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Actualités

Dimanche 21 Avril 2024

Vingt personnes se sont retrouvées sur le parking proche du crapauduc de Lessy à 9h, pour cette sortie coorganisée par les NSQ et la SHNM. Le temps est frais (+4°C) et le ciel gris clair. Quelques flocons de neige fondue tomberont d’ailleurs au début de la balade. L’objectif de cette sortie est d’aller visiter trois vallons, surtout sous l’angle botanique, mais sans exclure les autres domaines.

Avant le départ...

Nous descendons un peu dans la direction de Lessy pour nous arrêter devant le crapauduc : Michel Renner nous explique son fonctionnement et son historique. Le transport des batraciens, pour éviter qu’ils ne se fassent écraser sur la route, a commencé en 1984-1985, sous l’égide de l’APSQ (Association de Protection du mont St-Quentin), en utilisant la méthode manuelle (filets, seaux, présence une fois par jour pour transporter les seaux de l’autre côté de la route, et ce pendant 45 jours). Ce n’est que plus tard que des rigoles en béton ainsi que des tunnels de descente et de remontée ont été créés. Les crapauds et grenouilles ne passeront que quelques dizaines de jours dans la mare en contrebas, pour se reproduire et ils remontent aussitôt ceci fait, car ils préfèrent vivent en forêt.

Michel nous parle du crapauduc...

Le groupe monte dans une prairie au lieu-dit Le Quoity, passe devant un mur en pierre sèche avec de très vieux Pruniers de Sainte-Lucie (Prunus mahaleb). On remonte le vallon du Fond de Lavaux. De nombreuses graines d’orme sur le sol nous permettent de repérer un arbre de diamètre assez grand ; la graphiose et/ou le scolyte qui en est le vecteur ne sont pas passés par ici récemment ! MR explique que nous avons trois lianes en Lorraine : le lierre, le chèvrefeuille et la clématite (les plantes volubiles non ligneuses ne doivent pas être appelées lianes ; on pense au liseron, au houblon, au tamier).

Nous prenons un chemin qui s’oriente vers l’est, à mi-hauteur de la pente. Tout au long du chemin, nous observons la « flore vernale tardive » (Sceaux de Salomon odorant et multiflore, Petite pervenche, Orchis mâle, Violette des bois, tous en fleurs). Plusieurs pieds d’if et de Daphne laureola donnent l’occasion à Gérard Liégeois d’expliquer que les ligneux à feuillage vert foncé sont des plantes qui aiment l’ombre, au moins dans leur jeunesse. Une grande limace toute noire mais avec une bande blanche sur la sole, est déterminée par Hervé Brulé comme Limax cinereoniger. Nous passons devant une station d’Aulne de Corse (Alnus cordata) qui se reconnait assez bien à ses feuilles cordées et ses épis plus gros que ceux de nos espèces indigènes (il a souvent été planté en forêt et même en ville parce qu’il supporte bien les sols secs contrairement à l’Aulne glutineux qui préfère les zones humides). GL explique pourquoi le hêtre souffre plus de la chaleur que d’autres essences : tous les arbres risquent de subir des embolies de leurs vaisseaux de sève à partir d’une température de 40°C, mais le hêtre ayant une écorce fine, la chaleur pénètre plus vite (alors que chez le chêne par exemple, l’épaisseur de liège permet d’isoler thermiquement le tronc suffisamment longtemps pour attendre la nuit, plus fraîche). Les gros hêtres des forêts locales souffrent beaucoup actuellement.

1) Tipula lunata  2) Panorpe germanica  3) Limax cereneoniger  4) Dasytes caeruleus  5) Salamandra salamandra  6) Meloe proscarabeus

 Nous arrivons à un virage, qui est le point de départ du deuxième vallon que nous pensions visiter aujourd’hui, pour aller voir une belle station d’Ail des ours. Mais le temps avancé nous fait préférer continuer sur le chemin de mi-pente pour aller vers le troisième vallon.

En passant dans une grande pinède, MR indique qu’il a connu toute cette parcelle en pelouse calcaire, quand il était gamin (années 1960). Une  Panorpe (Panorpa germanica, insecte Mécoptère porteur d’un bec étrange) subit les flashes de ses nombreux admirateurs.  Un peu plus loin, une tipule (Tipula lunata) est observée au repos sur une feuille. Sur des rameaux de mélèzes, de nombreux petits coléoptères sont occupés à sucer les feuilles et les fruits en formation. Il s’agit du Dasyte bleu (Dasytes caeruleus), un melyridae bleu sombre recouvert de fines soies noires. Nous avons également observé une multitude de micro-chenilles à peine écloses dans une feuille enroulée de fusain: une espèce d'hyponomeute difficilement identifiable... 

