Voilà près de 600 ans que notre monde est en paix. Un monde où tous les êtres vivent en harmonie. La grande cité d'Ankiel est florissante, la situation politique y est stable et les habitants ont un seuil de bonheur au delà des espérances. Les A'laar priaient les dieux et partageaient la bonne parole auprès du peuple, les Kayn défendaient les abords de la cité et apportaient réconfort et protection aux habitants, les Voddens réalisèrent leurs contrats et aidèrent à la population de se conduire avec droiture et vigilance. Les Hauts dirigeants de l'époque souhaitaient se lancer dans une découverte du reste du monde qui semblait pourtant inconnu au delà des mers.

C'est lors d'un soir d'hiver qu'une annonce circula dans les tavernes, auberges et places publiques. Les crieurs, de sortie ne cessèrent d'hurler la nouvelle.

Le Delnir et les Emrir ont parlé ! Nous allons découvrir le reste du monde ! Une grande expédition vers le sud va avoir lieu ! Charpentiers, Marins, Pêcheurs, Guerriers, Médecins, nous aurons besoin de toutes les compétences que vous aurez à offrir !

Le corps expéditionnaire partit un mois plus tard en direction de la côte sud, armés de matières premières nobles, de corps de métier diverses et variés. Le projet était simple : Ils avaient un cycle et demi afin de préparer une flotte et partir pour la grande expédition.

Des milliers de travailleurs se mirent alors à la fabrication, à la réflexion et à l'expérimentation. Une rotation avait été mise en place afin de réaliser l'exploit demandé de la Haute Sphère d'Ankiel.

Un grand avant-poste côtier avait ainsi été créé, la cité portuaire d'Eri'Kirh.

La flote était composée de nombreux galions. Ceux qui étaient placés de part et d'autre du corps expéditionnaire, aux ailes droite et gauche du convoit, étaient chargés d'observation. Ceux qui étaient au centre eux était chargés d'étudier et observer ce qui se passait sous les navires en quête de savoir. Quand aux navires qui étaient à l'avant et à l'arrière, il étaient chargés d'envoyer des corbeaux chaque jour. Si à la tombé de la nuit les corbeaux n'étaient pas rentrés sur le navire, c'est qu'il y avait une forte possibilité qu'une terre se rapproche.

Quelques mois passèrent et les corbeaux continuèrent de revenir. Quand un jour d'été, un jour d'une chaleur si écrasante qu'elle térrassait les explorateurs, les corbeaux fûrent envoyés lorsque le Soleil atteignit son Zénith et ne revinrent finalement pas à la nuit tombée. Le cap état bon, la mer était calme, les A'laar étaient confiants et le reste de l'expédition était serein. Enfin, une nouvelle terre allait être atteinte. Une grande avancée et un avenir radieux attendait Ankiel, ses habitants ainsi que les marins qui avaient quitté leur ancienne vie pour la gloire, la prospérité et le savoir de leur Royaume.

La Terre était en vue, sa silhouette se dessinait devant les explorateurs. Le cap était tout tracé pour eux. C'est alors que le ciel s'assombrit. Les A'laars semblaient tous effrayés. En effet, Ed'mir A'laar, pris d'une trans profonde redoutait une terrible représaille des dieux pour avoir manqué à leurs devoirs d'Humains graciés par Serlax et Ela'ïar en ne priant que très peu et en pensant uniquement à leurs objectifs, laissant de côté les dieux. Il ramena deux A'laar à l'avant du bateau, face à la grande tempête qui secouait la mer et fît tomber des trombes d'eau. D'un sourire large et mesquin, il tint les deux A'laar par les joues et leur dit :

Regardez ! Observez ! Votre rédemption est là chers frères !

C'est ainsi qu'il trancha la gorge des deux A'laar et qu'il continua de les tenir pour que leur souffle s'arrête et que leur sang coule face a ce Spectacle.

Il se retourna et tint un discours a ses hommes l'observant devant ce titan naturel qui leur faisait face au loin juste avant de se jeter à l'eau :

Lorsque Orxar descendra sur terre, une Lumière aveuglante nous éblouira, nous observera. Un sombre avenir nous fera face ! Il est là, ne regardez pas avec vos yeux, regardez avec votre coeur et votre Âme !

Il est dit que certaines personnes virent cette lumière ce jour là, au travers de la Tempête, que ceux qui la virent devinrent muets ou perrirent de leur propre main. Certains répondaient que la descente d'Orxar ne leur était pas adressé mais peut être qu'une civilisation autre aurait été touchée par la grâce de sa lumière d'or et de sagesse.

La tempête continua son chemin et balaya plusieurs Gallions de la flote. Seulement trois navires avaient réussi a atteindre les Terres Inconnues.

