No 41 à 43

41.  3 mars 1928 — « Je veux répéter ce que je faisais avec Adam. » Toutes choses partent d’un point, et de ce point, elles se développent et se diffusent en chacun. « Qui possède l’unité de ma Volonté est maître d’agir et de faire autant de bien qu’il veut, car il a en lui la source du bien. » « Pour qui possède mon unité, le bien se convertit en nature, et c’est seulement en voulant agir qu’il trouve en lui-même la source du bien, et il agit. »

            Mon pauvre cœur baignait dans la douleur de la privation de mon doux Jésus, et cela m’inquiétait. J’étais suffoquée par la souffrance et j’aurais tout donné pour trouver celui qui était la cause de ma torture, pour lui dire ma détresse. Je pensais à cela lorsque mon aimable Jésus se manifesta en moi et me dit :

            Ma fille, n’aie pas peur à cause de ce que tu ressens dans ton âme, car ce n’est rien d’autre que mon divin Fiat qui travaille en toi. Il enclot tout en toi, toute chose et toute créature, tous les siècles, passés et à venir, de façon à ce que la Volonté suprême puisse jeter en toi la semence de tout ce qu’elle a fait dans la Création afin de recevoir de toi, pour tous ses actes, les satisfactions et l’échange que lui doivent les créatures. Aussi, ne t’inquiète pas, car en chacune des heures de ta vie sont enclos des siècles par ma Volonté. Celle qui doit avoir le premier acte dans ma Volonté doit par conséquent la posséder à l’origine afin de pouvoir développer sa vie divine. Car toutes choses partent d’un seul point, et c’est de ce point qu’elles se développent et se diffusent en chacun. Vois, le soleil lui-même a son premier point, son centre de lumière, sa sphère, et c’est de ce centre qu’il emplit la terre de lumière. Alors, suis ma Volonté et cesse de t’inquiéter. 

            Je continuais donc ma ronde dans la Divine Volonté et, arrivée en Éden pour m’unir à Adam avant le péché, alors qu’il possédait l’unité avec le Créateur, afin de recommencer mes actes avec lui et de le remplacer dans cette unité lorsqu’il la perdit en tombant dans le péché, je me disais : « Pourquoi mon bien-aimé Jésus n’a-t-il pas manifesté à quelqu’un l’état sublime, les merveilles qui s’échangeaient entre Adam innocent et son Créateur, les océans de bonheur et de beautés qui étaient les siens ? Tout était centré en lui, tout partait de lui. Oh ! si l’état d’Adam était connu, si l’on connaissait ses grandes prérogatives, peut-être que chacun voudrait retourner à son origine, d’où l’homme est sorti ! » Je pensais à cela lorsque mon doux Jésus se manifesta en moi et, dans sa bonté, il me dit :

            Ma fille, ma bonté paternelle ne manifeste un bien que lorsqu’il peut être utile à la créature. Si je n’en vois pas l’utilité, à quoi bon le manifester ? Ma tendresse pour l’histoire de l’homme innocent est très grande. Rien que d’y penser mon amour se lève, déborde et forme de hautes vagues en cherchant à se déverser comme il le faisait sur Adam innocent. Et ne trouvant personne sur qui se répandre parce qu’il ne trouve pas un autre Adam pour le recevoir, un Adam capable de me rendre ses manifestations d’amour, parce que mon divin Fiat était en lui qui maintenait cette correspondance réciproque de vie entre l’infini et le fini, mon amour souffre et mes propres vagues d’amour me reviennent sans trouver quelqu’un sur qui se déverser, et je demeure suffoqué par mon propre amour. C’est pourquoi je n’ai pas manifesté jusqu’à ce jour l’état d’Adam innocent, et lui n’a presque rien dit de cet état bienheureux, car à son souvenir seul il se sentait mourir de douleur, et moi je me sentais étouffé par mon amour. 