Nous arrivons à la « Cadole du Gentilhomme », une construction pyramidale en pierre sèche qui date d’environ 20 ans et a été construite par un habitant local.

La cadole du gentilhomme

Nous descendons le troisième vallon, ce qui nous donne l’occasion de passer devant une mare avec de nombreux têtards ainsi que quelques larves de salamandre tachetée (Salamandra salamandra), facilement reconnaissables par la petite tache jaune à l'insertion des pattes. Une parisette avec cinq feuilles (au lieu de quatre normalement) est observée. Et en bas du vallon, on trouve un Méloé, coléoptère typique à cette saison. Deux espèces de Meloe cohabitent dans la région : Meloe proscarabeus et Meloe violaceus. Certains détails (ponctuation thoracique, dépression à la base du pronotum, forme des antennes…) permettent de penser qu’il s’agit aujourd’hui d’une femelle de M.proscarabeus. On remarque une cavité creusée récemment par un pic noir (ovale et assez grosse) dans un hêtre. MR trouve plus loin des restes d’oiseau, tué sans doute par un épervier ou un autour, car les plumes sont arrachées intactes (un renard aurait mordu pour arracher, et les rachis des plumes seraient déchirés).

Le groupe arrive aux voitures vers 12h55 ; il fait +8°C. La prochaine sortie est prévue le dimanche 2 juin (pelouse calcaire de Lorry les Metz).

(...et merci beaucoup à Hervé pour le compte-rendu détaillé!)

Samedi 20 Avril 2024

Chantier "Orobanche élevée": matinée fraîche à Chatel sur le sentier botanique Pierre KIEFFER où les NSQ se proposaient de dégager quelques stations d'Orobanche élevée (Orobanche elatior), plante protégée en Lorraine. Cisailles et sécateurs ont été utilisés pour couper quelques ligneux qui referment la zone, plusieurs pieds secs d'Orobanche élevée ont été dénombrés, ainsi que quelques pieds de centaurée scabieuse (Centaurea scabiosa).

Chantier "Orobanche" de Chatel Saint Germain

Samedi 13 Avril 2024

Chantier "site vipère aspic": avec de bonnes conditions météo, quatre membres des NSQ ont restauré le site, afin de le rendre plus accueillant pour les reptiles. La zone est bien exposée, avec un muret en pierre sèche et plusieurs plaques, un orvet fragile (Anguis fragilis) a été observé pendant les travaux. 

Le site "vipère aspic" de Longeville

Vendredi 19 Janvier 2024

L'association des Naturalistes du Saint Quentin a tenu son Assemblée Générale  le vendredi 19 janvier à 19h, salle Victor ROBERT à PLAPPEVILLE. Parmi les personnes présentes figuraient le maire de PLAPPEVILLE et son adjoint, Mrs Alain DEFAUX et Jérôme GAIRE. Le compte rendu détaillé figure dans le dossier téléchargeable ci-dessous.

L'assemblée générale de Plappeville

Parmi les nouveautés, voilà le programme des sorties prévues cette année:


... et quelques rendez-vous concernant nos chantiers figurant dans les projets d'activités 2024 :



AG 2024 NSQ.pdf

Le lendemain de notre AG, nous avons appris le décès de Claude PRAUD, qui faisait partie de l'équipe des fondateurs de l'association. Il était un membre actif, un naturaliste de valeur et nous le regretterons tous. Nous adressons nos plus sincères condoléances à sa famille. 

Claude PRAUD (à gauche) lors de l'assemblée constituante des NSQ en janvier 2017

Vendredi 17 novembre 2023

Au cours d'une réunion du CA à Longeville les Metz, il est décidé d'apporter une contribution au PLUI de Metz Métropole concernant la forêt de Mercy, pour défendre une ZNIEFF compromise par les nouvelles orientations. Une enquête publique est ouverte jusqu'au 1er décembre, la participation des NSQ figure dans le dossier ci-dessous...

