Le présent Portfolio est réalisé pour le cours Théories et méthodes d'analyse de la pratique (ENS-6103), donné par M. Bernard Wentzel, à la session Hiver 2024, Université Laval.
Qui suis-je ? Je suis Ivan Kraljic, un étudiant à la Maîtrise en Enseignement de l'Histoire au Secondaire, à l'Université Laval. Avant cela, j'ai accompli un Baccalauréat en Histoire. Je me suis dirigé vers l'enseignement parce que j'ai envie de pratiquer un métier en relation avec les jeunes.
Les parties qui sont concernées par l'Évaluation sommative sont de couleur verte fluo.
Contenu :
3.1 Mon parcours de formation
3.2 Mes savoirs et compétences en tant qu'enseignant (ma professionnalité)
3.3 Identité professionnelle
3.4 Plan d'action professionnel
Rubrique "La collaboration en formation, et en enseignement"
Caractéristiques : cette rubrique se veut comme une trace de l'évolution de ma compréhension de la collaboration.
La collaboration est primordiale tant pour le stagiaire qui apprend à enseigner que pour l'enseignant d'expérience. Collaborer, c'est pouvoir obtenir différents points de vue et valider nos travaux, nos planifications, nos compétences, dans le but de toujours devenir meilleur, de découvrir de nouvelles manières d'enseigner, de trouver de nouvelles sources d'informations.
Intentions d'utilisation : je vais pouvoir, quand je le voudrai, revenir sur cette rubrique, sur mes réflexions et sur mes idées portant sur la collaboration, pour voir où j'en étais et où j'en suis rendu.
Dans cette rubrique, j'y mettrai principalement des réflexions, mais aussi du contenu dont m'a fait part mon enseignante-associée, car selon moi, ça entre dans la collaboration : elle me donne ses connaissances et savoirs pour que je devienne meilleur.
Réflexions :
Au début de mon stage, même la grande partie de celui-ci, je n'avais pas compris, mais vraiment pas, l'importance de la collaboration. Mon enseignante-associée me l'avait fait remarquer : je n'atteignais pas du tout les demandes de la Compétence 9. Elle m'avait dit que je devais aller voir d'autres enseignants, les TES, les membres de l'équipe-école pour me familiariser avec eux. Je lui avais répondu que ça ne servait à rien étant donné la courte durée de mon stage. J'en étais même venu à ne pas comprendre l'importance de collaborer avec l'enseignante-associée. Ce qui devait arriver arriva, face à l'impossibilité de tout faire et planifier tout seul en tant que stagiaire, j'ai frappé un mur, mais ça m'a remis les idées en place.
Vers la fin de mon stage, j'ai compris l'importance de la collaboration, qui est extrêmement importante et inévitable : déjà, en tant que stagiaire, il faut collaborer autant que possible, voire tout le temps, avec notre enseignante-associée, car c'est elle qui nous montre le chemin de l'enseignement, ce qu'il faut faire, et ce qu'il faut éviter de faire. Aussi, mon EA m'a dit que, lorsqu'elle préparait un examen, elle allait toujours voir un autre enseignant d'Univers Social pour avoir ses idées et réactions : elle utilisait la collaboration entre enseignants pour améliorer et valider ses réalisations. Enfin, la collaboration entre l'équipe-école est aussi primordiale, et je l'ai bien vu en ayant eu la chance d'assister à une concertation de l'école où j'ai eu stage. Ainsi, dans cette concertation, les enseignants, la directrice, les TES travaillaient de concert pour régler les problèmes avec certains élèves : sans cette collaboration, les enseignants ne sauraient pas forcément pourquoi tel élève va mal, est furieux, triste, alors que les TES, qui eux sont plus proches des jeunes, auraient pu leur donner la réponse, et l'enseignant aurait pu, grâce à cela, changer ses manières de faire ou être plus prudent avec tel élève.
Contenu :
Les consignes alpha de mon enseignante-associée : Consignes Alpha.jpg
Un retour de mon enseignante-associée sur l'une de mes planifications : Retour sur planification.jpg
Rubrique "l'Histoire en éducation et l'éducation de l'Histoire"
Caractéristiques : Cette rubrique a pour but de montrer ce que je pense de l'Histoire en éducation et aussi à me demander à quoi sert l'éducation de l'Histoire.
