AG 2021

Compte-rendu de l’assemblée générale de l’A.P.E.S.S. – 2021

La crise sanitaire a obligé à modifier le lieu de cette réunion pour la tenir en milieu extérieur chez Jean-Paul et Monic Rostagni à Sauze afin d’assurer les règles de distanciation en vigueur. L’Assemblée générale a eu lieu le mercredi 29 juillet 2020 à 18h30

L’A.P.E.S.S. compte à ce jour 79 adhérents : 34 présents et 21 représentés.

Mot du Président

Après avoir accueilli les personnes présentes, M. Jean-Paul Rostagni rappelle la mémoire de tous ceux qui nous ont quittés ces dernières années.

L’Assemblée Générale est précédée par un exposé de M. Denis Brunel, responsable des relations externes de la Centrale EDF du Tricastin. L’auditoire a été passionné par la clarté de l’exposé de M. Denis Bunel. Nous l’en remercions vivement. Un bref compte-rendu de cette intervention se trouve en page 3 de ce document.

Compte-rendu d’activité

Le Président Jean-Paul Rostagni et Jean-Noël Leurent, secrétaire de l’association, présentent quelques éléments de préoccupation pour notre association :

• La capacité d’accueil des voitures sur le parking de Sauze est insuffisante les jours d’affluence. Un comptage du nombre de voitures stationnées sur le parking a été fait le 13 juin : 247 voitures ont été recensées dont un certain nombre n’ont pas réglé le ticket de parking. Les places de stationnement ne sont pas matérialisées et cela rend la circulation difficile, y compris pour les voitures de pompiers et de secours en cas d’incendie ou d’accident.

• Les toilettes de Sauze sont toujours vétustes et mal signalisées. La nouvelle mairie s’est engagée à les moderniser et les rendre plus visibles mais rien n’a changé depuis l’année précédente. Y a-t-il toujours un projet en cours ?

Il n’y a plus de « brigades vertes », la mairie assurant elle-même le ramassage sur les plages.

• La collecte des ordures ménagères ne se fait plus sur la colline de Sauze et les containers se trouvent sur le parking. Ils ne sont pas en quantité suffisante. Ils débordent et sont parfois renversés. De plus ils gênent l’accès au tri sélectif.

• Les nuisances sonores sont de toute nature : bruit des deux-roues dans Sauze et sur la route des Gorges, musiques sur les plages et dans les restaurants.

• Un projet est envisagé : organiser un groupe de travail entre l’A.P.E.S.S. et la municipalité pour approfondir une réflexion à long terme au sujet du site de Sauze. Nous regrettons l’absence des membres du Conseil Municipal que nous avions invités et nous reprendrons contact avec eux.

La fête du propre aura lieu le mardi 17 août : l’objectif est de nettoyer les berges de l’Ardèche en fin de saison sur les deux rives jusqu’au Louby avec l’aide du Syndicat de Gestion des Gorges de l’Ardèche (SGGA) qui met à notre disposition une embarcation pour transporter à Sauze les sacs remplis sur les deux berges.

Rendez-vous à 9h30 sur le parking de Sauze comme les autres années.

Nous terminerons par un pique-nique sorti du sac (boissons offertes par l’A.P.E.S.S.)

Compte-rendu financier

Mijo Leurent, trésorière, présente les comptes. Comme les autres années et à l’exclusion de toute subvention, les recettes proviennent des cotisations des adhérents. L

’ensemble des cotisations pour 2020 et les intérêts du livret bancaire représentent une recette totale de : 927,57 euros auxquelles il faut ajouter le remboursement des livrets réalisés pour la fête des 10 ans de l’association : « Il était une fois le hameau de Sauze » pour 580 euros.

Les dépenses se répartissent en sept rubriques :

• Affranchissements et divers : 112,03 euros

• Organisation de l’Assemblée Générale : 120,19 euros

• Actions engagées : 247,94 euros

• Assurance : 123,24 euros

• Frais bancaires : 46,00 euros

• Fête des 10 ans de l’A.P.E.S.S. : 622,20 euros

• Livrets : « Il était une fois le hameau de Sauze » : 580 euros

• Soit un total de : 1 851,60 euros

Nos ressources se chiffrent à 5457,05 euros fin 2020 en diminution de 343,89 euros par rapport à l’année précédente en raison de la fête des 10 ans de l’A.P.E.S.S.

Le compte rendu financier est adopté à l’unanimité.

Organisation de l’association

Gérard Sordet souhaite, pour des raisons personnelles, être déchargé de ses fonctions de correspondant. Nous le remercions vivement d’avoir accompagné l’association toutes ces dernières années. Le courrier sera dorénavant adressé à M. Francis Dufour : 175 chemin du Louby – Sauze – 07700 Saint Martin d’Ardèche, où sera domiciliée dorénavant l’association.

