Nous avons opté pour une numérisation 3D s’appuyant sur la prise de clichés au simple moyen d’un smartphone, donc compact, léger et peu encombrant. Le même appareil est d’ailleurs utilisé pour enregistrer le positionnement GPS de l’élément numérisé, en utilisant par exemple l’application Archeotracker1.

L’élément patrimonial à numériser est soumis à une grande quantité de clichés couvrant l’ensemble de ses faces avec un très fort taux de recouvrement (> 70 %). En fonction de la taille de l’objet (pétroglyphe, borne, ou autre), cela nécessite plusieurs dizaines et parfois plusieurs centaines de clichés. Dans le cas de la borne périmétrale de Perilhac, 40 clichés ont été réalisés pour documenter la totalité de la borne. Cette opération ne prend donc que quelques minutes sur le terrain. La mise à l’échelle du modèle est assurée par la pose de mires ou réglettes graduées sur l’objet ou à proximité immédiate, en tous cas de manière à ce qu’elles soient visibles sur le plus grand nombre possible de clichés.

Les photographies ont été traitées au sein du logiciel Agisoft Metashape qui permet de réaliser la totalité de la procédure photogrammétrique depuis l’alignement des clichés jusqu’à la génération d’un modèle 3D et l’export d’un Modèle Numérique de Terrain. L’alignement des 40 clichés a été réalisé en utilisant notamment les règles graduées présentes sur les photographies pour une bonne mise à l’échelle du modèle. Il permet la détection de points homologues entre les différentes vues et la génération d’un premier nuage de points lâche (35 766 points).

L’étape suivante réside dans le calcul d’un nuage de points dense (2 939 616 points) qui a servi de support à la construction du modèle maillé (587 914 faces). La couleur des faces est enfin obtenue par récupération de l’information contenue dans les photographies.

Le logiciel permet enfin l’export de plusieurs Modèles Numériques de Surface (MNS) correspondant aux différentes faces du monument dans le but de détecter tous les aménagements dont il a pu faire l’objet (sculpture, gravure, etc.)

Avec le logiciel RVT (Relief Visualization Toolbox) développé par l’Institute of Anthropological and Spatial Studies du ZRC-SAZU (Slovénie), il est possible d’appliquer plusieurs traitements au MNS ainsi produit permettant d’optimiser le repérage des aménagements.