire, à coup de renouvellement de cathéters au niveau de l’artère jugulaire et de fistules nécessaires pour les séances de dialyse. “Le cathéter devait être viable

20 ans, il a tenu six mois. Finalement, l’enfant a été mis sous dialyse péritonéale. Mais au mois de Ramadhan dernier, il a contracté une péritonite.” La dialyse péritonéale utilise un membre comme moyen d’échange entre le sang et le liquide de dialyse, qui est introduit dans l’abdomen. Cette méthode entraîne des infections qui compromettent le diagnostic vital, si des conditions strictes d’hygiène, ne sont pas respectées.

La transplantation rénale est actuellement le meilleur traitement possible pour soigner les enfants atteints d’une insuffisance rénale chronique terminale et mettre un terme à leur calvaire en dialyse chronique (dialyse péritonéale ou hémodialyse). La solution idéale reste, naturellement, la prévention de la maladie rénale chronique de l’enfant. Pour ce faire, le dépistage précoce, le diagnostic précis des affections rénales infantiles et les mesures thérapeutiques appropriées pour éviter l’évolution fâcheuse vers le stade terminal, passent par la nécessité de la mise en place d’un programme national de prévention et de lutte contre les maladies rénales chroniques de l’enfant. Les spécialistes peuvent énumérer jusqu'à une centaine d’affections qui peuvent mener les enfants à la dialyse, que l’on peut regrouper en les malformations congénitales de l’appareil urinaire ou uropathies malformatives, les néphropathies héréditaires ou familiales et, enfin, les glomérulonéphrites chroniques acquises.

“Or, il n’y a pas de prévention scolaire en la matière”, accuse le porte-parole de la Fédération nationale des insuffisants rénaux. Il soutient avoir saisi par écrit le ministère de l’Éducation nationale sur le sujet l’été dernier, se proposant de fournir des languettes d’analyse d’urine pour les enfants et de superviser l’opération.

S’agissant des obstacles à la dialyse et à la transplantation rénale chez l’enfant, la contrainte du poids se pose avec acuité dans notre pays, car le personnel médical et paramédical doit être hautement qualifié. La transplantation rénale n’est réalisable qu’à partir de 8 kg dans des centres de très haut niveau de soins dans le monde. En règle générale, la greffe rénale est envisagée à partir de 15 kg. Pour les enfants de petit poids, la seule méthode possible reste la dialyse péritonéale que l’on peut réaliser même chez des nouveau-nés. Le traitement par hémodialyse est envisageable à partir de 12 kg par certains centres hautement spécialisés. Souvent, le traitement par hémodialyse est débuté pour des poids supérieurs à 20 kg. En effet, les enfants présentent plusieurs particularités, parmi elles, citent les néphrologues, le soutien et la participation active des parents, la diététique, les problèmes psychologiques, la croissance psychomotrice, la scolarisation, les éventuelles malformations associées et la prise régulière des médicaments. À partir de 15 kg, il y a très peu d’obstacles médicaux ou chirurgicaux à la transplantation rénale. Le rein peut provenir du père ou de la mère qui sont semi-identiques sur le plan de l’histocompatibilité. Dans les pays qui pratiquent en routine la greffe à partir de reins de cadavres, les enfants sont sur une liste d’attente prioritaire.

La survie du greffon rénal chez l’enfant est appréciable. La qualité de vie, le développement psychomoteur, la réinsertion scolaire, la croissance staturo-pondérale sont aussi très largement supérieurs après une greffe rénale lorsque l’on compare avec les résultats obtenus en dialyse. Mais cela n’est que de la rhétorique, malheureusement, pas appliquée scrupuleusement en faveur des enfants malades.

Liberté 28 11 16 Nissa H.

Des spécialistes font le point sur l’insuffisance et la transplantation rénales

7 000 Algériens en attente d’une greffe

La greffe, le traitement idéal de l’insuffisance rénale.

Les néphrologues parlent de plus de 3 millions de personnes atteintes de dysfonctionnement rénal.

Chaque année, entre 800 et 1000 patients débutent un traitement de suppléance. En 2016, 22 000 personnes ont été traitées par épuration extra-rénale et greffe rénale dont 91,8% par dialyse, 2,5% par dialyse péritonéale et 5,6% par transplantation rénale. “La transplantation rénale n’est pas au niveau souhaité”, a affirmé le professeur Saïdani Messaoud, chef du service néphrologie du CHU de Beni-Messous et président de l’Association algérienne de néphrologie et de transplantation rénale, en marge du sixième congrès maghrébin autour de cette pathologie,

organisé, hier, à l’hôtel El-Aurassi. 7 000 malades, essentiellement des jeunes, sont en attente d’une transplantation.

Selon le professeur Saïdani, le rythme des greffes est faible par rapport aux attentes. Une moyenne de 200 à 300 transplantations rénales est réalisée annuellement, dans le meilleur des cas. Parfois, ce chiffre chute de manière dramatique. En 2011, il y a eu zéro greffe. En 2016, il a été effectué 130 transplantations. En 2015, si l’on se fie à la fiche technique du congrès, 235 greffes ont été entreprises, alors que le nombre total des patients greffés est de 1 351 depuis 1987.

Soit la modique prévalence de 3,8%. Ce qui est, malheureusement, en deçà des besoins nationaux. “Il faut toute une logistique. Mais c’est aussi un problème de mentalité. Confrontée à une mort cérébrale, la famille refuse de discuter de la possibilité d’un prélèvement d’organes. Le difficile accès à l’hôpital, les bouchons au niveau des pavillons des urgences ne rendent pas les choses faciles. Pourtant, nous avons près de 4 000 morts causés par des accidents de la route. Ce qui représente une source importante de dons d’organes”, pense le professeur Saïdani.

Le prélèvement du rein d’un cadavre s’impose avec acuité, mais il nécessite la mise à niveau de nos infrastructures hospitalières et une logistique importante et adaptée. D’autant que deux principales pathologies, dont le taux est constamment en hausse, sont pourvoyeuses de malades insuffisants rénaux. Il s’agit du diabète et de la tension artérielle.

La greffe rénale reste une possibilité moins coûteuse que la dialyse. Le coût d’une transplantation varie entre 100 et 120 millions de centimes la première année. Si le greffon n’est pas rejeté, la prise en charge financière du malade durant la deuxième année chute de 20% jusqu'à 50%. Quant au taux de réussite de la greffe, il est mitigé. Aucun néphrologue ne s’est aventuré à avancer un chiffre.

C’est un sujet presque tabou dans le milieu. Comparativement, le coût annuel direct est évalué autour de 1 000 000 de dinars pour les différentes modalités de dialyse. Dans le détail, cela donne 980 000 dinars pour l’hémodialyse et 1 320 000 dinars pour la dialyse péritonéale. Pour des raisons de survie et aussi de confort de vie, le traitement idéal de l’insuffisance rénale reste la greffe, qui s’est limitée, chez nous, essentiellement, au donneur vivant apparenté. Seulement six transplantations ont été réalisées à partir d’un cadavre.

Liberté 27 11 16 Nissa Hammadi