Cette maladie a été décrite pour la première fois en 1906. C'est une maladie neurodégénérative et progressive du tissu cérébral qui induit une perte de la mémoire et des fonctions cognitives, ainsi que des troubles comportementaux. Elle touche plus de 850 000 personnes en France, avec près de 225 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année. Les neurones sont les principales cellules détruites par la maladie : des «plaques» sont formées par des protéines, les bêta-amyloïdes, qui désagrègent les neurones. Les bêta-amyloïdes proviennent d’une protéine appelée l’Amyloid Protein Precursor (APP). L’APP est située dans la membrane des neurones et elle est sectionnée par certains enzymes. Cette action la libère à l’extérieur du neurone. Chez la personne non malade, cette protéine est normalement libérée puis dégradée dans l’organisme. Dans le cas de la maladie d’Alzheimer, elle n’est plus bien régulée et se retrouve en trop grande quantité dans le cerveau. Elle forme alors des plaques d'amyloïdes insolubles (appelées plaques séniles).
_localisation et schématisation des plaques amyloïdes_
Il n'existe à ce jour aucun traitement préventif ni curatif pour guérir la maladie, mais de nombreuses pistes de traitement sont étudiées : approche médicamenteuse, ou plus douce comme la musicothérapie ou l'aromathérapie.
Les symptômes de la maladie sont les suivants :
- troubles de la mémoire
- diminution des capacités de langage et de l’intelligence
- anxiété
- déficit de l’attention
- troubles du comportement
Une des régions du cerveau principalement affectée par la maladie est le cortex, surface externe ridée. Le cortex, atteint par la maladie, se recroqueville et endommage les régions associées à la pensée, à la planification et à la mémoire. Le rétrécissement est particulièrement marqué dans l'hippocampe, une région du cortex qui joue un rôle essentiel dans la formation de nouveaux souvenirs.
Dans le cas du système olfactif, seuls deux ou trois neurones séparent les neurorécepteurs olfactifs des régions cérébrales fortement impliquées dans les émotions (amygdale) et de la mémoire (cortex entorhinal, hippocampe). Il existe donc un lien anatomique privilégié entre olfaction, émotion et mémoire ; l'olfaction accède aux souvenirs plus rapidement que les autres sens.
Nous pouvons voir sur la première image la localisation de l'aire olfactive, sur la deuxième celle de l'hippocampe et enfin sur la troisième celle de l'amygdale.