Contribution au PLUI de Metz Métropole.pdf

Evolution: le 7 décembre au cours d'une réunion à laquelle plusieurs associations ont été invitées, Metz Métropole présentait une modification du projet. Philippe GLESER, vice président délégué à la transition écologique explique que le projet est revu à la baisse, que la surface concernée par les panneaux photo-voltaïques se limiterait à une dizaine d'hectares au lieu des soixante initialement ciblés, et que la surface restante serait reclassée en NP, et bénéficierait de plusieurs aménagements visant à protéger la biodiversité locale. Malgré le fait que plusieurs hectares boisés seront rasés, ce qui reste à nos yeux un choix impossible à justifier, il faut bien reconnaître que la continuité de la forêt ne serait plus menacée, ce qui était un de nos plus vifs soucis...

Forêt de Mercy. Jaune: ZNIEFF. Vert: zone NP. Rouge: zone NAe initialement prévue pour le projet. Bleu: zone retenue le 7 décembre.

Dimanche 15 octobre  2023

Une petite dizaine de naturalistes a participé à cette sortie, depuis Chatel en suivant le cours du ruisseau de Montvaux et le sentier botanique. Temps assez frais (7° au départ), et ciel dégagé. Les anciennes pelouses calcaires se ferment de plus en plus, il n'en reste que de petites clairières où nous avons quand même pu observer un pied d'Orobanche élevée (Orobanche elatior). Michel suggère que dans ces micro-trouées, un petit travail de coupe des ligneux puisse être réalisé discrètement afin de conserver le biotope encore quelques années... Parmi les curiosités rencontrées, on peut citer la Bryone dioïque (Bryonia dioica) et ses baies rouges, de belles stations d'Hépathique trilobée (Hepathica nobilis) en forêt, et de Grémil pourpre-bleu (Lithospermum purpurocaeruleum, ou Buglossoides purpurocaerulea).

Michel nous montre un pied d'Orobanche elatior.

En milieu forestier, nous avons pu entendre plusieurs fois un pic noir et aussi un pic épeiche. Les arbres montrent souvent des signes de mauvaise santé: la chaleur de cet été et le manque d'eau les fragilisent de plus en plus: les frênes sont presque tous atteints de chalorose, les hêtres faiblissent à vue d'oeil et même les charmes (pourtant parmi les plus robustes) fructifient trop abondamment et leurs feuilles sont sèches...  Les trois érables sont présents: le plus commun (l'érable champêtre: Acer campestre) aussi appelé "bois de poule", l'érable sycomore (Acer pseudoplatanus), parfois très recherché par les ébénistes ou les luthiers lorsque son bois est "ondé" (sa valeur marchande est alors considérablement multipliée), et l'érable plane (Acer platanoides). Une cépée d'érables sycomores de 33 pieds valait bien une petite photo! La fraîcheur du jour ne nous a pas permis de voir beaucoup d'insectes.

Une particularité étonnante de l'érable champêtre.

Plus loin, près du chalet de Montvaux, nous avons observé  des rosettes de Cardère velue (Dipsacus pilosus), un suintement de source tuffeuse et quelques concrétions calcaires,  des pieds d'Epiaire droit (Stachys recta), de Pulmonaire (Pulmonaria officinalis), des Géraniums de Robert en fleurs (Geranium robertanium), des Hellébores fétides (Helleborus foetidus) et des Sceaux de Salomon (Polygonatum multiflorum)... Une belle coulée de renard ou de blaireau traversait notre chemin. Plus loin, nous avons pu constater la différence des rameaux de cornouiller mâle et sanguin (Cornus mas et Cornus sanguinea): le premier porte des rameaux très anguleux, les rameaux du second sont presque ronds. 

Une impressionnante cépée d'érables sycomores.

Fin de la balade vers 12h30, par l'ancienne voie ferrée aménagée en agréable chemin de randonnée, passant devant quelques vestiges de constructions militaires...