            À présent, ma fille, voulant restaurer le Royaume de ma Divine Volonté, je vois l’utilité de manifester l’état d’Adam innocent. Et c’est la raison pour laquelle je te parle souvent de cet état sublime, car je veux répéter ce que je faisais avec lui et, en vertu de ma Volonté, je veux t’élever à ce premier état de la Création de l’homme. Que peut me donner la créature qui possède mon Fiat, l’unité avec lui ? Elle peut tout me donner, et je peux tout lui donner. Alors, étant capable de donner ce que je manifeste, mon amour n’étouffe pas sous les vagues, mais les répand à l’extérieur de moi. Et en les voyant reproduites dans la créature, mon amour s’en réjouit et se sent poussé à révéler ce que la créature ne connaît pas encore, pour son utilité et pour son bien. Si tu savais combien j’aime donner, combien mon amour se réjouit lorsque je vois la créature disposée à recevoir mes biens, tu serais plus attentive à me laisser manifester mon amour contenu.

            Après quoi il se tut, et je me sentais submergée dans la Divine Volonté. Ses merveilles, ce que l’âme peut faire en possédant sa Volonté, tout cela me captivait et je me sentais, toute petite, plongée dans la mer de lumière du Fiat, et en nageant dans cette mer, je soulevais des vagues de lumière teintées de nuances de beautés variées qui allaient se déverser dans le sein de mon Créateur. Et la céleste bonté paternelle, se voyant entourée par les vagues de sa petite enfant, envoyait ses vagues vers moi. « Oh ! suprême Volonté, que vous êtes admirable ! Aimable et désirable plus que la vie elle-même ! Vous m’aimez tant que vous me faites rivaliser avec mon Créateur, voulant me faire l’égale de Celui qui m’a créée ! » Mais alors que mon esprit se perdait dans le Fiat, mon doux Jésus ajouta :

            Ma fille, celui qui possède l’unité de ma Volonté est maître d’agir et de faire autant de bien qu’il veut, car il a en lui la source du bien. Il l’a à sa disposition et sent en lui la touche continuelle de son Créateur, les vagues de son amour paternel, et se sentirait par trop ingrat s’il ne formait pas lui-même ses vagues. D’autant plus qu’il sent couler en son âme, dans sa petite mer, la mer immense de Celui qui l’a créé. Par contre, quiconque n’a pas cette unité ne possède pas non plus cette source. Il a par conséquent besoin, s’il veut faire le bien, de la divine libéralité pour chaque acte bon qu’il veut accomplir ; c’est presque acte par acte qu’il doit demander la grâce de pouvoir accomplir le bien qu’il veut faire. Mais pour qui possède mon unité, le bien se convertit en nature, et il lui suffit de vouloir agir pour trouver la source du bien en lui-même, et il agit.

42.  8 mars 1928 — Dieu a créé l’homme pour le prendre sur ses genoux paternels, et la volonté humaine l’en a fait descendre et l’a éloigné. L’activité innombrable de la Divine Volonté surpasse l’acte humain, mais nous devons faire tout ce que nous pouvons et ne jamais sortir de l’œuvre du divin Fiat. La Divine Volonté a apporté l’écho de tous les actes de Dieu dans la profondeur de l’homme. Jésus est le gardien des écrits de la Divine Volonté ; son amour pour ces écrits ; ils lui coûtent plus que la Création et la Rédemption elles-mêmes, et sont la manifestation de son Royaume. Lorsque l’âme décide de vivre dans la Divine Volonté, Jésus l’attache avec des chaînes de lumière, la laissant libre de s’en aller si elle le veut et sans lui enlever son libre arbitre.

           Je continuais à rester entièrement abandonnée dans la sainte Divine Volonté en suivant autant que je le pouvais ses actes innombrables, car leur multiplicité est telle que souvent je suis incapable de les suivre ou de les compter, et je dois me contenter de les regarder, mais sans les embrasser. Son activité surpasse l’acte humain de manière incroyable et il n’appartient donc pas à ma petitesse de tout faire, mais de faire ce que je peux et de ne jamais sortir des œuvres du divin Fiat. Après quoi, comme mon pauvre esprit se perdait dans les œuvres de la Divine Volonté, mon doux Jésus se manifesta en moi et me dit :

