Quelques repères : Archimeda, avant, aCousson4 maintenant

En 1983 création de l'association Archiméda à Aix-en-Provence. Objectifs initiaux : production d'un fonds d'archives sonores (paysages sonores, ambiances) mais aussi témoignages oraux, "tradition" orale concernant l'aire provençale et la Méditerranée septentrionale.

En 1999 ARCHIMÉDA ajoute à son acronyme « Centre Ressource ur les Cultures et l'Environnement sonores » et s'associe au CRESSON (Centre de Recherche sur l'Espace sonore et l'environnement urbain - CNRS -UMR 1563) pour des actions de vulgarisation de la recherche portant essentiellement sur le sonore les ambiances. Patrick Romieu devient coordonnateur de l'association.

En 2000ce sont les premières Promenades sonores, effectuées dans le cadre des Journées du Patrimoine pour la ville d'Aix-en-Provence.Depuis cette date et pour un aujourd'hui de la fin de l'année 2013, nous avons ainsi pris en charge pour des écoutes collectives entre 1600 et 2000 personnes. A chaque fois l'expérience est différente et témoigne d'un grand intérêt pour le public et pour le chercheur qui peut observer, débattre et parfois questionner les participants.

En 2000-2005 ce sont de nombreuses actions formatives, des actions de sensibilisation à l'Environnement sonore (conférences, colloques, tables rondes). Nous contribuons activement à la préparation des États Généraux du son en collaboration avec le Centre du Son. L'association s'agrandit de nouveaux adhérents.

En 2006-2008 les formations en direction des Apprentis artistes de rue FAI-AR (Formation Avancée et Itinérante des Arts de la Rue) en collaboration avec Michel Risse de Décor sonore, représentent une approche nouvelle et passionnante. Comment ces artistes de rue vont-ils s'intégrer dans les ambiances urbaines ou contribuer à les modifier le temps de leur intervention ? Une très belle question à laquelle nous tentons de répondre par des actions formatives exigeantes.

C'est aussi l'année d'une formation donnée pour l'ACSR Silence Radio à Bruxelles. L'occasion de découvrir par l'oreille une nouvelle ville, de l'écouter ensuite avec des gens qui l'habitent, de les former à une introduction théorique à l'Écologie sonore en étroite relation avec que nous avons perçu ensemble. un très bon accueil, des personnalités agréables et intéressantes. Enfin ce fut l'occasion d'enregistrer un témoignage passionnant d'un voyageur ayant débarqué à New-York seulement quelques heures après l'attentat du 11 septembre. Malgré le terrible de la situation, cette personne assiste aux premiers travaux de déblaiement du site touché. Venu pour photographier, il est saisi par le sonore nécessairement très singulier du contexte et décide d'une nouvelle orientation professionnelle en direction de l'enregistrement audio. Il s'agit d'un témoignage très fort sur les imaginaires de la terreur, de la mort et du sonore. Nous remercions vivement cette personne rencontrée à Bruxelles de nous avoir fait progresser dans notre compréhension anthropologique du son.

Nous effectuons également une belle formation avec les personnes du Centre de Découverte du Son à Cavan, en Bretagne. Il s'agit pour eux de proposer, dans le cadre du tourisme sonore, un circuit campanaire. Nous apportons, à leur demande, des pistes de réflexions en lien avec l'univers socio-imaginaire du monde campanaire, mais aussi des outils d'approche des espaces sonores.

Nous constituons activement des archives sonores : ambiances festives, ferroviaires, urbaines, sites naturels, etc, principalement dans le sud de la France ou nous résidons et de quelques pays nord-européens que Michel Bonnafoux aime à visiter l'été.

De nombreux témoignages sur les ambiances urbaines et villageoises viennent agrandir nos archives. Quelques récits des ambiances sonores de la seconde guerre mondiale, des bombardements principalement, viennent aussi compléter notre fond.

En 2007 et 2008, ce sont nos premières participations à la Semaine du Son, manifestation que nous proposons à la ville de Digne : expositions sonores, rencontres-débats avec le public local. Nous sommes très satisfaits d'avoir introduit cette manifestation nationale à Digne. Toujours fidèles au poste nous la poursuivons maintenant avec de nouveaux partenaires comme le Musée Gassendi ou l'École d'Art.

Nous expérimentons en pédagogie : Les écritures du perçu sonore que nous proposons de partager avec l'association Tranversales deviennent un thème fédérateur. Différentes formes d'animation verront ainsi le jour (ateliers d'écriture, écriture déambulatoire, Printemps des Poètes).

Le travail continue : au mois d'août 2012 nous participons au Deuxième colloque international d'Écologie sonore qui se déroule dans le Juras français et en Suisse avec Pierre Marietan. Des conférences, des interventions pédagogiques, tout cela avance et se poursuit.

En 2013 nous effectuons un grand changement. Un nouveau président - une présidente - une équipe pédagogique fortement agrandie de nouvelles recrues. Une véritable politique formative se met en place avec des collègues enseignants-chercheurs. Nous lançons les Formasons et la Formason Peyrière, celle de tous les rendez-vous, celle de l'été, à La Peyrière où nous allons mettre au service des stagiaires un parc Expérimental d'Écoute où nous testerons, évaluerons les innombrables croisements entre écouter, se déplacer, voir, ressentir. Une nuit d'écoute en forêt est certainement un grand plus que nous inaugurons en juillet 2014 Nous abandonnons difficilement le nom Archimeda - l'association a fêté ses 30 ans en juin 2013 et nous adoptons à l'unanimité l'appellation aCousson4. Jeux de mots bien sûr d'un "coup son", synonyme d'événement plus que choc, 4 pour le clin d'oeil en direction du mémoriel 04 bas-alpin 04, du temps où le département pouvait encore se vivre comme un contre espace aux modernités ambiantes et galopantes. Toutefois rien de nostalgique en tout cela, un juste souci d'ancrage territorial pour mieux se déplacer et nous rendre là où nous avons quelque chose à faire. Vive aCousson4 donc !