Samedi 16 et dimanche 17 septembre

Lors des journées européennes du patrimoine organisées par Metz Métropole sur le Mont Saint Quentin, notre association a assuré l'animation de trois balades consacrées aux pelouses calcaires, parmi les nombreuses sorties proposées (histoire des forts, télégraphe de Chappe, gestion forestière, géologie, ronde des rails...). Cela a été l'occasion de faire quelques curieuses observations, comme la spectaculaire mante religieuse, des petits escargots particuliers en forme de soucoupe (Helicigona lapicida), d'impressionnants tapis d'Aster amelle, plusieurs punaises joliment colorées, et surtout, la rencontre avec cette chenille extraordinaire:

Apoda limacodes (chenille)

Apoda limacodes, communément appelée "la tortue", est un hétérocère de la famille des Limacodidae, il est présent sur tout le territoire et n'est pas très rare...  Un papillon que l'on croise parfois la nuit près des endroits éclairés. Sa chenille, pourvue de pattes vestigiales pratiquement inexistantes, se déplace comme les escargots, en glissant par mouvements ondulatoires sur un pied secrétant un mucus. Elle adhère ainsi facilement aux feuilles de chêne ou de hêtre dont elle raffole. A l'automne, lorsqu'elle est mature, elle se laisse tomber au sol où elle tisse un cocon dans lequel elle hiverne. Ce n'est qu'au printemps suivant qu'elle se transformera d'abord en chrysalide, puis en papillon. Etonnant, non?

Dimanche 10 septembre 2023

Une petite dizaine de naturalistes a participé à cette sortie chaude et ensoleillée (17° le matin au départ), sur les hauteurs de Lessy. Malgré cette douceur, assez peu d'insectes se sont laissés observer: quelques petits bleus nacrés (Lysandra coridon), un cuivré commun (Lycaena phlaeas), un charançon de la carotte (Liparus coronatus), quelques punaises des prés (Lygus pratensis) ornées d'un beau petit cœur sur leur écusson, des tabacs d'Espagne (Argynnis paphia) peu nombreux et vieillissants, une punaise de la jusquiame (Corizus hyoscyami), une mante religieuse (Mantis religiosa) très coopérative s'est prêtée gentiment à une longue séance de photographies, deux ou trois mégères (Lasiommata megera) ont fait une brève apparition... Michel a soulevé quelques pierres en espérant apercevoir une vipère, en vain, aucune n'a pu être observée... Plus loin dans les champs, deux corbeaux freux cherchent de quoi se nourrir.

1) Cuivré commun  2) Punaise de la jusquiame  3) Argus bleu nacré  4) Mante religieuse  5) Charançon de la carotte  6) Punaise des prés  7) Tabac d'Espagne 8) Corbeau freux  9) Mégère

Dimanche 21 mai 2023

Intéressante sortie au Mont Saint Quentin, en partant de Scy Chazelles, en commun avec la SHNM... Une quinzaine de naturalistes  ont pu faire beaucoup d'observations, et découvrir toute la richesse de ces milieux...

Une brave quinzaine de naturalistes, toujours à l'affût...

De nombreuses orchidées et autres herbacées sont en fleur:  Himantoglossum hircinum, Orchis anthropophorum (en profusion), Orchis pyramidalis, Ophrys fuciflora, Ophrys cf. araneola, Orobanche lutea, Hippocrepis comosa, Cytisus decumbens (PROT. REG.), Globularia bisnagarica, Polygala sp. (albinos), Briza media, Cerastium cf. arvensis, Arenaria serpillyfolia, Dianthus carthusianorum (une seule fleur), Rhinanthus sp. (un pied), Bromus erectus, Sisymbrium austriacum subsp. erysimifolium , Teucrium botrys, et Asplenium ceterach.

Aucune chenille de Cydalima perspectalis n'a été observée sur les pieds de Buxus sempervirens, ce qui est bon signe... Un champignon, Epichloe typhina a été vu plusieurs fois sur des graminées.

Ophrys araneola et Asplenium ceterach

La température du matin (16°) nous a permis de rencontrer beaucoup de petites bestioles: Heliophanus sp., Cantharis fusca, Chrysolina haemoptera, Coccinella septempunctata, Onthophagus coenobita, Stenocorus meridianus, Tabanus sp., Adela reaumurella, Anthocharis cardamines, Aricia agestis, Boloria dia, Callophrys rubi, Carterocephalus palaemon, Coenonympha pamphilus, Coleophora sp. (fourreaux), Cupido minimus, Erebia medusa, Glaucopsyche alexis, Gonepteryx rhamni, Iphiclides podalirius, Lasiommata megera, Malacosoma sp. (chenilles), Pararge aegeria, Pieris brassicae, Pieris napi, Polygonia C-album, Polyommatus bellargus, Polyommatus icarus, Polyommatus thersites, Pyrgus malvae, Pyrgus serratulae, Scopula floslactata, Thaumetopoea processionea (chenilles), Eurydema ornata, Piezodorus lituratus, Tropidothorax leucopterus, Helicella itala, Vallonia sp. (une coquille)...