            Ma fille, notre paternelle bonté a créé l’homme afin de pouvoir le tenir sur nos genoux pour qu’il soit continuellement heureux et qu’il soit la joie perpétuelle de son Créateur. Et pour cela, nous le tenions sur nos genoux. Et comme notre Volonté devait être également la sienne, elle apportait l’écho de tous nos actes dans les profondeurs de l’homme que nous aimions comme un fils. Et notre fils, en entendant notre écho, se faisait le reproducteur des actes de son Créateur. Que de contentements ces actes n’apportaient-ils pas par la résonance de cet écho créateur qui formait l’ordre de nos actes, l’harmonie de nos joies et de notre bonheur, et l’image de notre sainteté dans la profondeur du cœur de notre fils ! Que ces jours étaient heureux pour lui et pour nous ! Mais sais-tu ce qui a fait tomber de nos genoux ce fils que nous aimions tant : la volonté humaine. Elle l’a tant éloigné de nous qu’il a perdu notre écho créateur et ne savait plus rien désormais de ce que faisait son Créateur ; et nous avons perdu la joie de voir notre fils heureux de jouer sur nos genoux paternels. Et l’écho de sa volonté en lui l’envenimait et le tyrannisait par les passions les plus dégradantes, le rendant malheureux au point d’en inspirer la pitié. Voilà exactement ce que signifie vivre dans notre Volonté : c’est vivre sur nos genoux paternels, sous nos soins, à nos frais, dans l’opulence de nos richesses, de nos joies et de notre bonheur. Si tu savais la satisfaction qui est la nôtre lorsque nous voyons la créature vivre sur nos genoux, tout attentive à l’écho de notre parole, à l’écho de nos œuvres, à l’écho de nos pas, à l’écho de notre amour afin de s’en faire le reproducteur, tu serais plus attentive à veiller à ce que rien ne t’échappe de notre écho, afin de nous donner le plaisir de voir ta petitesse se faire la reproductrice des actes de ton Créateur.

            Sur quoi je lui dis : « Mon amour, si pour vivre dans ta Volonté il faut être sur tes genoux paternels, on ne doit rien faire, ni travailler ni marcher ; autrement, comment peut-on rester sur tes genoux ? » Et Jésus :

            Non, non. On peut tout faire. Notre immensité est telle que partout on trouvera nos genoux paternels toujours prêts à se prêter à ses actes, d’autant plus que ce qui est fait n’est rien d’autre que l’écho de ce que nous faisons.

            Après cela, je me sentais inquiète à propos des écrits sur la Divine Volonté, et mon doux Jésus se fit voir en moi qui prenait tous les écrits un par un entre ses mains. Il les considérait avec amour et tendresse, comme si son Cœur allait éclater, et il les plaçait bien en ordre dans son très saint Cœur. J’étais émerveillée de le voir témoigner tant d’amour envers ces écrits qu’il enfermait jalousement dans son Cœur pour en être le gardien. Et Jésus, voyant mon émerveillement, me dit :

            Ma fille, si tu savais combien j’aime ces écrits ! Ils me coûtent plus que la Création et la Rédemption elles-mêmes. Quel amour et quel travail j’ai mis dans ces écrits qui me coûtent tant. Tout le prix de ma Volonté est en eux. Ils sont la manifestation de mon Royaume et la confirmation que je veux le Royaume de ma Divine Volonté parmi les créatures. Le bien qu’ils feront sera grand ; ils seront comme des soleils qui se lèveront au milieu des épaisses ténèbres de la volonté humaine, des vies qui chasseront la mort des pauvres créatures. Ils seront le triomphe de toutes mes œuvres, la narration la plus tendre, la plus convaincante, de la force avec laquelle j’aime et j’ai aimé l’homme. C’est pourquoi je les aime si jalousement que je veux en être le gardien dans mon divin Cœur. Et je ne permettrai pas qu’un seul mot en soit perdu. Qu’ai-je mis dans ces écrits ? Tout. Des grâces surabondantes ; une lumière qui illumine, réchauffe et féconde ; un amour qui blesse ; une vérité qui conquiert ; des attraits qui captivent ; des vies qui apporteront la résurrection du Royaume de ma Volonté. C’est pourquoi tu dois les apprécier toi aussi, leur accorder l’estime qu’ils méritent et aimer le bien qu’ils feront.

