Actualités Maladies des Reins 2014

L’Institut national du rein et de la greffe d’organes

doit démarrer dans trois mois

BLIDA - Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a donné samedi à Blida, au directeur de l’Institut national du rein et de la greffe d’organes, un délai de trois mois pour que le centre soit opérationnel.

"Vous avez les équipements, vous avez la dérogation pour faire venir à Blida un professeur de l’hôpital militaire de Ain Naâdja, vous avez trois mois pour faire démarrer le centre", a instruit M. Sellal le Directeur du l’Institut, lors la visite de cette infrastructure.

Le premier ministre a également, donné des instructions "fermes" pour le réaménagement de la réception de cet institut, estimant que celle-ci constitue une étape très importante dans la prise en charge du malade.

"L’entrée du centre est minable", a-t-il lancé à l’adresse des responsables qui l’accompagnaient lors de sa visite. "Il faut réaménager la réception et recourir aux services d’un psychologue", a précisé le Premier ministre, soulignant que "la prise en charge concerne aussi bien le malade que sa famille qui arrive généralement, affolée", a-t-il expliqué.

Par ailleurs, M. Sellal a donné des directives aux responsables pour mettre à la disposition des sidéens cancéreux, un centre d’imagerie qui leur soit dédié.

L’Institut du rein et de la greffe d’organes est un projet initié en 2001 par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, lors d’une visite dans la wilaya de Blida.

Ses missions consistent, entre autres, en la recherche médicale, les soins de haut niveau, l’enseignement et la formation ainsi que l’élaboration de programmes de recherche.

(APS) samedi 11 janvier 2014

«Ramener des étrangers pour lancer l’institut de rein»

Pour compléter son programme de développement, la wilaya de Blida a bénéficié d’une rallonge de 3 200 milliards de centimes, a annoncé samedi, le Premier ministre au terme de sa visite de travail dans la wilaya de Blida.

Comme dans chacune des wilayas visitées, le Premier ministre s’est enquis de l’état d’avancement des projets inscrits avant de rencontrer les élus locaux et les membres du mouvement associatif, face auxquels il a déclaré que le développement ne peut se faire sans une stabilité, avant de rappeler les moments difficiles que l’Algérie a traversés. «On nous parle du printemps arabe, or cette situation nous l’avons connue. Nous avons réussi à la maîtriser et ce, grâce à la compréhension de nos concitoyens. Par ailleurs, un homme, en la personne de Abdelaziz Bouteflika, président de la République, est venu et a réussi à repêcher le pays de la situation dans laquelle il se trouvait en instituant la réconciliation nationale. Le Président saisira cette occasion pour souligner lors de la dernière réunion du gouvernement, qu’il a été décidé que les documents photocopiés seront valables dorénavant sans être légalisés par la mairie, cette mesure facilitera selon le Premier ministre le travail des fonctionnaires au niveau des APC. L’autre mesure est celle de rallonger à 10 ans la validité de l’extrait de naissance. Dans ce contexte, Sellal précisera que ce type de mesures permettra aux APC et aux citoyens de gagner du temps et de l’argent, précisant qu’il est inadmissible de renouveler un dossier scolaire ou administratif chaque année. Le Premier ministre est revenu sur la visite qu’il a effectuée notamment la matinée à l’institut national du rein et de transplantation d’organes au niveau du CHU 3 Frantz-Fanon. En visitant cette structure, Sellal souligna la nécessité de lui accorder une grande importance, même s’il faudrait ramener des étrangers pour assurer une gestion fiable dans un premier temps. Cette unité de soins dont le président Bouteflika avait lancé l’idée de sa création lors de sa première visite à Blida en 2001, mais dont les travaux n’ont commencé qu’en 2004, constitue un véritable fleuron des services de santé publique, non seulement à Blida mais aussi à travers le pays. Les responsables concernés envisagent de commencer l’activité ambulatoire qui consiste à enregistrer les rendez-vous et à réaliser certaines tâches car il reste encore la mise en place de certains équipements relatifs au fonctionnement de cette infrastructure médicale. Dix années se sont écoulées depuis le premier coup de pioche, et voilà qu’il apparaît aujourd’hui au milieu de plusieurs autres services en cours de réalisation, tels que le service de traumatologie, le centre d’imagerie ou encore la pharmacie centrale du CHU, sans oublier le service d’ophtalmologie. Ce méga-projet serait unique en son genre au plan continental, comme l’a souligné le Pr Tahar Rayane.

LA NR 12 janvier 2014 A.-B. M.

Le Premier ministre à blida - Gestion de l’Institut national du rein et de la greffe d’organes

M. Sellal exige un partenariat avec les étrangers

L’amélioration du secteur de la santé, la mise en place des conditions idoines pour une meilleure prise en charge des malades et le développement de la formation du personnel médical ont été au centre de la visite de travail effectuée, hier, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Blida.

M. Sellal a donné, à l’occasion, des instructions fermes aux responsables de l’Institut national du rein et de la greffe d’organes de Blida pour trouver un partenaire étranger pour la gestion de ce nouveau centre et la formation des médecins spécialistes. « Vous devez obligatoirement, dès la semaine prochaine, commencer à chercher un partenaire étranger et trouver une formule dans le cadre d’une coopération technique pour cogérer cet établissement », a-t-il lancé à leur adresse. Outre la gestion, cette coopération concernera également la formation des personnels paramédical et médical. « La coopération avec un partenaire étranger doit être bénéfique aussi pour les médecins spécialistes de façon à ce qu’on n’ait plus besoin de les envoyer à l’étranger pour des formations », a souligné Abdelmalek Sellal. « Il est question également de travailler ensemble dans le traitement et la gestion des médicaments », a-t-il ajouté. « Il faut achever cet institut, l’équiper et ramener la ressource nécessaire pour sa gestion de façon à en faire un véritable pôle médical d’excellence spécialisé dans la greffe d’organes », a précisé M. Sellal, soulignant que « la politique de l’Etat consiste à créer des pôles spécialisés d’excellence dans différentes wilayas en se basant sur un partenariat avec les étrangers ». Un objectif qui sera atteint, selon lui, dans quelques années. Interpellé par les médecins chargés de la gestion de cet établissement sur le problème du prélèvement d’organes sur des personnes décédées, qui continue de constituer une grande contrainte, Abdelmalek Sellal a expliqué qu’« une fetwa a été prononcée à ce propos pour permettre cette pratique ». Selon lui, le cadre juridique régissant la greffe d’organes existe. « Pour accélérer cette opération, il faut juste mener des campagnes de sensibilisation pour expliquer l’importance de ces dons », a estimé le Premier ministre.

