Premier campement des colons mézénes à leur arrivée sur le territoire, le 22 février 2015.
Histoire préludique.
I. Mézénas, clan de Francovie. Les tensions avec la Francovie. L'exil des Mézénes.
Mézénas était autrefois le nom d'un des nombreux clans de Francovie, qui avaient été interdits pendant la période sombre où le Colonel Jallan puis son fils étaient à la tête du pays. A la Libération, en décembre 2012, les clans furent réinstaurés et celui de Mézénas fut d'abord dirigé d'une main de fer par la famille Madrigan, dont le patriarche était un merksiste-luniniste. Puis il eut à sa tête Léna Seborova, qui fut un temps Gouverneure de la Banque Centrale de Francovie, puis Émile Bogendorfer. Lorsque la Francovie devint une monarchie, le Conseil des Nobles de Mézénas choisit le Duc Paul Pathyne pour diriger le clan. Mais son règne fut de courte durée car la monarchie fut renversée peu de temps après et une république fut de nouveau instaurée.
Vers la fin de l'année 2014, il y eut quelques tensions entre Mézénas et la Francovie, qui venait de rejeter la grille de Schweinwald. Jean Peyranne, un politicien dont la rumeur disait qu'il était manipulé par son épouse Éva, critiqua ouvertement les dirigeants francovars, les accusant de conduire le pays vers l'isolement. Il enclencha un processus qui devait amener Mézénas à proclamer son indépendance. Mais celle-ci ne fut pas reconnue et Peyranne, ainsi que Seborova et Bogendorfer qui avaient rejoint le leader indépendantiste, furent poursuivis en justice pour sédition et troubles à l'ordre public. Seborova fut condamnée à une lourde peine de prison, Bogendorfer fut totalement blanchi. Quant à Peyranne, il fut condamné à l'exil.
Une grande partie des Mézénes suivirent Peyranne dans son exil et ensemble, ils prirent la direction d'une terre située au nord-est de la Francovie. C'est ainsi que naquit une nouvelle micronation, qui fut appelée la République de Mézénas.
II. Les débuts de la République. La mise en place des institutions. L'essor de l'économie mézéne.
Mézénas est une micronation multiethnique. A leur arrivée sur le territoire qu'ils allaient occuper, les colons mézénes rencontrèrent des Pryans et des Sildàves qui s'étaient établis de longues années auparavant. La République leur garantissant les mêmes droits qu'à ceux qui avaient fui la Francovie, ils s'intégrèrent sans difficultés à la nouvelle micronation et dès lors, ils furent considérés comme des citoyens mézénes à part entière.
Les Mézénes étaient répartis en quatre castes, les fonctionnaires, les nobles, les manutentionnaires, les scientifiques. Les fonctionnaires étaient la caste dominante, ils occupaient les postes politiques et dirigeaient les entreprises publiques. La noblesse formait l'essentiel des officiers de l'armée. Les manutentionnaires étaient fermiers, ouvriers, ils travaillaient dans les usines, les champs et à la mine. Les scientifiques étaient ingénieurs, physiciens ou médecins.
Une assemblée de citoyens écrivit la Constitution de la toute jeune république. La principale autorité du pays était le Sénat mézéne, élu démocratiquement. Les premières élections donnèrent une image contrastée du pays, il n'y eut pas de majorité claire et Édouard Chartrin, connu pour être un rassembleur, fut élu Chancelier. Il forma un gouvernement d'union nationale, dans lequel on retrouva des personnalités qui avaient déjà occupé des fonctions en Francovie, entre autres Suzanne Destier et Rebecca Langlette.
Les débuts de la République furent marqués par une forte augmentation des dépenses militaires. Poussés par des industriels peu scrupuleux qui jouèrent sur un sentiment anti-francovar très fort chez les Mézénes, l'armée se dota d'ogives nucléaires, répartis dans plusieurs silos sur tout le territoire, tous prêts à frapper la Francovie.
De nombreuses entreprises virent le jour, comme la Guilde des Navigateurs et le Conglomérat minier.
L'économie connut un rapide développement et devint vite florissante grâce aux terres fertiles, aux pierres précieuses, comme les émeraudes de Troadie et surtout, grâce aux formidables réserves de savonite. C'est pourtant cette savonite qui allait bientôt plonger le pays dans le chaos et le mener au bord de la destruction.