1) Onthophagus coenobita 2) Cantharis fusca 3) Polyommatus icarus 4) Tropidothorax leucopterus 5) Stenocorus meridianus 6) Piezodorus literatus 7) Tabanus sp. 8) Chrysolina haemoptera 9) Scopula floslactata

Une belle sortie, toujours trop courte quand la diversité des observations est aussi abondante !

Dimanche 16 avril 3023

Une dizaine de membres des NSQ se sont retrouvés sur le plateau de Rozérieulles, par un temps sans vent, couvert mais un peu froid (8°). Néanmoins, quelques observations intéressantes, des découvertes toujours inattendues, et des discussions animées concernant tout ce monde vivant qui n'en finit pas de nous étonner...

16 avril 2023: les NSQ en observation...

Si aucun reptile n'a été vu sous les pierres que nous avons relevées par ci par là, une belle oothèque de mante religieuse a pu être observée sous l'une d'elles (Mantis religiosa, photo 1). Hervé nous montre un escargot fréquent sur les pelouses calcaires, l'hélicelle trompette (Helicella itala, photo 2).  Nous rencontrons plusieurs pieds de Viola reichenbachiana (photo 3), plusieurs places à tulostomes  d'hiver, étonnants champignons des pelouses calcaires, sortes de vesses tubulaires percées sur le dessus par une ostiole d'où s'échappent les spores (Tulostoma brumale, photo 4), et une impressionnante station de Pyrola rotundifolia (photo 5, une plante assez rare classée maintenant dans les Ericacées), avant de croiser le chemin d'une femelle de méloé printanier (Meloe proscarabeus, photo 6). Cette femelle va bientôt pondre quelques milliers d’œufs, qui donneront naissance à de petites larves (les triongulins) dont le jeu favori consiste à se percher sur des fleurs, attendre le passage d'une abeille, et s'accrocher solidement à elle avant de rejoindre son lieu de reproduction. Les triongulins pourront alors tranquillement se régaler de tout ce que rapporte son insecte butineur...

Quelques découvertes de la sortie du 16 avril 2023

En sortant de ce petit bois, nous repartons vers le nord de façon à aller visiter la prairie rase à Lycia zonaria, un papillon très rare dont une femelle avait été observée lors de notre sortie du 23 avril 2017 ; malheureusement, nous n’en retrouverons pas cette fois. Une discussion s’engage sur les moyens qu’ont les insectes à femelles aptères de disperser leur espèce : sont-ils condamnés à ne se disperser que par la marche lente de leurs chenilles ? Existe-t-il d’autre solutions ? (Note d'Hervé: certains mâles emportent la femelle dans un vol nuptial ; cela est avéré pour les hyménoptères qui fécondent les orchidées marteau du genre Drakaea en Australie ; on sait par ailleurs que les femelles de papillons Psychidés, bourrées d’oeufs, peuvent être mangées par les oiseaux et que leurs œufs se retrouvent intacts dans les fientes...)

Vers le bout de cette pelouse, une zone assez dénudée montre des rosettes de probable Onobrychis viciifolia et de nombreux pieds de Saxifraga dactylites en fleur.

Autour d'une fourmilière...

Plusieurs dômes de fourmis ont été observés: Michel nous a proposé de poser délicatement la main sur les fourmis, puis d'en sentir l'odeur, c'est impressionnant, un mélange puissant de vinaigre et d'acide chlorhydrique! Il s'agit très probablement de Formica pratensis.

Une colonie de Formica pratensis (photo de fond: 16 avril 2023, détails: avril 2017 au même endroit)

Une discrète boule de coton, ou de laine de mouton, est solidement fixée à une herbe sèche...? Après quelques recherches, il semblerait bien qu'il s'agisse d'une ponte d'un microgastrinae (famille des Braconidés, hyménoptères). Les larves de ces petites espèces sont souvent des endoparasites de chenilles. Les adultes pondent parfois dans ce genre de cocons...

Ponte de microgastrinae

Un peu plus loin, nous avons pu voir plusieurs dizaines de pieds d'anémones pulsatilles (Pulsatilla vulgaris), qui commencent à fleurir, tandis qu'un superbe syrphe essayait de se réchauffer à proximité.

L'anémone pulsatille du plateau.