Développer le transport sanitaire aérien

M. Sellal a instruit, en outre, les responsables à développer le transport sanitaire aérien au profit des malades des autres régions du pays. A ce titre, il a demandé de coordonner les efforts avec le département des Travaux publics en vu d’aménager une aire d’atterrissage pour hélicoptères. Le transport sanitaire aérien doit être assuré en vertu d’une convention signée entre cet établissement et les compagnies Air Algérie et Tassili Airlines. Les services de la Protection civile sont également invités à se mobiliser dans le cadre de cette opération. « Ajouter ce chapitre au programme de réévaluation du projet », a demandé M. Sellal. Au niveau du service d’hémodialyse, le Premier ministre a exposé le problème des personnes auxquelles il est refusé d’effectuer le test du sida au niveau des hôpitaux. « Il faut créer un centre spécifique pour cette catégorie afin de lui permettre de faire ce test », a-t-il déclaré. Le chef de l’Exécutif a également insisté sur l’aménagement des services d’accueil des malades et de leurs familles. Il a évoqué l’amélioration des conditions d’exercice des personnels de la santé. M. Sellal a insisté sur la nécessité et l’urgence « d’apporter toutes ces corrections dans un délai ne dépassant pas les trois mois, en prévision de l’ouverture officielle de ce centre au grand public ». En Algérie, 8.000 patients sont en attente d’une greffe rénale. 4.000 nouveaux cas sont enregistrés annuellement. Actuellement, les capacités existantes permettent d’effectuer 200 greffes par an. L’ouverture de ce centre portera ce chiffre à 500 par an. L’Algérie a besoin d’effectuer 1.300 greffes de rein par an, 450 greffes de foie, 300 greffes de pancréas, 300 greffes de cœur et 200 greffes de poumon.

N. B. Horizons

Une impulsion notable dans le domaine de la maladie du rein

La délégation ministérielle s’est ensuite déplacé sur le site d’implantation de l’Institut national du rein et de la greffe d’organes, situé dans la ville de Blida. Sa consistance physique consiste en 4 unités de soins courants de 120 lits consacrées au traitement de la maladie de l’urologie, de la néphrologie pour hommes et femmes, 2 unités de soins pédiatriques de 50 lits, une unité de soins intensifs pour la chirurgie, une autre unité de soins intensifs médicaux. Le plateau technique est constitué de 4 blocs opératoires, à savoir d’un bloc opératoire pour les transplantations, d’une unité exploration, d’une unité imagerie, d’un laboratoire. Pour rappel, ce projet a été initié par le président de la république, M. Abdelaziz Bouteflika, lors de sa visite au CHU de Blida. en 2001. Cette initiative trouve sa justification dans le fait que la maladie des reins pose problème dans le pays, dans la mesure où 8.000 patients attendent d’être greffés, de promouvoir la recherche biomédicale, notamment dans les domaines de l’urologie, de la néphrologie, de l’immunologie. Il faut rappeler que dans notre pays, il se pratique moins de 100 greffes par an, "développer la culture des donneurs d’organes", offrir une alternative viable aux transferts de malades pour soins à l’étranger. ....

El Moudjahid le 12.01.14 M. B.

Inauguration de l’Institut national du rein et de la greffe d’organes

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a donné, samedi à Blida, au directeur un délai de trois mois pour que le centre soit opérationnel.

«Vous avez les équipements, vous avez la dérogation pour faire venir à Blida un professeur de l’hôpital militaire de Aïn Naâdja, vous avez trois mois pour faire démarrer le centre», a instruit M. Sellal le directeur de l’Institut, lors de la visite de cette infrastructure. Le premier ministre a également donné des instructions «fermes» pour le réaménagement de la réception de cet institut, estimant que celle-ci constitue une étape très importante dans la prise en charge du malade. «L’entrée du centre est minable», a-t-il lancé à l’adresse des responsables qui l’accompagnaient lors de sa visite. «Il faut réaménager la réception et recourir aux services d’un psychologue», a précisé le Premier ministre, soulignant que «la prise en charge concerne aussi bien le malade que sa famille qui arrive généralement affolée», a-t-il expliqué.

Par ailleurs, M. Sellal a donné des directives aux responsables pour mettre à la disposition des sidéens cancéreux un centre d’imagerie qui leur soit dédié. L’Institut du rein et de la greffe d’organes est un projet initié en 2001 par le président de la République Abdelaziz Bouteflika, lors d’une visite dans la wilaya de Blida. Ses missions consistent, entre autres, en la recherche médicale, les soins de haut niveau, l’enseignement et la formation, ainsi que l’élaboration de programmes de recherche.

APS le 12.01.14 ELWATAN

Conventionnement cliniques privées-CNAS

Durcissement des clauses du contrat

Deux nouvelles conventions, avec des conditions strictes, ont été soumises au secrétariat général du gouvernement.

La Caisse nationale d’assurances sociales (CNAS) compte renforcer les termes des conventions avec les établissements privés de santé, notamment pour certaines pathologies lourdes, telles que la chirurgie cardiaque et l’hémodialyse pour les insuffisants rénaux.

Deux projets de nouvelles conventions sont soumis à examen au niveau du gouvernement afin de consolider les contrats dans le respect des exigences et des besoins en matière de soins de ces deux spécialités dont la demande augmente. Ainsi, les textes en questions fixent de nouvelles conditions pour établir ces contrats. Les insuffisants rénaux, dont le nombre est évalué à 19 000 nécessitant l’hémodialyse, seront désormais soumis à de nombreuses conditions. Cela concerne d’abord les conditions de création du centre d’hémodialyse.

La CNAS exige la mise en place d’une carte sanitaire pour définir l’implantation de ces cliniques. «Une étude préalable est demandée», a-t-on appris auprès d’une source proche du dossier. «Le projet de convention exige aussi des cliniques de présenter deux à trois cas de leurs patients, au bout d’une année, à la greffe. Dans le cas contraire, les conventions seront simplement annulées», signale notre source. Et de préciser que «l’hémodialyse n’est pas la solution pour ces patients. Il n’est plus question de faire du lavage et du graissage. Nous devons aider les patients à franchir cette étape provisoire qui dure malheureusement dans le temps», en signalant que 8 milliards de dinars ont été dégagés l’année dernière pour les cliniques d’hémodialyse. Le projet de cette nouvelle convention interdit également aux structures privées d’exiger de leurs patients des payements supplémentaires sur n’importe quel geste. «La convention prend en charge tous les soins nécessaires en hémodialyse. Le patient ne doit payer aucun centime», a ajouté notre source.

Pour ce qui est de la chirurgie cardiaque, la nouvelle convention contient des clauses très rigoureuses sur les prestations. Rien n’est laissé au hasard : de la réception à l’hospitalisation jusqu’à la sortie de l’assuré. «Il n’aura rien à payer. Il s’agit d’un forfait qui couvrira tous les examens nécessaires, les besoins tels que le sang et même lorsque le patient nécessite un accompagnateur à qui on fait payer près de

6000 DA la nuit», signale notre source. Les deux nouvelles moutures sont au niveau du secrétariat général du gouvernement, en attente de publication au Journal officiel.

La CNAS compte également introduire de nouveaux contrats avec des structures privées qui prennent en charge les patients atteints de cancer. «Des propositions émises dans le cadre du plan cancer, avec le professeur Zerhouni et la CNAS, s’inscrivent dans la prise en charge de cette pathologie. En plus du forfait hôpitaux, la CNAS peut financer des projets pour accompagner le secteur dans ce domaine précis», a souligné notre source

ELWATAN 28.01.14 Djamila Kourta

Journée mondiale du rein: Plus de 19000 hémodialyses et

seulement 100 greffes rénales

Les professeurs Bertal, cardiologue, Dahdouh, réanimateur, Haddoum, réanimateur, Zemmouch, urologue, Benmansour, cardiologue ont développé, dans le cadre de la célébration de la «Journée mondiale du rein» (13 mars de chaque année) leurs interventions scientifiques, économiques et humaines sur la nécessité absolue de réduire les pratiques de l’hémodialyse au profit de la transplantation.

