#1 Ce que dit Elicio:
Source: Compte-rendu du forum d'information écrit par Elicio
En réalité...
La puissance unitaire ne reflète pas la production réelle d'électricité, car elle dépend des conditions de vent, qui varient selon le lieu et le moment.
Pour connaître l'efficacité d'une éolienne, on peut parler du facteur de charge: un pourcentage qui correspond au rapport entre la production réelle d'électricité sur une période donnée et la production maximale théorique si l'éolienne fonctionnait à pleine puissance (puissance unitaire) tout le temps.
En dessous de 20 % : L’éolienne est jugée peu rentable car elle ne produit pas suffisamment d’électricité pour compenser les coûts d’installation, de maintenance et d’exploitation.
Le facteur de charge moyen des éoliennes terrestres en France varie généralement entre 21 % et 26 %, selon les conditions annuelles.
Les tonnes de CO₂ évitées par an comparée à une centrale à gaz, mentionnées par Elicio, ne sont pas un indicateur pertinent pour la France, dont l'énergie est déjà décarbonée à plus de 90% grâce au nucléaire et à l'hydraulique.
Au contraire, si la France devenait plus dépendante des énergies intermittentes (comme l’éolien) et fermait ses centrales nucléaires, elle risquerait, à terme, d'augmenter ses émissions de carbone.
C'est ce qui s'est produit en Allemagne, où la fermeture des centrales nucléaires a conduit à l'ouverture de centrales à gaz et au charbon pour répondre à la demande énergétique durant les périodes de faible production éolienne.
#2 Ce que dit Elicio:
En réalité...
La région Centre ne bénéficie pas d’un régime de vent intéressant : entre 40 et 60 jours par an (Position 2 sur 7 sur l’échelle des vents)
En Indre, le mois le plus venteux de l'année est le mois de janvier. Pour ce mois-là, la moyenne de la vitesse du vent est de 19,3km/h, ce qui ne correspond même pas au 20km/h qui sont mentionnés par Elicio.
Le saviez-vous?
La région Centre-Val de Loire, avec ces 4 centrales nucléaires, produit beaucoup plus d'énergie qu'elle ne consomme. Elle assure ainsi 14% de la production électrique française. (Sources: Panorama de l'énergie en région Centre 2022, ADEME)
La France a une production excédentaire d'électricité (environ 9TWh en 2024). La production d'énergie solaire et éolienne, étant prioritaire sur le réseau, a induit des prix négatifs. En effet, EDF vend a des prix en dessous du prix d'achat de l'électricité éolienne, notamment à l'Allemagne. (Source: CRE juillet 2023).
En France, le stockage direct de l'énergie éolienne est actuellement très limité. La majorité de l'électricité produite par les éoliennes est injectée directement dans le réseau électrique national pour une consommation immédiate. Les infrastructures de stockage, telles que les batteries à grande échelle ou les stations de pompage-turbinage, sont encore peu développées pour l'énergie éolienne.
La Production d'énergie des éoliennes: Le paradoxe
En France, malgré une augmentation de 11 % de la puissance installée entre 2023 et 2024, la production d'électricité éolienne a diminué de 8,4 % sur la même période. Cette baisse s'explique par plusieurs facteurs :
La baisse des régimes de vent en Europe : Selon l’Institut Copernicus, l’Europe connaît une diminution historique des vents depuis 43 ans.
L'exploitation des meilleurs gisements de vent : Les sites les plus ventés ont été exploités en premier.
Le vieillissement des éoliennes : Le facteur de charge des éoliennes diminue avec le temps, (un facteur de charge de 24% la première année passerait à 15% après 10 ans).
L'effet sillage : La multiplication des éoliennes provoque une réduction de la vitesse du vent pour les machines situées en aval, diminuant ainsi leur efficacité.