            Après quoi je continuais mon abandon dans le Fiat. Je me sentais toute revêtue de son interminable lumière, et mon adorable Jésus ajouta :

            Ma fille, lorsque l’âme décide de vivre dans ma Divine Volonté sans plus donner vie à la sienne, afin d’en être sûr et de mettre l’âme en sécurité, je l’attache avec des chaînes de lumière ; et je fais cela pour ne pas lui enlever son libre arbitre, un don que je lui ai fait à la Création. Ce que j’ai donné, je ne le reprends pas, à moins que la créature ne rejette elle-même mes dons. Je l’attache avec de la lumière afin que, si elle le désire, elle puisse en sortir quand elle veut ; mais il lui faut alors faire un effort incroyable, car ces chaînes de lumière revêtent ses actes et elle ressent en chacun d’eux la beauté, la grâce et la richesse que cette lumière leur communique. Cette lumière charme et éclipse véritablement la volonté humaine de telle sorte qu’elle se sent heureuse et honorée d’être liée par d’aussi nobles chaînes qui lui apportent tant de bien, et elle languira de ne plus avoir de vie humaine dans ses actes pour que la Divine Volonté prenne sa place.

            Elle se sentira ainsi libre et liée, mais non forcée, spontanée dans son libre arbitre, attirée par le grand bien qu’elle en retire, de telle sorte qu’elle verra ses actes entourés de nombreux anneaux de lumière qui, en formant des chaînes, la transformeront en cette lumière même. Et en chacun de ses actes, l’âme émettra autant de voix belles et harmonieuses, semblables à des sons argentins qui, touchant l’oreille du Ciel tout entier, feront connaître que ma Divine Volonté est à l’œuvre dans la créature.

43.  11 mars 1928 — Différence entre Jésus et Marie sur la terre, étant donné que tous deux avaient en eux la vie de la Divine Volonté. Le soleil du divin Fiat. La Maison de Nazareth. La vie cachée de Jésus n’était rien d’autre que l’appel du Royaume de la Divine Volonté sur la terre ; Jésus a refait en lui-même tous les actes que la créature était censée accomplir dans la Divine Volonté. Deux personnes ont détruit le Royaume du divin Fiat : Adam et Ève ; deux autres l’ont reconstruit : Jésus et Marie. Jésus se constituait ainsi Roi, et la Vierge Reine, de ce Royaume. Dans son Humanité, Jésus pensait d’abord au Royaume de la Divine Volonté, ensuite à la Rédemption. La volonté humaine est la vie ou la mort des créatures. Le Royaume de la Divine Volonté est formé, il ne reste plus qu’à le faire connaître.

           Je me disais : « Quelle différence y avait-il entre la Sainte Vierge et mon aimable Jésus, étant donné que dans les deux la Divine Volonté avait sa vie, son règne, son Royaume ? » Et mon doux Jésus, se manifestant en moi, me dit :

            Ma fille, entre moi et la céleste Reine, la Volonté qui nous animait était une ; mais il y avait entre elle et moi une différence : celle d’une résidence où la lumière du soleil entre de tous côtés de sorte que la lumière y règne partout ; il n’existe aucun endroit où la lumière ne soit pas reine de sorte que cette résidence est la proie de la lumière, elle la reçoit continuellement et ne vit que sous son influence. Mais l’autre résidence possède en elle-même la sphère du soleil. Elle ne reçoit donc pas la lumière de l’extérieur, mais la possède intérieurement. N’y a-t-il pas une différence entre les deux ? C’est cette différence qui existe entre moi et ma Maman. Elle est l’habitation envahie par la lumière ; elle était en proie à cette lumière et le soleil de ma Volonté lui était toujours donné, toujours il la nourrissait de sa lumière et elle grandissait dans les interminables rayons du soleil éternel de mon Fiat. Par contre, mon Humanité possédait en elle-même la sphère du soleil divin, sa source qui ne tarit jamais, et la Reine souveraine tirait de moi la lumière qui lui donnait la vie et la gloire d’une « Reine de la lumière », car celle qui possède un bien peut être appelée « Reine de ce bien ».