L’Algérie possède des spécialistes aguerris dans toutes les disciplines médicales, chirurgicales, de réanimation et depuis 1984 de transplantation rénale.

Le Forum de DK News a donné la parole au professeur Zemmouch de Constantine qui a développé en parallèle l’histoire de la transplantation rénale celle de l’unité spécialisée « Clinique Daksi » qui est dotée de services de néphrologie, urologie et de chirurgie urologiques. Avec la ressource humaine adéquate et les équipements techniques (blocs et plateaux techniques d’analyses) voulus pour cette spécialité.

«Daksi» est important pour l’urologie en Algérie, car c’est le professeur Aberkane qui a le premier lancé l’hémodialyse des malades du rein. 1984 ... ConstantineC’est aussi à Constantine que la première greffe du rein d’un mort a été faite. C’était en 1984, trente ans après la toute première mondiale qui a eu lieu à Boston, à partir du don d’un rein entre 2 frères jumeaux (Le receveur était âgé de 31 ans ; il vient de mourir à l’âge de 78 ans, son médecin est mort à 90ans.).

Toutes les techniques de traitement des maladies du rein sont parfaitement maîtrisées en Algérie, mais elles coûtent très cher à la collectivité nationale plus précisément à la CNAS qui débourse, chaque année, 300 millions d’euros en dialyses pour les 19400 maldes qui en bénéficient.

Il faut savoir que l’hémodialyse coûte 19000 euros par an et par patient ; la dialyse péritonéale est à 6400 euros.

La transplantation rénale revient à 4400 euros par an et par malade.

Les professeurs présents mettent ces chiffres en relation pour que chacun en conclue qu’il faut développer la transplantation rénale dans notre pays.Un autre constat a été fait : plus un pays est développé plus le recours à la transplantation est courant. En Arabie Saoudite, Jordanie, Syrie, Iran, Turquie, la transplantation rénale est la règle :

on y compte plus de 20 greffes par million d’habitants.

En Tunisie voisine, 12 transplantations sont opérées par million d’habitants. En Algérie, nous ne dépassons pas 3 greffes pour le même ratio. Il en ressort que c’est à l’exécutif qu’il revient de prendre les décisions qui s’imposent pour booster la pratique de transplantation.

Tous les professeurs sont d’accord : la technique est de plus en plus maîtrisée, les spécialistes existent ou sont en formation, les blocs et autres moyens d’exploration et de suivi sont disponibles.

Les professeurs Bertal et Dahdouh ont créé le service de transplantation rénale du CNMS avec 2 blocs de chirurgie et 3 chambres : une pour le donneur, une pour le receveur et la troisième est la pièce stérile.

Bien sûr, il a fallu former les chirurgiens préleveurs.

En 2013, le CNMS a réalisé 68 transplantations autant que l’ensemble des services algériens spécialisés.Le professeur Benmansour du CHU de Tlemcen a estimé que le recours à la transplantation rénale est «la plus naturelle des actions de soin» : le malade est réinséré dans la société.

O.L. 10.03.14 DKnews

Blida: L’Institut du rein accueille les premiers malades

Alors que certains malades commencent déjà à bénéficier de consultations à titre ambulatoire de la part de plusieurs médecins spécialistes en néphrologie et en urologie, l’Institut national du rein et des greffes d’organes, implanté au CHU Frantz-Fanon, à Blida, s’apprête à accueillir les premiers malades qui seront pris en charge.

Plusieurs fois, la date de la mise en service d’une partie de cet institut a été annoncée, mais, à chaque fois, elle fut reportée en raison de divers problèmes, dont celui des équipements qui tardent à arriver. Le professeur Tahar Rayane, chef de ce projet d’envergure, nous a expliqué que la mission de cet institut érigé sur un espace du CHU sera doté de plusieurs équipements médicaux de pointe (scanner, lithotripsie, appareils de conservation d’organes, générateurs d’hémodialyse et de plasmaphérèse) et devra assurer des soins de haut niveau destinés aux patients qui par le passé étaient transférés à l’étranger. La seconde mission de cet institut est l’enseignement et la formation. Depuis 2002, bon nombre de malades attendent avec impatience l’ouverture de cet institut, mais les travaux effectifs n’ont commencé qu’en 2004, après que les pouvoirs publics locaux et nationaux aient sommé les entreprises réalisatrices de mettre les bouchées doubles. Lors d’une brève visite du ministre de la Santé, il a été annoncé qu’il était envisagé d’entamer l’activité par des actions ambulatoires pour lesquelles les premiers rendez-vous sont pris. A ce moment déjà, les équipements commençaient à arriver et il ne manquait que leur mise en place et les essais. Neuf années se sont écoulées depuis le premier coup de pioche, et voilà qu’il apparaît aujourd’hui somptueusement au milieu de plusieurs autres services en cours de réalisation, tels que l’hôpital de jour, le service de traumatologie ou encore la pharmacie centrale du CHU, sans oublier le service d’imagerie. Tout en nous permettant de visiter l’édifice conçu sur une superficie de 17 819 m2, le professeur Tahar Rayane ne manquera pas de dire qu’une fois opérationnelle, cette structure dispensera des soins de haut niveau et prendra en charge les différents aspects de la pathologie rénale, tant dans le domaine du diagnostic et de la thérapeutique que de la recherche clinique. Au regard de l’importance de ce mégaprojet, qui serait unique en son genre au plan continental, les moyens financiers mis en place dépasseraient, selon de bonnes sources, les 156 milliards de centimes rien que pour les équipements, ce qui a permis l’acquisition d’un matériel de haute technicité. Alors que l’infrastructure a nécessité une enveloppe aussi importante. Avec ses 200 lits d’hospitalisation, ce chef d’œuvre comprendra plusieurs services, des plateaux techniques constitués de 4 blocs opératoires, 3 laboratoires (immunologie et histocompatibilité, virologie et biochimie, et anatomo-pathologie), sans oublier d’autres équipements pour l’exploration et le traitement des maladies rénales. « J’aimerais que toutes les conditions soient réunies avant l’ouverture de cet institut », nous dira notre interlocuteur. En effet, plusieurs réserves devraient être levées avant la mise en service de cet institut. Ainsi, les pluies abondantes qui se sont abattues ces derniers jours ont fait apparaître des malfaçons en matière d’architecture. Quant aux équipements, les représentants sont régulièrement présents afin de répondre aux multiples questions des utilisateurs. Au cours de notre visite, nous avons appris que certains équipements nécessitent un contrôle plus approfondi, c’est le cas des ascenseurs qui ne répondent pas à l’attente des responsables de l’institut, ce qui a fait dire au professeur : « Je ne souhaite pas enregistrer ce qui est arrivé récemment à l’hôpital Tirichine, à Blida, où un ascenseur s’est retrouvé trois niveaux plus bas. » Nous avons appris au cours de notre visite que plusieurs lots de matériels sont déjà réceptionnés, dont un lithotripteur qui est utilisé pour le broyage des calculs urinaires permettant leur élimination par voie naturelle. A lui seul, cet équipement pourra sauver de nombreux malades. Pour le moment, seul un privé dispose de ce type d’appareil et dont le prix de la consultation est de plus de 30 000 DA non remboursés par la Cnas. Au vu des moyens prévus, il n’est pas exclu qu’une autre enveloppe financière sera demandée pour l’acquisition de matériel pour le traitement des pathologies de l’urologie. Pour le moment, les personnes atteintes de la prostate n’ont pas où se soigner, raison pour laquelle il est prévu la mise en place de ces équipements au sein même de l’institut. Notre interlocuteur nous a affirmé que toutes les dispositions ont été prises pour réceptionner le reste des équipements.