Intentions d'utilisation : J'ai déjà fait un Baccalauréat en Histoire, et maintenant, en faisant cette Maîtrise en Histoire, il est bien que je détermine également le pourquoi de l'Histoire en éducation; car, d'un côté, je m'étais lancé dans l'Histoire car c'était une matière que j'appréciais, mais d'un autre, je ne m'étais jamais demandé pourquoi l'Histoire avait une telle place dans l'éducation et aussi pourquoi il fallait continuer à l'enseigner à l'école.
Dans cette rubrique, j'y mettrais mes propres réflexions, qui évoluent ou non, sur ma vision de l'Histoire dans l'enseignement. Je pourrais aussi y ajouter des citations ou des phrases d'autres auteurs, écrivains, chercheurs, qui peuvent donner un sens à l'Histoire en éducation.
Réflexions :
Les Humains sont la seule espèce qui ont une Histoire : les Humains écrivent et tracent chacun leur propre histoire, ce qu'ils vivent, qui ils fréquentent, ce qu'ils font; mais lorsqu'on parle de l'Humain en tant qu'espèce, l'écriture de l'Histoire de celle-ci oublie la masse d'histoires personnelles pour se tracer (oubli nécessaire). Ainsi, on retient ce qui nous semble important, pour continuer à avancer ou pour se remémorer. Par exemple, on se rappellera de la Shoah, pour leur obtenir des réparations mais aussi pour éviter que des événements terribles se reproduisent. Par contre, on ne se rappellera pas de la couleur des chaussettes de Napoléon lorsqu'il faisait la guerre… L'oubli historique permet de libérer l'Histoire d'éléments, d'événements qui n'ont pas nécessairement d'importance, pour se concentrer sur l'essentiel.
L'Histoire et sa réécriture. L'Histoire est écrite, mais aussi réécrite.
Pourquoi se souvenir de notre histoire ? Pour se rappeler où l'on va.
Il faut, selon moi, enseigner l'Histoire dans les écoles, pour permettre aux élèves d'avoir leur propre identité, car c'est cela qui fait qui l'on est.
Cicéron : "L'histoire est le témoin des temps, la lumière de la vérité, la vie de la mémoire, l'institutrice de la vie, la messagère de l'antiquité."
"(L'Histoire) c'est la mémoire de l'humanité" Source : Qu'est-ce que l’histoire? - Département d’histoire - Université de Montréal (umontreal.ca)
Rubrique "la finalité de l'enseignant"
Caractéristiques : cette rubrique accueillera mon évolution de pensée vis-à-vis de la finalité de l'enseignant : pourquoi j'enseigne.
Savoir à quoi sert un enseignant est primordial pour ce métier, mais toutefois, ce n'est pas comme si j'avais des idées forcément toutes faites en tête, et ma conception de cela évoluera avec mes stages, mes enseignants-associés, les cours universitaires et les rencontres que je ferais.
Intentions d'utilisation : à postériori, cette rubrique me permettra de savoir si moi, devenu enseignant, ou même aux futurs stages, si ma conception de la finalité de l'enseignant change, évolue, ou même, si je retourne sur des à-priori que j'avais au début de mon premier stage.
Dans cette rubrique, j'y mettrais mes propres réflexions, qui évoluent ou non, sur ce que je pense être la finalité de l'enseignant (donc, plus tard, ma propre finalité, ce pourquoi je deviens enseignant).
Réflexions :
Les idées que l'on se fait de l'enseignement et des enseignants viennent probablement de ce que, nous-mêmes étant élèves, avons vécu, de l'école que l'on a côtoyé, des enseignants que l'on a eu, du respect, ou non, qu'avaient nos parents en parlant des enseignants… C'est donc une réalité que l'on se façonne tout au long de notre scolarité, et de surcroît, de notre vie.
L'enseignant doit, selon moi, être un peu comme le grand frère de ses élèves : il est présent pour eux, tout en développant leur autonomie et leur compétences.
Dès le début de mon stage, je voyais, un peu comme les finalités de l'enseignants, deux branches différentes : l'enseignement et l'éducation, dont j'ai traité plus haut. Ainsi, pour moi, l'enseignant est quelqu'un qui, en plus d'enseigner sa matière, éduque les jeunes, les rendant plus responsables, plus aptes à la vie en société : il leur apprend à bien se comporter, et cela se passe notamment par la gestion de classe par lequel on établit un ordre dans celle-ci; ordre qui est le reflet de la vie en société.