Sur les trois mille cinq cent hommes et femmes qui avaient pris la mer au sein de cette expédition, seulement quatre cent avaient survécu. Mille quatre-vingt quatre A'laars avaient péri. Mille cinquante-neuf Voddens avaient péri. Neuf cent cinquante-sept Kayns avaient péri.

Ed'mir A'laar était présumé mort, des siens, tandis que les deux autres corsaires étaient en vie mais faisaient partie des blessés.

Les années passèrent et la colonnie était florissante. Une petite cité avait vu le jour tandis que des navires venaient et repartaient, faisant des trajets du continent d'Izith jusqu'au Paradis d'Iriade afin de faire des échanges de richesses et diverses matériaux.

Cependant, plus les années passèrent, plus les prédateurs se faisaient nombreux autour de la cité. A croire qu'ils descendaient de la grande fôret d'érables rouges aux troncs faisant l'équivalent de quinze hommes afin de venir chasser leur nouvelle proie : l'Homme.

Pas mal de personnes disparurent dans la nature, certainement tuées et dévorées par des bêtes sauvages. Bêtes sauvages mesurant parfois l'équivalent de cinq à six hommes de haut. Ce problème restait tout de même à la hauteur des guerriers Kayns, A'laar et Vodden.

Le peuple du Paradis d'Iriade continue malgré tout de prier les dieux de leurs Ancêtres, Orxar, Ela'siel et Zolis. C'est une chose qui a pu perdurer. La religion est alors d'un des quatre piliers fondamentaux aux côtés du Commerce, de l'Artisanat et de la Défense.

Le Commerce, piliers fondamental du peuple d'Iriade, est une chose très prise à coeur par les habitants et la Haute-Sphère d'Iriade. Ce métier n'était pas très répendu à l'époque à Ankiel. Généralement, les Artisants vendaient eux même durant les jours de marcher. Aujourd'hui, sur les terres du Paradis d'Iriade, les Artisans peuvent commercer par le biais de Commerçant. Des intermédiaires qui proposent d'installer des tables de vente permanentes tenues par un ouvrier, organisent les marchers ou les Artisans peuvent vendre ce qu'ils souhaitent ainsi que des ventes aux enchèrents qui peuvent être bénéfiques pour les Artisans faisant du travail de haute qualité. Ils s'occupent également d'organiser les valeurs marchandes de produit ou matériaux. Une règle d'or : Un seul commerçant ne peut décider d'une valeur marchande. Trois personnes doivent donner leur avis :

L'intendant du Nehlrir, Le Nehlrir et le client souhaitant vendre son matériel non éstimé.

Le Premier jour de l'Hiver de l'année est célébré Le Solstice d'Hiver. Les habitants célèbrent tous ensemble le début de l'Hiver et le début du Jinrah'Irk. Grande cérémonie d'ouverture, le Rite de Passage à l'âge adulte des A'laar. Tous se rassemblent afin de fêter cela. Ils célèbrent également la Fête de la Découverte. Celle-ci défini les premières difficultés que leurs Ancêtres ont passé sur ces terres, notamment a cause de l'hiver qui est très rude et glacial au Paradis d'Iriade.

En cette année 621, 621 années après la découverte de ces terres sera marquée par un grand imprévu qui bouleversa la vie de tous les habitants.

La neige tombait abondamment. Le ciel était blanc crème et et parsemé d'ouvertures laissant apercevoir un bleu des plus agréable. Tous contemplaient ce spectacle rare. Quand le ciel devint rapidement sombre. Les nuages se tintèrent d'un noir profondément rare. Une colonne faite de ces nuages semblait se former jusqu'au centre de l'île. Le vent se leva et fît énormément de dégat sur son passage. Un éclair pourpre se forma, lentement, tout du long de la colonne noire. Lorsque l'éclair frappa le sol, un arrêt dans le temps, tout était noir. Une lueur dorrée apparu au centre de la colonne puis plus rien. Un noir total.

Le monde s'était arrêté, laissant entrevoir au loin une silhouette gigantesque s'élever dans le ciel. Un morceau de l'île avait quitté son lit. S'en suivi un tremblement de terre. L'eau de l'océan qu'ils appréciait tant était entrain de s'éloigner. Le Paradis d'Iriade s'élevait également plus haut en altitude. Sentant que la terre était entrain de se fissurer sous leur pied, les habitants quittèrent la côte pour rentrer dans les terres. Celle-ci a cédé sous la force monstrueuse qu'insufflait le tremblement de terre sur chaque chose.

Quelques instants plus tard, observant les morts et les personnes sombrer dans la folie, plus aucune lumière n'arriva aux yeux des survivants.

Tous se retrouvèrent alors inconscient dans un endroit inconnu, sombre, dans lequel ils demeurèrent bloqués dans les profondeurs abyssales de leurs songes.