Sans doute parce que son émergence était toute récente, ce bel animal s'est laissé photographier avec beaucoup de complaisance... Avec ses pattes orange, son scutellum bicolore, son front bien jaune (mâle), et son thorax bordé de jaune, il s'agit bien de Xanthogramma citrofasciatum. Magnifique animal dont on peut admirer les petits balanciers noirs prolongés d'une boule jaune, le front jaune citron, la légère pubescence des premiers tergites, et la double coloration du scutellum. C'est sans doute une observation intéressante: la liste provisoire des syrphes de Lorraine, par Evelyne CARRIERES-KAM et Anne VALLET cite deux Xanthogramma, mais pas citrofasciatum, la Société Lorraine d'Entomologie signale trois présences dont deux en Moselle (Anne VALLET, avant 2006) et une en Meuse (LMDI en 2008). Présence également signalée en Moselle dans le bulletin n°54-2018 de la Société d'Histoire Naturelle de la Moselle. Les observations mentionnées et commentées restent néanmoins très rares.

Xanthogramma citrofasciatum

La sortie s'est achevée vers 12h30, il faisait alors presque 14°, trop peu sans doute pour contempler de belles envolées de papillons... La prochaine sortie est programmée le 21 mai sur le Saint Quentin.

Samedi 15 avril 2023

Moment émouvant en ce début d'année, l'inauguration du Parc Ecologique et de la Biodiversité à Scy-Chazelles, par Frédéric NAVROT, maire de la commune et Michel RENNER, président des NSQ et concepteur du parc. Elus, représentants de différentes associations, bénévoles, habitants de la commune, tous ont reconnu avec admiration l'énorme travail fourni par Michel depuis plusieurs années. Le résultat est magnifique, quel bel endroit agréable et riche à tous points de vue! 

Plusieurs hôtes ont déjà investi le domaine, et nous ont accueillis avec complaisance: un lézard des murailles, deux orvets fragiles, une coccinelle à sept points, un ver luisant, les moutons d'Ouessant... Cette belle réalisation verra sans doute encore d'autres espèces visiter les lieux!

Inauguration, les discours officiels, la découverte du panneau, la balade dans le parc, un moment de répit sur un banc, la belle girouette, le pot de l'amitié... et nos hôtes du jour (coccinella septempunctata, Lampyris noctiluca, Anguis fragilis et Podarcis muralis).
Le panneau d'entrée du parc.
L'article de presse du 18 avril

Vendredi 3 mars 2023

Lors de l'assemblée générale, plusieurs sorties ont été programmées, des détails sur les lieux et heures seront fournis ultérieurement:

Jeudi 15 décembre 2022

Réunion du Copil Natura 2000 "Pelouses du Pays Messin", à la Maison de la Métropole. Les Naturalistes du Saint Quentin y sont représentés. Outre les rappels des actions passées, et la présentation des projets en cours, trois points étaient à l'ordre du jour:

Le Mont Saint Quentin, vu depuis le 7ème étage de la maison de la Métropole.

Jeudi 1er décembre 2022

Les moutons sont arrivés au Parc écologique et de la biodiversité de Scy-Chazelles...

L'arrivée des moutons au Parc de Scy Chazelles.

Dimanche 18 septembre 2022

Prochaine sortie des NSQ le dimanche 18 septembre, essentiellement sur le plateau de Lorry-Lessy, visite de la ZNIEFF... Le rendez-vous est fixé à 9h sur le parking de la route de la ferme Saint Georges (voir plan ci-dessous). Fin de la sortie vers 12h30.

Vendredi 2 septembre 2022

Aidé par quelques ouvriers communaux, Michel a terminé la mise place du pierrier du Parc de Scy Chazelles. Nul doute que les lézards ou autres reptiles vont vite coloniser les lieux ainsi que certaines plantes qui aiment le chaud et le sec, sans parler de tous les insectes qui profiteront de ces nombreuses cavités...

Le pierrier du Parc attend ses hôtes...

Vendredi 8 juillet 2022

La troisième sortie de l'année a été une "sortie nocturne", au Mont Saint Quentin. Dès 21h30, cinq adhérents se sont retrouvés sur les hauteurs de Metz. Une première visite au sentier "chiroptère" et dans le refuge à chauves-souris qui a surpris les observateurs qui ne connaissaient pas les maquettes posées là pour des besoins pédagogiques!...