Reporters DZ 14 0614

Insuffisance rénale en Algérie : Le calvaire au quotidien

«Nous ne vivons pas, tout simplement. Nous sommes considérés comme des parias, des moins que rien. Est-ce donc notre faute si nous sommes malades ? Devons-nous nous sentir coupables et nous faire tout petits? Disparaître de la circulation ?»

Ce n’est là ni une plainte, ni une invocation, mais un cri de douleur et de rage, lancé par Hassen. Hémodialysé depuis une dizaine d’années, il ne supporte plus sa maladie. «Il y a de quoi, vous savez ? Il faut être un insuffisant rénal pour comprendre ce qu’on ressent. Ce qu’on vit.» Et ce qu’ils vivent est terrible. Inimaginable. La peur est omniprésente. Palpable. La peur d’une éventuelle pénurie de médicaments. La peur d’une infection qui, dans bien des cas, est mal soignée et entraînerait une amputation.

La peur de subir les foudres de certains gérants de clinique de dialyse qui n’aimeraient pas que des malades ouvrent trop leurs bouches pour dénoncer certaines de leurs pratiques. Mais quelles pratiques au juste ? «Il s’agit du désengagement des pouvoirs publics concernés, ainsi que de l’indifférence et l’irresponsabilité, pour cause d’affairisme, des corps censés gérer, soigner et sécuriser cette frange de notre société», souligne Mohamed Boukhors, porte-parole de la Fédération nationale des insuffisants rénaux (FNIR).

Plus précisément, et comme rapporté par de nombreux malades, il s’agit, entre autres, de la diminution du temps de dialyse et du temps de désinfection des générateurs, de l’absence du néphrologue et du médecin durant le premier branchement et dernier débranchement ainsi que du paiement par le malade de la confection de la fistule et de la pose du cathéter (….). Mais pas seulement. L’inexistence de médecins dialyseurs en Algérie n’est un secret pour personne, et pourtant, la loi stipule que dans chaque clinique de dialyse, ce médecin doit être présent aux côtés du néphrologue. «Si j’ai refusé de vous parler la première fois, c’est parce que j’avais peur de représailles.

Vous savez, quand je vais faire ma séance d’hémodialyse, je n’ai pas l’impression d’être dans une clinique, mais plutôt dans une sorte de prison où règne une atmosphère de suspicion à couper au couteau», explique Mounir, rencontré dans l’une des cliniques de dialyse du centre du pays et qui, de son côté, évoque la brutalité et la rudesse de certains infirmiers «qui, à la moindre protestation, se vengent en nous diminuant le temps de la séance ou en nous refusant des médicament ou alors en bricolant nos pansement». Triste.

«La maladie n’attend pas. La mort aussi»

En effet, en Algérie, pour beaucoup d’insuffisants rénaux, leur maladie est synonyme de mort. Une mort lente dans l’indifférence la plus absolue. Une mort qui ne distingue pas entre homme et femme, vieux et bébés de quelques mois. Louisa, 7 ans, de Ksar Chellala. Wissam, 14, de Médéa. Houssam, 11 ans, d’Alger. Hiba, 11, de Blida. Marwa, 20 ans, de Hassi Messaoud. Islam, 3 mois, de Boufarik... Tous sont morts faute de greffe ou de prise en charge adéquate. Beaucoup d’entre eux doivent aussi leur mort aux lenteurs bureaucratique d’une administration de plus en plus pointée du doigt. Et ceux qui ne sont pas morts ? «Je veux vivre.

Oui, je suis malade. Mes reins ne fonctionnent plus depuis plusieurs années, mais je veux vivre. Toutefois, souvent, je ne puis m’empêcher de dire que je ne suis en train de vivre qu’un sursis qui peut être court. Très court. Il suffit de voir comment on fait notre dialyse. Et puis, pourquoi les Algériens refusent-ils de faire des dons d’organes de leurs proches décédés ? La loi et la religion l’autorisent ? Où est donc le problème ? N’aime-t-on pas sauver des vies, ou est-ce parce que c’est la vie de quelqu’un d’autre qu’elle n’a pas d’importance ?», s’exclame Younès, dialysé depuis deux ans. «Malheureusement, l’Algérien aime recevoir mais n’aime pas donner», résume, dépité, le Pr Rayane, chef du service de néphrologie du CHU Parnet.

Mouaâd a 11 ans. Il est dialysé depuis 4 ans et sa vie a été un véritable parcours du combattant. «Parce que c’est un combattant», relève sa maman d’une voix triste et fière à la fois devant ce petit garçon à la volonté de fer. En effet, scolarisé en classe de sixième pendant l’année scolaire 2013-2014, il n’a jamais pu se rendre à l’école comme tous ses camarades.

Et pourtant, cela ne l’a pas empêché d’étudier seul à la maison, lui qui a eu à subir 7 interventions chirurgicales dont l’une pour lui couper un des doigts de sa main suite à une complication. «Il a fait une année blanche, malgré cela, il a étudié avec acharnement à la maison. A la fin, il a réussi son examen de sixième haut la main», rapporte Mme Aîchaoui, la maman du petit, mais ô combien grand Mouaâd.

Ségrégation, quand tu nous tiens

Mais si Mouaâd a pu compter sur le soutien et la compréhension de la directrice et des enseignants de son école, ce ne fut pas le cas de Benyoucef. Agé de 33 ans et insuffisant rénal chronique depuis l’âge de 7 ans suite à un accident de la circulation, il a connu la face hideuse de la ségrégation. Classé premier suite à un concours en informatique, il a obtenu le poste de technicien dans un établissement hospitalier. Hélas, cela n’a pas été du goût de certains responsables dudit établissement qui l’ont «viré» manu militari, sous prétexte que c’est un handicapé.

L’insuffisance rénale est-elle donc un handicap mental ou physique qui empêche un technicien en informatique de faire fonctionner un ordinateur ? Et puis un handicapé n’a-t-il pas droit à un travail dans la mesure de ses capacités ? Toujours est-il que Benyoucef, avec le soutien de la FNIR, s’est battu bec et ongles pour récupérer son poste. Benyoucef, à la vie jalonnée de malheurs, n’a pas baissé les bras. Même quand, en 2002, un pseudo-professeur, refusant de le soigner, lui a déclaré sans ménagement : «On ne peut rien pour vous. Si on vous touche, vous allez mourir.» Mais Benyoucef n’est pas mort.