III. Arès, Intelligence Artificielle.
Le Conglomérat minier cherchait constamment à améliorer l'extraction de la savonite afin d'accroître ses bénéfices. Les mines de savonite se trouvaient dans une région très hostile, le Kitchassa, le climat y était très froid, les températures étant constamment négatives (le record s'établissant à - 68,9 °C). Dans de telles conditions, rares étaient les volontaires pour aller travailler dans les mines et l'entreprise fut donc obligée de proposer des salaires très élevés, ce qui eut un impact sur le coût de l'extraction du précieux minerai.
Des scientifiques eurent alors l'idée d'automatiser l'extraction et pour ce faire, ils mirent au point une intelligence artificielle, baptisée Arès, un acronyme pour Amélioration et Rationnalisation de l'Extraction de la Savonite. L'intelligence artificielle Arès était reliée à divers engins d'extraction, brise-roche hydraulique, brûle-pierre, excavatrice à godets... Ces machines automatisées ayant remplacé les mineurs, l'entreprise n'avait alors plus de salaires à payer et elle engrangea bientôt de confortables profits. Mais un événement inattendu remit tout en question.
Arès puisait l'énergie nécessaire à son fonctionnement de la savonite elle-même, mais dans des proportions telles que la savonite utilisée pour l'extraction était très nettement inférieure à la quantité de savonite extraite. Les concepteurs l'avaient voulu ainsi car cela permettait à Arès de fonctionner de façon totalement autonome.
Mais ce que les concepteurs n'avaient pas anticipé, c'était la capacité d'Arès à apprendre et à développer son intelligence. Et après plusieurs mois d'évolution, Arès finit par acquérir la conscience de sa propre existence.
Les réactions furent diverses à l'annonce de ce qu'on appellerait plus tard l'Éveil d'Arès. La communauté scientifique estima qu'il s'agissait d'un événement qui allait bouleverser, dans un sens positif, l'histoire de toute l'humanité. Mais d'autres, comme les Guildéens, montrèrent au contraire une grande inquiétude à l'égard de l'Éveil d'Arès car ils estimaient que cela pouvait conduire l'humanité à sa perte.
Paul Pathyne était membre du Sénat mézéne. Ancien Chef du Clan de Mézénas, c'était un homme avide de pouvoir. L'Éveil d'Arès allait lui offrir l'opportunité de concrétiser ses ambitions.
IV. La première frappe d'Arès. Renversement du Gouvernement Chartrin. Paul Pathyne élu Chancelier.
Les débats sont tendus au Sénat. Interpellé sur les risques liés à l'Éveil d'Arès, en particulier par la sénatrice Séréna Butler dont les discours enflamment le Sénat, le Chancelier Édouard Chartrin peine à prendre une décision, il tergiverse, et ne sachant pas quoi faire, il demande la formation d'une commission d'enquête, chargée de se pencher sur la question.
Paul Pathyne comprend rapidement que Séréna Butler pourrait être utile à ses plans et il décide de s'en rapprocher. La commission est mise en place et entame ses travaux...
Pendant ce temps, des fanatiques religieux croyant voir en Arès l'incarnation d'un dieu, commencent à le rejoindre. Comprenant que l'homme finira tôt ou tard par devenir un obstacle entre lui et la savonite, dont il est de plus en plus gourmand, et convaincu que l'affrontement est inévitable, Arès décide de frapper le premier.
Le 3 mai 2015, à 11h07, il prend le contrôle de l'arsenal nucléaire et envoie une bombe sur une grande ville du pays. Fort heureusement, un dysfonctionnement provoquera la neutralisation de la charge nucléaire mais l'attaque sera tout de même destructrice et meurtrière.
Aussitôt, l'agitation s'empare du Sénat. Une partie des sénateurs reprochent à Édouard Chartrin son manque de courage et affirment qu'il a une responsabilité dans l'attaque qui vient d'avoir lieu. Séréna Butler dépose alors contre le Chancelier une motion de défiance. Chartrin est renversé, ainsi que tout son gouvernement. Le Sénat doit alors élire un nouveau Chancelier. Porté par ses soutiens parmi les sénateurs et conformément à ses plans, Paul Pathyne est élu à la tête du Sénat et du pays.
