Jeudi 19 octobre 2017, les élèves de Terminale ES du Lycée Français Théodore Monod ont eu la chance de rencontrer Bru ROVIRA, journaliste grand reporter espagnol qui a énormément travaillé sur les crises des années 1990 et 2000 un peu partout dans le monde (Rwanda, Balkans). Invité par le Bureau international du Travail (BIT) de Mauritanie, afin d’organiser des ateliers dans les écoles, il a pu faire un détour pour nous rencontrer, au Cdi.
D’abord, tous les élèves ont vu que c’était un passionné, prenant son métier très à cœur et motivé pour transmettre sa passion aux plus jeunes. En effet, selon lui, le journaliste doit être aussi un pont entre les sociétés et les médias.
Bru ROVIRA souhaite participer au projet du BIT dont l'objectif sera de construire des écoles et d'aider les personnes n'ayant pas accès à l'éducation afin qu'ils s'intègrent mieux dans la société et qu'ils puissent au final avoir un travail, c'est le motif de son séjour à Nouakchott.
A travers ce qui a été dit pendant la rencontre, nous avons compris que le métier de journaliste n'était pas très simple ! En effet, il est très difficile pour lui d’obtenir la confiance de l'autre. Il lui faut chercher et gagner peu à peu ce lien, cette confiance mais il lui faut aussi et surtout savoir reconnaître la vérité, par-delà les clichés, les idées toutes faites, les censures, etc.
Il est donc très important pour un journaliste d'être objectif et de savoir différencier le vrai du faux, autrement dit il y a un travail de recherche colossal derrière toutes les informations données par la société environnante.
Cependant un journaliste vit dans le danger et le risque à tous les niveaux.
Entre la déontologie, la volonté de rapporter la vérité et de lutter contre la censure, la fonction de journaliste n'est pas anodine et demande une précaution et un certain seuil de détermination.
D'abord et surtout par son écriture, un journaliste peut être mal compris, ses propos peuvent être mal interprétés. Il y aussi la censure qui a eu une place très importante dans certaines sociétés, ce qui a empêché de nombreux journalistes d'exprimer ses opinions et la vérité. Mais l'autocensure ? C'est un enjeu auquel nous n'aurions pas pensé. Il est vrai et cela sans débat philosophique que nous pensions que le journaliste était libre d'écrire ce qu'il pensait nécessaire d'écrire mais le fait est que le journaliste peut, doit se poser des limites. Dans certains cas, il décider de son propre chef de ne pas diffuser une information.
Le journaliste est toujours devant un choix : il peut accepter de travailler avec la version officielle des faits et donc ne pas dire la vérité, la version officielle étant rarement honnête, d’après Bru ROVIRA. Soit, il peut affronter la version officielle en disant la vérité mais, dans ce cas, il se met en danger pour exercer son métier.
La rencontre avec Mr. Bru ROVIRA a permis à certains d’entre nous, les élèves, d'avoir une autre vision sur le métier de journaliste, voire de découvrir une orientation nouvelle pour les études après le bac.
Une petite enquête sur l'avis des élèves ayant participé à cette conférence, a permis de révéler un indice de satisfaction très important.
C'est le langage de l'honnêteté et de la sincérité de Bru ROVIRA et les mots utilisés pour présenter l'envers du décor qui a le plus convaincu les élèves.
Anais NAJJAR, TES