Et comme les plus de 20 000 insuffisants rénaux algériens, il continue à se battre pour vivre, ou même survivre. «On m’a refusé une prise en charge à l’étranger pour une greffe, on m’a refusé un travail alors que j’ai été classé premier après le concours, on a refusé de me soigner... Parfois, je me sens humilié, lésé. Est-ce parce que je suis pauvre qu’on m’a refusé ça, ou peut -être parce que je ne suis pas algérien ?!», s’interroge-t-il, dégoûté. Et dégoûtés, le sont aussi ces malades qui attendent que la providence se souvienne d’eux pour une greffe qui mettrait fin à leur cauchemar. Les malades, comme l’a dit M. Boukhors, étant «le dernier des soucis de ceux qui sont chargés de les soigner et de les sécuriser», préfèrent, envers et contre tous, garder cette lueur d’espoir, juste pour continuer à survivre… faute de vivre.

L’insuffisance rénale en chiffres

Les chiffres sur l’insuffisance rénale en Algérie donnent froid dans le dos. Ainsi, 20 580 Algériens sont atteints de cette maladie chronique, dont 2 083 en attente de se faire dialyser. Ce qui fait le plus peur, c’est de savoir qu’entre 4000 et 5 000 nouveaux cas sont enregistrés chaque année.

La greffe rénale est à la traîne, notamment en ce qui concerne la greffe à partir de cadavres, non par manque de moyens ou de personnel médical qualifié, mais plutôt à cause des résistances culturelles, alors que la loi et la religion autorisent l’opération. 98% des greffes d’organes réalisées en Algérie se font à partir de donneurs vivants ayant un lien de parenté avec le demandeur.

A ce jour, il n’y a eu que deux cas de prélèvement à partir de personnes en situation de mort encéphalique, à Blida et à Constantine. Depuis 1986, 1 100 personnes ont reçu une greffe du rein, dont seulement 11 enfants. 9 000 insuffisants rénaux sont jugés «greffables», toutefois, leur nom continue à noircir une liste d’attente par trop longue et qui ne cesse, hélas, de s’allonger. La première transplantation rénale à partir d’un cadavre a été réalisée à Constantine en 2002.

Depuis, 5 autres transplantations ont été réalisées dans cette même wilaya alors que Blida en a connu 4, soit un total de 10 greffes à partir de cadavres. 12 centres de transplantation rénale existent en Algérie. Pour ce qui est des centres d’hémodialyse, il en existe 164 dans le secteur public et 174 dans le privé, soit un total de 338 centres. Le nombre de néphrologues est de 450.

M. S. El watan 31.08.14

Le Pr Tahar Rayane. Chef de service de néphrologie au CHU de Parnet et chef de projet de l’Institut national du rein

«9000 insuffisants rénaux sur la liste d’attente en Algérie»

De plus en plus d’insuffisants rénaux chroniques, un manque terrible de greffons et un Institut national du rein qui tarde à être opérationnel, nombre d’indicateurs sont au rouge. Chef du service de néphrologie au CHU Parnet et chef de projet de l’Institut national du rein,

le Pr Tahar Rayane répond à El Watan.

- En tant que professeur en néphrologie, expliquez-nous quelle peut être la vie, ou plutôt la survie, d’un insuffisant rénal dialysé.

La maladie rénale chronique est une affection très fréquente dans notre pays, et elle est considérée comme un vrai problème de santé publique, eu égard au nombre important de personnes atteintes et au coût qu’elle engendre (25 milliards de dinars par an). On estime à 1,5 million le nombre d’Algériens touchés par cette maladie.

La prévalence de l’insuffisance rénale chronique terminale traitée (mort rénale) est de 526 patients par million d’habitants et le nombre de patients qui arrivent chaque année au stade terminal de leur insuffisance rénale (cas incidents) est de 4500, soit 108 patients par million d’habitants. Le nombre total des patients bénéficiant d’une méthode d’épuration extra rénale (hémodialyse et dialyse péritonéale) est de 19 000, qui sont pris en charge au niveau de 300 centres repartis sur tout le territoire national (ce chiffre est deux fois moins élevé que celui relevé dans les pays occidentaux). Le taux de progression annuel de l’insuffisance rénale chronique traitée est de 10%.

Actuellement, notre pays offre à tout patient atteint d’une insuffisance rénale chronique terminale la possibilité d’être traité, en choisissant la thérapeutique qui lui convient le mieux : hémodialyse, dialyse péritonéale (DP) et transplantation rénale (TR). Ce traitement intégré, proposant trois choix thérapeutiques, est dicté par le souhait du malade, la disponibilité de la technique et la compétence des équipes médicales. Ainsi, l’hémodialyse est choisie, et parfois imposée, en raison de la facilité d’accès à un centre d’hémodialyse proche du domicile et de sa disponibilité dans les coins les plus reculés du pays.

Cette offre de soins est le résultat d’une politique sanitaire élaborée par les premiers néphrologues algériens qui assistaient impuissamment au décès de milliers d’exclus, condamnés à une mort certaine par des équipes médicales censées leur porter secours et alléger leurs souffrances. Grâce à la généralisation de l’hémodialyse en Algérie, on accède à cette thérapeutique de substitution quels que soient l’âge, la pathologie et le lieu de résidence. Les deux autres techniques n’arrivent pas à progresser en raison de certaines contraintes : hygiène pour la DP et pénurie des greffons pour la TR. Il faudrait souligner qu’en aucun cas, les choix thérapeutiques ne sont imposés par les autorités sanitaires : chaque équipe soignante est libre de proposer aux patients le traitement qui leur convient le mieux.

L’espérance de vie d’un dialysé en Algérie est comparable à celle existant dans les pays riches. En moyenne, un dialysé peut vivre jusqu’à 20-25 ans, à condition qu’il respecte une bonne hygiène de vie, que la dose de dialyse reçue soit correcte et qu’une prévention des complications et des facteurs de risque soit optimisée.

Le taux annuel de mortalité en hémodialyse varie de 15 à 20% selon les centres et les régions. Par contre, le taux de mortalité précoce, soit durant les trois premiers mois, semble plus élevé surtout dans les centres de dialyse de l’intérieur du pays. La qualité de vie des patients hémodialysés a complètement été transformée, grâce à l’acquisition de nouvelles molécules (erythropoïétine, fer injectable, calcimimétiques, etc.) qui permettent à ces patients de mener une vie tout à fait normale.

- Chaque année, entre 30 et 40 dialysés se déplacent en France, en Jordanie ou à Cuba pour se faire greffer, et ce, avec leurs propres moyens. Quelles sont donc les conditions de la greffe rénale en Algérie ?

La greffe rénale accuse un déficit flagrant et malgré des dispositions légales et religieuses très incitatives, il existe une inadéquation entre l’offre et la demande. Ainsi depuis 1986, date à laquelle a été réalisée la première greffe en Algérie au CHU Mustapha Pacha, moins de 1 300 transplantations ont été réalisées dans notre pays. Pourtant, la demande est très forte : la liste des insuffisants rénaux en attente d’un rein, qui était de 3 000 malades en 2000, a carrément triplé en 14 ans.

