Des citations de Théodore Monod glanées ici et là sur Internet :
« La nature n'est ni morale ni immorale, elle est radieusement, glorieusement, amorale. »
« L'arme nucléaire, c'est la fin acceptée de l'humanité. »
« La vie n'est pas la joie. C'est la tension dans l'effort continu ; c'est le labeur physique et le surmenage intellectuel ; c'est l'austère accomplissement du quotidien devoir. »
« Le désert est beau parce qu'il est propre et ne ment pas. »
« Nous désirons tous ouvrir le cercle de la pensée pour arrêter sa ronde stérile. »
« Parler du désert, ne serait-ce pas, d'abord, se taire, comme lui ? »
« Quel bonheur d'avoir un haut idéal moral et une forte passion scientifique vous évitant bien des tentations ou, plutôt, vous aidant à leur résister ! »
« Il y a une certaine saveur de liberté, de simplicité... une certaine fascination de l'horizon sans limites, du trajet sans détour, des nuits sans toit, de la vie sans superflu. »
" ... Autre bienfait du désert : un certain retour à la nature, mais sans romantisme, sans effusions lyriques, sans niaiseries sentimentales. Un changement de rythme d'abord : après celui de la vie " civilisée " - ou prétendue telle -, artificiel, décalé, celui que le soleil impose à tout le monde vivant, avec la régulière alternance de la lumière et des ténèbres. A ce rythme nous obéirons nous-mêmes, nous endormant la nuit, nous levant avec l'aurore. Présence retrouvée aussi de l'écorce terrestre, au ras de laquelle nous allons vivre; marchant, assis, couchés, nous conservons avec le sol un contact direct, sans intermédiaire : il faut avoir pataugé dans le sable, à longueur de journée, s'être déchiré les doigts de pied dans la caillasse, avoir dormi à même le roc, pour comprendre ce que cela signifie. Aussi, le point de vue du piéton n'est-il pas celui de l'aviateur, qui voit les choses de plus haut, et, celles de la terre, plus mal. Leçon d'humilité, cette existence de cloporte collé au sol, cette fraternelle cohabitation avec les bêtes dans les rangs desquelles nous reprenons place, pour découvrir, dans notre combat contre l'hostilité d'une nature terriblement inhumaine, que nous sommes simples spectateurs d'une pièce qui ne nous est nullement destinée. Une fameuse douche sur notre naïf orgueil de " Roi de la Création "
"Sur le sol, oui, mais sous le ciel: à la ville, entre nos parquets et nos toits, on a ni l'un ni l'autre; ici, on a l'un et l'autre, le second, par la splendeur de ses consolations, vous vengeant parfois du premier qui manque, à tous les sens du mot, de tendresse. Le ciel consolant du sol ? Seulement ? C'est peu dire s'il faut y voir la constatation résignée d'une irréductible hostilité. Les beautés du ciel venant éclairer, adoucir les rigueurs d'un sol qu'il s'agit non d'oublier mais d'accepter et de vaincre, le sol transfiguré par le ciel ? A la bonne heure ! Cette fois nous sommes d'accord. Et le programme, d'ailleurs, ne s'appliquera plus au seul Sahara ... "
Théodore Monod, Méharées
Lors du déménagement de l’ancien vers le nouveau CDI, les documentalistes ont retrouvé une vieille pochette pleine de poussière dans les étagères de la remise. Délicatement, ils l’ont ouverte et, à l’intérieur, ils ont découvert des documents de et sur Théodore Monod, collectés à l’occasion d’une visite du grand savant au LFTM, en 1997 : une lettre aux élèves, une lettre au proviseur de l’époque, des photos, des souvenirs. Les voici :