Mon idée n'a toujours pas changée sur la finalité de l'enseignant. Je veux aussi, en tant qu'enseignant, refléter cela. Si l'on ne peut dissocier l'enseignant de l'enseignement, il faut toutefois se rendre à l'évidence que ce ne sont pas tous les élèves qui aimeront la matière enseignée, ou même qui se souviendront de ce qu'ils auront vu. Toutefois, si ces mêmes élèves ressortent du cours grandi, en respectant les autres, en respectant l'autorité, en respectant les consignes (ex. lever la main avant de parler) (=éducation), le cours aura quand même été fructueux selon moi.
Journal de réflexivité
Contenu :
Section 1 - L'identité professionnelle
Section 2 - Interventions en classe et relation pédagogique (Évaluation sommative)
Section 3 - Savoirs à enseigner, savoirs pour enseigner
Section 4 - La pratique réflexive (Évaluation sommative)
Section 5 - Responsabilité, autonomie et éthique professionnelle
Section 6 - Parcours de développement professionnel (les compétences) (Évaluation sommative)
Section 1 - Identité professionnelle
a) Représentations, conceptions et valeurs de l'enseignement
La finalité la plus importante de l'enseignement c'est la transmission des savoirs et l’éducation des élèves : transmettre les savoirs, c’est leur faire découvrir une matière, leur faire apprendre des connaissances ; l’éducation, c’est leur apporter un petit plus, leur montrer qu’ils sont capables, et les transformer chaque jour en des meilleurs eux-mêmes.
En pratique, un bon enseignant, c'est quelqu'un qui est passionné, est patient. En étant passionné, l’enseignant se donnera à fond pour ses élèves et son travail lui tiendra vraiment à cœur. La patience, il en faut car l’enseignant en aura souvent besoin pour aider les élèves qui sont en apprentissage, et qui ont besoin d’un appui continu d’un enseignant qui veut leur bien et leur avancée, pas seulement dans la matière mais dans leur vie de tous les jours.
Exemplifier en prenant appui sur vos expériences : au secondaire, j’ai eu une enseignante de français qui était passionnée : on voyait que l’enseignement des jeunes lui tenait vraiment à cœur, et elle faisait tout son possible pour nous aider. Elle montrait donc une énergie qui débordait et une flamme ardente de l’enseignement chaque jour dans ses cours. C'est, selon moi, l'exemple d'un bon enseignant, qui ne voit pas son métier comme un seul gagne-pain mais aussi et surtout comme une vocation (donc, plus noble) à part entière.
b) Image de soi
D'après moi, je dispose des qualités ou compétences suivantes par rapport à cette profession : la création des liens avec les jeunes : j’apprécie beaucoup le contact avec les jeunes et j’aime prendre du temps pour eux. Le désir d’aider les jeunes : je veux aider chaque jeune à s’améliorer, je comprends que certains peuvent ne pas aimer la matière, mais s’ils sortent grandis de mon cours ça sera une réussite. L’adaptation : je suis prêt à changer et à m’adapter dépendamment ce qu’il faudra pour devenir un meilleur enseignant.
Si je devais expliciter mon choix professionnel : ce qui me pousse vers l’enseignement, c’est peut-être le désir de travailler avec et pour les jeunes, et aussi les nombreux bons enseignants que j’ai eu au secondaire et au primaire : les enseignants laissent souvent, voire toujours, des impressions à leurs élèves, bonnes ou mauvaises, et je pense que j’ai eu la chance d’avoir eu de vraiment bons enseignants qui m’ont laissé une bonne vision de l’enseignement.
c) Positionnement
Comment puis-je me projeter dans l'enseignement en tant qu'acteur social ? En formant des élèves qui seront les bons citoyens de demain.
Section 2 - Interventions en classe et relation pédagogique (Évaluation sommative)
Faire connaissance avec les élèves d'une classe
Il est primordial pour un enseignant de connaître les élèves de sa classe s'il désire 1. créer des liens avec eux et 2. leur montrer qu'ils comptent à ses yeux et qu'ils ne sont pas seulement des "chiffres". Aussi, après quelques cours de stage, j'ai demandé à ma professeure-associée la permission d'aller, sur l'heure du dîner, manger avec les élèves : permission accordée, et elle m'a dit que c'était un bon moyen pour rapidement créer des liens avec les élèves. Également, après quelques journées de stage, j'ai eu l'idée (que je n'ai pas toujours appliquée) de demander aux élèves de dire leur nom avant de répondre à une question pour que je les retienne mieux. Je constate que ces deux moyens étaient des bonnes pistes de familiarisation avec les élèves et je suis content du bon déroulement de celles-ci, notamment pour les dîner avec eux.