Un recensement non exhaustif établit un potentiel de 9000 candidats sur la liste d’attente. Seulement 100 à 150 insuffisants rénaux arrivent chaque année à se procurer un greffon provenant d’un parent du 1er degré (frère, sœur, père, mère), et très rarement d’un conjoint (la loi actuelle n’autorise pas ce genre de dons). On estime à 20% le nombre de patients qui disposent d’un donneur familial. Les 80% restants attendent avec impatience un greffon providentiel, notamment à partir d’un donneur en mort encéphalique. Ce qui fait qu’au rythme actuel de réalisation des greffes, il faudrait 60 ans pour combler le déficit et greffer tous les patients inscrits sur la liste !

Devant cette impasse, beaucoup de dialysés tentent leur chance à l’étranger, le plus souvent sans succès. Etre greffé d’un rein étranger relève de l’utopie, puisque la majorité des pays européens et arabes appliquent la préférence nationale. Un patient belge par exemple peut bénéficier d’un rein hollandais et vice versa, mais un Algérien ne pourrait en aucun cas être inscrit sur une liste d’attente d’un pays étranger: il faudrait être résident dans le pays greffeur.

Un nombre restreint d’Algériens, soit une vingtaine par an, arrivent cependant à surmonter les obstacles administratifs et parviennent à se faire greffer dans les pays que vous avez cités, en s’acquittant de frais médicaux exorbitants variant entre 25 000 dollars (Jordanie) à 100 000 euros (France). Tous ces patients, contraints à l’exil thérapeutique ou au tourisme de greffe, sont transplantés à partir d’un donneur vivant apparenté, accompagnant le malade. Certains patients peuvent bénéficier d’une prise en charge de la Caisse de sécurité sociale algérienne si la réalisation de la greffe ne peut se faire en Algérie (greffe ABO incompatible, patients hyperimmunisés, enfants de très petit poids).

- Peut-on parler de lobbies qui bloquent la transplantation rénale ?

Il n’existe aucun lobby administratif, médical ou autre qui posséderait un pouvoir inhibant l’activité de greffe rénale en Algérie. Certains esprits mal- intentionnés, connus dans le milieu médical, tentent de trouver un «bouc émissaire» pour expliquer leur échec sur le terrain avec la fameuse théorie du complot. Ils essaient de nous convaincre par des chiffres et des arguments financiers, généralement imaginaires, sur les raisons de l’échec du plan national de greffe rénale initié en 2007. Ni les pouvoirs publics ni encore moins l’industrie pharmaceutique ne sont responsables du nombre restreint de greffes réalisées dans notre pays.

L’Etat algérien a mis à la disposition des équipes de greffe des moyens financiers importants et il a permis la mise en place d’équipes multidisciplinaires compétentes. Comme je l’ai indiqué à plusieurs reprises, nous ne pouvons importer des greffons rénaux (comme c’est le cas pour les greffons de cornée) ; la problématique est très simple : pas de greffons, pas de greffes. Comment régler ce problème de pénurie ?

Dans un premier temps, il faudrait élargir le cercle des donneurs, modifier la loi 85-05, afin que le conjoint, le cousin, les neveux, la belle famille, la demi-sœur ou le demi-frère puissent faire don de leurs organes de leur vivant. Concernant les patients qui n’ont pas de donneur potentiel dans la famille proche ou lointaine, la solution serait d’attendre un organe prélevé sur une personne en mort encéphalique. Mais en Algérie, 90% des familles qui ont un proche en état de mort encéphalique refusent le prélèvement.

Il y a donc un long travail de sensibilisation à effectuer pour que cette pratique autorisée par la loi et la religion se concrétise sur le terrain. Il faudrait changer l’esprit de l’Algérien, pour qu’il soit réceptif au don d’organes. Il doit comprendre qu’il faut donner pour recevoir. Les donneurs potentiels, vivants ou décédés, doivent être gratifiés, par exemple en les mettant en priorité sur les listes d’attribution de logement ou par l’octroi d’un poste de travail.

- Vous êtes le chef de projet de l’Institut national du rein. Quel est donc le rôle de cet établissement et pourquoi n’est-il toujours pas opérationnel ?

L’Institut du rein et des greffes d’organes (Inargo) est un projet structurant, initié par le président de la République, d’une importance capitale pour l’ensemble des patients algériens atteints d’une pathologie uro-néphrologique. C’est une structure unique en son genre à travers tout le continent, dotée de plusieurs équipements médicaux de pointe : scanner, lithotritie (ensemble des techniques pour éliminer les calculs, notamment rénaux, ndlr), appareils de conservation d’organes, générateurs d’hémodiafiltration et de plasmaphérèse (prélèvement du plasma sanguin). Il assurera des soins de haut niveau destinés aux patients qui, par le passé, étaient transférés à l’étranger.

La seconde mission de cet institut est l’enseignement et la formation, notamment à travers l’élaboration et la mise en œuvre d’accords de coopération scientifique internationale. Les étudiants en médecine inscrits en graduation et en post-graduation et les étudiants et stagiaires dans le domaine des soins infirmiers, en seront les principaux bénéficiaires. Dans ce même contexte, cet institut sera aussi un lieu pour développer la recherche médicale en favorisant la création d’unités et de laboratoires de recherche clinique, sans oublier la mise en place d’unités de prévention sanitaire en matière de lutte contre les maladies rénales évitables et le dépistage des affections rénales.

Une fois opérationnel, cet institut visera à développer la formation continue des praticiens avec, pour objectif, l’évaluation des pratiques professionnelles, le perfectionnement des connaissances, l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins, ainsi que la prise en compte des priorités de santé publique et de la maîtrise médicalisée des dépenses de santé. Il faudrait rappeler que cet institut jouera un rôle important dans le développement de la greffe d’organes en Algérie à partir de donneurs vivants et de donneurs en mort encéphalique.

Pour ce qui est de son entrée en fonction, elle dépendra de la mise en place des équipements médicaux déjà commandés. L’installation de tous ces équipements est actuellement en cours. Nous tenons à informer les patients que l’Institut du rein et des greffes d’organes, une fois opérationnel, offrira une prise en charge de qualité à tous les Algériens.

M.S. El watan31.08.14

Mohamed Boukhors. Porte-parole de la FNIR

«Il n’existe pas de protocole de dialyse, c’est l’anarchie»

Porte-parole de la Fédération nationale des insuffisants rénaux, Mohamed Boukhors revient, dans cet entretien, sur les dysfonctionnements flagrants d’un secteur en mal de prise en charge et de respect des lois : l’insuffisance rénale.

- En quelques mots, comment évaluez-vous la situation des insuffisants rénaux en Algérie ?

La situation est alarmante, voire tragique, suite à l’inexistence de prévention en amont, de réglementations et guides de recommandations adéquats, de charte du malade hospitalisé, d’un dossier médical de l’insuffisant rénal, du manque de connaissances, de suivi et de contrôle de la part des institutions concernées…, (voir le tableau ci-après).

La loi n°85-05 du 16 février 1985 relative à la protection et à la promotion de la santé étant obsolète, aucun amendement n’a été introduit depuis ! Une nouvelle législation sanitaire, incluant certaines pathologies chroniques (cancer, insuffisance rénale...) doit être élaborée.