Un détecteur à ultra-sons a permis "d'entendre" les pipistrelles sur l'espace de l'arboretum. Quand soudain un contact a été établi avec une barbastelle, ce qui est sans doute une observation estivale très intéressante!

Plus loin, une hulotte a été entendue, ainsi qu'un de ses jeunes. Michel en a profité pour imiter son cri, le jeune s'est approché, certains l'ont aperçu... Un blaireau a aussi été entendu sur la zone. Profitant de cette sortie nocturne, une brève incursion a permis d'observer plusieurs chiroptères en train de chasser, dans une pièce où un grand nombre d'ailes de papillons montraient l'efficacité des chasses effectuées! La sortie s'est achevée vers 1h30 du matin... 

Myotis daubentonii, 3 décembre 2017

Jeudi 16 juin 2022

Michel RENNER a participé à une réunion en mairie de Scy-Chazelles en présence de M. le Maire Frédéric NAVROT et de quatre autres personnes de la Commune (M. Raymond FRANTZKE premier adjoint, les Services Techniques...). L'objet était de faire le point sur la réalisation du "Parc écologique et de la biodiversité de Scy-Chazelles" et de clarifier ce qui reste à faire par les uns et les autres sur la base du document réalisé par les NSQ. Les objectifs proposés dans le document ont été acceptés. Il devrait y avoir des chantiers de bénévoles à programmer ! 

Les échos de Scy-Chazelles - Numéro 79 - Juin 2022

Dimanche 12 juin 2022

Nous étions un peu plus d'une vingtaine de membres des NSQ et de la SHNM pour cette deuxième sortie de l'année, sur les ruines de la nécropole de Chatel. Hervé nous a présenté rapidement tous les intérêts historiques de ce lieu largement fréquenté depuis longtemps: néolithique, fin de l'âge du fer, époque gallo-romaine, moyen-âge... Après l'abandon du site, au 18ème siècle, c'est la vie agricole qui se développe sur les pentes, et des carrières sont exploitées sur le versant sud.

Une vingtaine de membres sur un site remarquable

Michel et Hervé nous font découvrir les plantes emblématiques de cet endroit, et petit à petit, les découvertes s'enchaînent... Orchidées, œillets des chartreux, thym de bergère, orobanche du serpolet, mais aussi une multitude de petits hannetons de la Saint Jean (Amphimallon solsticiale),  plusieurs leptures havane (Pseudovadonia livida) sur des knauties des champs, une superbe arlequinette jaune (Acontia trabealis) qui se repose sur une fleur de liseron, un moyen nacré (Fabriciana adippe) qui ne tient pas en place, des grillons des champs (Gryllus campestris), deux chenilles de paon du jour (Inachis io) etc...

Deux leptures havane, une chenille de paon du jour, une arlequinette jaune et un moyen nacré.

...et aussi une jeune et furtive coronelle lisse (Coronella austriaca) que Michel a réussi à attraper pour mieux l'observer! Belle et enrichissante sortie qui nous aura permis de bien intéressantes découvertes!

La petite coronelle du Mont Saint Germain.

Dimanche 15 mai 2022

La première sortie de l'année des membres des NSQ et des sympathisants de l'Association s'est déroulée sur les pelouses calcaires du Saint Quentin... Temps sec et ensoleillé, l'idéal pour de belles observations naturalistes!

Discussions, commentaires et découvertes diverses

Orchidées, papillons, arbres, insectes variés, anecdotes anciennes évoquées par Michel, oiseaux écoutés et observés, le milieu est vraiment riche et nous réserve toujours des surprises!

Perconia strigillata, Diacrisia sannio, Iphiclides podalirius

...et parmi ces surprises, un petit truc de rien du tout qui se balance sur une herbe... Sans doute une larve qui se développe dans un fourreau, elle a été prélevée, nous vous donnerons de ses nouvelles lors de l'émergence!