Suivant les statuts, Jean-Noël Leurent, Secrétaire, démissionne. Il n’y a pas d’autres candidats et il se représente à nouveau. Il est réélu à l’unanimité. Le Président en profite pour émettre le souhait que de nouveaux membres se présentent à l’avenir aux fonctions de responsabilité de l’association.

Trois personnes sont candidates pour venir compléter le Conseil d’Administration : Micheline de Charentenay, Pierre Court et Monic Rostagni. L’Assemblée Générale approuve ces candidatures.

L’Assemblée se termine par un apéritif convivial.

Nous remercions vivement Monic et Jean-Paul Rostagni pour leur accueil chez eux en ces temps de Covid et qui nous a permis la tenue de cette Assemblée Générale.


Quelques flashes concernant l’Intervention de M. Denis Brunel :

« La Centrale EDF du Tricastin »

La Centrale EDF du Tricastin représente actuellement 6% de la production électrique nationale d’origine nucléaire.

12 000 personnes y travaillent, dont 1 400 salariés EDF.

A l’origine, le site devait travailler à l’enrichissement de l’uranium et sur l’arme nucléaire. Ceci a été arrêté après la signature par la France du traité de non-prolifération nucléaire. L’idée est donc venue ensuite de se servir de ce programme pour produire de l’énergie.

L’usine du Tricastin est mise en service en 1980 pour le nucléaire civil. Elle est construite avec une rapidité qu’on ne pourrait plus reproduire aujourd’hui. Elle a donc maintenant 40 ans et pour poursuivre l’exploitation des réacteurs, il a été procédé en 2019 à une visite décennale, c’est-à-dire à un check-up complet de l’installation

Quatrième visite décennale de l’unité de production n° 1 en quelques chiffres :

5 mois d’activités, environ 5 000 intervenants associés, 250 millions d’investissements, 80 chantiers d’amélioration. Dans une centrale nucléaire, on peut tout changer, sauf la cuve et le béton.

3,2 milliards d’investissements sur 10 ans sont prévus pour mettre en place les mesures post-Fukushima qui représentent les standards internationaux les plus exigeants.

Tout ceci a pour objectif d’obtenir l’autorisation pour la centrale de fonctionner 10 années supplémentaires. La demande en a été faite auprès de l’Autorité de Sûreté Nucléaire.

La part de l’électricité nucléaire dans l’énergie produite en France doit passer à 50 % d’ici à 2025. Pour atteindre cet objectif, il faudra fermer 14 réacteurs. Pour cela, il faudra nécessairement faire des économies d’énergies (isolation des maisons et des bâtiments). Chez EDF, le projet serait à long terme de construire des petits réacteurs (SMR) d’une capacité de 300 mégawatts. Il faudra aussi développer le solaire et l’éolien. Mais cela entraîne des difficultés car on n’arrive pas à l’heure actuelle à stocker la production d’énergie : le solaire ne peut fonctionner qu’entre 10 heures et 16 heures. La solution serait d’arriver à un stockage d’électricité en masse mais c’est encore très loin d’être envisageable.

La France n’est plus en tête pour la vente de ses réacteurs à l’étranger : ce sont les Russes et les Chinois qui prennent les marchés. Certains métiers comme les soudeurs disparaissent en France et cela entraîne une perte d’indépendance nationale.

Importance de l’eau dans une centrale nucléaire :

Celle-ci est fondamentale pour le refroidissement : il est important de disposer d’un débit constant et régulier. Dans la centrale du Tricastin, l’utilisation de l’eau de canal permet cette régularité. Il n’y a pas de rejets d’eau chaude. Mais on risque de manquer d’eau par suite du changement climatique. Pour éviter cela, peut-être faudra-t-il construire les nouvelles centrales au bord de la mer.

Le traitement des déchets :

C’est un problème fondamental. Il existe plusieurs types de déchets :

- Les déchets dûs à l’exploitation sont très faiblement radioactifs. Pour le Triscatin, ils sont brûlés dans une fonderie à Codolet.

- Les déchets à durée de vie plus longue : ils sont réduits en pastilles et recyclés pour certains dans l’usine de Mélox

- Les déchets à durée de vie très longue (plusieurs siècles) : ils sont stockés à l’usine de La Hague en piscine, ce qui bloque le rayonnement. Une possibilité à l’étude serait de les stocker en profondeur dans des sarcophages. Le site de Bure dans la Meuse, dont la presse parle, a été choisi du fait de sa stabilité car il ne présente pas de risque d’éboulement.

Le problème des déchets existe aussi dans les autres énergies : à l’heure actuelle, on ne retraite pas les batteries qui sont de plus en plus utilisées en particulier pour l’automobile électrique.

En conclusion, toutes les sources d’énergie produisent des déchets. Le projet ITER a pour ambition de faire comme le soleil : capter l’énergie et la restituer, ce qui produirait zéro déchet. Cela fait rêver mais ne pourra se réaliser qu’à très long terme. Les premiers essais n’auront lieu qu’en 2025. Dans l’intervalle, il faudra nécessairement faire des arbitrages pour que nous puissions continuer à vivre