Créer un climat de classe favorable aux apprentissages
Je pense que j'ai permis à favoriser cela, notamment en prenant le temps de questionner les élèves mais surtout en essayant, autant que possible, de varier les élèves à qui je donnais la parole. Le 6 février, cela était noté comme un point réussi par mon enseignante-associée, qui me disait que cela aidait les élèves à voir que nous, en tant qu'enseignants, on les remarque et on ne les oublie pas. J'ai bien apprécié cela. Aussi, j'essayais d'instaurer un climat de tranquilité en classe, en demandant aux élèves de lever la main s'ils veulent poser une question ou faire une remarque. Par contre, cela n'a pas toujours bien marché et j'ai parfois eu du mal avec l'équité : par exemple, il y avait des moments où j'acceptais des commentaires sans main levée de certains élèves tandis que j'en réprimandais d'autres. Il faudra que je travaille sur ça.
Lors de mes derniers cours, mon enseignante-associée m'a fait le reproche que mes présentations étaient trop magistrales, que cela pouvait être bon pour des étudiants du cégep, de l'université, mais pas tellement pour des secondaires 1. Au contraire, pour ceux-ci, il faut s'éloigner du magistral, il faut rentrer dans le récit, dans l'histoire, devenir un conteur, pour pouvoir capter, tout au long du cours, l'attention des élèves. La posture du "magicien" pourrait être un bon moyen pour capter l'attention des jeunes, mais toutefois, je ne sais pas si cela est possible avec toutes les classes et tous les niveaux du secondaire.
Énoncer une consigne
J'ai eu un peu de mal avec les consignes, par exemple, après avoir donné des exercices à faire dans le cahier, je n'ai pas pensé à l'écrire au tableau, alors que c'est essentiel pour cadrer les élèves et leur permettre de savoir quoi faire s'ils oublient les numéros de pages. Mon enseignante-associée m'a dit qu'il fallait toujours mettre celles-ci au tableau. Aussi, le 25 ou 26 mars, cette dernière m'a fait découvrir les consignes alpha, qui sont primordiales à savoir si l'on veut savoir comment donner des consignes qui sont brèves, ciblées, et qui donnent un temps aux élèves pour les comprendre et s'activer.
Créer des liens avec les connaissances/expériences des élèves pour les intéresser à la matière
Lors de mes derniers cours que je donnais, on abordait la Romanisation (25 et 26 mars), et j'ai pu faire cela de deux manières. La première, c'est que, en parlant de colonies, j'ai fait le lien avec le Québec qui était une colonie de la France, pour leur donner un exemple qui leur est familier. La seconde, j'avais une partie de la période qui parlait de Jules César et j'ai utilisé les conseils de mon enseignante-associée : j'ai utilisé l'exemple d'Astérix et Obélix et la confusion autour de César "empereur" alors qu'il ne l'a jamais été. C'était utiliser un exemple très familier pour les intéresser à la matière. Ces deux anecdotes ont été pour moi des réussites, mais surtout la seconde, car cela permettait de vraiment capter leur attention ; j'avais aussi commencé en leur demandant de lever la main s'ils connaissaient Astérix et Obélix, c'était capter leurs intérêt.
Rappeler à l'ordre ou gérer un conflit
Ici, je vais traiter d'une manière de rappeler à l'ordre parce que j'ai eu la chance de la tester lors de deux périodes de mon stage. Lorsque le volume sonore monte trop dans la classe, mon enseignante-associée m'a dit que je pouvais éteindre les lumières pour ramener les élèves au calme et au silence. Toutefois, ma première tentative sera un échec : j'éteins la lumière mais je la rallume très rapidement, sans avoir attendu le silence. J'ai un retour de mon enseignante-associée qui me dit qu'il faut, une fois la lumière éteinte, attendre le silence, pour que ça fonctionne. Lors de ma dernière période, le 26 mars, le capharnaum montait en classe, j'ai donc utilisé cette technique et attendu le silence : ç'a été une réussite. Dans la même période, par après, c'était de nouveau trop ingérable, et je l'ai refait. Je pense que c'est une bonne méthode mais il me faut aussi apprendre d'autres techniques de gestion et gagner en assurance.