            Après quoi je continuais ma ronde dans mon divin Fiat et, arrivée à la maison de Nazareth où mon aimable Jésus avait vécu sa vie cachée, je lui dis, pour y suivre ses actes : « Mon amour, il n’est pas un acte de toi où mon Je t’aime ne te suive pour demander à travers tes actes le Royaume de ta Volonté. Mes Je t’aime te suivent partout, dans les pas que tu fais, dans les paroles que tu dis, dans le bois que tu martèles ; et en martelant le bois, tu martèles la volonté humaine pour la détruire afin que ta Divine Volonté puisse se lever au milieu des créatures. Mon Je t’aime coule dans l’eau que tu bois, dans la nourriture que tu manges, dans l’air que tu respires, dans les rivières d’amour qui passent entre toi, ta Maman et saint Joseph, dans les prières que tu fais, dans les battements ardents de ton Cœur, dans le sommeil que tu prends. Oh ! comme je voudrais rester près de toi pour te murmurer à l’oreille Je t’aime, je t’aime. Ah ! que ton règne arrive !  Et alors que j’aurais voulu que mes Je t’aime couronnent tous les actes de Jésus, il se manifesta en moi et me dit :

            Ma fille, ma vie cachée est longue, car elle n’était rien d’autre que l’appel du Royaume de la Divine Volonté sur la terre. Je voulais refaire en moi tous les actes que les créatures étaient censées faire dans ma Volonté pour les leur présenter ensuite, et je voulais les refaire avec ma Maman. Je la voulais toujours avec moi dans ma vie cachée pour former ce Royaume. Deux personnes avaient détruit ce Royaume de mon divin Fiat, Adam et Ève. Deux autres, moi et la Reine souveraine devaient le refaire. Je pensais donc premièrement au Royaume de ma Divine Volonté, car la volonté humaine avait été la première à offenser ma Volonté en se retirant d’elle. Toutes les autres offenses venaient en second lieu, en conséquence de ce premier acte.

            La volonté humaine est la vie ou la mort des créatures, leur bonheur ou leur tyrannie et leur malheur où elle les précipite, leur bon ange qui les conduit au Ciel ou qui se transforme en démon et les précipite en enfer. Tout le mal est dans la volonté, de même que tout le bien, car elle est la source de la vie dans la créature, qui peut faire jaillir la joie, le bonheur, la sainteté, la paix et la vertu, ou faire surgir d’elle-même les malheurs, les misères, les guerres qui détruisent tous les bienfaits. J’ai donc pensé premièrement au Royaume de ma Volonté dans ma vie cachée qui a duré une bonne trentaine d’années, après quoi, durant à peine trois années de vie publique, j’ai pensé à la Rédemption. Et si en formant le Royaume de mon divin Fiat j’avais toujours ma céleste Maman à mes côtés, ma vie publique s’est passée – au moins corporellement – sans sa présence, car c’est moi que je devais premièrement constituer Roi du Royaume de mon divin Fiat, et la vierge Reine en second, pour la fondation de ce Royaume détruit par la volonté humaine. Tu peux donc voir que le Royaume de ma Divine Volonté devait par nécessité, par raison et en conséquence être formé premièrement par ma venue sur terre, et qu’il n’aurait pas été possible de former la Rédemption si mon céleste Père n’avait reçu satisfaction pour le premier acte offensif accompli contre lui par la créature. 

            Le Royaume de ma Volonté est donc formé. Il ne reste plus qu’à le faire connaître. C’est pourquoi je ne fais que te suivre pour te présenter les actes que j’ai accomplis dans la Divine Volonté, pour accompagner tes actes afin que la fondation de mes actes coule dans les tiens. Et je veille à ce que ta volonté n’ait aucune vie pour que ma Volonté soit libre. Bref, j’agis avec toi comme avec une seconde Mère, rappelant tous les actes accomplis avec la Vierge pour les déposer en toi. Par conséquent, sois attentive à suivre ma Volonté en toute chose.


Que toute chose soit pour la gloire de Dieu et l’accomplissement de sa Très Sainte Volonté