Lorsqu'il s'agit de donner une définition de l'Hypnose à leurs clients, les praticiens en Hypnose sont bien souvent confrontés au même problème: quelle définition prendre ? Car en effet, selon que l'on s'attache à l' "état d'hypnose", ou, à la "technique" en elle-même, ou encore à la "matière", l'objet "Hypnose" accepte une multitude de définition. Il existe même des sous-catégories telles qu' "Hypnose directe ou indirecte", "Ericksonienne", "Elmanienne", ou encore "Hypnose thérapeutique, médicale, de spectacle", qui rendent bien difficile l'émergence d'une définition commune. En choisir une relève donc du pari, et sans doute relèverai je celui de retenir la définition livrée par l' Académie pour la Recherche et la Connaissance en Hypnose Ericksonienne ( A R C H E) dont je suis issu.
L'hypnose y est ainsi définie comme " l'ensemble des techniques et processus capables d'altérer la subjectivité d'un individu de manière temporaire (expérience hypnotique) ou pérenne (changement). J'ajouterai à cela que l'"Etat d'hypnose" est un état modifié de conscience, cousin de la rêverie, permettant à l'hypnotiseur de communiquer avec la partie d'une personne, siège de sa gestion émotionnelle, comportementale, et de ses apprentissages, que l'on nomme communément "inconscient".
Dans cet état, la personne pourra puiser au fond d'elle les ressources nécessaires à son changement, faire remonter certaines informations, afin d'obtenir ce qu'elle n'arrive pas à faire par la seule force de sa volonté.
L'approche Ericksonienne ( Milton Erickson 1901-1980 ) se distingue d'autres approches en ce que le patient, ou client est l'acteur principal, il est au centre de l'expérience. Ainsi le praticien doit s'adapter sans cesse et se réinventer à chaque séance. Il ne prend pas le pouvoir sur son client, et ce dernier est le seul à avoir la solution. Erickson disait à ce propos que "C'est le patient qui fait la thérapie. Le thérapeute fournit seulement le contexte et le climat. C'est au patient de faire le travail".