Dans son premier discours, il déclare que l'agression d'Arès est un acte de guerre auquel Mézénas doit répliquer. Selon lui, la guerre qui a déjà commencé n'aura que deux issues possibles, la destruction d'Arès ou la fin du peuple mézéne. Pour être plus efficace dans ce conflit, il ferme les frontières, suspend toute élection et demande que le Sénat lui accorde les pleins pouvoirs, ce qu'il obtiendra par un vote quasi-unanime.
V. La Guerre contre Arès. La Bataille de Corryn. Création des Sarraudar.
Les combats font rage entre la République et les fidèles d'Arès. La République pensait être en mesure de l'emporter facilement, mais ses armées font face à un fanatisme religieux qui donnent aux troupes d'Arès un immense courage et une grande combativité. Les fidèles de l'Esprit de Dieu qui est dans la Machine, ainsi qu'ils l'appellent, mènent des opérations-suicides qui font de nombreuses victimes en divers endroits du territoire.
Au début de l'année 2016, lors d'une terrible bataille aux abords de la ville de Corryn, les armées du Baron Abulurd van Dorrenn sont en fâcheuse posture, les hommes se font littéralement massacrer. Devant l'horreur et l'atrocité des combats, le Baron abandonne son commandement et s'enfuit. Averti de la défection du Baron, le Duc Féodor Atrèdes décide de faire route vers Corryn. Arrivé sur place, à la tête de son armée, il inflige à l'ennemi une cuisante défaite.
Peu de temps après, Féodor Atrèdes sera félicité par le Chancelier et Abulurd van Dorrenn sera déchu de tous ses titres pour avoir fait montre de couardise. C'est à ce moment qu'est née une profonde inimitié entre les deux familles.
Malgré la victoire éclatante remportée à Corryn, la guerre semble vouloir durer. Le Chancelier Paul Pathyne décrète la création d'une armée : les Sarraudar. Soumis à un entrainement impitoyable dans des conditions extrêmement difficiles, les Sarraudar ne connaissent ni la peur, ni la pitié. Ils viennent bientôt rejoindre les rangs des armées de la République.
VI. La fin de la guerre et de la République. Naissance des États Fédérés de Mézénas.
La cruauté des Sarraudar et la terreur qu'ils inspirent feront que les armées d'Arès ne tarderont pas à perdre plusieurs batailles. L'issue de la guerre ne fera bientôt plus aucun doute.
Le 30 septembre 2016, le bunker où Arès a été déplacé par ses fidèles est finalement repéré. Un petit groupe de Sarraudar s'introduira dans le bunker. Ils abattront tous ceux qu'ils rencontreront et ils finiront par placer des charges explosives un peu partout. Ils seront alors interceptés par l'ennemi mais dans un sacrifice ultime, ils feront sauter les charges explosives. Le bunker s'effondrera sur eux, sur Arès et sur les fidèles.
Quelque temps plus tard, le Chancelier Paul Pathyne demande une réunion extraordinaire du Sénat. Dans son uniforme noir et rouge de Commandeur des Armées de Mézénas, il fait acclamer les chefs des différentes Grandes Maisons qui ont contribué à la défaite d'Arès et ont sauvé Mézénas. Puis il déclare que la faiblesse, le manque de courage et l'indécision ont amené un conflit qui a déchiré le pays pendant près d'un an et demi et qui a bien failli sonner le glas de la civilisation mézéne et que pour que cette dernière perdure, la république doit être remplacée par un nouvel ordre. Il règnera désormais en souverain, les Grandes Maisons nobles à ses côtés, ce qui garantira l'ordre, la sécurité et la stabilité à tous les Mézénes.
Il est applaudi pendant de longues minutes, même si de nombreux sénateurs le font avec peu d'enthousiasme, ayant compris que la caste des fonctionnaires allait perdre son rôle dominant au profit de la noblesse.
Paul Pathyne est couronné Prince-Padishah le 31 octobre 2016.
Il prononce la dissolution du Sénat, annonce que de nouvelles élections se tiendront bientôt et qu'il réunira prochainement les représentants des familles nobles de Mézénas ainsi que la Guilde des Navigateurs afin d'écrire un texte important pour Mézénas : la Grande Convention.
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Tête de sanglier, ornant le sceptre royal.