J'ai découvert, le 20 février il me semble, une manière de gérer un élève turbulent, excité. Pendant que je donnais le cours, un élève s'agitait souvent, et l'enseignante-associée a décidée de le faire sortir de la classe, dans le corridor, pour lui parler. Elle m'a expliqué par après comment elle a agi : elle a permis à l'élève d'aller se défouler en descendant et montant dans les escaliers, pour enlever son excès d'énergie, et ensuite, avant de lui permettre de retourner en classe, elle lui a nommé ses attentes, ce qu'elle attend de lui dans le cours (calme, pas de paroles sans lever la main, etc.). Je pense que ça peut être une bonne idée de faire cela pour calmer un élève qui autrement resterait trop agité, et qui aurait atteint nos limites.
La gestion de classe non-verbale
Mon enseignante-associée m'a fait découvrir toutes les subtilités de la gestion de classe, spécialement non-verbale. Les premières fois, je n'utilisais qu'une gestion verbale pour essayer de calmer les élèves ou ramener le silence. Le 13 février, j'ai une rétroaction de mon enseignante qui me dit que je peux compter sur l'intervention non-verbale, comme par exemple, faire des signes, ou se promener, se rapprocher de l'endroit d'où vient le bruit, tapoter sur le bureau d'un élève qui dérange… Pleins de petits gestes non-verbaux qui permettent de gérer la classe sans couper la fluidité de la présentation. J'ai bien apprécié ces conseils et j'ai essayé de les mettre autant que possible en œuvre dans les cours suivants.
Le déplacement comme allié
Les premières fois devant mes classes, je restais quasiment figé en avant, sans vraiment me déplacer. Ça peut paraître simple mais il faut faire l'effort de penser au déplacement et puis ça vient petit à petit. Ç'a été une remarque que m'a faite mon enseignante dès ma première journée au stage (5 février). Les avantages du déplacement de l'enseignant en classe sont multiples : ça donne de la vie au cours et les élèves doivent nous suivre des yeux, ça permet de voir tous les élèves, ça permet de faire de la gestion de classe en se rapprochant des endroits dérangeants, ça permet de mieux voir tous les élèves. Aussi, il faut faire attention à ne pas tourner le dos à la majorité des élèves. J'ai réussi à m'améliorer avec le déplacement mais il m'en manque quand même beaucoup, vers la fin de mon stage je ne me déplaçais toujours qu'en avant de la classe, sans trop franchir les bureaux des élèves.
Une gestion de classe variable
Je ne l'ai pas fait lors de mon stage mais c'est quelque chose que j'ai remarqué grâce à mon enseignante-associée. Ainsi, elle ne va pas faire la même gestion de classe dépendamment de celle-ci : si une classe est plus tranquille, elle permettra plus de commentaires, plus d'action dans la classe. Si la classe est plus difficile, au contraire, elle sera plus sévère sur la gestion de la classe pour renforcer son contrôle sur celle-ci et éviter des débordements. Cela, je dois m'y imprégner pour les stages futurs, et donc remarquer comment se comporte une classe pour ensuite pouvoir fixer mes limites en terme de gestion de classe : être plus ou moins stricte. Il faut donc faire un travail d'observation pour se donner une idée. Je pense aussi que l'on peut faire des essais, comme donner plus de liberté à une classe (ex. dire de temps en temps des commentaires sans lever la main) mais si l'on voit que ça ne marche pas, on peut durcir nos règles.
Section 3 - Savoirs à enseigner, savoirs pour enseigner
Section 4 - La pratique réflexive (Évaluation sommative)
Meilleure compréhension d'une situation ou d'un phénomène
J'ai pu, grâce au questionnement, comprendre des pratiques de mon enseignante-associée. Par exemple, il me semble qu'à deux reprises, elle m'a dit que si elle oubliait où elle en était rendu dans le cours, parce que la discussion avait changée ou autre, plutôt que de le cacher aux élèves, elle le leur fait savoir, un peu à la rigolade : ça leur montre que nous aussi, en tant qu'enseignants, sommes des humains, avec nos défauts aussi.
