Terrains

Trois massifs forestiers d'Occitanie

La forêt domaniale de Grésigne, dans le Tarn, qui s’étend sur 3 600 ha, est aujourd’hui la plus vaste chênaie rouvre du midi de la France. Elle est une ressource en bois importante au moins depuis le Moyen Âge et très bien documentée pour la période moderne. Forêt royale, on en tire les mâts de la marine royale, les gentilshommes verriers y exploitent le grès et consomment de grandes quantités de bois que leur disputent les charbonniers et les populations locales pour le bois d’œuvre et le combustible.

La forêt d’Agre, 1 500 ha en Tarn-et-Garonne, est une ancienne possession de l’abbaye de Moissac, puis des comtes de Toulouse, incorporée au domaine royal en 1361. Son emprise actuelle constituerait la relique d’un massif forestier plus important qui aurait recouvert l’ensemble de l’interfluve entre le Tarn et la Garonne. Des prospections ponctuelles par drone Lidar de sites forestiers ont déjà été réalisées sur ce massif dans le cadre du programme REPERAGE, démontrant tout le potentiel archéologique de cet espace forestier, mais aussi tout l’intérêt de la technologie Lidar pour réaliser rapidement la levée topographique des structures préservées.

Au sud du Tarn, les massifs de la Montagne Noire ont également fait la preuve de leur intérêt historique et archéologique. Généralement appropriés par les seigneurs locaux (monastère de Prouille pour la forêt de Ramondens, hospitaliers pour la forêt d’Escoussens), leur gestion par ces établissements monastiques a pu donner lieu à la production et la conservation d’une riche documentation concernant la ressource en bois, mais aussi la régulation médiévale et moderne de la variété des activités développées en forêt (charbonnage, métallurgie, verrerie, etc.).

Localisation des massifs d’intérêt du PCR