- De plus en plus de cas d’insuffisance rénale sont enregistrés chaque année. Sont-ils réellement pris en charge ?

Actuellement, nous dénombrons, à travers tout le territoire, plus de 2000 malades en liste d’attente. Ces nouveaux patients, pour leur survie, sont pris en charge (deux heures de dialyse par séance) sur leur lieu de résidence au détriment de ceux déjà programmés dont le temps de dialyse lui aussi est diminué de deux heures par séance.

C’est du bricolage pur et simple ! Un manque flagrant d’unités d’hémodialyse, surtout privées, se fait ressentir à l’intérieur du pays. Les malades de Bordj Badji Mokhtar dialysent à Adrar, par exemple ! Les unités d’hémodialyse étatiques de l’intérieur du pays sont dépourvues de néphrologues qui ne sont intéressés que par le farniente et la sinécure des cliniques d’hémodialyse privées du Centre et du Nord. Il n’existe même pas de protocole de dialyse, chacun y va de son propre chef.

Le personnel médical et paramédical n’est pas suffisamment formé pour ces traitements. Quant aux malades placés sous dialyse péritonéale, les autorités concernées devraient faire la lumière sur leur devenir depuis 1980. Nous avions abordé ce sujet lors de la journée parlementaire de décembre 2009, en vain.

- En effet, beaucoup de malades se plaignent des entraves de la confection de la fistule…

La confection de la fistule, la pose des cathéters, des prothèses artificielles et les complications des abords vasculaires sont des actes chirurgicaux qui doivent être réalisés, gracieusement, en milieu hospitalier. Au début de l’avènement de la pathologie rénale en 1980, les fistules étaient confectionnées au niveau du CNMS d’Alger, puis les rendez-vous s’espacèrent et les malades de tout le pays ne pouvaient subvenir aux frais de déplacement, d’hébergement, de restauration ni se faire dialyser sous cathéter dans les structures étatiques saturées et «inaccueillantes».

Aussi, ces malades étaient contraints de se rapprocher de certaines cliniques privées, moyennant finances (20 000 à 140 000 DA) pour survivre, le ministère de la Santé ne s’étant jamais soucié de cette frange de malades. Puis la pose des cathéters (8000 DA), prothèses artificielles (plus de 100 000 DA), traitement des complications des abords vasculaires (thrombose et sténose, 45 000 DA) devint un commerce lucratif, sans garantie, ni facture…

La DG/CNAS signa une convention avec trois cliniques, El Azhar et Chahrazed à Alger et Abou Marouane à Annaba, pour uniquement la confection de la fistule et la pose du cathéter, sous condition de déposer un dossier complet auprès de l’une des cliniques citées qui demandera à son tour l’agrément auprès de «spécialistes» au niveau de la DG/CNAS. Imaginons un tant soit peu un malade d’Adrar, de Tamanrasset, de Tindouf, de Ouargla, de Bordj Badji Mokhtar ou d’Oran sous cathéter jugulaire ou fémoral, qui devra se déplacer, se faire héberger, se nourrir par ses propres moyens pour déposer ce dossier, «se faire dialyser à Alger ou à Annaba» - chose impensable - puis revenir et attendre le «rendez-vous» de la clinique ! Une fois le rendez-vous pris et le malade sur place, la clinique, pour ne pas dire le chirurgien, exige un téléthorax, une phlébographie… C’est machiavélique !

Alors que ce même chirurgien, ailleurs, confectionne une fistule ou pose un cathéter, moyennant finances, sans problème aucun. Les prothèses artificielles sont inexistantes en milieu étatique. La fragilité du capital vasculaire des enfants, le vieillissement de la population des hémodialysés et le manque d’assiduité -induit par la routine- des paramédicaux, endommagent leurs fistules, aussi un recours au greffon prothétique est vital. Ces prothèses sont disponibles en milieu privé à des prix exorbitants, soit plus de 700 euros tandis que leur pose est aussi onéreuse. La FNIR avait alerté les ministères concernés, en vain.

- Et pour ce qui est de l’hémodialyse pédiatrique ?

Elle est dispensée d’une manière inadéquate :

- Inexistence de prévention des angines répétitives et de l’infection urinaire en amont ;

- non-utilisation de kits pédiatriques (capillaire, aiguilles, sets…) spécifiques ;

- non-utilisation de la pommade anesthésiante atténuant la douleur de ponction des aiguilles (pommade défalquée de la liste des médicaments remboursables sous prétexte que c’est un luxe) ;

- non-prescription de l’hormone de croissance disponible en milieu hospitalier ;

- pas d’accompagnement psychologique ni diététique de cet être en construction ;

L’infection urinaire est fréquente en milieu pédiatrique et notamment en période néonatale. Elle touche 2 à 3 fois plus souvent les garçons que les filles. A cet âge, elle est souvent révélatrice d’une uropathie malformative qu’il faut prendre en charge rapidement afin d’éviter la constitution de lésions rénales parfois irréversibles et source d’hypertension artérielle, voire d’insuffisance rénale. L’infection de l’appareil urinaire du nouveau-né est le mode principal de révélation des uropathies obstructives et des reflux vésico-urétéraux (RVU). La dialyse péritonéale doit être préconisée pour les enfants et jeunes scolarisés, dans un délai court, le temps de les préparer à une éventuelle transplantation rénale.

- Justement, où en est la transplantation rénale ?

La transplantation rénale est ralentie à cause des pénuries cycliques de produits et autres médicaments, par l’inexistence d’une banque de données et de dossiers médicaux de malades, par les traitements et suivis inadéquats. La transplantation pédiatrique est méconnue des parents d’enfants dialysés, particulièrement ceux de l’intérieur du pays. Ils ne savent pas à qui s’adresser et où pour une éventuelle transplantation à partir de donneurs vivants. Quant à ceux ne pouvant être donneurs à cause de certaines pathologies (diabète, HTA…), la transplantation, à partir de donneur en état de mort encéphalique est une chimère.

- L’ouverture de nouvelles cliniques privées d’hémodialyse est gelée, depuis une année, par l’ex-ministre du Travail. Cependant, la liste de nouveaux patients ne cesse de s’allonger…

Une telle décision est irréfléchie, incompréhensible et inacceptable par l’éthique et par le malade. Le «gel» des conventions pour les cliniques privées d’hémodialyse (dûment autorisées par le ministère de la Santé, équipées et prêtes à exercer) par le précédent ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a encore aggravé la situation des malades. Il n’y a aucune coordination entre le ministère de la Santé et celui du Travail.

La circulaire 1388/DG/2006 du 27 août 2006 du ministère du Travail, piétinant les arrêtés du ministère de la Santé du 31 mars 2002 (Journal officiel 30 du 28 avril 2002) fixant les conditions spécifiques d’ouverture et de fonctionnement ainsi que les normes techniques et sanitaires du centre d’hémodialyse allégé de proximité et celui n°7/MSP/MIN du 25 février 1995 fixant les normes techniques et sanitaires ainsi que les conditions de fonctionnement et d’exploitation des centres d’hémodialyse à titre privé, a démontré un manque de discernement flagrant et une méconnaissance des complexes facettes des traitements de la pathologie rénale, en imposant le néphrologue comme seul directeur médical, en instituant divers forfaits de paiement des prestations d’hémodialyse sans tenir compte du coût du kit de dialyse (adulte, pédiatrique, diabétique), des doses d’EPO et de fer injectable. Toutes nos correspondances et nos demandes d’audience auprès des ministères concernés sont restées lettre morte. La maladie n’attend pas, la mort aussi !