J'ai eu part d'une situation où un élève avait des "montées de colère" et donc, plutôt que d'attendre qu'il explose en classe à cause des autres élèves, il n'avait qu'à mettre un post-it sur son bureau et l'enseignante pouvait l'envoyer faire un tour ou aller voir un TES (il me semble). Ainsi, je me rend compte que les enseignants peuvent mettre des dispositifs en place pour aider leurs élèves à se sentir mieux.
Évaluation positive et/ou validation de gestes professionnels
Je vais noter les différents commentaires positifs et la validation de gestes professionnels que j'ai eu au long de mon stage par mon enseignante-associée : (6 février) je prend le temps de questionner les élèves et de varier ceux que je prend, bon rhythme de ma voix, bon timbre de voix, écriture au tableau, bonne grosseur, clair. (12 février) j'ai pris le temps d'analyser le dossier, j'ai posé des questions, et j'ai fait participer les élèves. J'ai aussi insisté sur l'importance de lever la main. (13 février) j'ai un rhythme qui n'est pas trop rapide, bonne vitesse, de manière générale la forme est bonne. (19 février) sur l'activité Fiche de révision que j'ai faite : bonne mise en page. Sur le cours : niveau de gestion bien. (20 février) j'ai présenté une vidéo aux élèves, et j'ai pris le temps de la leur expliquer. Sur une note plus générale : j'ai une belle capacité à créer un lien avec les élèves; lorsque je maîtrise la matière, je suis bon pour capter l'intérêt des élèves; j'ai une capacité d'empathie avec les élèves et un réel désir de vouloir les aider; j'ai eu une belle amélioration au niveau de l'organisation professionnelle (planification plus complète, meilleure préparation, début de questionnement envers les autres professionnels de l'école).
Résolution d'une situation problème
Comme je l'ai déjà mentionné, je n'avais rien compris à l'importance de la collaboration, malgré le fait que mon enseignante-associée me l'avait dit. Toutefois après m'être repris en main, j'ai commencé à rencontrer les TES de l'école, pour comprendre leur importance, leur rôle dans l'école. C'est le début de l'étape de la collaboration, car, si on ne connaît pas les rôles et les limites de chaque membre de l'équipe-école, on ne saura même pas qui aller voir lorsqu'on doit collaborer pour comprendre quelque chose, pour organiser quelque chose, pour résoudre un questionnement…
Savoirs ou outils pour enseigner
Aussi, pour la planification, après l'échec, et quand je me suis repris en main, j'ai utilisé un canevas de planification proposé par notre superviseur de stage, ce qui m'a permis de préparer une bonne planification de cours, qui remplissait les demandes. Ça m'a permis de faire une planification qui paraît bien, et qui développait vraiment l'idée dont le cours allait se passer. Je mets l'outil de préparation de SEA ici : Outil de préparation d'une SEA stage.docx
L'enseignante d'Éthique et culture religieuse de l'école où j'ai fait mon stage m'a fait découvrir un site internet qui propose une multitude de projets, pour toutes les matières et tous les niveaux, pour pas très cher : ça peut être un super outil pour enseigner. Elle m'a ainsi montré des projets qu'elle avait acheté, et qu'elle désirait probablement les utiliser un moment donné dans un cours. Le site c'est Achat, vente et partage de matériel pédagogique - MieuxEnseigner Canada
Redéfinition de certaines conceptions de l'enseignement en lien avec votre identité professionnelle
Tout au long de mon stage, j'ai avancé dans ma reconception des limites du lien de l'enseignant avec ses élèves : l'enseignant doit certes les aider tous, essayer de les faire réussir, mais il faut se rendre à l'évidence qu'on ne pourra, malheureusement, tous les "sauver", certains vont rater, vont redoubler… Aussi, si un élève est malheureux ou autre, on peut essayer de le réconforter, mais on est très limité : il faudra plutôt l'envoyer vers les personnes-ressources appropriées, telles que les TES ou autre.
Il ne faut pas non plus oublier que l'enseignant doit être un professionnel, donc il ne faut pas rechercher à être l'ami de ses élèves, mais vraiment leur enseignant, et donc on ne peut pas avoir les mêmes liens qu'avec ses amis, car autrement on ne pourrait pas avoir un rôle de modèle et d'enseignant. Il faut donc, bien que l'on rende l'enseignement et l'apprentissage agréable, il faut aussi que les élèves restent dans leur rôle d'apprenants.