Micro larve dans un fourreau

Vendredi 29 Avril 2022

Depuis quelques années, l'entretien de la zone Natura 2000 des pelouses calcaires du Pays Messin est confiée à un berger. Le pâturage ovin, pratiqué autrefois sur le plateau, est sans doute la meilleure solution pour conserver la richesse de ces milieux fragiles. Une visite à Eric KELLER, le berger chargé actuellement de ce pâturage, nous a montré combien il était difficile de concilier l'environnement, la gestion d'un troupeau et la protection des milieux. Devant la complexité des règles imposées au berger, il nous a paru opportun d'envoyer un courrier aux gestionnaires, dont voici la copie:


Objet : pâturage des zones Natura 2000 des pelouses calcaires du Pays Messin

Lors d’une rencontre avec Mr KELLER, berger assurant le pâturage sur le site Natura 2000 des « Pelouses du Pays Messin », nous avons évoqué les difficultés qu’il rencontrait dans la mise en place de cette opération, au point qu’il en vient presque à remettre en cause sa participation à ce projet…

La richesse en biodiversité de la zone concernée est menacée avant tout par la fermeture du milieu, c’est la raison primordiale qui a poussé les gestionnaires à y pratiquer le pâturage ovin. Les surfaces propices sont considérables, et il faudra sans doute plusieurs années avant de retrouver un milieu vraiment ouvert.

Nous estimons que le risque de sur-pâturage est insignifiant à long terme, et qu’il ne compromet pas le bien-fondé de l’opération. Si la présence des moutons est momentanément gênante pour quelques espèces, c’est bien la protection des milieux qui est déterminante dans cet effort, et une fois les conditions du biotope restaurées, les espèces seront protégées plus durablement.

Or, les règles imposées à Mr KELLER sont extrêmement compliquées tant du point de vue de la cartographie que du calendrier, elles sont difficiles à appliquer sur le terrain et ne permettent pas une gestion raisonnable du troupeau.

C’est pourquoi nous nous permettons de vous demander de bien vouloir examiner, en accord avec les scientifiques et les gestionnaires, s’il ne serait pas possible de simplifier ces règles en laissant plus d’autonomie au berger, qui est un homme responsable, conscient et respectueux de la richesse du milieu qu’il occupe, et qui n’a d’ailleurs aucun intérêt à sur-pâturer.

Nous sommes certains que le pâturage ovin est la meilleure solution pour sauvegarder ces milieux fragiles, que trouver un berger qui assure ce travail avec respect n’est pas chose facile, et qu’il serait vraiment dommage de remettre en cause la qualité de son travail par des règlements trop difficiles à appliquer et fragilisant l’équilibre de son entreprise.

En vous remerciant de l’attention que vous porterez à notre demande, nous vous adressons nos meilleures salutations.

A Plappeville le 29 avril 2022

Michel RENNER, président

Gérard LIEGEOIS, trésorier

Trois cents moutons sur les plateaux calcaires.

Avril 2022

A Scy-Chazelles, Michel n'a pas ménagé sa peine! En compagnie de deux stagiaires de la mairie, un mur de pierre sèche a été dressé en haut du chemin, deux abreuvoirs ont été préparés pour les moutons, des escaliers ont été aménagés dans les pentes les plus marquées, et bien d'autres travaux ont pu être finalisés. 

L'ensemble du chemin, un abreuvoir et les escaliers, avril 2022

Samedi 19 mars 2022

Parc de Scy-Chazelles: suite de la mise en place du calcaire sur le chemin. Le bas reste à faire, pose de géotextile et calcaire. L'ensemble commence à prendre une belle allure!

Chantier du 19 mars 2022

Samedi 12 mars 2022

Parc écologique de Scy-Chazelles: réalisation du chemin avec pose de géotextile puis de gravillons (environ 16 tonnes).

Chantier du 12 mars 2022

Dimanche 6 mars 2022

L'AG 2022 des "Naturalistes du Saint-Quentin et de ses environs", qui a été faite par Internet au 6 mars 2022, a donné les résultats suivants : les trois rapports (moral, d'activités 2020-2021 et financier) ont été adoptés à l'unanimité des votants. Le tiers sortant a été réélu et le nouveau candidat au CA a été élu. Il y a eu 25 votants sur les 30 membres à jour de cotisation 2021!

Votes pour les rapports :

Votes pour le nouveau CA (1/3 sortant + nouveau membre) :

Bienvenue au nouveau membre du CA, Jean-Baptiste BOSCHIAN. Merci pour votre participation et merci à Caroline BERTAUX pour avoir mis en place le système pour les votes par Internet. 


Samedi 5 mars 2022

Chantier au parc écologique de Scy-Chazelles: plantation de 13 arbres dans le verger et déplacement de pierres.

Note: toutes les photos figurant sur ce site ont été prises par des membres de l'association des "Naturalistes du Saint Quentin", sauf mention contraire.