- Selon la loi, qui peut ouvrir une clinique d’hémodialyse ? Est-ce que cette loi est respectée ?

Le décret n°88-204 du 18 octobre 1988, fixant les conditions de réalisation, d’ouverture et de fonctionnement des cliniques privées, stipule dans son article 7, que la clinique est placée sous la direction effective et permanente d’un médecin. L’arrêté n°7/MSP/MIN du 25 février 1995 fixant les normes techniques et sanitaires ainsi que les conditions de fonctionnement et d’exploitation des centres d’hémodialyse à titre privé stipule, dans son article 5, que la direction médicale du centre doit être assurée par un médecin spécialiste en néphrologie.

La circulaire n°4/MSP/DSS/SDCC du 26 avril 1998 précise que toute réalisation et exploitation de clinique privée et autres structures privées de santé n’est accordée qu’à un médecin, groupement de médecins ou à une association à but non lucratif. Aujourd’hui, ceux chargés de faire respecter les lois, les transgressent ! La circulaire n°25 du 24 septembre 2007, relative à l’organisation des activités dans les structures de santé privées, est très édifiante sur l’anarchie qui règne dans le domaine médical.

- Au niveau de certaines cliniques, des patients ont rapporté que leurs néphrologues, constamment absents, consultent de nouveaux malades au sein même de la clinique monnayant finances. Que dit la loi à ce sujet ?

C’est une triste réalité ! La FNIR a de tout temps dénoncé ces pratiques illicites. L’arrêté n°7/MSP/MIN du 25 février 1995 fixant les normes techniques et sanitaires ainsi que les conditions de fonctionnement et d’exploitation des centres d’hémodialyse à titre privé stipule dans l’article 2 que le centre d’hémodialyse est une unité de traitement de l’insuffisance rénale chronique par les méthodes «d’épuration extra rénale».

Il stipule également dans l’article 3 que le centre d’hémodialyse est assimilé à une clinique de type ambulatoire, lorsque seul le traitement de l’insuffisance rénale chronique y est dispensé. Les notes DG/CC/n°2141/2007 du 28 novembre 2007, DG/n°2347/2007 du 25 décembre 2007 et DPR/n°119/2009 du 10 janvier 2010 n’ont jamais été respectées ni par les destinataires ni par ceux qui les ont élaborées. Il n’existe aucun cabinet privé de consultation néphrologique sur tout le territoire.

- On entend parler, depuis plus de dix ans, de l’institut national du rein et de l’agence nationale des greffes. Qu’en est-il aujourd’hui de ces deux structures tant attendues par les insuffisants rénaux ?

Un chef de projet a été désigné à la tête de l’institut national du rein. Tous les équipements seront mis en place d’ici décembre 2014 afin que cet institut soit opérationnel début 2015. L’Agence nationale des greffes (Journal officiel 22 du 15 avril 2012 – décret exécutif n°12-167 du 5 avril 2012 portant création, organisation et fonctionnement de l’Agence nationale des greffes –),dont les locaux attenants à l’Institut national du rein à Blida sont fin prêts, n’attend que la désignation d’un responsable pour pouvoir se développer et activer…

- Des tonnes de déchets sanitaires sont engendrées quotidiennement par les quelque 400 unités d’hémodialyse à l’échelle nationale. Que prévoit la loi à ce sujet et qu’en est-il en réalité ?

Les organismes étatiques concernés ne se sont jamais préoccupés de cette calamité. Il existe des textes législatifs classés dans les tiroirs. Il s’agit du :

- JORA (Journal officiel, ) 77 du 15 décembre 2001 - loi n°1-19 du 12 décembre 2001 relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets ;

- JORA 78 du 9 décembre 2003 – décret exécutif n°3-477 du 9 décembre 2003 fixant les modalités et les procédures d’élaboration, de publication et de révision du plan national de gestion des déchets spéciaux ;

- décret exécutif n°3-478 du 8 décembre 2003 définissant les modalités de gestion des déchets d’activités de soins;

- JORA 6 du 25 janvier 2009 - décret exécutif n°9-19 du 20 janvier 2009 portant réglementation de l’activité de collecte des déchets spéciaux.

Un petit calcul s’impose : soit 2 kg de déchets par personne produits par une unité d’hémodialyse traitant 45 malades/jour durant six jours : 2 kg x 45 = 90 kg x 6 jours = 540 kg/jour, soit en 313 jours, 169 020 kg de déchets sont engendrés. 400 unités produiraient donc 67 608 000 kg ou 67 608 tonnes par an. Nous n’évoquerons point les déchets de soins engendrés par les CHU, EPH, EPSP, cliniques d’accouchement et cliniques chirurgicales privées. L’actuel ministre de l’Environnement avait annoncé, en 2013, la nécessité d’acquisition urgente de stations de traitement des déchets… En attendant, des montagnes de déchets s’élèvent !

M.S. El watan31.08.14

Le prélèvement d’organes humains soumis au

Consentement du donneur

Le prélèvement d’organes humains ne peut être pratiqué sans le consentement préalable, exprès, libre et éclairé du donneur, stipule l’avant projet de loi sur la santé dans son chapitre sur les dispositions relatives aux organes et aux tissus. « Sont régis par les dispositions de la présente loi, le sang humain et ses dérivés, les organes dont la moelle osseuse, les tissus et tout autre produit entrant dans son objet », lit-on dans les articles 365 et 366 de l’avant projet de loi.

Le texte précise que l’information du public en faveur d’un don d’éléments et produits du corps humain est assurée par le ministère chargé de la santé, ajoutant que la publicité en faveur d’un don d’élément ou produit du corps humain au profit d’une personne déterminée ou bien d’un établissement ou organisme déterminé est interdite.

L’article 368 note que le prélèvement d’éléments du corps humain et la collecte de ses produits en vue d’un don ne doit donner lieu à aucun paiement de quelque nature que ce soit. L’avant projet de loi interdit de dévoiler l’identité du donneur au receveur, et l’identité du receveur au donneur ainsi que de divulguer les informations permettant d’identifier à la fois, le donneur d’un élément ou produit du corps humain et le receveur de celui-ci.

Toutefois, cette interdiction peut être levée en cas de nécessité thérapeutiques et dans les cas où le donneur et le receveur sont apparentés. Le prélèvement d’organes, en vue d’un don, sur une personne vivante mineure ou incapable est interdit. Le prélèvement d’organes sur une personne décédée ne peut s’effectuer sans le consentement authentifié et obligatoire de la personne concernée de son vivant. Aucune rémunération à l’acte ne peut être perçue par les praticiens effectuant des prélèvements et les praticiens effectuant des transplantions d’organes et tissus au titre de ces activités.(Aps)

Algerie1 16/09/2014