La conception d'un cours/période
J'ai eu du mal à concevoir les périodes et à les comprendre, notamment car les planifications que l'on devait faire étaient très rigides. Mon superviseur de stage a utilisé un bon exemple qui me fait mieux comprendre comment doit se dérouler une période : on peut l'imaginer comme un repas, qui a donc, toujours, une entrée, un plat et un dessert. Ainsi, lorsque l'on donne un cours, il faut avoir une introduction, un contenu et surtout, ce qui est primordial, une fin/conclusion, qui permet de faire un retour sur ce que l'on a vu pour aider les élèves à se resituer vis-à-vis du contenu du cours.
Section 5 - Responsabilité, autonomie et éthique professionnelle
Responsabilité
En manquant à mon rôle d'enseignant en ne planifiant pas l'un de mes cours, j'ai donc manqué de responsabilité et de professionnalisme vis-à-vis de mon stage et de mon enseignante-associée. J'ai toutefois réussi à me reprendre en main et à planifier plus sérieusement, et à le faire valider par mon enseignante. Je suis donc content du progrès que j'ai fait en la matière.
Section 6 - Parcours de développement professionnel (les compétences) (Évaluation sommative)
Compétence 3 - Planifier les situations d'enseignement et d'apprentissage
Pour moi, cette compétence veut dire qu'en tant qu'enseignant, on doit planifier notre cours pour arriver à transmettre une certaine culture aux jeunes, à leur faire découvrir/apprendre quelque chose, à les familiariser avec une réalité. On a de la matière à transmettre, alors on se l'approprie, on planifie, on élabore la matière, pour ensuite la transformer suivant comment on veut la faire découvrir aux élèves.
Au début du stage : j'ai eu un cours à donner, sur Quito (géographie), et je n'ai pas planifié (voir Annexe #1) si assimilé ma matière; j'ai seulement utilisé mes supports visuels (textes, articles) pour en parler aux élèves, ça a été un échec. Toutefois, j'avais une période de révision à préparer en même temps, et ici, par contre, j'ai fait une planification, quoique très loin d'être parfaite (voir Annexe #1).
À la fin du stage : j'ai eu le cours d'introduction à la Romanisation à donner (histoire), et le résultat n'a pas du tout été le même. Pourquoi ? J'ai assimilé la matière et j'ai fait des recherches plus poussées, comme ça j'ai même pu être un "critique d'éléments de culture" devant les élèves; par exemple, en parlant de la mort de César et de Brutus, je leur ai dit que Brutus n'était possiblement même pas le fils adoptif de César, et que les chercheurs n'étaient toujours pas sûr sur cela. On remarquera la différence de planification, qui est beaucoup plus élaborée, et améliorée après avoir eu des retours de mon enseignante-associée (voir Annexe #2).
Projet de formation : lors des planifications de cours, il faut clairement assimiler la matière, chercher plus loin que celle-ci, et réfléchir à ce qui pourrait rendre la matière plus facile à comprendre pour les élèves.
Compétence 5 - Évaluer les apprentissages
Pour moi, cette compétence signifie que l'on essaye de vérifier si les élèves suivent et comprennent bien la matière. Cela peut se passer de diverses manières : en demandant aux élèves s'ils savent ce qu'un terme veut dire (ex. phénomène naturel), en préparant des quiz, en leur demandant de quoi ils se souviennent du cours qui est fait.
Au début du stage : comme j'avais à planifier une période de révision pour les élèves, qui devait faire le tour de la matière importante avant l'examen, j'ai décidé de préparer une fiche de révision (voir Annexe #3) qui couvrait toute la matière essentielle que les élèves avaient vu et qui était nécessaire à la PDA. Aussi, avant de les lancer dans la fiche de révision, j'avais pris du temps pour les questionner (évaluer leurs apprentissages) sur la matière qui avait été vue dans les précédents cours. À la fin du cours, j'ai corrigé la fiche de révision avec eux.
À la fin du stage : j'ai eu la chance d'avoir à planifier une seconde période de révision. J'ai donc continué dans le même sens, en créant une fiche de révision (voir Annexe #4), en questionnant les élèves au début de la période, et en corrigeant la fiche devant la classe. Je trouve que ces fiches de révision étaient une bonne idée de ma part.
Compétence 6 - Gérer le fonctionnement du groupe-classe
Cette compétence, selon moi, est un peu le cœur du fonctionnement de l'enseignement : si la classe n'est pas gérée, la matière ne sera pas transmise. Il faut donc, en tant qu'enseignant, savoir quelle posture l'on aura, et savoir varier et changer dépendamment de la classe que l'on a, pour pouvoir toujours garder ce plaisir d'enseigner et ce plaisir d'apprendre pour les élèves. Il ne faut pas oublier qu'ici l'équité est primordiale : il faut agir pareillement avec tous les élèves d'un même groupe-classe, autrement l'on sera injuste envers les uns et les autres.
Au début du stage : je pensais que j'arrivais à plutôt bien gérer mes groupes-classes, jusqu'à mettre Très bien dans la grille d'évaluation des compétences professionnelles (voir Annexe #5). Je ne me rendais pas toujours compte de tout le grabuge que pouvaient faire des élèves, étant donné que j'étais "dans le feu de l'action" et donc que je ne remarquais pas certaines choses. Anecdote : dans un de mes cours, un élève s'est endormi les quelques dernières minutes du cours, et je ne l'avais jamais remarqué !
À la fin du stage : je me suis rendu compte que ce n'est pas si facile que ça gérer une classe et des élèves, et qu'il me manquait beaucoup à apprendre et à pratiquer, notamment dans la gestion non verbale. Je suis aussi critique de ma manière de gérer les élèves, par exemple, quand j'essayais de faire arrêter de parler un élève, je pouvais dire "shut" ou mettre le doigt sur la bouche pour faire le signe non verbal. Je pense que ces deux dernières méthodes ne sont pas bonnes et que je dois en trouver de meilleures pour les remplacer. J'ai donc mis Faible dans ma seconde grille d'évaluation des compétences professionnelles (voir Annexe #6).
Compétence 8 - Soutenir le plaisir d'apprendre
Pour moi, cette compétence va de pair avec la Compétence 6, car s'il faut d'une part gérer les élèves, d'autre part, il faut leur rendre l'apprentissage aussi agréable que possible. Ainsi, elle signifie tout l'effort que doit faire l'enseignant pour rendre le cours agréable aux élèves, que ce soit en les encourageant, en leur montrant qu'il les comprend, que ses élèves sont importants pour lui, même en transformant sa manière d'enseigner pour aller chercher le petit plus qui allègera les études (on peut penser, par exemple, à la posture du magicien, qui peut rendre un peu théâtrale l'école pour favoriser l'apprentissage des jeunes).
Au début du stage : je m'étais mis Bien et j'avais fait deux remarques dans ma grille d'évaluation des compétences, la première étant que mon cours de révision avait bien fonctionné, car la planification était là, et qu'il y avait l'aspect collaboratif en mettant les élèves ensemble pour compléter la Fiche de révision, mais lors de mon autre cours non planifié, ça a été le contraire et il n'y a pas eu de plaisir d'apprendre pour les élèves, car je ne maîtrisais pas la matière. Je m'étais mis comme piste pour la suite du développement de mieux planifier et réfléchir à ce qui peut aider les élèves à mieux apprécier la matière et à la mettre à leur niveau.
À la fin du stage : je me suis augmenté ma note et je me suis mis Très bien, en notant que j'ai réussi à garder la collaboration, les échanges et la participation en continuant les travaux en équipe. Je pense aussi que j'ai réussi à aider avec la persévérance en me promenant et en encourageant les élèves quand ils faisaient des travaux. Je rajoute aussi qu'en posant des questions aux élèves et en variant ceux que je prenais pour répondre, ça augmentait le plaisir d'apprendre en leur montrant que je les voyais et que je n'en oubliais, je l'espère, pas. J'avais noté, comme piste pour la suite, de mieux déterminer ce qui peuvent être d'autres moyens de faire persévérer les élèves dans l'apprentissage, et de mieux comprendre ce que peut être un soutien axé sur leurs efforts et leurs progrès.
Scénario d'analyse de pratique
Voici le lien de mon Scénario d'analyse de pratique, car j'ai essayé de l'intégrer en copié-collé mais ça rendait fonctionnait mal : canevas scénario d'analyse de pratique.docx
Annexe #1 : Planification Quito et Période de révision
Annexe #2 : Planification Introduction à la Romanisation
Annexe #3 : Fiche de révision S1 propre.pdf
Annexe #4 : Fiche de révision Territoires agricoles.docx
Annexe #5 : compétence 6 1.jpg
Annexe #6 : compétence 6 2.jpg